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amazon.fr/existence-t-elle-enqu%C3%AAte-scientifique-philosophique/dp/2856169694 Notre existence a-t-elle un sens ? Une enquête scientifique et philosophique
 

Exergue 1):  Rappel du titre de mon blog: LES MERVEILLES DE LA NATURE ME FASCINENT. PARTAGEZ MES REFLEXIONS SUR LE SENS DE L'UNIVERS ET DE l'EXISTENCE. MA DEVISE: SCIENCE SANS CONSCIENCE N'EST QUE RUINE DE L'AME L'ESSENTIEL, C'EST L'AMOUR, AMOUR DU SACRE. RESACRALISONS LE MONDE  
Seule une transcendance peut servir de fondement. Si elle n'existe pas, il nous faut respecter "une morale sans fondement".  André Comte-Sponville a montré dans "morale sans fondement", que nous ne pouvions fonder nos valeurs et notre morale:
-Ni sur l'homme (comme le pensent les humanistes matérialistes) car il est capable du pire  -Ni sur la nature (comme le pensent les écologistes) car elle est amorale.  
-Ni sur l'histoire (comme le pensent les marxistes) car elle ne possède pas un sens précis.  
-Ni sur la science (comme le pensent les scientistes) car, comme la nature, elle ne peut aborder les questions de morale. 
Exergue 2: "Par opposition au scientisme dominant de la fin du XIXè siècle, on voit aujourd'hui de nombreux scientifiques, forts de ces nouvelles hypothèses ou de ces nouvelles théories, orienter le science vers un autre ordre de réalité, considéré désormais non plus comme concurrent, mais comme complémentaire de son domaine." Jean-Marie Pelt
wikipedia.org -Esprit quantique "L'esprit quantique est une hypothèse qui suggère que des phénomènes quantiques, tels l'intrication et la superposition d'états, sont impliqués dans le fonctionnements du cerveau et en particulier, dans l'émergence de la conscience. Cette hypothèse part du principe, controversé, que la physique classique et son déterminisme ne peut totalement expliquer la conscience. Ses fondements théoriques ont été posés dans les années 1960 en sciences mais depuis ses partisans ne sont pas encore parvenus à la démontrer. Cette théorie n'en est qu'à ses débuts, elle a pourtant le soutien de Roger Penrose et de Stuart Hameroff. Karl H. Pribram et Henry Stapp ont, de leurs côtés, proposé une variante".
 (hypothèse soutenue par Roger PenroseStuart Hameroff. Karl H. Pribram et Henry Stapp). 
dieuexiste.com -Le souffle de Dieu plainait sur les eauxJe trouve intéressante cette réflexion sur l'évolution. Voir les réflexions d'Anne Dambricourt dans les articles  12-1) "Recherchons Einstein de l'évolution (urgent). partie 1 et 12-2) Recherchons Einstein de l'évolution (urgent)
Dans ces pages, je vais essayer de résumer la série de mes articles dans la catégorie "notre existence a t-elle un sens"? Ces articles sont en fait l'expression de la présentation de mon blog, que j'ai présentée en exergue "Les merveilles de la nature me fascinent. Partagez mes réflexions: le sens de l'Univers et de l'existence". 
En moi, il y a deux mondes: le monde extérieur du "faire" et le monde de l'intérieur, non conscient, mais tout autant réel. Ma devise: l'essentiel, c'est l'amour, amour du sacré. Mes modèlesJésus (l'amour), Pythagore (la mathématique), Einstein (la physique)".
Je viens de terminer la lecture du livre de Jean Staunenotre existence a-t-elle en sens. Je voudrais en partager "ma lecture", mes réflexions et les liens qu'elle m'a permis découvrir à travers internet.


I) Rappel de la PAGE 1 (résumé)
Dans cette page, nous avons d'abord rappelé l'épilogue, résumé de la démarche de l'ouvrage "Notre existence a-t-elle un sens?" (dans mon article 17et les Conclusions de ma lecture" du livre.

     I-1) Epilogue,mon résumé de la démarche de l'ouvrage "Notre existence a-t-elle un sens?"
          -Une nouvelle révolution copernicienne.
Cette révolution conceptuelle est annonciatrice d'une révolution culturelle encore au stade embryonnaire mais dont on voit déjà des effets dans les changements de la vision du monde de nos contemporains. Comme à l'époque des lumières, tout un système philosophique est à bâtir pour intégrer dans la pensée du XXIème siècle les bouleversements survenus dans nos connaissances
         -L'être est. 
L'étude du réel nous a amené à conclure que ce qui existe, le réel, même si on ne peut en connaître les attributs, est plus proche d'un "Ëtre" que d'une "chose"
Pour ce qui concerne la vérité, il y a trois positions philosophiques possibles: 
      1) La vérité existe et on peut la posséder en totalité, au moins en théorie, ce qui peut mener au scientisme  comme au fondamentalisme religieux  
      2) Il n'y a pas de vérité absolue
      3) Il y a une vérité absolue mais on ne peut jamais la posséder en totalité.
