1 nov. 2016

Au commencement du temps 1) Introduction.



Au commencement du temps 1) Introduction.



Au commencement du temps 1) Introduction.



1) Avant-propos.

Dans ces articles, je voudrais approfondir ma réflexion sur le livre "le visage de Dieu" écrit par les frères Bogdanov et mon article le visage de Dieu à travers le livre de Igor et Grichka Bogdanov: "Au commencement du temps".

Le visage de Dieu: le titre de ce livre est tiré d'une expression prononcée par l'astrophysicien américain George Fitzgerald Smoot en 1992 lors de l'annonce des résultats de l'instrument DMR du satellite COBE. Cet instrument avait pour objectif de déceler les infimes variations de température du fond diffus cosmologique. Le fond diffus cosmologique peut être vu comme l'écho lumineux du Big Bang, qui a depuis était dilué et refroidi par l'expansion de l'univers. C'est ainsi un rayonnement très froid qui témoigne aujourd'hui de l'époque incroyablement dense et chaude qu'a connue l'Univers par le passé.

Ce fond diffus est le rayonnement le plus lointain nous parvenant aujourd'hui, et il est aussi l'image la plus ancienne de l'univers. La carte dressée par l'instrument DMR nous offre ainsi une photo d'un « bébé univers », tel qu'il était 380 000 ans après le Big Bang. En supposant que le Big Bang représente, sinon la création, au moins l'époque d'où est issu l'Univers tel que nous le connaissons, si l'on rapporte par une simple règle de trois cette époque comparée à l'âge actuel de l'Univers, environ 13,7 milliards d'années, c'est un peu comme si l'on comparait la photo d'un embryon d'un jour à celle d'un vieillard de 100 ans : c'est effectivement la genèse de notre Univers que l'on voit par l'intermédiaire du fond diffus cosmologique. Voir aussi

monblogdereflexions.blogspot.com 1) A propos de l'affaire Bogdanov -le blog de berneri-,

Le visage de Dieu 2) l'affaire Bogdanov et Le visage de Dieu 4) Les Bogdanov répondent à vos questions Réagissez ! à propos de l'affaire Bogdanov.






2) Un entretien avec Dali.

diégo vélasquez

Dali: la persistance de la mémoire
Cet entretien (20 novembre 1976), semble surréaliste, comme Dali lui-même sans doute. Cela se passait dans le grand hall de l'hôtel Meurice. Le récit pittoresque des frères Bogdanov, cadre bien avec ce qu'on peut trouver à propos de l'hôtel:
Au début des années 1950, les familles royales ont peu à peu cédé la place aux discrets patrons de multinationales, aux vedettes de l'écran et aux artistes, souvent plus excentriques.
Au nombre de ces derniers, Salvador Dalí, le génie « transcendantal » de l'auto-publicité — qu'un de ses anciens compagnons surréalistes avait surnommé « Avida dollars » — fut l’un des hôtes les plus insolites de l'hôtel. Durant plus de trente années, il occupa un mois par an l'ancienne suite royale d'Alphonse XIII dont il constellait les murs de taches de peinture, tandis que ses ocelotsapprivoisés se faisaient les griffes sur la moquette. Avec lui, le personnel — qui lui était très attaché et qu'il honorait d'étrennes sous forme de lithographies signées de sa « divine main » — ne manquait pas de distractions. Soit qu'il leur demandât de capturer des mouches dans les bosquets des Tuileries ou de lui amener un troupeau de chèvres sur lequel il tirait des balles à blanc ; soit qu'il les priât de jeter sous les roues de sa voiture, à chacun de ses départs, des pièces de vingt centimes, afin qu'il puisse se flatter de « rouler sur l'or » !
Pour un hôtel comme Le Meurice, les désirs des clients — si étranges soient-ils — ne sont-ils pas des ordres ? Avec Dalì, un autre client hors du commun fut la milliardaire et mécène franco-américaine Florence Gould, dont les déjeuners littéraires réunissaient des personnalités aussi contrastées qu'Arletty et François Mauriac, Léautaud et Paul Morand, les Jouhandeau et Roger Peyrefitte. Grâce à elle, Le Meurice abrita l'un des derniers salons littéraires de Paris.

