Notre existence a-t-elle un sens page 3

 

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amazon.fr/existence-t-elle-enqu%C3%AAte-scientifique-philosophique/dp/2856169694 Notre existence a-t-elle un sens ? Une enquête scientifique et philosophique


Il y a un parallélisme surprenant entre le concept philosophique de la réalité de Nagarjuna et le concept physique de la réalité de la physique quantique.

https://www.youtube.com/watch?v=ao27tXN6dQ8  Quantum Reality and the Spiritual Mind, Lothar Schäfer


 

Exergue 1):  Rappel du titre de mon blog: LES MERVEILLES DE LA NATURE ME FASCINENT. PARTAGEZ MES REFLEXIONS SUR LE SENS DE L'UNIVERS ET DE l'EXISTENCE. MA DEVISE: SCIENCE SANS CONSCIENCE N'EST QUE RUINE DE L'AME L'ESSENTIEL, C'EST L'AMOUR, AMOUR DU SACRE. RESACRALISONS LE MONDE  
Seule une transcendance peut servir de fondement. Si elle n'existe pas, il nous faut respecter "une morale sans fondement".  André Comte-Sponville a montré dans "morale sans fondement", que nous ne pouvions fonder nos valeurs et notre morale:
-Ni sur l'homme (comme le pensent les humanistes matérialistes) car il est capable du pire  -Ni sur la nature (comme le pensent les écologistes) car elle est amorale.  
-Ni sur l'histoire (comme le pensent les marxistes) car elle ne possède pas un sens précis.  
-Ni sur la science (comme le pensent les scientistes) car, comme la nature, elle ne peut aborder les questions de morale. 
Exergue 2: "Par opposition au scientisme dominant de la fin du XIXè siècle, on voit aujourd'hui de nombreux scientifiques, forts de ces nouvelles hypothèses ou de ces nouvelles théories, orienter le science vers un autre ordre de réalité, considéré désormais non plus comme concurrent, mais comme complémentaire de son domaine." Jean-Marie Pelt
wikipedia.org -Esprit quantique "L'esprit quantique est une hypothèse qui suggère que des phénomènes quantiques, tels l'intrication et la superposition d'états, sont impliqués dans le fonctionnements du cerveau et en particulier, dans l'émergence de la conscience. Cette hypothèse part du principe, controversé, que la physique classique et son déterminisme ne peut totalement expliquer la conscience. Ses fondements théoriques ont été posés dans les années 1960 en sciences mais depuis ses partisans ne sont pas encore parvenus à la démontrer. Cette théorie n'en est qu'à ses débuts, elle a pourtant le soutien de Roger Penrose et de Stuart Hameroff. Karl H. Pribram et Henry Stapp ont, de leurs côtés, proposé une variante".
 (hypothèse soutenue par Roger PenroseStuart Hameroff. Karl H. Pribram et Henry Stapp). 
dieuexiste.com -Le souffle de Dieu plainait sur les eauxJe trouve intéressante cette réflexion sur l'évolution. Voir les réflexions d'Anne Dambricourt dans les articles  12-1) "Recherchons Einstein de l'évolution (urgent). partie 1 et 12-2) Recherchons Einstein de l'évolution (urgent)
Dans ces pages, je vais essayer de résumer la série de mes articles dans la catégorie "notre existence a t-elle un sens"? Ces articles sont en fait l'expression de la présentation de mon blog, que j'ai présentée en exergue "Les merveilles de la nature me fascinent. Partagez mes réflexions: le sens de l'Univers et de l'existence". 
En moi, il y a deux mondes: le monde extérieur du "faire" et le monde de l'intérieur, non conscient, mais tout autant réel. Ma devise: l'essentiel, c'est l'amour, amour du sacré. Mes modèlesJésus (l'amour), Pythagore (la mathématique), Einstein (la physique)".
Je viens de terminer la lecture du livre de Jean Staunenotre  existence a-t-elle en sens. Je voudrais en partager "ma lecture", mes réflexions et les liens qu'elle m'a permis découvrir à travers internet.
La page 1 est consacrée à l'épilogue de ma lecture du livre de Jean Staune "Notre existence a t'elle un sens?" et aux conclusions auxquelles ma lecture m'a amenées; 
En page 2, Nous avons, après un résumé de la page 1 au chapitre I, examiné au chapitre II) une Synthèse des articles précédents.(articles 15 à 12-1.
     4Article 13-2Dur, dur le problème (la conscience 2ème partie avec quelques personnalités)
     5Article 13-1) Dur, dur le problème (la conscience 2ère partie)
     6) article 12-2)  Recherchons  Einstein de l'évolution (urgent).
     7) article 12-1)  Recherchons  Einstein de l'évolution (urgent).

Dans cette page 3, nous allons faire une synthèse des articles 1 à 11.


1-1) Je fais ici une halte en deux parties pour faire le point sur ma lecture de cette première partie de l'ouvrage de Jean Staunenotre existence a-t-elle en sens. 
-Dans une première étape, j'ai résumé les articles au cours desquels nous avons assisté à la naissance de la science qui a finalement abouti à un désenchantement du monde. Nous nous sommes intéressés à la physique quantique, à l'infiniment petit et à la connaissance en nous posant la question "qu'est-ce que le réel?". 
-Maintenant, dans la deuxième partie de cette halte, nous allons examiner l'infiniment grand et l'origine de l'Univers.
L'aventure commence avec l'Article 8 partie 1: Le murmure du big bang...La deuxième fissure dans les théories classiques: nous avons vu dans l'article 5) première partie que le déroulement de la science était plutôt serein au point qu'en 1900Lord Kelvin annonçait que la fin de la physique était proche. Pourtant, il était préoccupé par deux petits "nuages sombres", deux problèmes encore inexpliqués qui devaient aboutir à la fin de la mécanique classique et à la Relativité Générale et la révolution quantique. Et cela implique 
     -qu'il n'y a pas d'espace absolu: par rapport auquel on peut mesurer le mouvement d'un corps, il n'y a donc pas d'.éther, tout mouvement est relatif.
     -Qu'il n'y a pas de temps absolu: le temps s'écoule différemment pour des observateurs qui ne voyagent pas à la même vitesse.
1-2) Le paradoxe des jumeaux. L'histoire du voyageur de Langevin a immortalisé ce paradoxe de la relativité restreinte qui heurte toujours le bons sens. Une description et analyse est à voir dans techno-science.net"Le paradoxe des jumeaux est une expérience de pensée en relativité restreinte imaginée par Paul Langevin en 1911 [...]. Plus de détails: lArticle 8 partie 1 au chapitre 2]. On ne parle plus maintenant que "d'espace-temps" à la suite d'Herman Minkowski.
a) La relativité générale est encore bien plus étrange: elle postule que les masses déforment l'espace.et le temps. (Un monde dans lequel les masses ont la propriété de déformer le vide canal-u.tv/video -la relativité générale)
La relativité générale est fondée sur des concepts radicalement différents de ceux de la gravitation newtonienne. Elle énonce notamment que la gravitation n'est pas une force, mais la manifestation de la courbure de l'espace (en fait de l'espace-temps), courbure elle-même produite par la distribution de l'énergie, sous forme de masse ou d'énergie cinétique, qui diffère suivant le référentiel de l'observateur).
b) La première preuve de l relativité générale fut fournie par l'éclipse de soleil de 1919..
Une autre victoire concerne l'explication d'un des rares phénomènes que n'expliquait pas la théorie de Newton: l'avance du périhélie de MercureCe point se décale sur l'orbite de Mercure d'une façon que, contrairement aux autres planètes, les lois de Newton ne permettent pas d'expliquer.
Depuis lors; les succès ont été en s'accélérant, le GPS étant une des réalisations rendues possibles par la relativité générale. 