Ainsi,"l'Etre est", la vérité existe, mais on ne peut la posséder, ils sont hors de portée de toute approche totalisante ou totalitaire. 
        - Une réouverture des chemins du sens.
La révolution des connaissances que nous vivons rend possible des options philosophiques que l'on croyait dépassées et peu crédibles et renverse de nombreuses certitudes comme celle du matérialisme sous sa forme habituelle
Le "réenchantement du monde" auquel nous assistons est fondé sur le fait que l'Univers est beaucoup plus subtil et complexe que prévu et que l'homme ne se résume pas à un assemblage de molécules et à "un paquet de neurones.
         -La quête de l'Etre et du monde de l'esprit.
Quelques décennies après Jacques Monod qui  disait: "L'homme sait enfin qu'il est seul dans l'immensité indifférente de l'Univers d'où il a émergé par hasard"', on peut voir que l'homme sait enfin qu'il participe à quelque chose qui le dépasse et qui a un sens. Nous devons chercher par nous-mêmes notre propre réponse et veiller à ce que notre synthèse repose sur les deux piliers: le souffle que fournit la transcendance et la consistance que donne la raison. La chose la plus importante dans la vie n'est pas la course à la performance et à la conquête du pouvoir et des biens matériels, c'est à dire "l'avoir". "C'est à cette quête de l'Être et à ce développement de notre esprit, si importants pour échapper à notre réduction à l'état d'Homo économicus (ou d'homo-ludens noyé dans les jeux vidéo virtuels ou ou les jeux de hasard), quête si essentielle pour commencer à percevoir notre vraie nature, qu'Antoine de Saint-Exupéry faisait allusion dans une de ses dernières lettres: "Il n'y a qu'un seul problème de par le monde. Rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelle".   

     I-2) Conclusion "de ma lecture" du livre existence a-t-elle un sens?      
Cette conclusion de "ma lecture du livre comporte trois parties. 
Partie 1 "Une nouvelle approche de la science" 
Partie 2 "Science et sens, raison et religion"
Partie 3 "Quelle réponse à la question la plus importante qui soit?"

     - La nouvelle approche de la science voit L'émergence d'un nouveau paradigme.
[...]L'idée d'une évolution orientée ou canalisée vers un but est sans doute le concept le moins établi de cette synthèse. Il y a beaucoup d'arguments en faveur d'une nouvelle théorie de l'évolution, mais on ne peut être certain de l'inexactitude des conceptions darwiniennes. On peut être assuré que les conceptions de Newton, Laplace, Hilbert, et sans doute celles de Changeux ou Crick ne sont plus des descriptions scientifiques adéquates, mais il n'y a pas d'expérience décisive qui permette de rejeter les conceptions darwiniennes. [...] ces thèses avancées se renforcent les unes les autres et c'est quelque chose qu'on ne peut comprendre que lorsqu'on a pris connaissance de toute la démarche. Cela illustre le credo non réductionniste que la démarche cherche à démontrer: "Le tout est plus que la somme des parties." Ainsi, on peut être sûr que que la biologie connaîtra une grande révolution conceptuelle alors que la grande majorité des biologistes ne l'envisagent même pas. Pourquoi? parce que, comment le disent Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod, la plupart des biologistes ont une vision "assez primitive" de la réalité, vision déjà réfutée dans un domaine sur lequel, en dernière analyse, repose la biologie. "quant à la déliquescence de ce qu'on appelle [...] "rationalisme", elle ne gêne guère l'homme de la rue mais perturbe profondément bien des penseurs traditionnels. Mais un autre bouleversement devrait être considéré comme positif: c'est l'abolition du carcan matérialiste et l'émergence de nouvelles possibilités philosophiques [...].
     - La voie de l'incomplétude: "je sais pourquoi je ne sais pas".
Comme nous l'avons vu, une grande partie du nouveau paradigme repose sur des notions comme l'incertitudel'incomplétudel'imprédictibilitél'indécidabilité..[...]
     - le dépassement du matérialisme méthodologique.
     - Résumé  de cette première conclusion
[...] La diffusion de cette révolution conceptuelle vient juste de commencer. Mais il faut prendre conscience qu'à l'époque d'internet où la diffusion "horizontale" de l'information est quasi-instantanée (connaissance des événements), la diffusion "verticale", celle qui porte sur les fondement de notre vision du monde, prend encore presque un siècle. Les prochaines années verront une accélération et une nouvelle vision du monde?

II) Synthèse des articles précédents.
Exergue: "Il semble que l'on puisse réfuter l'idée que les mathématiques soient une création de l'esprit humain. [...] Cela implique que les objets et les faits mathématiques existent objectivement et indépendamment de nos actions mentales et de nos décisions.Kurt Gödell

 1-1) Sommes-nous en contact avec un "monde des mathématiques?"   