La Question des frères Bogdanov était liée au questionnement concernant le commencement du temps. Comment se représentait-il les relations entre la science et l'imaginaire? Avec la théâtralité qui le caractérisait Dali déroula des phrases sonores, "fortement accentuées": "Bit! bit! bit! d'informations! J'ai toujours eu envie de broyer un hologramme dans un moulin à café et d'en avaler la poudre afin que dans mon corps le plus profond chacune des cellules qui le composent soit imprégnée de l'information. Dans l'échange le plus insignifiant d'ADN, il y a plus d'information que dans tout l'imaginaire." 
Dali venait de dire qu'il était un peintre scientifique. Sa toile intitulée persistance de la mémoire résume peut-être sa pensée. Ce tableau, peint en 1931, représente des montres "molles" en train de fondre, très étrangement, sous soleil.
Il continua: "Dans Persistance de la mémoire, je ne me suis pas contenté de peindre bêtement, comme un singe fou et sans talent qui se prendrait pour un Vélasquez, la dilatation ou la contraction du temps relatif. J'ai laissé tout ça à Einstein. Regardez bien ces montres aux heures ramollies comme du beurre sur table au mois d'août. Le temps y fond à vue d'oeil et il continuera de fondre jusqu'à ce qu'il ait totalement disparu, sans laisser de trace. Dans ce vide débarrassé de lui-même, se trouve le secret du monde". Les Bogdanov ont vu là ce qui les conduirait à chercher, avant le Big Bang, l'infini dans le zéro. Le secret du monde est il dans le vide?


3) Chez Jean Guitton.










Jean Guitton (Saint-Étienne, Loire, 18 août 1901Paris, 21 mars 1999) était un philosophe et écrivain français, membre de l'Académie française.
Il naît dans une famille catholique de la bourgeoisie stéphanoise : catholique traditionnel du côté paternel, et catholique humaniste du côté maternel, son grand-père maternel faisant preuve d'agnosticisme. Cette diversité dans les expressions de la foi marque l'originalité de sa pensée. Son frère, Henri Guitton, devint un économiste très réputé.
L'astrophysicien Trinh Xuân Thuân accuse les frères Bogdanoff d'avoir plagié son livre La Mélodie secrète(1988) pour leur livre d'entretien avec Guitton intitulé Dieu et la science. Le procès qui s'ensuit les lave largement de ces accusations9.
Entré à l'Ecole Normale Supérieure en 1920, agrégé de philosophie trois ans plus tard - il est un disciple de Bergson - Jean Guitton débute dans les Lettres en 1933 avec une thèse sur 'Le temps et l'éternité chez Plotin et Saint-Augustin'. Professeur aux lycées de Troyes, deMoulins, de Lyon puis à la faculté de Montpellier avant la guerre, il est fait prisonnier de juin 1940 à juin 1945. Professeur au lycée d'Avignon puis à la faculté de Dijon et enfin à laSorbonne, il obtient le Grand Prix de littérature de l'Académie française en 1954. Son oeuvre, abondante, compte surtout des études et des essais philosophiques qui l'imposent comme l'un des plus grands penseurs catholiques de la fin du XXème siècle. Elu à l'Académie françaiseen 1961, puis à l'Académie des sciences morales et politiques en 1987, commandeur de laLégion d'honneur, il meurt presque centenaire en 1999.
Pratiquant la peinture depuis son enfance, il y est fortement conduit et encouragé par Édith Desternes, peintre aux résidences parisienne et charitaine, comme lui aux racines bourbonnaises très fortes (à Moulins et au Veurdre), et qui l'invite à exposer régulièrement ses œuvres à la Galerie Katia Granoff de Paris. Guitton a notamment peint un Chemin de croix pour l'église Saint-Louis-des-Invalides : pour chaque station, pour chaque arrêt en ce chemin, il a réalisé une « toile » – une icône – sur laquelle il a écrit une courte phrase que la peinture éclaire et qui révèle ce qu’il a peint. Jean Cocteau l'a aussi incité à décorer la chapelle des Prémontés à Rome, puisque saint Gilbert, patron du Bourbonnais, avait fondé un monastère relevant de l'ordre des Prémontrés près de Saint-Pourçain sur Sioule10.Jean Guitton est mort en 1999, à 97 ans. Marié sur le tard à Marie-Louise Bonnet (1901-1974), il n'avait pas d'enfants.