1-3) Le murmure du big bang...la genèse du big bang: résumé de l'Article 8 partie 2.
     1-3-1) La genèse du big bang.
a) Où l'on découvre que l'Univers est en expansion [...] Einstein s'est rendu compte avec effroi qu'il prédisait... une expansion de l'UniversMais il n'a pas osé aller jusqu'au bout de ses équations, et il dira plus tard que c'est la plus grande erreur de sa vie. En effet, en 1922,  Alexander Friedmann publia (dans les annales de la physique) un article décrivant des modèles d'univers en expansion avec les trois types d'évolution dans le temps de l'Univers, impliquant notamment une singularité initiale
b) Une controverse sur la nature de l'Univers: pendant ce temps, un jeune physicien belge, Georges Lemaître assiste à la résolution d'une controverse essentielle sur la nature de l'Univers (à voir dans l'ouvrage de Jean-Pierre Luminet "L'invention du Big bang"). Kant avait postulé que les nébuleuses observées étaient des "univers-îles" contenant d'innombrables soleils comme le nôtre. Les moyens d'observation se perfectionnant
Une deuxième révolution lui succéda en 1925, lorsque , grâce au télescope du Mont WilsonHubble put se rendre compte qu'elle les galaxies s'éloignaient toutes de nous à grande vitesse. A l'exception des galaxies proches telles Andromède, les spectres de toutes les galaxies sont décalés vers le rouge, donc elles s'éloignent de nous. Et plus une galaxie est éloignée, plus elle s'éloigne rapidement. La proportionnalité entre la distance et la vitesse d'une galaxie, s'appelle maintenant la loi de loi de Hubble (la constante de Hubble donne l'âge de l'Univers)' loi énoncée en 1929 par Hubble, mais Georges Lemaître avait publié cette loi en 1927, en en donnant lui, une explication: "c'est parce que l'Univers est en expansion, que plus une galaxie est éloignée de nous, plus plus elle s'éloigne rapidement. Si on "rembobine" le film, on voit donc toutes les galaxies se rapprocher les unes des autres". Lemaître en déduira logiquement que "nous pourrons sans doute concevoir le début du monde sous la forme d'un atome unique dont le poids atomique est la masse de l'Univers entier. Cet atome instable se serait divisé d'une façon analogue aux corps radioactifsC'est donc l'acte de naissance du Big Bang. C'est alors qu'un troisième homme entre en scène le russe Georges GamowIl prédit, en 1946, que si le big bang avait eu lieu, il devait exister un rayonnement de fond "résiduel". Mais ce n'est qu'en 1965, que les astronomes Arno Penzias et Robert Wilson découvrirent accidentellement en 1965 le fond diffus cosmologique cette trace fossile du Big Bang.
    1-3-2) Les autres preuves du big bang... un changement de paradigme de la cosmologie
a) Les preuves du big bang par l'observation. Très vite, après ces découvertes, le paradigme de la cosmologie changea et le big bang devint la théorie standard avec de nouvelles preuves
-La nucléosynthèse primordiale.
-La théorie du big bang permet d'expliquer pourquoi il fait noir la nuit (le paradoxe d'olbers).
-L'âge de l'Univers, peut être estimé, si la vitesse de récession des galaxies est constante au cours du temps (quand la matière qui a formé une galaxie donnée était dans notre voisinage immédiat au moment du Big Bang). Les derniers résultats donnent un âge proche de 13,7 milliards d'années.
 -L'âge des plus vielles étoiles. Plus une étoile est massive, plus elle brûle rapidement son combustible nucléaire et moins elle vit longtemps. L'analyse des étoiles observées dans l'Univers montre que les plus anciennes ont entre 13 et 16 milliards d'années. 
-L'âge des plus vieux atomes. Le thorium 232qui  a une période de 14 milliard d'années  a permis d'évaluer l'âge de plus vieux atomes de l'univers entre 10 et 17 milliards d'années.
b) La théorie, les grands accélérateurs de particules et les 4 forces fondamentales. (à 10-35  sec à une température de 1032 Kelvin il n'y en n'avait que deux. Encore plus loin, on devrait assister à l'unification de toutes les forces, mais les modèles théoriques manquent, les deux grandes théories refusant encore de se "marier" dans dans une éventuelle "gravitation quantique" qui serait le graal de la physique actuelle.
c) La limite de Planck. En "rembobinant le film à l'envers", nous sommes arrivés au big bang et au mur de Planck. Il semble qu'il ne puisse pas exister de temps plus court que 10-43   secondes. ni d'espace plus petit que 10-35 m dans notre Univers. 
d)Toute l'énergie qui existe aujourd'hui était déjà présente dans ce point singulier, rien n'a été "ajouté" depuis. Ce modèle initial du big bang, qui semblait bien établi dans les années 1980 a cependant dû faire face à deux problèmes majeurs. 
     1-3-3) Premier problème. Pourquoi l'Univers est-il si homogène?
C'est pour résoudre le problème de l'horizon ainsi que le problème de la platitude qu'Allan Guth développa en 1980 la théorie de l'inflation (Jonh Barrow dans "Les origines de l'univers)
     1-3-4) Deuxième problème. Pourquoi l'Univers n'est-il pas totalement homogène?
Il fallait que de très légères inhomogénéités existent, sortes de grumeaux, embryons des futures galaxies afin de pouvoir expliquer la structure actuelle de l'Univers. Et c'est le cas! En 1992, le satellite COBE a analysé depuis l'espace la structure du rayonnement de fond 
      1-3-5) conclusion de cet article
Ainsi, tout notre Univers vient d'un point très petit (infiniment petit?). Cela veut-il dire que que notre Univers a été créé par Dieu? Cela serait aller un peu vite! Pourtant on a retrouvé dans les papiers de Georges Lemaître la phrase suivante: "Je pense que quiconque croyant en un être suprême soutenant chaque être et chaque acte, croit aussi que Dieu est essentiellement caché et peut se réjouir de voir comment la physique actuelle fournit un voile cachant sa création". 
 1-4Dieu revient très fort (partie1): Résumé de l'Article 9 Dieu revient très fort partie 1Dans cet article nous allons voir que Dieu a laissé plus d'indices et qu'en fait, "Dieu revient très fort". 
     1-4-1) Pourquoi l'Univers est-il si grand?
Seuls les éléments légers (hydrogène, hélium...) se sont formés avec le big bang, puis beaucoup plus tard, le carbone ou le fer ont été produits dans le coeur des étoiles et les éléments plus lourds sont apparus lors d'explosions d'étoiles, les supernovas. Ces étapes ont demandé des milliards d'années; temps qui est nécessaire à l'évolution pour aboutir à des êtres d'une complexité suffisante pour être conscients, Cela répond à la question "pourquoi l'Univers est-il si grand en comparaison de nous?". 
     1-4-2) Pourquoi l'Univers est-il si bien réglé? 
Avec les superordinateurs on peut modifier les constantes fondamentales ou les forces (nucléaire forte ou faible...) et voir à quels Univers elles conduisent. En faisant varier les combinaisons de forces ou de constantes, on peut obtenir un nombre quasi-infini d'Univers différents. La grande découverte, c'est que presque tous les Univers sont stérilesDes coïncidences "extraordinaires semblent s'être conjuguées pour aboutir à l Univers tel qu'on le connaît:(voir explications: Article 9 partie 1 chapitre 2)
 L'existence d'un réglage précis pourrait être un heureux hasard, mais on se trouve devant toute une série de réglages précis, a priori indépendants les uns des autres, qui reposent sur une quinzaine de constantes fondamentales et de conditions initiales. Cela pose des formidables questions qu'on ne peut ignorer et cela constitue certainement la base d'une nouvelle approche de l'Univers.
     1-4-3) Le principe anthropique: lorsque la science pose ouvertement la question du sens. C'est Brandon Carter, qui le premier en prenant conscience de cette situation l'a érigée en principe: le "principe anthropique", qui a entraîné des discussion aussi passionnées que contradictoires (voir l'Article 9 partie 1 chapitre 3). 

1-5) Dieu revient très fort (partie2): Résumé de l'article 9 partie 2).
     1-5-1) Une infinité d'univers parallèles permettent-ils d'éviter Dieu?
Allan Guth avait développé l'idée d'inflation. Le cosmologue Andreï Linde a, lui, développé un modèle d'inflation éternelle. Dans ce modèle, la processus permet à des "mini-univers" de s'engendrer les uns les autres. On parle même de "code génétique". Ainsi,
     -Soit il y a une infinité ou un nombre immense d'Univers (10 puissance 80 voire 100 ou 120) et nous sommes là par hasard dans le seul qui a donné la bonne combinaison, les autres étant stériles.
     -Soit il n'y a qu'un seul univers, mais alors il faut postuler l'existence d un principe créateur ou d'un Grand Architecte, parce que le réglage de cet univers est tellement précis qu'on ne peut pas être là par hasard"  comme le dit Trinh Xuan Thuan
Le postulat d'un très grand nombre d'Univers parallèles constitue un échappatoire qui ne résout pas vraiment le problème.
     1-5-2) Quand les  matérialistes sont sous la menace d'un coup de rasoir.
L'argument du "rasoir d'Occam", (ne pas multiplier les entités sans nécessité)a été, durant des siècles, une arme utilisée par les matérialistes pour se défendre contre les spiritualistes. Pour eux, faire l'hypothèse qu'il existe un Dieu, des anges ou tout autre entité qui n'est pas strictement nécessaire, c'est de la métaphysique. Mais pour éviter l'existence d'un principe créateur, la seule échappatoire que le principe anthropique laisse semble être de postuler une infinité d'Univers parallèles, tous inobservables. Ce sont donc les matérialistes qui tombent maintenant sous le coup du rasoir d'Occam et à qui on peut donc prêter le fait de faire de la métaphysique et non de la science.
     1-5-3) L'hypothèse d'un créateur n'est plus hors du champ de la science.
Le principe anthropique est-il antiscientifique, comme le dit Christian Magnan  dans lacosmo.comparce qu'il évoque l'existence d'un principe créateur? Mais la vraie question est: qu'est-ce qui en théorie, empêche la science de s'occuper de l'existence ou de la non-existence de Dieu? Rien. Comme le prouve l'article "message in the sky". qui montre que la science peut traiter de l'existence d'un créateur, mais attention, traiter la question ce n'est pas obtenir une réponse.
     1-5-4) Et voici le principe anthropique "superfort"! (Voir les les implications dans l'article 9 partie 2 chapitre 5)
L'Univers semblerait ainsi protégé d'une autodestruction (?). On peut penser que si Dieu existe et qu'il a conçu un univers réglé de telle façon que nous puissions y apparaître, celui-ci soit adapté à ce que nous pourrions être dans un milliard d'années et éviter qu'avec des niveaux immensément élevés de civilisation, l'une d'entre elles puisse "déchirer le tissu de l'espace-temps" ou qu'il a pris ses précautions pour préserver sa cohérence et interdire, entre autres, le voyage dans le .temps, ce que Stephen Hawking a appelée "la conjecture de protection chronologique" .
     1-5-5Dieu et la longueur d'absorption des neutrons.
La "distance de réabsorption du neutron" dans l'uranium a permis la fission nucléaire et la réalisation de réacteurs et des bombes, car si elle avait seulement 10 fois plus importante, une réaction nucléaire aurait nécessité un volume de matière fissile 1 000 fois plus grand. 
Ainsi, à l'inverse du principe anthropique et de cohérence, y aurait-il un principe de destruction? En fait ce n'est pas un argument contre le principe anthropique fort. Si Dieu existe, l'observation du monde montre qu'il tient à respecter notre libre arbitre (nous sommes absolument libres de faire le bien ou le mal et de fabriquer des bombes atomiques ou seulement des centrales nucléaires). La seule chose importante, c'est que nous avons le choix entre des utilisations positives ou des utilisations négatives, entre le bien et le mal. En revanche dans le cas de la "bulle de vide" que nous avons évoquée dans l'article 9 partie 2 chapitre 5), il n'y a pas d'utilisation positive, leur utilisation détruirait soit l'Univers, soit sa cohérence. Mais cela pose alors  la question: et si la mort planétaire était programmée?
     1-5-6) Mais où sont-t-ils?
Les extra-terrestres et le paradoxe de Fermi (voir l'article 9 Dieu revient très fort partie 2 paragraphe 7). Ce paradoxe, qui peut se résumer à: "Si les extraterrestres existaient, ils devraient être ici", a fait couler beaucoup d'encre, mais comme le suggère Jean Staune, "peut-être est-ce là une incroyable conséquence de la longueur d'absorption du neutron. Dans ce cas, le principe thanathropique serait un garde-fou destiné à empêcher une espèce de conquérir, et donc de perturber toute une galaxie." 
     1-5-7) Conclusion. Que penser du principe anthropique et d'un créateur?
Si les réticents y voient une atteinte à la scientificité, il n'en reste pas moins que la science elle-même réintroduit la question (et non la réponse, qui reste personnelle) d'un créateur au sein même de la démarche scientifique. Tous ces développements ont fait voler en éclats le "postulat d'objectivité de la nature" cher à Jacques Monod (le "refus systématique de considérer comme pouvant conduire à une connaissance "vraie" toute interprétation des phénomènes donnée en termes de causes finales, c'est à dire de projet.")  C'est un bouleversement épistémologique énorme que le scientisme s'interdisait. Il inverse les rapports entre matérialistes et spiritualistes. Les matérialistes sont maintenant menacés par le tranchant du "rasoir d'Occam".

1-6) Où il fait plus noir que vous ne l'imaginez : Résumé de l'article 10).
  