Nous avons vu dans les articles précédents qu'un "monde de l'esprit" est concevable au vu des expériences effectuées sur la conscience et le libre-arbitre et aussi en raison de la conception du monde que nous donne la physique quantique (voir en particulier les phénomènes de non-localité, article 7-1 et article 7-2). Mais avons-nous d'autres indices de l'existence d'un tel monde et du fait que notre conscience serait en contact avec lui, voire immergé en lui? Une voie pourrait être recherchée dans l'analyse des expériences mystiques rapportées par les différentes traditions. Mais si on ne considère que les faits scientifiques et leurs interprétations, des indices d'un monde de l'esprit peuvent recherchés dans la question de la nature des mathématiques. Cela peut sembler paradoxal, car a priori, rien ne semble plus rationnel et plus éloigné du monde de l'esprit que des équations.

Pourtant, de nombreux grands mathématiciens ont rapporté que certaines grandes découvertes leur sont venues d'illuminations, comme si un voile se soulevait et leur donnait accès à quelque chose qui préexistaitLes mathématiques seraient un monde que l'on explore petit à petit mais qui existait bien avant que l'homme existe et non une construction de l'esprit humain. II y aurait donc un "monde des êtres mathématiques" qui existerait de toute éternité et avec lequel l'esprit humain pourrait entrer en contact (Le platonisme mathématique).
Mais tous les mathématiciens ne ressemblent pas à des mystiques. Alain Connes, professeur au Collège de Francemédaille Fields (l'équivalent du prix Nobel) est un bon vivant et se dit matérialiste. Pour lui, "l'illumination" est rationnelle et non mystique: il s'agit de voir un objet mathématique et non une apparition comme celle de la vierge.Alain Connes a mis en scène cette illumination dans "Le théâtre quantique" (Odile Jacob), qu'on peut retrouver sur France culture dans l'émission spéciale Alain Connes: Le théâtre quantique est-il ouvert à tousRoger Penrose, professeur à Oxford, rejette le dualisme et n'est pas spiritualiste. Pourtant, il postule l'existence de trois mondes interagissant entre eux. Du monde matériel émerge le monde de l'esprit, qui lui-même a accès au monde platonicien des mathématiques...qui est lui-même le fondement du monde physique ("les deux infinis et l'esprit humain"). Cette hiérarchie en trois niveaux rappelle celle de Karl Popper, ainsi que celle où a tant achoppé le christianisme du Moyen Age: corps, âme, et esprit. Pour Penrose, ce qui constitue une des différences essentielles entre l'être humain et les machines  c'est que notre esprit a accès à ce monde platonicien  Les réductionnistes et matérialistes, parmi lesquels figurent de grands mathématiciens ne partagent pas cette vision de l'intuition mathématique.  Un exemple est donné dans "Matière à penser" par le dialogue entre Alain Connes et Jean-Pierre Changeux, le fameux partisan de "l'homme neuronal".  Changeux considère que les objets mathématiques sont des constructions de l'esprit et n'ont pas d'existence propre. Comme il n'est pas possible de prouver que ces "contacts avec le monde platonicien" que rapportent les grands mathématiciens soient réels, faisons un pas en avant tout en restant dans le cadre de la rationalité et de l'objectivité avec un autre grand résultat de la science du XXè siècle, le théorème de Gôdel.

Quelle était la situation et les courants de pensée des mathématiques au début du XXè siècle (cf Fondement des mathématiques et Philosophie des mathématiques)? 
- Il y avait des positivistes comme Hans hahn, qui a fait partie du Cercle de Vienne
pour lesquels "le seul point de vue possible me semble être le point de vue empiriste: la connaissance de la réalité ne peut en aucune façon s'obtenir par le pensée". (le positivisme logique ou néo-positivisme avait pour but de refonder la science. On peut rajouter le logicisme.
Il y avait les constructivistes qui considéraient que l'on ne peut démontrer l'existence d'objets mathématiques qu'en donnant une construction de ceux-ci, une suite d'opérations mentales qui conduirait à l'évidence de l'existence de ces objets. Les mathématiques sont donc pour eux une construction humaine qu'il faut bâtir solidement, morceau par morceau (cf L'intuitionnisme de Brouwer).
Il y avait enfin les formalistescomme David hilbert. (Un formalisme est un système formel composé d'un langage formel et d'une sémantique représentée par un système déductif ou calculatoire. Il a pour objectif de représenter de manière non-ambiguë un objet d'étude en science (en mathématiquelogique mathématique ou en informatique théorique).
Hilbert énonça 23 problèmes que, selon lui, les mathématiques devraient résoudre au cours du 21è siècle. Le plus important était de montrer la complétude de la logique (peut-on prouver la cohérence de l'arithmétique? En d'autres termes, peut-on démontrer que les axiomes de l'arithmétique ne sont pas contradictoires?) L'enjeu du programme de Hilbert: toutes les activités humaines formalisables reposent sur des nombres dont les relations entre eux forment l'arithmétique. Il faut donc que celle-ci soit un système cohérent qui permette une reconstruction de l'intégralité des mathématiques sur des fondations indestructibles. Par ailleurs, les raisonnement logiques interviennent de façon fondamentale dans le développement des mathématiques. Il faut donc formaliser la logique pour qu'elle débouche sur un système cohérent et complet permettant le déploiement des mathématiques. Il pensait (tout comme Laplace ("Si je connaissais la position des particules de l'univers et les lois qui les font interagir, je pourrais en déduire tout le futur de l'Univers") ou de Changeux ("Si je connaissais en détail votre état neuronal, je pourrais en déduire ce que vous allez penser dans une minute et que vous ne savez pas encore). Mais de même que le rêve de Laplace a été tué par la principe d'incertitude de Heinsenberg et que l'homme neuronal de Changeux a péri, ainsi que le dit Jean Staune, sous les coups de boutoir de Libetle programme de Hilbert a succombé à Gödel,  qui a bouleverse le champ de la logique mathématique en annonçant son théorème d'incomplétude qui brise tous les espoirs de Bertrand Russell et de David Hilbert de fonder toutes les mathématiques de manière solide. Sur le moment seul John Von Neumann (élève de David Hilbert) comprit l’importance du résultat.