La Creuse en ballon             

La rencontre la eu lieu dans la "chaumière" de Jean Guitton, dans la Creuse, et, au milieu des collines, la campagne était partout. Il les accueille à la descente de leur hélicoptère par: "Combien de temps vous a-t-il fallu pour arriver jusqu'ici?". Puis sans attendre la réponse: "vous savez, c'est le temps qui compte le plus. Avoir du temps est bien plus précieux qu'avoir de l'espace." Puis les frères Bogdanov lui ont fait prendre place à bord de leur Bell 2006 et ile survolèrent les champs de verdure.
Au retour, jean Guitton a simplement avec un sourire un peu nostalgique: "C'est déjà fini...! Vous savez, je n'aime pas les choses qui se terminent. Je n'aime que les commencements." puis il ajouta d'un air songeur: "Je vis dans le temps qui commence. Car il contient la promesse de tout ce qui va suivre.
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Au printemps 1989, Guitton donnait une conférence pour ses confrères à l'Académie française sur le thème de sa thèse de doctorat le temps et l'éternité.



Il soutint sa thèse en 1933 (au moment où Dali peignait son fameux tableau), sous le titre Le Temps et l'Eternité chez Plotin et Saint Augustin. Quelle en était l'idée directrice? Y avait-il un point commun entre cette thèse soutenue un demi siècle avant la rencontre de Guitton avec les Bogdanov les montre fondues de Dali et le livre "au commencement du temps"?
Ce jour là, guitton, encore occupé à chercher l'éternité dans l'instant, remontant dans la nuit du Moyen-Âge parlait de Guillaume d'Auvergne, puissant seigneur de l'Eglise, conseiller du roi saint Louis et évêque de Paris. Le prélat s'était demandé: "dans le temps qui a précédé le commencement du temps, quelque chose a-t-il existé?." Cette question tracassait et inquiétait Guitton: "Eh bien, à mon tour! Est-ce qu'il a existé un temps avant le temps? Un premier temps qui aurait précédé celui dans lequel nous vivons?" Mais, pensaient les Bogdanov en l'accompagnant dans sa rêverie, où chercher une réponse? Auprès de ses Maîtres en philosophie? Interrogé dès 1930, Bergson n'avait rien répondu. Guitton s'était ensuite tourné vers les scientifiques qu'il connaissait, en particulier Einstein, louis de Broglie, et enfin l'abbé Lemaître (l'un des quatre fondateurs avec la russe Alexander Friedmann), du modèle standard du Big Bang. Mais là encore, aucune réponse vraiment utilisable pour un philosophe.


Ce n'est qu'au début des années 1990, en réfléchissant à leurs futurs travaux de thèse, qu'est venue l'idée aux Bogdanov autour de laquelle ils ont bâti leur modèle: le temps réel a peut-être commencé par du temps imaginaire. Ce terme au sens mystérieux s'applique à un temps qui n'est ni "fantasmatique" ni un effet de l'imagination. C'est un concept scientifique qui date de la fin du 19èmè siècle, sur la base des travaux de Henri Poincaré qui fera l'objet du chapitre suivant.





l'espace-temps


le rayonnement fossile primordial.

Un petit passage par Saint Augustin (et le temps):
Augustin reste connu comme auteur de la fameuse boutade « Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais; mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus » (Confessions). Également célèbre pour la citation suivante : “Ce qui autorise à penser que le temps est, c’est qu’il tend à n’être plus.”
Mais il cherche tout de même à défricher ce mystère. Il admet avec les philosophes que pour l’homme « Il y a trois temps, le présent du passé, le présent du futur et le présent du présent », mais se refuse à considérer que Dieu puisse être, comme l’homme, « prisonnier du temps », et en particulier impuissant à connaître l’avenir. Il estime que l’ensemble des instants de l’univers doit être, pour ce dernier, « omnia simul » : tout est présent à la fois, simultané, sans succession, éternel.
Le chapitre 11 des Confessions indique clairement que pour Augustin Dieu a tiré du néant de concert la matière comme le temps : comment en effet définir quoi que ce soit qui ressemble au temps en l'absence de matière ?
Il exprime la même idée dans De civita Dei, 11,6 : "Sans aucun doute possible, le monde a été fait avec le temps, non dans le temps".