Après avoir évoqué la possibilité d'un principe créateur  avec le principe anthropique, nous allons terminer notre parcours dans l'Univers en passant en revue des être étranges de ce "grand bestiaire céleste" dont certains sont maintenant observés alors qu'ils n'étaient au début que objets théoriques issus des conséquences de la Relativité générale.   
     1) Les trous noirs.
     2) Un raccourci à travers l'espace-temps: les trous de ver 
     3) Des mirages dans l'espace. Troisième objet du grand bestiaire cosmique, "les mirages gravitationnels
     4) Quand l'invisible devient plus important que le visible (
Fritz Zwicky, avait prédit l'existence de  la matière noire)..
-1) Ce serait de la matière ordinaire que nous ne voyons pas
-2) Il pourrait s'agir aussi de matière noire "exotique", soit de matière noire "chaude"   composée de particules légères et rapides, soit de "matière noire "froide", composée de particules lourdes et lentes. Les deux catégories interagissent très peu avec la matière et sont donc très difficiles à détecter.
La nature de la matière reste encore une inconnue, mais comme nous allons le voir, il y a encore plus fort..
     5) L'énergie noire: une mystérieuse force répulsive.
[...] Elle pourrait surtout être une fenêtre ouverte sur de la physique au-delà du modèle standard, comme celle de la supergravité.
     6) L'unification: la quête du Graal de la physique du XXIè siècle.
La détermination de la nature de la matière  noire et de l'énergie noire va être un des chantiers importants de la physique du XXIè siècle. Un autre chantier fondamental se situe dans la suite du rêve d'Einstein concerne l'unification de la relativité générale et de la physique quantique (à suivre Les théories de "supercordes" et la théorie MAlain Connes et la géométrie non commutative dont un des buts serait d’obtenir un cadre mathématique cohérent dans lequel il serait possible d’écrire une gravitation quantiqueL'Univers chiffonné de Jean-Pierre LuminetLa relativité d'échelle de Laurent Nottale (qui suppose que les trajectoires des particules sont fractales).
C'est sans doute un des ultimes chantiers du XXIè siècle qui, à l'opposé du précédent, qui est entièrement spéculatif, concerne purement l'observation. On peut citer ici Frank Drake, qui a mené la première expérience moderne de SETI.


2-1) Dans  l'article 1 j'ai présenté la préface du livre de jean staune par Trinh Xuan Thuan
2-2) Dans l'article 2) nous avons abordé la question la plus importante qui soit": le désenchantement du monde (et de l'homme!)
     2-2-1) Comment naquirent les dieux? Pendant des millénaires, l'homme, face aux phénomènes inexpliqués ne pouvait faire autrement que d'en attribuer la cause à l'action de forces invisibles, qui, bien que ne faisant pas partie du monde, avaient un effet sur le monde. C'est ainsi que naquirent les dieux On peut le voir à travers deux intuitions et conceptsl'existence de sépultures où l'on déposait des offrandes de nourriture auquel s'est très vite rajouté celui de la survie de l'homme après la mort
     2-2-2) Le développement de la pensée rationnelle à partir des penseurs grecs.
C'est pour délivrer leurs contemporains de la peur qui découlait de la croyance selon laquelle leur destin dépendait du bon vouloir des dieux que Démocrite, LeucippeEpicure défendent leur théorie, la première "théorie atomique", qui explique la genèse du monde dans lequel nous vivons, par l'interaction aléatoire de composants élémentaires: les atomes. Pour ces penseurs, il n'y a pas lieu de craindre les dieux, parce que le monde suffit pour expliquer le monde.
     2-2-3) Une "fin de l'histoire?". Les années 1900 marquent l'aboutissement de cette progression de la connaissance depuis les penseurs grecs atomiste: c'est l'époque des certitudes. Elles firent dire à Lord Kelvin: "La physique a fourni une explication cohérente et à priori complète de l'Univers." ou encore "There is nothing new to be discovered in physics now, All that remains is more and more precise measurement."
     2-2-4) Le désenchantement. Cette vision du monde issue de l'évolution des sciences n'aboutit pas exactement au résultat qu'auraient pu espérer le philosophes grecs. Au XIXè siècle, on a pu assister au développement des philosophies de l'absurde et à une progression du "non-sens" qui eut une influence en matière d'éthique alors que les objectifs du projet d'explication du réel par le réel tels qu'ils étaient énoncé par certains philosophes grecs étaient de libérer l'homme de la peur, des dieux et de l'au-delà pour lui permettre de mener une vie sage et responsable. Avec la vision réductionniste ("nous ne sommes rien d'autre que [...] un paquet de neurones."), un garde-fou essentiel vient de disparaître. Rappelons-nous aussi l'eugénisme nazi et la volonté des staliniens de créer un homme nouveau...
Antoine de Saint Exupéry était un ceux qui avaient le mieux perçu ce problème, il y a plus d'un demi-siècle. Puis il perçoit le "drame de l'humanisme athée": l'impossibilité de donner un fondement solide à l'humanisme dans un monde où l'homme ne serait "rien d'autre que...", ce que des philosophes matérialistes contemporains lucides comme André Comte-Sponville ont admis. 
     2-2-5) Conclusion: Ce que dit Saint Exupéry est terrible. Ses propos écrits en 1940, au coeur d'une lutte contre la nazisme qui semblait sans espoir, constituent un avertissement essentiel. Le nazisme et le communisme ont été vaincus, mais il semble qu'aujourd'hui nous soyons dans la situation de ces personnages de dessins animés qui courent sur une falaise, puis courent un certain temps au-dessus du vide, s'aperçoivent qu'il n'y a rien et tombent à la verticale. Nous n'avons plus de fondements pour notre humanisme, mais nous ne nous sommes pas encore aperçus. On peut entrevoir, comme le suggère presque Joël de Rosnay, l'hybridation homme-machine et l'émergence d'un nouvel être, avec un saut dans l'évolution, contrairement à ce qu'affirment la plupart des Darwinistes. Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley est à nos portes et face à lui, nous sommes désarmés, car nos "garde-fous éthiques" ont disparu. 

2-3) Dans l'article 3 nous avons examiné comment on peut réagir face à ce désenchantement du monde.
     2-3-1) La philosophie et la question "comment vivre?."
*Nous l'avons vu dans l'article précédent, une des caractéristiques fondamentales de l'homme est de s'interroger sur la nature et le pourquoi des choses ainsi que sur sa propre destinée. Il y a 2 600 ans 2 000 ans, sont nées de nombreuses doctrines, répondant toutes à la question "comment vivre?"
          Les grandes écoles philosophiques grecques.
          Les textes de la Bible et des Evangiles.
          Les différentes écoles de l'Hindouisme et les enseignements de Bouddha.
          La doctrine de Lao-Tseu et la philosophie de Confucius
Elles divergent sans doute sur le "pourquoi" des choses, mais, en revanche elles sont en accord sur la façon dont l'humanité doit vivre. On retrouve les Dix commandements sous une forme ou sous une autre dans toutes ces écoles de pensée.
"Aucune de ces doctrines n'encourage le viol, le mépris de l'autre, mais toutes affirment que l'amour vaut mieux que la haine, la sincérité mieux que le mensonge, l'altruisme que l'égoïsme ...".  L'humanité a reconnu que le réponse à la question "comment vivre?" se trouve dans cette voie. Mais il faut reconnaître que 2 500 ans d'histoire ont aussi montré qu'elle était incapable de l'appliquer. 
Dans l'article 2) Le désenchantement du monde (et de l'homme!), nous avons évoqué la montée en puissance de la science et le désenchantement qui en est résulté. Or, C'était en partie pour délivrer leurs contemporains de la peur qui découlait de la croyance selon laquelle leur destin dépendait du bon vouloir des dieux que Démocrite, LeucippeEpicure ont défendu leur théorie, la première "théorie atomique", Nous avons ainsi progressivement assisté au triomphe du "faire", et à des progrès fulgurants du "vivre" et de la technologie, mais le "comment vivre?" de toutes ces doctrines a plutôt été laissé-pour-compte:
*Il reste donc une question fondamentale: celle de la condition humaine. Sommes nous, comme le pensent  Jacques Monod,  Francis Crick et Jean-Pierre Changeuxdes "paquets de neurones perdus dans l'immensité indifférente de l'Univers"? Ou existe-t-il un autre niveau de réalité que celui dans lequel nous vivons actuellement? Si oui, pouvons-nous entrer en contact avec lui, comment le pensent tours les grandes traditions de l'humanité?
     2-3-2) La question fondamentale: la condition humaine.
Cette question est certainement une des plus importantes qui se pose à nous actuellement. Kant nous a rappelé qu'une société dans laquelle tout le monde mentirait, volerait ou mépriserait son prochain serait invivable. Certes, des questions cruciales se posent encore à nous, mais l'humanité pense avoir résolu la plupart des questions portant sur le fonctionnement de la nature et du corps humain. Cette question a des implications sur la plupart des actes ne notre vie quotidienne.  Avec juste raison, Jean Staune nous met en garde: "regardez votre conjoint et imprégnez-vous de l'idée que votre amour ne reposerait que sur la sécrétion de quelques hormones. Regardez vos enfants et admettez, comme vous l'enseignera tout bon sociobiologiste que votre amour pour eux provient uniquement d'un gène choisi par la sélection naturelle". Cela fait frémir. Rappelons-nous aussi le grand Erwin Schödinger qui écrivait dans l'esprit et la matière: "rappelez-vous les yeux brillants et joyeux avec lesquels votre enfant vous éclaire quand vous lui apportez un nouveau jouet, puis laissez le physicien vous dire qu'en réalité rien n'émerge de ces yeux; en réalité, la seule fonction objectivement décelable est d'être continuellement frappés par des quanta de lumière et de les recevoir. En réalité! Etrange réalité! quelque chose semble manquer en elle". 
Pour Saint Exupéry, une telle question sur la condition humaine peut certainement modifier tant notre environnement que notre vision de l'univers: "C'est là un bien grand mystère. Pour vous qui aimez aussi le petit prince comme moi, rien de l'Univers n'est semblable si quelque part, on ne sait où, un mouton que nous ne connaissons pas a, oui ou non, mangé une rose...Regardez le ciel. Demandez-vous: le mouton, oui ou non, a-t-il mangé la fleur? Et vous verrez que tout change...". 
En dernier lieu, la condition humaine est une question fondamentale, car, si les réponses à la question "comment vivre", apportées depuis les millénaires par des conceptions non matérialistes du monde s'avèrent être des illusions, les valeurs minimales à respecter ne vont-elles pas voler en éclat, au profit de conceptions d'apprentis sorciers désireux de modifier l'être humain et d'adeptes de l'intelligence artificielle désireux de nous remplacer par des robots? 
    2-3-3) Sauvegarder les valeurs? Comment?
Seule une transcendance peut servir de fondement. Si elle n'existe pas, il nous faut respecter "une morale sans fondement". 
André Comte-Sponville a montré dans "morale sans fondement", que nous ne pouvions fonder nos valeurs et notre morale:
     -Ni sur l'homme (comme le pensent les humanistes matérialistes) car il est capable du pire.
     -Ni sur la nature (comme le pensent les écologistes) car elle est amorale. 
     -Ni sur l'histoire (comme le pensent les marxistes) car elle ne possède pas un sens précis. 
     -Ni sur la science (comme le pensent les scientistes) car, comme la nature, elle ne peut aborder les questions de morale. 
Un philosophe comme 
André Comte-Sponville en est certainement capable, mais on peut douter qu'une société dans son ensemble le soit, si son unique cadre conceptuel est celui du "désenchantement du monde". D'autant plus que Luc Ferry a montré l'extrême difficulté, voire l'incohérence, qu'il y a pour un matérialiste à parler de morale: "Il est incohérent de se dire matérialiste et d'envisager la moralité des actes humains comme si elle pouvait dépendre d'une liberté qu'on déclare par ailleurs tout à fait illusoire. Par où il me semble qu'un matérialisme conséquent devrait toujours se borner à une "éthologie" sans jamais parler de morale autrement que comme d'une illusion plus ou moins nécessaire."
Saint Exupéry nous a déjà dit que l'humanisme matérialiste est sans issue et que le fondement de la liberté, de l'égalité et de la fraternité provient de notre "grande image de l'homme né de Dieu", en fait de la laïcisation d'un concept judéo-chrétien. Donc, si les fondements disparaissaient, toute forme d'humanisme risquerait bien d'être engloutie. Lorsque les religions dominaient les sociétés humaines, celles-ci n'étaient guère brillantes en termes de droits de l'homme, mais c'était bien parce que ceux qui les représentaient faisaient exactement le contraire de ce que disaient les textes sacrés qu'ils devaient enseigner!
Pour mieux en discerner les effets, relisons Fédor Dostoïevski et la légende du grand inquisiteur. C'est un des plus profonds écrits sur la condition humaine. C'est l'un des points forts du roman et un conte philosophique remarquable de la littérature moderne traitant de la nature humaine, de la liberté et de la manipulationL'auteur imagine que Jésus est revenu sur terre pour voir de plus près l'inquisition espagnole, cet épisode historique si peu conforme à son enseignement.