En fait, Gödel démontre que dans tout système formalisable, il existe des vérités (contextuellement vraies) mais  non démontrables (dans le système formel des mathématiques). Cela signifiait la fin du programme de Hilbert: la logique, l'arithmétique, les mathématiques ne pouvaient pas être fondées sur elles-mêmes
1- 3) Faisons le lien entre ces résultats et notre sujet de départ: l'illumination en mathématiques. On peut les exprimer de diverses façons simples. 
-Tout système d'axiomes contenant l'arithmétique (c'est à dire la théorie des nombres) contient une proposition dont nous pouvons savoir qu'elle est vraie mais qui n'est pas démontrable dans le système en question. 
-La cohérence des mathématiques ne peut être démontrée à l'intérieur des mathématiques. 
-Tout système d'axiomes contenant la théorie des nombres contient des propositions indécidables (on ne peut pas savoir si elles sont vraies ou fausses). 
-Tout système d'axiomes est soit incomplet, soit incohérent car il ne peut être à la fois complet et cohérent. 
Alors si des propositions sont non démontrables, comment pouvons nos savoir si elles sont vraies? A ceci Gödel répond: justement, c'est parce que nous avons un contact direct avec avec le monde des vérités mathématiques. Il avait une foi extraordinaire en l'intuition mathématique, tout aussi réelle que nos perceptions. Cet "optimisme rationaliste", le conduit à tenter de trouver une preuve de l'existence de Dieu qui rappelle en plus raffiné le "preuve de "Saint Anselme. Gödel s'intéressait aux mystiques comme Sainte Catherine Emmerich et aux pères de l'Eglise tels que Grégoire Palamas).
Ainsi Gödel a essayé de développer cette théologie et cette philosophie scientifique susceptibles d'aborder rationnellement tous les grands problèmes relatifs à la nature humaine, démarche ambitieuse que bien entendu, na pu mener à terme. Il pensait que le darwinisme, qu'il appelait "le mécanisme en biologie" serait réfuté rationnement un jour sous "la forme d'un théorème mathématique montrant que la formation au cours des temps géologiques d'un corps humain par les lois de la physique à partir d'une distribution aléatoire de particules élémentaires est aussi peu probable que la séparation par hasard de l'atmosphère en ses différents composants." De même que Daniel Dennett, Gödel pensait que le darwinisme est un algorithme est un algorithme, donc réfutable. Mais, pour lui, la vie, pour être expliquée nécessite des lois tout à fait différente des lois connues: "je ne crois pas que le cerveau soit apparu de façon darwinienne. En effet, cela est réfutable. Un organisme simple ne peut conduire au cerveau. Je pense que les éléments de base de l'Univers sont simples. La force de vie est un élément primitif de l'Univers et elle obéit à certaines lois d'action. Ces lois ne sont ni simples ni mécanistiques. Le darwinisme n'envisage pas de lois holistiques mais repose sur des particules et des lois simples. Or la complexité des organismes vivants doit être présente dans les éléments de base ou dans les lois." Il doit donc exister des lois de l'évolution autrement plus complexes que celles actuellement connues. Gôdel était dualiste et dans le domaine de l'esprit aussi, il s'agit d'une question empirique, donc prouvable. "L'esprit et la matière sont deux choses différentes. [...] C'est une possibilité logique que l'existence d'un esprit séparé de la matière soit une question testable. [...] Il se pourrait qu'il n'y ait pas assez de cellules nerveuses pour accomplir toutes les fonctions de l'esprit." Pour toutes ces références, voir Hao Wang un des rares confidents de Gödel dans son ouvrage
Ce qu'il a démontré, c'est la transcendance (opposé à immanence) de la vérité par rapport à la notion de démonstration et le fait qu'on puisse avoir accès à des vérités non démontrables dans un système donné. Cela donne certainement crédibilité à tous ceux qui disent avoir été en contact direct, hors de toute démonstration, avec un "monde des vérités mathématiques": Andrew WilesAlain ConnesRoger PenroseGödel  et beaucoup d'autres... et cela permet de penser que qu'il existe bien une voie rationnelle permettant de rentrer en contact avec le monde de l'esprit. (Voir plus dans l'article 15).

Exergue1 : "Seul l'esprit, s'il souffle sur la glaise, peut créer l'homme." Antoine de Saint Exupéry, dernière phrase de Terre des hommes.