4) Henri Poincaré et le temps imaginaire.

 
Avec wikipédia: "Henri Poincaré était un mathématicien, physicien et philosophe français né le 29 avril 1854 à Nancy et mort le 17 juillet 1912 à Paris. Il a réalisé des travaux d'importance majeure en optique et en calcul infinitésimal. Ses avancées sur le problème des trois corps en font un fondateur de l'étude qualitative (1) des systèmes d'équations différentielles et de la théorie du chaos ; il est aussi un précurseur majeur de la théorie de la relativité restreinte. On le considère comme un des derniers grands savants universels, maîtrisant en particulier l'ensemble des branches des mathématiques de son époque (2.)
En 1902, Poincaré publie La Science et l'Hypothèse. Même si ce livre est plus un ouvrage d'épistémologie que de physique, il appelle à ne pas considérer comme trop réels de nombreux artéfacts de la physique de son époque : le temps absolu, l'espace absolu, l'importance de l'éther. Einstein s'était particulièrement penché sur ce livre3, et les idées contenues font du livre un précurseur de la relativité restreinte.
On y trouve en particulier ce passage :
« Ainsi l'espace absolu, le temps absolu, la géométrie même ne sont pas des conditions qui s'imposent à la mécanique ; toutes ces choses ne préexistent pas plus à la mécanique que la langue française ne préexiste logiquement aux vérités que l'on exprime en français ».
En 1905, Poincaré pose les équations des transformations de Lorentz, et les présente à l'Académie des sciences de Paris le 5 juin 1905. Ces transformations vérifient l'invariance de Lorentz, achevant le travail d'Hendrik Antoon Lorentz lui-même (Lorentz était un correspondant de Poincaré). Ces transformations sont celles qui s'appliquent en relativité restreinte, et on emploie encore aujourd'hui les équations telles que les a écrites Poincaré. Mais pour expliquer l'origine physique de ces transformations, Poincaré a recours a des contractions physiques de l'espace et du temps, conservant en références un éther et un temps absolu. C'est Einstein qui s'emploie à montrer qu'on retrouve les mêmes transformations en partant simplement du principe de relativité, éliminant les notions de référentiels ou horloge absolu, et faisant des différences de longueur des effets de la perspective dans un espace-temps en quatre dimensions, et non des contractions réelles (4)."
Dans La Science et l'Hypothèse, Poincaré avait osé écrire (alors que Guitton avait alors tout juste un an): "quelqu'un qui y consacrerait son existence pourrait peut-être arriver à se représenter la quatrième dimension." C'était aussi le problème d'Einstein: visualiser de manière simple, géométriquement la quatrième dimension. Poincaré a été le premier à se poser la bonne question, apparemment banale, mais profonde: comment distinguer le temps de l'espace? Et il a été le premier à fournir la réponse: en représentant le temps comme une quatrième cordonnée d'espace imaginaire! Ce ne fut pas Einstein mais son professeur de mathématique Hermann Minkowski qui qui allait reprendre l'idée et franchir en 1908 l'étape décisive, représenter l'Univers comme une continuum à quatre dimensions liées entre elles par la constante de structure de l'espace-temps qu'est la vitesse de la lumière. La notion de temps d'imaginaire, proprement scientifique est apparue en physique vers la fin des années 50. Il s'agit d'une deuxième forme de temps, différente du temps réel dans lequel nous vivons. La différence, c'est qu'on ne la mesure pas avec des nombres réels, mais avec des nombres imaginaires, nombres étranges ainsi baptisés au VIIè siècle par Descartes et dont le carré est toujours négatif.

5) Hawking et sa brève histoire du temps.