2-4) Dans l'article 4 (Vers de nouvelles lumières) nous avons commencé à explorer notre connaissance du réel. 
     2-4-1) Le XXè siècle a vécu en science un événement rare: un changement de paradigmeUn paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). Sur le plan scientifique, un paradigme est donc l'ensemble des règles et des conceptions (ou des croyances!), qui constituent les fondements d'une science. Au "paradigme ptoléméen" qui fut en vigueur pendant plus de1500 ans, succédera le "paradigme newtonien" qui lui-même a été remplacé par "le paradigme einsteinien." 
      2-4-2) Résistances aux changements de paradigme? Le passage d'un paradigme à un autre est loin d'être un "fleuve tranquille", c'est plutôt une reconstruction  sur de nouveaux fondements, qui change des généralisations théoriques les plus élémentaires. Quand la transition est complète, les spécialistes du domaine ont une toute autre façon de considérer leur domaine, ses méthodes et ses buts. Mais les résistances au changement de paradigme sont nombreuses et empêchent souvent les scientifiques de voir les faits. Doit-on pour autant accepter les idées relativistes, telles celles de Feyerabend pour qui "tout se vaut" ou accepter des spéculations absurdes sous prétexte qu'il s'agit peut-être de nouveaux paradigmes à venir? Pour terminer, rappelons ARISTOTE, DESCARTES, KORZYBSKI, c'est à dire  "trois visions de l'homme et du monde", dont aucune n'est sans doute ni la vraie, ni définitive..
[wikipedia.org la sémantique générale de Alfred Korzybski La sémantique générale est une forme de pensée non aristotélicienne, élaborée par Alfred Korzybski.La sémantique générale cherche à étendre le cadre de la sémantique classique (étude de la signification des termes du vocabulaire et des modifications qu'elle peut subir). Korzybski entendait conceptualiser une logique correspondant aussi au niveau d'évolution scientifique de son époque, permettant selon lui de résoudre plus efficacement les problèmes humains qu'avec les logiques précédentes d'Aristote et Descartes et des physiques aristotélicienne et newtonienne. Ces logiques conceptualisées de l'Antiquité jusqu'au xviie siècle, Korzybski ne les considérait plus efficaces pour décrire et traiter les problèmes propres aux découvertes de son siècle. Korzybski l'appliqua en psychiatrie, Henri Laborit en biologie (théorie de l'inhibition de l'action) et agressologie (étude des réactions des organismes vivants en condition d'agression.]
     2-4-3) Nouveaux paradigmes au XXè siècle: dans les nouveaux concepts, il est question d'incomplétude, d'imprédictibilitéd'incertitude, d'indécidabilité. Que sera le XXIè siècle, sera t-il spirituel eu ne sera t-il pas?