Exergue 2: Conférence Philippe Guillemant : Le libre arbitre existe-t-il ?   Philippe a dépassé sa peur, cela s’entend dans sa voix, il ose témoigner et nous partager ses expériences. Quand tu regardes l’instant présent en conscience, tout est là pour répondre à tes questions. La question est … regardes tu l’instant présent ? Ou les pensées passées ou futures ? Es tu présent ? Es tu centré ?   lumieresurgaia.com/conference-philippe-guillemant-le-libre-arbitre-existe-t-il/ 
2-1) Libre oui, mais de dire non!
Dans l'article "l'homme non neuronal partie 1)", nous avons vu des analyses qui portent non sur la vision, l'audition ou des maladies, mais sur la nature de la conscience et des questions telles que le libre arbitre ou la création de sens. Avec " Les moines tibétains sont-ils des morts-vivants?", nous avons eu la première preuve qu'il n'y a pas une identité complète entre les processus neuronaux et les états mentaux comme l'affirme libet (consulter "Esprit es-tu là?"). D'après les tracés, le moine ne réagissait plus aux stimulis extérieurs, donc l'observation de son état neuronal ne permet pas de déduire son état mental, ce qui est un démenti de la théorie de l'identité entre ces deux états, neuronal et mental. 
La question de l'existence du libre-arbitre est une grande question philosophique dont la science moderne avait semblé sonner le glas avec l'élimination de l'âme ou de toute entité transcendante. En effet, si en dernière analyse, nous ne sommes que des processus physico-chimiques, nos actes sont déterminés par eux. Nous avons l'impression de faire des choix en toute liberté mais cela doit être une illusion. Benjamin Libet, dans une expérience fondatrice a prouvé que la prise de conscience suite à un stimulus sensoriel (stimulation électrique sur le cerveau, se produit 500 millisecondes (temps neuronal) après le stimulus (voir aussi eugrafal.free.fr/Lafargue%20Cervea&Psycho.pdf). Quand nous croyons avoir décidé d'appuyer sur le bouton, cela fait déjà 0,8 seconde que notre cerveau a décidé de le faire, mais nous n'en sommes pas conscients!" Pour l'ensemble des matérialistes "c'est la preuve que le libre-arbitre n'existe pas. 
Mais Libet ne s'est pas arrêté là: il a identifié les potentiels de préparation avortés pour lesquels le tracé commençait de la même façon mais où l'acte n'a pas été effectué (le tracé n'est pas descendu dans la partie négative, il est resté au-dessus de la droite de base). Si on interroge le sujet sur ce qui s'est passé, il dit qu'il qu'il a l'impression d'avoir failli appuyer sur le bouton et puis finalement, de s'y être opposé. C'est en quelque sorte un droit de veto sur des actes potentiels que nous n'avons pas initiés nous-mêmes. Il est plus limité que prévu et l'alcool ou les drogues fragilisent certainement ce droit en laissant nos pulsions inconscientes se manifester, un peu comme l'arbitre. Il ne joue pas et ne tape pas dans le ballon, mais son rôle, c'est de laisser jouer, sauf dans les rares moments où il siffle, mais c'est un rôle essentiel (à la fin du match, c'est en général l'arbitre et non les joueurs qui prend les canettes sur la tête). Une position intermédiaire raisonnable c’est d’admettre que ces expériences montrent au moins que nos intentions ne sont pas systématiquement à l’origine de nos actions. Les processus inconscients jouent peut être un plus grand rôle que nous ne pouvions le penser, et la conscience d’une décision est un phénomène qui se construit au cours du processus de décision, pas à son origine.

2-2) L'homme, un animal porteur de sens.
Qu'est-ce qui différencie l'homme de l'animal? Le langage, l'utilisation des outils, l'altruisme?  PouErnst Cassirer, l'homme n'est pas seulement un être organique et spirituel, mais un être qui demande et fabrique du sens. La relation de l'esprit et du corps doit être elle-même restituée dans le champ du sens. Une expérience montre qu'il semble que l'homme possède une caractéristique unique: Le besoin impératif que ses actes aient un sens. (voir l'article 14-2 paragraphe 2). Cette expérience montre que la question du sens est tellement importante pour l'homme que lorsqu'il ignore le sens d'un de ses actes, il va en inventer un et y croire. Mais cette expérience et d'autres a aussi d'autres implications, elles réfutent l'existence de la télépathie selon Sperry et Libet. En effet, si les deux moitiés du cerveau ne peuvent pas communiquer entre elles, comment pourrions-nous communiquer avec un autre cerveau?
Le champ de conscience (voir article 14-1 chapitre 2) de Benjamin Libet, s'il existe, a une portée très limitée. Il est engendré par les hémisphères, mais l'expérience montrerait donc que le champ produit par une hémisphère n'interagit pas avec l'autre. Mais, bien que le résultat puisse laisser penser que l'on affaire à deux "moi" qui fonctionnent indépendamment, aucun des patients au cerveau sectionné n'a rapporté le moindre "trouble du moi." Il s'agit de "moi" uniques ayant conservé toute leur mémoire et leurs habitudes (même si l'hémisphère droit ne peut parler, on devrait pouvoir, par le biais de tests de personnalité purement visuels, se rendre compte de l'émergence d'un second "moi"). Mais comme un "émergentiste ultra-fort" comme Libet ne semble pas pouvoir expliquer cette unicité de la personne après que le cerveau a été coupé en deux, on trouve ici un argument indirect en faveur du dualisme?