Les frères Bogdanov l'on rencontré un après-midi du printemps 2006, à l'occasion de l'inauguration du laboratoire AstroParticule et Cosmologie de l'université Paris VII. Il venait présenter à la Bibliothèque Nationale de France une sélection de grands textes mathématiques commentés par lul: Et Dieu créa les nombres.

Hawking incarne le temps imaginaire. Peut-être le temps dans lequel il vit n'est plus tout à fait le même que le nôtre (il vit muet et paralysé de la tête aux pieds depuis des dizaines d'années). L'auditorium était comble, Gabriele Véneziano se tenait sur l'estrade, à sa droite. Gabriele Veneziano, né à Florence le 7 septembre 1942, est un physicien italien, considéré comme étant le « père » de la théorie des cordes. Un silence presque parfait, inspiré par la voix artificielle régnait dans la pièce.

Au moment des questions, les frères lui demandèrent si le temps imaginaire pouvait être considéré comme une forme fondamentale du temps. La réponse ne fut pas immédiate et la voix électronique qui permettait au savant de communiquer crépita dans la salle: "Oui c'est cela."

6) Epilogue de l'article.


effet tunnel multicolore


"Le temps imaginaire pourrait être comparé à un temps sans durée, un temps "gelé", où tous les instants seraient en quelque sorte superposés, "enroulés" les uns sur les autres."

La bobine d'un film donne une idée de ce que représente le temps imaginaire: la pellicule enroulée sur elle-même contient toutes les images du film, toute son "histoire." Or, l'histoire est bien située "dans l'espace", celui de la pellicule enroulée. Tant que la pellicule est dans sa boîte, le film n'est pas dans le temps réel. Son "scénario" est bien là, mais il ne s'inscrit pas dans la durée: il est dans le temps imaginaire. En revanche, dès lors que la pellicule est placée dans la lumière d'un projecteur, image après image, le film entre dans le temps réel pour s'y dérouler. Son "histoire" est projetée dans la durée, créant à la fois le souvenir du passé et l'attente de l'avenir.

La physique fait souvent appel au "temps imaginaire" pour expliquer certains phénomènes mystérieux, comme l'effet tunnel (ou www.conspirovniscience.com/quantique/effetTUNNEL.php au cours desquels des particules semblent "sauter" instantanément d'un point à un autre, sans que ce bond s'inscrive dans le temps réel. Il n'est pas étonnant que ce temps apparaisse plus qu'un artifice de calcul. Le théoricien Anthony Zee, élève du physicien mathématicien Edward Witten (médaille Fields) a confié dans son dernier ouvrage: "Certains physiciens, moi y compris, sentons qu'il pourrait y avoir là quelque chose de profond, quelque chose que nous n'avons pas vraiment compris."


l'instant zéro.


Pour les frère Bogdanov, le temps imaginaire renferme une sorte de secret, quelque chose de mystérieux qui pourrait donner une idée même lointaine de ce qui se tient à l'origine de l'univers. Le théoricien Luboš_Motl a soutenu un point de vue similaire dans son dernier ouvrage: "le temps imaginaire cache certains des secrets les plus précieux concernant la naissance de l'Univers." Et ce plus précieux touche-t-il à l'existence de l'instant initial, l'instant zéro? S'agit-t-il d'un "instant imaginaire" que Saint augustin aurait pu décrire, à sa façon, comme une éternité réelle?

"Parler du commencement du temps, c'est aussi se demander si l'univers a un sens, c'est, de la matière à l'esprit, mettre en scène finalement Dieu ou le néant." C'est peut-être la raison pour laquelle cette pensée de Stephen Hawking a eu un si profond retentissement: "Si nous découvrons une théorie complète, elle devrait un jour être compréhensible dans ses grandes lignes par tout le monde et non par une poignée de scientifiques. Alors nous tous, philosophes, scientifiques et même gens de la rue, serons capable de prendre part à la discussion sur la question de savoir pourquoi l'Univers et nous existons. Si nous trouvons la réponse à cette question, ce sera le triomphe ultime de la raison humaine - à ce moment, nous connaîtrons la pensée de Dieu." (S. Hawking Une brève histoire du temps).