2-5) Article 5  première partie: Au-delà de cette limite, notre vision du monde n'est plus valable, Naissance de la mécanique quantique
      2-5-1) Quel est le cadre conceptuel auquel a abouti l'évolution des connaissances Jusqu'aux années 1900 (wikipedia.org -années 1900 en science): 
a) -Nous vivons dans un univers où le temps, l'espace, l'énergie et la matière forment le cadre de ce qui est.
-Le principe de causalité règne en maître absolu
-L'Univers repose sur des bases sûres telle que les notions de force, de "trajectoire" et de point matériel, claires et distinctes et qui permettent de comprendre comment il fonctionne.
-Le réductionnisme est une méthode adéquate pour explorer la réalité.
b) Le déroulement de la science était plutôt serein au point qu'en 1900Lord Kelvin annonçait que la fin de la physique était proche. "Les seuls progrès consisteront en des mesures de plus en plus précises." Pourtant, il était préoccupé par deux petits "nuages sombres", deux problèmes encore inexpliqués: l'expérience de Michelson et Morley et celle du rayonnement du corps noirOr ces deux petits nuages deviendront deux tornades qui balayeront les conceptions de la physique de Newton par la relativité et la physique quantique.
      2-5-2) Des notions de base étranges.
a) Le problème du rayonnement du corps noir. En 1900 il était alors impossible d'établir une loi rendant compte à la fois des observations dans l'ultra-violet et dans l'infrarouge (deux lois donnaient des approximations  Approximations de la loi de Planck : lois de WienLoi de Stefan-Boltzmann). Ce problème, qui semblait mineur, déclencha le cataclysme conceptuel qui devait conduire à l'élaboration de la mécanique quantiquePour résoudre ce problème, Planck proposa en 1900 l'hypothèse des quanta
 b) Mais les ravages de h ne faisaient que commencer. En 1905, Einstein découvrait l'effet photo-électrique.
 c) Puis ce fut le tour de la matière d'être prise dans le tourmente, en 1913, lorsque Niels Bohr introduit la discontinuité au coeur de l'atome, encore avec l'aide de h [les électrons ne peuvent occuper que des orbites particulières autour du noyau, ils passent de l'une à l'autre sans passer par des orbites intermédiaires]. 
 d) Mais ça n'était pas terminé. Là où la certitude régnait, dans les lois newtoniennes sur le mouvement et les trajectoires, Werner Heisenberg établit son fameux "principe d'incertitude" dans lequel h joue un rôle central. Et enfin, Louis de Broglie montra en 1923 qu'il était possible d'attribuer une fréquence, et donc des ondes, aux particules matérielles.
     2-5-3) Lorsqu'un électron se rencontre lui-même. La matière s'évanouit? Onde ou corpuscule? Remplaçons la source de lumière par un canon à électrons capable d'envoyer des électrons un par un et donc ne pouvant pas interférer avec d'autres électrons.
a) Si une seule fente est ouverte, les électrons sont ondulatoires et passent en état ondulatoire par la fente ouverte en diffractant, ce qui leur permet d'aller sur tout l'écran.
b) Lorsque les deux fentes sont ouvertes, "il n'y a pas d'autre issue possible, cet électron isolé est passé par les deux ouvertures  en même temps et à la sortie, il a interféré avec lui-même." Bien sûr, il ne se coupe pas en deux, mais il y passe sous forme ondulatoire.
c) Lorsque le contrôle est mis en place sur les fentes, un première réduction du paquet d'ondes a lieu L'électron se réduit et passe par une fente et une seule sous forme de particule. Dès qu'il a quitté la fente, il redevient sous forme ondulatoire, mais il ne peut plus interférer avec lui-même, étant passé sous une seule fente. il ne peut que diffracter. Le résultat est le même que si une seule fente est ouverte.
Tout se passe comme si l'électron était une onde lorsqu'on ne l'observe pas, ce qui lui permet de passer par les deux trous en même temps et d'interférer (se rencontrer) avec lui-même. Mais dès qu'il est observé, ou qu'il interagit avec quelque chose (un photon par exemple), il montre son visage de particule. Une telle transition est possible car il se produit un phénomène étonnant: la "réduction du paquet d'ondes". 
Selon le principe de complémentarité de Bohr, il faut imaginer que l'électron est à la fois onde et particule. On ne peut donc même plus se représenter ce que l'électron (ou tout autre particule) est réellement, sa nature est contradictoire avec le sens commun. Les objets que nous connaissons, les êtres vivants, ne sont pas des assemblages de micro-objets mais des combinaisons d'entités élémentaires qui, elles, ne sont pas des objets. Non seulement la notion d'objet est remise en cause, mais c'est la notion de trajectoire qui disparaît. La physique quantique introduit donc un indéterminisme radical dans notre monde. Mais elle pourra prédire avec précision les figures que formeront des milliers de particules arrivant sur un écran.
2-6)  Article 5 deuxième partieAu-delà de cette limite, notre vision du monde n'est plus valable - la non-localité. 
    2-6-1) Le paradoxe EPR et la découverte de la non-localité, porte ouverte vers une autre réalité.
a) Einstein réfutait les idées de Bohr en mettant au point des "expériences de pensée" dont le simple énoncé devait démontrer que la physique quantique était incomplète. Bohr démontrait illico que la physique quantique répondait à ces objections et donc gardait son statut de théorie achevée. La cible prioritaire d'Einstein était le principe d'incertitude ("Dieu ne joue pas au dés" disait-il). En 1935, il pensa frapper le coup décisif avec le "paradoxe EPR",
 b) Le paradoxe EPR. L'article s'intitule: "Peut-on considérer que la mécanique quantique donne de la réalité physique une description complète?". Rappelons que lprincipe d'indétermination interdit de connaître simultanément la valeur précise de deux quantités physiques dites incompatibles (par ex la vitesse et la position d'une particule). En conséquence de ce principe, EPR en déduit deux affirmations mutuellement exclusives :
     -Soit la description de la réalité donnée par la mécanique quantique n'est pas complète.
     -Soit les deux quantités
 incompatibles n'ont pas simultanément une réalité objective.
 La réponse de Niels Bohr, qui fut immédiate, est relativement obscure."La question essentielle est celle d'une influence sur les conditions même qui définissent les types possibles de prédiction relatives au comportement futur du système."  Il semble affirmer que la mesure sur une particule aura bien un effet sur l'autre, où qu'elle se trouve. Einstein n'accepta jamais cette réponse, car une telle influence doit être supra-lumineuse. Il soutenait le "principe de localité" et raillait cette "action fantôme à distance". Il pensait qu'il existe des variables cachées, qui, si elle étaient connues, permettraient de prédire le résultat des mesures
c) Jonh Bell montra en 1965 qu'un test expérimental était possible, non avec des positions et des vitesses, mais avec les polarisations des photons. En effet, il existe des relations entre les résultats des mesures, qui doivent être respectées si les deux photons possèdent dès le début une polarisation: elles dont exprimées par les "inégalités de Bell". Si elles sont violées, cela démontre la fausseté de cette hypothèse (qui veut dire que les particules portent en elles des propriétés bien déterminées avant la mesure). Voir l'article 5 deuxième partie 1 c)
d)  Ce sont Alain Aspectphilippe Grangier et Gérard Roger qui ont mis au point en 1982 une expérience de ce type. Elle livra un verdict implacable: si l'on choisit d'effectuer ces mesures sur les photons dans certaines directions, les résultats violent les inégalités de Bell. Einstein avait tort, le principe de localité vole en éclat. Un des fondements de la science classique et de toute conception "raisonnable" du monde et du réel (selon la conception d'Einstein), venait de disparaître.
     2-6-2) La non-localité: 
Dorénavant, toute théorie physique relative à la nature du monde se devra d'intégrer la non-localitéJonh Bell lui-même l'a proclamé à plusieurs reprises dans "speakable and unspeakable in quantum mechanics":  Pour Jean Brickmont, l'un des porte-drapeau des physiciens les plus rationalistes et matérialistes: "La non-localité est une propriété de la nature établie à partir d'expériences et de raisonnements élémentaires, indépendamment de l'interprétation que l'on donne au formalisme quantique. Par conséquent, toute théorie ultérieure qui pourrait remplacer la mécanique quantique devra également être non-locale". 
La désinformation la plus grave consiste à affirmer: "il n'y a aucune action à distance dans les expériences de type EPR" et à ne rien rajouter. C'est ce que fait Murray Gell-Man dans un ouvrage de vulgarisation où il affirme: "nul signal ne passe d'un photon à l'autre. Il n'y a aucune action à distance", laissant ainsi le lecteur penser que rien ne vient perturber notre vision du monde. Ce qui paraît incroyable, c'est qu'il est l'auteur, avec Jim Hartle d'une interprétation de la mécanique quantique visant à à restaurer l'objectivité forte (La nature possède une réalité objective, indépendante de nos perceptions sensorielles ou de nos moyens d'investigation). Or, dans ce cas, l'action à distance est la seule interprétation possible, comme l'a montré Bernard d'Espagnat!
Rappelons ce que disent Sven Ortoli et Jean Pierre Pharabod: "La physique quantique porte en elle les germes d'une immense révolution culturelle qui, pour le moment, n'a été réalisée qu'à l'intérieur d'un petit cénacle de scientifiques. "Alors, la non-localité, porte ouverte vers une autre réalité?
2-7) Article 6 première partie Vers un réalisme non physique...
     2-7-1)  Quels sont les faits? (Qu’est-ce que le Réel ?)
-Principe d’incertitude: une incertitude fondamentale existe dans l’Univers au niveau des particules élémentaires. Le déterminisme n’est pas universel.
 -Fentes de Young: les fondements de la matière ne sont pas des objets matériels.
-Dimension non-locale ou holistique dans l’Univers: pour toute future théorie relative au réel, dans certaines situations, deux particules doivent être considérées comme un unique objet quelle que soit la distance qui les sépare.
-Nos concepts traditionnels concernant le temps, l’espace, les objets, les trajectoires, la causalité ne s’appliquent plus au niveau microphysique.
-Le monde des phénomènes, ne peut être décrit sans tenir compte de la façon dont nous le mesurons. On dit qu’il a une objectivité faible.
-La réalité est à objectivité forte : elle ne dépend pas de la façon dont nous l’observons. elle existe, elle ne peut être identifiée à la réalité phénoménale, celle où nous vivons.
-Pour rester réaliste, il faut donc postuler un réalisme non-physique (la réalité véritable ne correspond pas à ce que l’on peut voir, mesurer, toucher). Elle est en grande partie voilée.
A moins d’adopter des modèles cohérents en terme de formalisme mais ayant des conséquences absurdes (univers parallèles…) ou des modèles dont le formalisme pose des problèmes (potentiel quantique), il semble bien que cette réalité indépendante ne puisse être conçue comme étant immergée dans l’espace-temps. Et qu’il en est de même pour les particules élémentaires qui constituent le fondement de tout ce que nous pouvons observer.
      2-7-2) Et si la science n'avait rien à dire sur la réalité?
 L"interprétation de Copenhague" : "La physique quantique porte non pas sur la réalité, mais sur la connaissance que nous en avons"[...] Il est vain et sans signification de chercher à expliquer pourquoi elle marche. Il suffit de constater qu'elle marche et d'appliquer son formalisme." Elle est, selon l'expression d'Etienne Klein, une "machine à fabriquer des frustrés". Pascual Jordan, va jusqu'à ôter toute signification à l'existence d'une réalité d'un monde extérieur (cette idée ou son contraire ne sont ni vrais ni faux et sont tous deux dénués de sens. Cela le fait en fait plonger dans l'idéalisme. La causalité du sens commun semble remise en cause et Bernard d'Espagnat parle de causalité élargie. Il écrit: Savent-ils tous à quel point ils s'écartent de tout réalisme - ou matérialisme! [...] En effet, Heisenberg se range sous la bannière de Kant [...] et ce réalisme c'est c'est celui [...] de la philosophie connue sous le nom d'idéalisme kantien...Cette position ("Tais-toi et calcule!" a été illustrée par le prix Nobel de physique Richard Feynmann.
     2-7-3) Le réalisme non physique. 
La question du réalisme en science physique, c'est-à-dire celle qui postule l'existence d'une réalité indépendante des observateurs, a été remise en cause par l'interprétation de Copenhague. Pour 
aller au-delà de l'idéalisme, il existe une position de type réaliste, mais elle est aux aux antipodes de la pensée réaliste classique (souvent associée au matérialisme), c'est un "réalisme non physique" étudié de façon  approfondie par Bernard d'Espagnat dans "à la recherche du réel."  Ici, les particules élémentaires ne sont pas des créations de notre esprit, mais certaines de leurs caractéristiques essentielles dépendent de la façon dont nous les observons. C'est une différence radicale avec le but habituel de la science. Albert Messiah explique: "Au départ de toute entreprise scientifique, on pose comme postulat fondamental que la nature possède une réalité objective, indépendante de nos perceptions sensorielles ou de nos moyens d'investigation; l'objet de la théorie physique est de faire un compte-rendu intelligible de cette réalité objective." Dans la science classique, on apprend  que "la gravitation ne dépend que des masses et du carré de la distance."  Il s'agit d'un "énoncé à objectivité forte". Mais en théorie quantique, les énoncés font référence à nos perceptions ou à nos instruments. Ils sont objectifs seulement parce qu'ils sont vrais pour n'importe quel observateur. Ils ne le sont pas dans l'absolu (leur vérité nécessite une référence à la communauté des observateurs). Ce sont des énoncés à objectivité faibleCette nouvelle forme de réalisme se caractérise par son caractère "conceptuellement lointain" ou voilé (le réel voilé de Bernard D'Espagnat) où nos concepts familiers, ceux qui sont proches de nos sens, ne s'appliquent plus. On pourrait parler d'un "réalisme étrange" comme on peut le voir dans le paradoxe de de Broglie
Le réalisme tel que celui décrit par Messiah postule l'existence d'une réalité indépendante de nos perceptions et de nos moyens d'observation. S'il existe une telle réalité, il ne s'agit donc pas de la réalité physique que nous pouvons voir, toucher, mesurer!  Car justement, cette réalité-là, n'est pas indépendante de nos moyens d'observation. Mais les expériences que nous avons évoquées  montrent dans les phénomènes, quelque chose, dont la physique montre l'existence (sans pouvoir le décrire), et qui échappe au temps, à l'espace et même à la matière et à l'énergie. Est-ce cette réalité indépendante évoquée par Messiah? C'est un bon candidat, cependant, elle doit être non physique, lointaine. Elle ne peut être décrite par la science, mais elle peut, au mieux, être approchée par une science à objectivité faible (non descriptive d'objets) et non à objectivité forte. Cette conception d'un réalisme non physique, qui souligne le caractère non ontologique du monde dans lequel nous vivons, est bien exprimé dans un passage de Bernard d'Espagnat: "Un des enseignements des sciences modernes dites "de la matière" est celui-ci: la "chose", s'il en est une, qui se conserve n'est pas le concret mais l'abstrait, non pas ce qui est proche des sens mais au contraire le nombre pur dans toute son abstraction mathématique telle que nous la révèle la physique théorique. En  d'autre termes, par rapport à nos sens et à nos concepts familiers, le réel, indéniablement, est lointain. Et cette découverte, une des manières les plus pertinentes de l'évoquer est, selon moi, de reconnaître que le mot matière est mauvais et de réintroduire le beau mot d'Être."
     2-7-4) La conscience individuelle est-elle la cause de l'apparence de notre monde?
Le problème de la réduction du paquet d'onde après une mesure a été formalisé par Erwin Schrödinger dans une expérience de pensée, l'expérience du chat de SchrödingerDans le monde tel qu'il nous apparaît, les chats ne sont jamais dans des états superposésmais dans des états normaux du type "chat mort" ou "chat vivant". Une frontière nette n'a jamais pu être définie entre le monde quantique et notre monde ordinaire malgré les apports de la notion de décohérence. Pourquoi le monde qui nous apparait a t-il cette apparence de matérialité?   Pour certains physiciens comme Eugene Wigner, la disparition de la superposition est due à l'action de notre conscience qui altère le fonction d'onde. Cependant, cette interprétation ne semble plus vraiment en vogue.
Dans le monde de la mécanique quantique, les équations sont temporellement réversibles et la flèche du temps n'y existe pas. Des outils de la mécanique quantique, les diagrammes de Feynman montrent que des observations peuvent être interprétées comme des antiparticules allant dans le sens normal du temps, mais aussi comme des particules remontant le temps. Cela pourrait permettre de donner une explication à a non-localité et à l'expérience EPR. C'est ce qu'affirme Olivier Costa de Beauregard.
     2-7-6) Le potentiel quantique.
a) La théorie de De Broglie-Bohm est une tentative pour conserver le réalisme et pour restaurer l'objectivité forte, ce qui peut combler d'aise les matérialistes, mais le prix à payer est la non localité et un défi au "bon sens commun" ainsi qu'on peut le voir dans le chapitre 6 de l'Article 6 première partie. Pour cela, le formalisme est différent, 
On y parle des choses en soi, telles qu'elles sont et non telles qu'on les perçoit, les particules y ont une trajectoire déterminée. Cela part d'idée de De Broglie développée par Bohm en 1951 selon laquelle il existerait un "potentiel quantique" champ indétectable, non local, qui ne transporte pas d'énergie et qui peut produire un effet en en lieu très éloigné. Une onde pilote gouverne le mouvement de la particule en suivant l'équation de SchrödingerCette théorie stipule que l'évolution du comportement des particules s'effectue de façon régulière au cours du temps, il n'y a donc pas d'écroulement de la fonction d'onde. Cela permettrait à l'action à distance du paradoxe EPR de se produire et c'est lui qui, lorsque la particule passe par une seule et unique fente, l'informe que l'autre fente est ouverte ou non 
b) Problèmes posés par la théorie de l'ordre implicite et évolution.
-Pour des particules s'approchent de la vitesse de la lumière, des résultats opposés devraient être observés pour le même évènement dans des repères différents, car la théorie n'est pas compatible avec la relativité restreinte, elle nécessite l'existence d'un référentiel absolu.
 -Lorsque des particules proches de la vitesse de la lumière, des résultats opposés devraient être observés pour le même évènement dans des repères différents (la théorie nécessite l'existence d'un repère absolu et n'est pas compatible avec la relativité restreinte)
-Elle implique que dans certains cas les détecteurs soient "trompés" et détectent des particules alors qu'il n'y en a pas.  
-Certaines particules, dont les photons sont des abstractions au lieu d'être réelles. 
Conscient de l'insuffisance de son modèle; Bohm en développa un second, où les particules ne sont plus ponctuelles et réelles au sens commun, mais sont la manifestation d'un ordre fondamental: "l'ordre impliqué". En se déployant, cet ordre fait émerger le monde dans lequel nous vivons. Cet ordre n'est pas dans notre espace-temps Cette théorie rejette la fragmentation de la physique Newtonienne et se fonde sur le holisme également présent dans la théorie de la relativité et la physique quantiqueLa théorie rejette aussi le dualisme, la séparation entre la conscience et la matière (que l'ordre implicite expliquerait). Dans ce modèle, l'esprit et la matière sont perçus comme des projections dans notre ordre explicite de la réalité sous-jacente, l'ordre implicite. En fait, si je lis bien Jean Staune, David Bohm, en voulant combler les failles de son modèle, arriva, bien des années après, à retrouver, purement et simplement... le réalisme non physique de notre chapitre 3: l'idée que "ce qui est" n'est pas dans l'espace et dans le temps et n'est pas constitué d'énergie et de matière! Il en arrive à penser que, loin d'être issue de la matière (l'horreur suprême pour un matérialiste), la conscience provient de ce réel primaire qui est voilé pour nous (comme celui de Bernard d'Espagnat): "L'ordre impliqué de l'Univers est sans doute ce qui touche notre conscience en premier, car elle-même semble fondamentalement appartenir à cet ordre. Pourtant, notre intelligence sensorielle s'interpose aussitôt entre le réel primaire et nous pour nous le rendre différencié, mais aussi, du même coup, étranger. Terrible illusion du "bon sens" commun."
      2-7-7) La Théorie des univers parallèles
Hugh Everett a proposé une interprétation de la fonction d'onde en mécanique quantique: pour lui, cette fonction décrit la réalité, et toute la réalité. Simplement, chaque fois qu'un choix doit être fait, l'Univers... se duplique pour permettre à tous les états possibles d'exister simultanément. Fini le problème de la mesure, ou celui de savoir par quelle fente passe l'électron, mais la non-localité est toujours présente dans chacun des Univers. Certains physiciens (de plus en plus?) croient vraiment à cette théorie. Est-ce un besoin irrépressible de se débarrasser des problèmes philosophiques posés par la mécanique quantique?