2-3) Le grand retour scientifique du dualisme
Le dualisme est un terme qui a très mauvaise presse; il est fondamentalement considéré comme antiscientifique et "il doit être évité à tout prix." "Accepter le dualisme c'est renoncer" dit Daniel Dennett dans "la conscience expliquée." 
Il pose deux principes irréductibles et indépendants, au contraire d'un monisme, qui n'en pose qu'un. En philosophie, le dualisme (philosophie de l'esprit) se réfère à une vision de la relation matière-esprit fondée sur l'affirmation que les phénomènes mentaux possèdent des caractéristiques qui sortent du champ de la physiqueLes premiers, Platon et Aristote affirment, pour différentes raisons, que l'« intelligence » de l'homme (une faculté de l'esprit ou de l’âme) ne peut pas être assimilée ni expliquée par son corps matériel. La version la plus connue du dualisme a été formalisée en 1641 par René Descartes qui a soutenu que l'esprit était une substance immatérielle. Descartes fut le premier à assimiler clairement l'esprit à la conscience, et à le distinguer du cerveau, qui est selon lui le support de l’intelligence. Ainsi, il a été le premier à formuler le problème corps/esprit de la façon dont il est présenté aujourd’hui. De nos jours, le dualisme est opposé à des formes variées de monismes, parmi lesquelles le physicalisme et le phénoménisme. Le dualisme de substance s’oppose à toutes les formes de matérialisme, tandis que le dualisme de propriétés peut être considéré comme une forme de matérialisme émergentiste (il affirme l’existence d’une simple substance physique (monisme), mais cette simple substance peut posséder deux genres de propriétés : des propriétés mentales et des propriétés physiques – les premières n’étant pas réductibles aux secondes). Il serait alors opposé à un matérialisme non-émergentiste. 
Après l'éclipse qu'on connaît et le rejet hors du champ de la science du dualisme, la physique quantique nous met face à des choses plutôt troublantes. Nous avons vu qu'il existe des phénomènes tels que la non-localité qui ont une influence causale sur notre monde sans être constitués de matière ni d'énergie. La physique quantique nous a aussi amenés a voir que ce qui existe ne se limite pas à des choses incluses dans le temps et l'espace et constituées de matière et d'énergie. Cela ne permet-t-il pas d'envisager l'existence possible d'un esprit non localisé dans le temps et l'espace et non constitué de matière et d'énergie? Depuis l'article de Becke et Eccles en 1992, rêve de Descartes(?), le principal obstacle théorique au dualisme a disparu. 
Ainsi, le dualisme semble la solution la plus logique aux extraordinaires expériences de Libet montrant que la conscience peut remonter le temps, et donc n'est pas totalement située dans le temps. Libet n'est pas dualiste, mais il précise, dans "perspectives en neurosciences cognitives" que rien n'interdit l'existence d'un dualisme de type cartésien. Il faut rappeler que de nombreux scientifiques célèbres pensent que le cerveau et l'esprit sont deux choses identiques, position réfutée par les expériences de Libet tout en expliquant que le dualisme est antiscientifique (bel exemple d'illustration de la parabole de la paille et de la poutre). Mais le dualisme n'est-il pas la meilleure explication du fait que les sujets au cerveau coupé gardent une identité unique? Du fait qu'une instance peut, au moment crucial, arrêter des processus commencés inconsciemment par le cerveau et manifester ainsi l'existence d'un libre-arbitre? Du fait que l'intention de faire quelque chose peut avoir des conséquences physiques sur le cerveau et même sur le système immunitaire? Du fait que des états mentaux peuvent être radicalement différents des états neuronaux associés comme l'a montré l'expérience des moines tibétains?
Le dualisme pourrait ainsi être une voie de recherche sur la nature de la conscience humaine en regardant les faits scientifiques et uniquement eux. En général, quand on fait appel à des entités non matérielles comme l'esprit ou les archétypes, les matérialistes disent que c'est une façon de scléroser la recherche, puisqu'au lieu de rechercher une cause physique, on postule quelque chose d'invérifiable. Mais ici on peut constater que c'est le contraire!  Quelles sont les recherches potentiellement riches que en progrès que l'on pourrait mener dans les sciences de la conscience? 