     2-8-1) Nouvelle physique et apparence du monde qui nous entoure.
 a) L'interprétation du chapitre 4) (voir mon article 6-1) - Notre conscience individuelle est-elle la cause de l'apparence de notre monde?  devient difficile à accepter, depuis que l'importance du phénomène de décohérence est mieux perçue  et explique la disparation de la superposition des états. La réalité que nous percevons émergerait naturellement d'une description fondamentalement quantique, réconciliant ces deux visions d'un même monde.
La théorie de la décohérence "s'attaque donc au problème de la disparition des états quantiques superposés au niveau macroscopique. Son objectif est de démontrer que le postulat de réduction du paquet d'onde est une conséquence de l'équation de Schrödinger, et n'est pas en contradiction avec celle-ci. L'idée de base de la décohérence est qu'un système quantique ne doit pas être considéré comme isolé, mais en interaction avec un environnement possédant un grand nombre de degrés de liberté."  Ce résultat nous montre que les lois classiques sont une approximation des lois quantiques, un peu comme les lois de Newton sont une approximation des lois d'Einstein.
b) Mais cela ne permet pas d'affirmer que les propriétés des objets quantiques sont des propriété objectivesCes propriétés restent dépendantes de la façon dont nous les mesurons. Si on peut éliminer la nécessité de recourir à la conscience individuelle, cela n'élimine pas la nécessité de faire référence à la conscience collective, celle de l'ensemble des observateurs humains. Les caractéristiques de la réalité sont encore "ce que nous pouvons connaître et elles dépendent de la façon dont nous les mesurons". La conscience collective ne rétablit pas "l'objectivité forte", mais joue un rôle de filtre par lequel nous voyons non la réalité en soi mais une projection de celle-ci
Cette interprétation permettant de résoudre les problèmes soulevés par la superposition des états quantiques, présentée par Hervé Zwirn s'intègre dans le cadre de la théorie de la décohérence. Elle suppose qu'on refuse de se placer dans le cadre du réalisme empirique pragmatique.et se place  dans le cadre du réalisme métaphysique. [...] Le solipsisme convivial consiste alors à considérer que la conscience de l'observateur est « accrochée » à l'une des branches de la fonction d'ondes ne lui permettant d'observer que la partie classique correspondante. La conscience joue en quelque sorte le rôle d'un filtre ne permettant de voir qu'une partie de la fonction d'ondes globale [...] chaque observateur vit dans son monde qui peut être totalement différent de celui des autres, mais il n'existe aucun moyen de se rendre compte des désaccords et les observateurs sont en parfait accord. Ceci fournit une nouvelle explication de l'intersubjectivité : il n'y a aucun moyen de constater un désaccord [...].
d) Cette réduction de la place accordée à la conscience permet de supprimer toute nécessité de faire appel à la parapsychologie comme Eugène Wigner qui fixait pour objectif à la physique la mise au point d'un détecteur "psychoélectrique" destiné à enregistrer l'action de la conscience sur les électrons.
e) Que pouvons nous en conclure? 
-"Nulle nécessité de faire appel à la parapsychologie" ou d'adopter une position dualiste où matière et conscience seraient deux réalités en soi existant indépendamment l'une de l'autre et où la conscience individuelle serait susceptible d'agir à distance sur la matière."
-"Il est impossible de communiquer plus vite que la lumière".
-"Un pont existe entre le monde classique et le monde quantique". 
-"Il est parfaitement possible d'adopter une vision réaliste selon laquelle il existerait une réalité indépendante de nous (les observateurs humains ... ou tous les autres)."
     2-8-2) Au coeur de l'inconnaissable. Voir l'Article 6 deuxième partie chapitre 3: 
a) la non-localité (ou non séparabilité).  
Pour Henri Stapp, "tout ce que nous savons de la nature s'accorde avec l'idée que son processus fondamental s'établit hors du temps et de l'espace, mais engendre des évènements qui peuvent être situés dans le temps et dans l'espace. "Banesh Hoffmann précise: il "n'existe tout simplement aucun moyen satisfaisant de décrire les processus atomiques fondamentaux de la nature en termes d'espace, de temps et de causalité."
La modernité avait déconstruit toutes les approches pré-scientifiques et avait refermé notre monde sur lui-même, mais voilà que  nous assistons à nouveau à une "réouverture" du monde sur un ou plusieurs autres niveaux de réalité, non par la mystique ou la philosophie, mais par la science elle-même. niveau de réalité situé hors de notre monde qui, dans certains cas, peut exercer une sorte  d'influence causale sur notre monde. Niels Bohr parle de "la nécessité de renoncer définitivement à l'idéal classique de causalité et de modifier de fond en comble notre attitude à l'égard de la réalité physique."
Comment  imaginer des entités qui soient à la fois des ondes et des particules? Avec la notion de complémentarité de Niels Bohr. Nous ne pouvons pas nous représenter les particules comme évoluant dans le temps et l'espace et avec des positions et des trajectoires bien définies hors de l'observation. C'est un peu vertigineux quand on pense qu'il s'agit de ce qui nous constitue. La "couleuvre" de l'indéterminisme est bien plus facile à avaler. "L'objectivité faibleest une dernière couleuvre à avaler. La décohérence permet de réduire le rôle de la conscience individuelle, mais pas la nécessité de faire référence à la conscience collective pour mesurer les caractéristiques de la réalité empirique. Avec, Bernard d'Espagnat, il faut admettre que la réalité est et restera voilée sans être totalement inconnaissable, car nous pouvons avoir des lueurs sur elle, entre autres par le biais de la connaissance scientifique. 
     2-8-3)  La physique quantique et la vision des philosophes matérialistes.  Dans l'Article 6 deuxième partie chapitre 4 cette question est examinée plus en détail.
a) Beaucoup de personnes semblent ne pas avoir encore intégré ces progrès. C'est le cas de Yvon Quiniou qui affirme "la vérité du matérialisme" (le matérialisme ça ne se discute pas). Refusant toute métaphysique, il doit s'interdire toute affirmation transcendant les limites de ce qui est démontrable scientifiquement (il ne peut pas affirmer que "Dieu n'existe pas"). Cela revient à admettre une réalité matérielle objective extérieure à la pensée humaine et lui préexistant. Or dit Quiniou, "quelle  est l'instance qui nous le prouve désormais [...]? La science". Pourtant il ajoute avec prudence que ce n'est pas la science physique qui apporte cette preuve car "elle ne porte que sur la matière inanimée et n'impose qu'un réalisme de la nature physique", mais "la théorie de l'évolution qui se prononce, elle, sur l'origine de la vie et de ses diverses formes, et donc sur le rapport de la pensée humaine à la réalité matérielle." 
Ainsi, non seulement, la preuve "la preuve complète de la matérialité du monde n'a pas été apportée", mais il a plus de 75 ans qu'une preuve quasiment complète du contraire a été avancée! Pour ce qui est de la conscience, on ne peut dire que la pensée est un sous-produit de la matière. En effet, les neurones sont faits de molécules, elles-mêmes constituées d'atomes dont les caractéristiques dépendent... de la façon dont on les observe. Comme le dit Bernard d'Espagnat "[...] Il est clair qu'alors la thèse de la pensée comme simple épiphénomène (émanant d'un cerveau purement composé d'atomes), est logiquement incohérente puisque les objets qui y sont censés expliquer la pensée n'ont eux-mêmes que d'existence relative à la pensée."  Avec Jean Staune, on peut dire que ce "matérialisme scientifique" est clairement antiscientifique, il nie une importante partie du progrès de nos connaissances. 
C'est ainsi que Bernard d'Espagnat appelle ceux qui ont accepté la mécanique quantique et qui ont renoncé à certains concepts qui étaient les piliers du matérialisme classique. Le principal représentant français de cette position est André Comte-Sponville"[...] La vraie question n'est pas de savoir quelle est la consistance de la matière [...] mais si elle est de nature spirituelle, idéelle (autrement dit comparable à l'expérience intérieure [...] ou bien de nature physique (comparable mais pas, bien sûr, identique à l'expérience que nous avons, au niveau macroscopique, des corps ou des forces que nous appelons matérielles). Cette approche part de la définition la plus large qui soit du matérialisme: "Théorie qui affirme qu'il n'existe qu'une seule substance, la matière). L'unique chose qui lui est demandée c'est de ne pas avoir les caractéristiques de ce l'on sait être celles d'un esprit. Car, dit Comte Sponville, le matérialisme est avant tout une théorie de l'esprit, une théorie qui affirme que l'esprit est subordonné à quelque chose n'ayant pas les propriétés de l'esprit et qu'on appelle "matière". 
Il ajoute une barrière supplémentaire en affirmant que la physique ne peut pas répondre à la question relative à la nature de cette substance primordiale qu'est la matière, tout en bâtissant un "pont-levis" en disant: "nous pouvons opter pour l'une ou l'autre solution en s'appuyant sur la science et non par un choix arbitraire." Ainsi que le dit Jean Staune, la forteresse semble inexpugnable, mais quatre fissures de taille apparaissent dans les murailles.
*"Aucune interprétation de la physique ne repose sur des concepts "comparables à l'expérience que nous avons au niveau macroscopique des corps et des forces que nous appelons matérielles" évoquées par André Comte Sponville.
     *Si on ne sait pas ce qu'est la matière, comment être sûr qu'elle n'a pas les caractéristiques de l'esprit?
     *Pour la physique, la matière et la conscience peuvent toutes deux provenir de quelque chose d'autre, aucune n'engendrant l'autre. C'est une hypothèse soutenue par David Bohm  dans la dernière partie de son ouvrage fondamental "la matière, la conscience et leur base commune".  
     *Alors apparaît la dernière fissure: peut-on être à la fois platonicien et matérialiste? 
Si on écarte à la fois l'interprétation de Copenhague (car elle interdit d'affirmer quoi que ce soit sur le réalité), celle qui donne la primauté de la conscience individuelle sur la matière, les univers parallèles (pour s'éloigner de la science fiction) ou les particules fantômes de Bohm (on ne veut pas qu'il dépende d'une interprétation dissidente de la mécanique quantique), il ne reste a priori que le réalisme non physiqueOr celui-ci repose sur une ontologie de type platonicien comme le dit Bernard d'Espagnat: "Les Idées de Platon ne sont pas dans l'espace-temps mais elles existent indépendamment de l'esprit humain et sont les causes des phénomènes." Reste à savoir si le matérialiste peut avaler cette dernière "couleuvre": être obligé de se prétendre au moins un peu platonicien. Si la réponse est oui, ce serait une évolution radicale, car le matérialisme s'est toujours tenu éloigné du platonisme comme de la peste. Si la réponse est non, il ne reste plus qu'à renoncer au matérialisme ou à adopter des modèles tels que les univers parallèles ou les variables cachées non locales... 
     2-8-5) Conclusion de cette synthèse des conséquences de la physique quantique.
a) Méditons d'abord cette citation de Sven Ortoli et Jean-Pierre (tous deux agnostiques)"quant à la déliquescence de ce qu'on appelle [...] "rationalisme", elle ne gêne guère l'homme de la rue mais perturbe profondément bien des penseurs traditionnels. Mais un autre bouleversement devrait être considéré comme positif: c'est l'abolition du carcan matérialiste et l'émergence de nouvelles possibilités philosophiques...
Le matérialisme est encore possible, mais ce serait un matérialisme quantique qu'il faudrait appeler "matérialisme fantastique" ou "matérialisme de science-fiction" (comme la théorie des univers parallèles). La science du XVIIIè siècle avait abouti au triomphe du matérialisme mécanique qui expliquait tout par l'agencement de morceaux de matière minuscules et invisibles, agencement réglé par diverses forces d'interaction qu'ils exerçaient entre eux. Cette vision assez primitive à laquelle se tiennent encore la plupart des biologistes avait pour conséquence l'inutilité des religions et des philosophies qui font appel à l'existence d'entités non matérielles. Le fait que ces morceaux de matière se soient révélés n'être en réalité que des abstractions mathématiques non locales, c'est à dire pouvant s'étendre sur tout l'espace et de plus n'obéissant pas au déterminisme, a porté un coup fatal à ce matérialisme classique." Le matérialisme est encore possible, mais ce serait un matérialisme quantique, un réalisme non physique, un réel primaire qui est voilé, ou un  "matérialisme de science-fiction" (comme la théorie des univers parallèles)
b) Nous vivons un changement complet de notre vision du monde, mais un siècle après son origine, elle a aussi peu pénétré les consciences que le firent les idées de Copernic et Galilée, un siècle après qu'elles furent émises. Pour Jean Staune, nous vivons aujourd'hui une situation identique à celle qui existait lorsque les idée de la modernité émergèrent, quand l'inquisition tenta de s'opposer à leur diffusion. Aujourd'hui, ceux qui se trouvent en position dominante sont les matérialistes et les scientistes. L'obscurantisme (s'opposer à la diffusion de la connaissance ou de la culture) n'est plus religieux, il est matérialiste et scientiste (même s'il ne concerne pas les matérialistes dans leur ensemble, de même que l'obscurantisme religieux ne concernait pas tous les clercs pendant l'inquisition). C'est la raison pour laquelle il est important d'informer le plus grand nombre des progrès de nos connaissance qui contredisent la vision classique, mécaniste et désenchantée du monde.  Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod concluent ainsi leur ouvrage: "La philosophie de base de notre civilisation reste le matérialisme mécaniste: les idées simples (voire simplistes) ont une force redoutable, et leurs échecs n'impressionnent que les spécialistes. Il a fallu des décennies pour que l'hypothèse de Galilée sur le rotation de la Terre soit acceptée et des siècles pour que sa condamnation par l'Eglise soit annulée. Combien de temps faudra-t-il pour ébranler les croyances actuelles?" Là est toute la question..."

2-9) article 7 première partie (vous qui entrez ici perdez toute espérance...de revenir au monde classique (partie 1)
     2-9-1)  Après avoir évoqué le désenchantement du monde, nous sommes partis du cadre conceptuel auquel a abouti l'évolution des connaissances Jusqu'aux années 1900, puis de la naissance de la physique quantique et de son interprétation orthodoxe. Nous avons été amenés à nous poser la question: et... si la science n'avait rien à dire sur la réalité? Nous avons alors examiné diverses interprétations et théories qui veulent aller plus loin que l'interprétation orthodoxe pour expliquer l'apparence de notre monde et donner une chance de survie au réalisme classique, depuis Le réalisme non physique jusqu'à la théorie des mondes parallèles. Les progrès ont été réduits dans le domaine fondamental de la physique malgré les extraordinaires progrès techniques. Mais depuis les expériences de non-localité d'Alain Aspect de 1982, les énergies et les imaginations se sont libérées. Des concepts nouveaux ont été développés et toute une série d'expériences a été réalisée.
     2-9-2) La non-localité s'échappe des laboratoires. Dans l'expérience initiale de 1982, les deux particules étaient séparées de 12 m lors de mesures; la mystérieuse influence allait au moins quarante fois plus vite que la lumière. Mais la mécanique quantique prédit que l'influence est instantanée quelle que soit la distance qui sépare les deux particules. En effet, on peut considérer qu'il s'agit d'un seul et même objet. Nicolas Gisin a réussi, en 1998,  l'expérience sur une distance de 10 km avec un résultat. L'influence à distance était non plus 40 fois, mais au moins 6 millions de fois supérieure plus rapide que la lumière.
     2-9-3) La non-localité dans la panoplie des agents secrets? 
Des physiciens comme Abner Shimony ou Bernard d'Espagnat affirmaient dans les années 1980 "qu'il n'y aurait aucune application pratique à la non-localité". Il semble maintenant que des applications pratiques pourraient voir le jour dans un avenir proche. La plus immédiate, qui devient réelle et disponible commercialement concerne la cryptographie (Voir l'art du secret" et Simon Singh avec Histoire des codes secrets: de l'Egypte des pharaons à l'ordinateur quantique ou David Kahn (The Code Breakers: The Compréhensive History of Secret Communication from Ancient Times to the Internet).
(Voir plus de détails dans mon article 7-1  chapitre 3)
     2-9-4) Le temps n'existe pas. Une autre expérience de  Nicolas Gisin d'après une idée de Antoine Suarez concerne la non-localité avec des appareils en mouvement. Jusqu'à maintenant, les expériences prouvaient que l'interaction EPR se jouait de l'espace. Ici, elle se joue également du temps. Onsait que espace et temps sont liés, mais ce qui est une surprise, c'est que cette expérience rend impossible toute interprétation en termes de causalité temporelle (quel est l'évènement cause? l'évènement effet?)  "Il faut plutôt penser aux corrélations comme un effet dont la cause est un principe ou agent non matériel au-delà de l'espace-temps. Pour ce agent, les particules, bien que localisées à l'intérieur des détecteurs, forment un seul objet au-delà de l'espace. La "non-séparabilité" paraît l'emporter sur le "non-localité". Comme le dit Antoine Suarez, "dans le monde quantique, il y a des choses qui passent, mais le temps, lui, ne passe pas". 
     2-9-5) La téléportation... ça marche! Dès 1997, Anton Zeillinger, et Francesco De Martini, effectuèrent les premières téléportations quantiques, et en 2004, la téléportation est elle aussi sortie du laboratoire: Anton Zeillinger a réalisé une téléportation de 600 m. Maintenant, (mai 2012), "l’équipe d’Anton Zeilinger vient de présenter une étude affirmant qu’ils ont démontré une "téléportation quantique" sur une distance de 143 km dans les îles Canaries. Si elle est confirmée, cette téléportation ouvre également la voie pour un futur réseau quantique globale destinée aux communications sécurisées par satellite".
     6) Un virus peut-il être quantique? La décohérence donne une limite supérieure à la taille des objets pouvant se comporter comme le chat de Schrödinger (un électron, un atome, sous leur forme ondulatoire, le peuvent comme le montre l'expérience des fentes de Young). En 2001Anton Zeilinger venait de réussir l'expérience des fentes de Young avec des molécules de fullerène C60. Puis en 2004, il a réussi avec une molécule de 256 atomes. Plus la taille des objets qu'il s'agit de faire passer par les deux fentes à la fois augmente, plus les difficultés paraissent insurmontables à cause de la décohérence. Zeilinger aimerait réussir avec... un virus (voir futura-sciences.com -Après le chat, voici le virus de Schrödinger !