Le dualisme semble être l'hypothèse la plus féconde pour expliquer les données provenant des neurosciences, mais le paradigme dominant à l'heure actuelle interdit d'envisager toute réalité non physique, ce qui bloque les recherches potentiellement fructueuses, de même que dans les sciences de l'évolution. Cet interdit a pourtant déjà volé en éclats dans les domaines de la physique , de l'astrophysique et des mathématiques. En fait, ce que nous avons vu pour la physique incite à penser que la conception la plus en en accord avec nos connaissances est celle selon laquelle conscience et matière proviendraient d'une substance unique qui serait antérieure à la "scission sujet-objet" (expression de Bernard d'Espagnat) que Schrödinger a évoqué dans "l'esprit et la matièreque Schrödinger a évoqué dans "l'esprit et la matière". "Il était bien placé pour mesurer tout à la fois la nécessité et le coût exorbitant de l'acte fondateur des savoirs objectifs: le retrait ou, plus précisément, l'" Elision " du sujet connaissant. Tout notre savoir s’édifie sur la scission sujet-objet: penser, parler, observer, expérimenter se fait dans l’ordre de la séparation : je me donne un objet dans un champ défini, je l’observe du dehors". "La conscience est ce par quoi il peut y avoir un sujet qui se présente et un objet représenté. par elle s'opère la scission sujet-objet. Le sujet doué de conscience se pose comme un sujet, un Je, en face d'objets. Il n'est pas dans le monde (parmi les choses), il fait face au monde et tout ce qui constitue ce monde: moi, autrui, les choses et il se met à exister comme objet de représentation". Cette substance unique serait située au-delà de l'espace, du temps et de l'énergie. 
Pour conclure, on peut dire que conscience et matière ne sont pas contradictoires. Elles sont complémentaires au sens de Bohr. Ce dernier, s'est confronté au réalisme d'Einstein mais il avait certainement eu l'intuition de ce dualisme de la connaissance ("Lprincipe de complémentarité fut introduit à Copenhague par Niels Bohr suite au principe d'indétermination de Werner Heisenberg comme approche philosophique aux phénomènes apparemment contradictoires de la mécanique quantique, par exemple : celui de la dualité onde-corpuscule. Dans sa forme la plus simpliste, il stipule qu'un « objet quantique » ne peut se présenter que sous un seul de ces deux aspects à la fois. Bohr a montré que le principe selon lequel différents aspects d'un système ne peuvent être perçus simultanément, validé dans d'autres disciplines intellectuelles, s'appliquerait désormais dans le domaine de la physique, alors qu'il était absent de la physique classique.")

3-1) Les moines tibétains sont-ils des morts-vivants?
C'est une expérience réalisée par jean-François Lambert sous la direction de Paul Laget à l'hôpital Trousseau qui pose la question: Les moines tibétains sont-ils des morts-vivants?
Normalement, si on reçoit un flash dans les yeux, une réaction automatique se produira dans notre aire visuelle et un observateur pourra, s'il regarde l'activité de notre cerveau, en déduire qu'on vient d'être soumis à un tel signal visuel. Sur le tracé d'un électro-encéphalogramme    (EEG), ce signal produit un pic inversé qu'on appelle "potentiel évoqué". Dans l'expérience de jean-François Lambert, le sujet sur lequel a été obtenu le tracé n'est pas vraiment comme tout le monde. Il s'agit d'un moine tibétain qui a passé sa vie à méditer. Lorsqu'on lui demande de méditer, on s'aperçoit que dans le tracé, au lieu d'un pic bien net, on distingue bien un petit quelque chose mais qui n'est pas significatif, car noyé dans le bruit de fond de l'EEG (bien entendu, on vérifie que le moine n'a pas fermé les yeux). En regardant ce tracé, on pourrait en déduire que la personne en question n'est pas consciente et qu'elle ne réagit pas aux simulations qui l'entourent. Alors que, selon son témoignage, le moine était parfaitement conscient à ce moment-là. Peut-être expérimentait-il un état de "pure conscience" comme celui décrit par les patients de Dominique Laplane dans l'article Notre existence a-t-elle un sens 13-2) Dur, dur le problème au chapitre c)---> La solution de Dominique Laplane? (la conscience est une composante fondamentale de l'univers). Cela signifie selon Jean Staune que nous avons la première preuve qu'il n'y a pas une identité complète entre les processus neuronaux et les états mentaux ainsi que l'affirme libet (consulter "Esprit es-tu là?"). D'après les tracés, le moine ne réagissait plus aux stimulis extérieurs, donc l'observation de son état neuronal ne permet pas de déduire son état mental, ce qui est un démenti de la théorie de l'identité entre ces deux états. Ceci est vrai chez les moines tibétains, mais il faudrait démontrer que cela est vrai chez tous les hommes, comme on va le voir.