2-10)  article 7 deuxième partievous qui entrez ici perdez toute espérance...de revenir au monde classique (partie 2).
     2-10-1) Quand la lumière va plus vite que la lumière.
Dans le monde classique, si on lâche (sans impulsion) une bille dans un bol, son élan lui permettra de remonter à la même hauteur le long de l'autre paroi, mais jamais elle ne passera par dessus bord. Mais, dans la monde quantique, pour une particule qui n'est pas mesurée, il existe une incertitude permanente sur la position. Voir dans mon article 7 deuxième partie l'effet tunnel. propriété que possède un objet quantique de franchir une barrière de potentiel même si son énergie est inférieure à l'énergie minimale requise pour franchir cette barrière. C'est un effet purement quantique. Ce phénomène échappe complètement au sens commun et à la façon dont nous pouvons le représenter. On pourrait dire que le photon disparaît quand il touche le mur et réapparaît immédiatement de l'autre côté. On peut ainsi parler des "propriétés magiques" de la mécanique quantique, même si les physiciens disent que cela est très rationnel puisqu'on peut parfaitement  décrire le phénomène avec les équations du formalisme quantique. Mais peut-on dire que le photon va plus vite que la lumière (comme dans le cas de la téléportation ou des expériences EPR)? En fait, on ne peut pas s'en servir pour transporter de l'énergie, donc la relativité d'Einstein n'est pas violée. 
     2-10-2) La métamorphose de l'électron: l'expérience du choix retardé.
Dans une variante de L'expérience des fentes de Youngil n'y a qu'un électron dans le dispositif et non deux. Si sur l'un des 2 chemins on place non pas un mur, mais un détecteur qu'il est possible d'activer ou de ne pas activer alors que l'électron a déjà quitté la source et franchi le séparateur. comme lorsque le détecteur n'est pas activé, l'électron (unique), emprunte les deux chemins à la fois, cela signifie que lorsqu'on active le détecteur sur le chemin B et que l'électron s'y matérialise, "quelque chose" était sur le chemin A et en a disparu instantanément lors de la détection (réduction du paquet d'ondes). Cela confirme bien le fait que l'électron est indivisible  (il  est "partout" lorsqu'il n'est pas observé). On assiste donc ici aux "métamorphoses de l'électron"! C'est sur ce choix retardé qu'est basé la principe de la gomme quantique décrit dans la figure de ce chapitre 3: wikipedia.org -fentes de young, choix retardé
     2-10-3) Requiem pour le chat de Schrödinger.
Serge Haroche a permis d'observer la décohérence elle-même, le passage du monde quantique au monde classique." "La décohérence prend environ 40 microsecondes pour un champ constitué de 3 particules". "la décohérence protège farouchement le caractère classique du monde macroscopique": La vitesse de la décohérence augmente avec la taille du système: "un chat, qui compte quelques 1027particules, "décohérence" en 10-23 seconde, ce qui explique pourquoi on n'a jamais vu de chats mort-vivants ! Et pourquoi la décohérence est difficile à observer." La théorie de le décohérence est donc confirmée, mais cela n'est pas un retour à l'objectivité forte du monde macroscopique. Le monde classique n'est qu'une approximation de ce qui existe vraiment, ce réel fondamental étant mieux décrit par la physique quantique.
      2-10-4) Requiem pour les supporters du monde classique.
Toutes les expériences de la physique quantique montrent qu'il est vain d'espérer un retour sous quelque forme que ce soit à un monde classique que le sens commun pourrait décrire. La question "qu'est-ce que le réel"?  c'est de savoir si le réel peut avoir une existence objective (au sens fort), c'est à dire ontologiquement suffisante, avoir des caractéristiques dont l'existence ne dépend de rien d'autre que lui-même. Que la réponse (a priori définitive?) soit négative et que la réalité échappe en partie à l'espace et au temps, et se situe hors du niveau dans lequel nous évoluons, porte un coup mortel à toute une série de conceptions classiques, parmi lesquelles le matérialisme classique (sauf à imaginer un "matérialisme platonicien"). Cependant il ne faut pas oublier que:
      -La chute du matérialisme n'entraîne pas celle de l'athéisme (rien dans dans la physique quantique ne soutient une conception déiste ou théiste).     
     -Si la matière n'a pas d'existence propre, cela n'implique pas que le monde soit une illusion, au contraire. 
     -Le monde n'est pas une création de notre esprit il y a bien une réalité extérieure qui nous résiste, même si elle n'est pas d'ordre physique (tous les physiciens peuvent être d'accord pour affirmer la validité d'une théorie et que celle-ci puisse être réfutée). 
Mes articles dans cette rubrique:

Notre existence a t-elle un sens? PAGE 1 https://monblogdereflexions.blogspot.com/p/blog-page.html#.YC6PD-hKiWs

liens https://monblogdereflexions.blogspot.com/2012/06/mes-liens-pour-les-articles-existence-t.html#.YCWURmhKiWt Mes liens pour les articles "notre existence a t-elle un sens?"

Article 16-3) Conclusion du livre existence a-t-elle un sens" Partie 3 Quelle réponse à la question la plus importante qui soit?  
Article 16-2) Conclusion du livre "notre existence a-t-elle un sens ?" partie 2 Science et sens, raison et religion

https://monblogdereflexions.blogspot.com/2013/10/16-2-notre-existence-t-elle-un-sens-16_16.html#.YCw0hGhKiWv

16-1) Conclusion du livre "notre existence a-t-elle un sens" Partie 1: Une nouvelle approche de la science
Article 15) Une voie rationnelle vers le monde de l'esprit?
Article 14-2) L'homme non-neuronal deuxième partie
Article 14-1) L'homme non-neuronal, première partie
Article 13-2) Dur, dur le problème (la conscience 2ème partie)
Article 13-1) Dur, dur le problème (la conscience 1ère partie)
Article12-2) "Recherchons Einstein de l'évolution (urgent).
Article 12-1) "Recherchons Einstein de l'évolution (urgent). Partie 1
Article 11-2) Un point sur les articles déjà parus
(l'infiniment grand et l'origine de l'Univers)
Article 11 - 1) Un point sur les articles déjà parus
(la naissance de la physique quantique et la connaissance du réel)
Article 10) Où il fait plus noir que vous ne l'imaginez
Article 9-2) Dieu revient très fort partie 2
Article 9-1) Dieu revient très fort partie 1
Article 8 partie 2) Le murmure du big bang..
la genèse du big bang
Article 8 partie 1) le murmure du big bang...La deuxième fissure dans les théories classiques 
Entendez-vous le murmure du big bang le soir au fond des radiotélescopes?
Article 7-2) vous qui entrez ici perdez toute espérance...de revenir au monde classique partie 2
Article 7-1) vous qui entrez ici perdez toute espérance... de revenir au monde classique partie 2
Article 6-2) Vers un réalisme non physique...deuxième partie 
Article 6-1) Vers un réalisme non physique...première partie

Article 5-2) Au-delà de cette limite, notre vision du monde n'est plus valable (la non-localité)

Article 5-1) Au-delà de cette limite, notre vision du monde n'est plus valable.
Naissance de la mécanique quantique
Article 4) Vers de nouvelles "lumières"
Article 3) Comment ébaucher un "traité de la condition humaine"?
Article 2)  Le désenchantement du monde (et de l'homme!)
Article 1) à propos de la préface du livre par Trinh Xuan Thuan Le désenchantement de l'homme et du monde.  https://monblogdereflexions.blogspot.com/2012/06/notre-existence-t-elle-un-sens-1-propos.html#.YCWXE2hKiWv


http://www.uip.edu/publications.html Livres écrits ou traduits à l'initiative de l'UIP
http://reflexionsconditionhumaine.blogspot.com/2013/09/dieu-et-la-condition-humaine.html La condition humaine au XXIè siècle. L'avenir de l'humanité est devenu l'enjeu majeur du XXIe siècle. Cette préoccupation nous concerne tous, parce que nous avons atteint les limites de ce que peut supporter notre biosphère, la Terre.
astrosurf.com/quasar95/exposes/philo_sciences.pdf Une introduction à la philosophie des sciences 
https://excerpts.numilog.com/books/9782081330085.pdf Michel Bitbol: la conscience a t-elle une origine?
jeanstaune.fr/notre-existence-sens.html  17 - Science et sens, raison et religion’
Science et religion, les éléments d’un rapprochement
Quelle réponse à « la question la plus importante qui soit » ?
http://www.uip.edu/blog/physique-quantique-et-valeurs-humaines Physique quantique et valeurs humaines par Henry Stapp
Le réel voilé et la fin des certitudes, ou la vraie défaite d'Alan Sokal. Par Jean Staune et Bernard d'Espagnat. Convergences, n° 6, printemps 1998: voir  http://peccatte.karefil.com/SBPresse/SokalBricmontPresse.html Sokal & Bricmont dans la presse francophone

academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/wp-content/uploads/2019/01/6-debat_final.pdf academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/ Débat d'ensemble Intervenants : Jean Bricmont, Michel Bitbol, Pierre Perrier, Jean Staune, Bernard d’Espagnat, Anne Dambricourt, Dominique Laplane, Hervé Zwirn, Jean Petitot et Jean-François Lambert.
 
https://almaconsult-paris.com/equilibre-interieur/lhomme-a-limage-de-lunivers.html L'homme à l'image de l'univers. Une approche holistique: l’homme à l’image de l’Univers Mondes intérieurs, Mondes extérieurs L’homme est constitué de trois aspects indivisibles qui sont appelés : le physique, l’énergie et le psychisme.

Il y a un parallélisme surprenant entre le concept philosophique de la réalité de Nagarjuna et le concept physique de la réalité de la physique quantique.



http://www.jeanstaune.fr/reenchantement-du-monde.html LE RÉENCHANTEMENT DU MONDE, UNE CLÉ POUR NOTRE SURVIE Jean Staune
https://www.youtube.com/watch?v=7b5uczYSihM REALITE - Physique quantique - Qu'est-ce que la réalité ? par Bernard d'Espagnat
staune.fr -A la recherche du réel - Entretien avec Bernard d’Espagnat
sciences-complexite.eu -Qu'est-ce que le réel ? Marc Halévy - Septembre 2007












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