3-2) Nous pouvons tous remonter le temps (avec Benjamin Libet)
Toutes les perceptions et les sensations provenant de notre main par exemple se projettent dans la zone correspondant à la main dans le cerveau. Quand j'ai mal à la main, en fait, j'ai mal à la représentation de ma main dans mon cerveau, car c'est là que s'élabore la sensation de douleur et pas dans la main. Dans certaines opérations du cerveau, on peut réveiller le patient alors que son cerveau à l'air libre, et le stimuler directement grâce un léger choc électrique pour lui demander quelle sensation il éprouve  (sans que cela représente une torture pour le patient). Il est parfois nécessaire d'avoir le témoignage en direct du patient, pour aider à l'identification de certaines zones. C'est ainsi que l'équipe dirigée par Benjamin Libet, a obtenu l'autorisation de certains patients de réaliser, une expérience au moment où le sujet est réveillé et son cerveau exposé à l'air libre (la boite crânienne étant ouverte), ce qui a permis d'obtenir des résultats étonnants: voir mon article 14-2 au chapitre 2) - Nous pouvons tous remonter le temps - où Benjamin Libet parle de deux démarches suite à ses observations à propos d'opérations sur le cerveau. Les résultats semblent montrer que dans tous les cas, il nous faut 500 ms pour être conscient de quelque chose, puisque, si pendant cette période de temps on intervient sur la zone correspondante du cerveau, nous ne sommes pas conscients de cette sensation. Mais il se trouve qu'en temps normal, nous sommes conscients de la même sensation au début du processus, après 25 ms et non à la fin. Et une démarche qui a lieu 200, 300 voire 500 ms après la stimulation peut nous empêcher d'être conscients d'un piqûre dont nous serions conscients normalement au bout de 25 ms. C'est proprement stupéfiant! Comment une telle chose est-elle possible? Selon Libet, le temps d'élaboration consciente est bien de 500 ms (en fait 475 ms car il faut 25 ms pour que le signal arrive au cerveau), mais une fois l'élaboration faite, la conscience antidate cette sensation en retournant en arrière dans le temps de 475 ms. C'est un peu comme le cachet de la poste qui atteste que nous avons bien posté notre déclaration d'impôt à temps, même si le contrôleur l'ouvre plus tard. Ici, le potentiel évoqué qui arrive au cerveau 25 ms après la stimulation "normale" au doigt sert de cachet de la poste. Le cerveau suit son processus pour élaborer la sensation consciente puis repart en arrière ans le temps pour faire coïncider la sensation subjective d'être piqué avec l'arrivée du potentiel évoqué. C'est uniquement grâce ce mécanisme que que la sensation d'être piqué se produit dans la vie courante au moment même de la piqûre et on pas pas 500 ms après. Et, dit Benjamin Libet dans Mind time, quand on stimule directement le cerveau, il n'y a pas de potentiel évoqué, donc pas de retour en arrière possible.
Pour Libet, cette projection dans le temps ne devrait pas nous choquer, car elle est similaire à celle qui se produit lorsqu'on regarde un objet.[...] Daniel Dennett y a vu la possibilité d'un jour "sombre" pour le matérialisme. Pour attaquer ces résultats, il a demandé à Patricia Churchland (tout aussi athée militante que lui), d'attaquer ces résultats. Mais ce n'est pas si simple. Par exemple, il y a une différence entre détecter et être conscient d'avoir détecté. 
Les phénomènes mentaux ont des caractéristiques assez différentes des phénomènes observables dans le cerveau. La projection subjective (dans le passé) est une fonction purement mentale qui n'a pas de base neuronale correspondante dans le cerveau. Une connaissance complète des événements neuronaux ne permet pas, en soi, de décrire ou de prédire l'expérience consciente. Il écrit même dans Nature: "l'expérience subjective et de la conscience et les processus neuronaux sont phénoménologiquement indépendants." 
Mais Libet n'est pas un dualiste pour autant. Sa position est celle d'un émergentiste fort comme Sperry,  auquel il se rattache (voir  l'article 13-1 chapitre 5 c). Pour lui, "la conscience ne peut exister sans les processus du cerveau qui lui donnent naissance."
 Dans la théorie de Libet, la conscience est un champ qui ne correspond à "aucun des champs physiques          connus, comme l'électromagnétisme, la gravitation, etc. Il n'est pas descriptible en termes d'aucun événement physique observable ou d'aucune théorie physique constituée." Ce champ serait détectable seulement en terme d'expérience subjective, accessible seulement à l'individu qui a cette expérience.Comment prouver l'existence de ce champ? Pour répondre, on peut dire que tous les êtres humains seraient comme les téléspectateurs recevant la télévision par câble: il y a quelques années, lors de la coupe du monde de football, certains téléspectateurs se sont plaints que les signaux des nouveaux opérateurs fournissant la télévision par les câbles téléphoniques, avaient une demi-seconde de retard sur la télé normale à l'époque, transmise par voie hertzienne; ainsi, quand leurs voisins hurlaient déjà à cause du but, eux ne l'avaient pas encore vu, ce qui devait très frustrant! Comme il n'y a plus personne pour voir les choses en direct comme les téléspectateurs ayant une télévision classique hertzienne, nous n'avons aucun moyen de nous en rendre compte. 
Libet à propos des implications de son expérience? Il dit d'abord qu'elle pose de "sérieuses difficultés" à la thèse selon laquelle il y aurait identité entre les états mentaux et les états neuronaux, car l'état neuronal ne peut pas permettre de connaître l'état mental puisque le temps vécu par le sujet et le temps neuronal ne sont pas les mêmes). Les phénomènes mentaux ont des caractéristiques assez différentes des phénomènes observables dans le cerveau. La projection subjective (dans le passé) est une fonction purement mentale qui n'a pas de base neuronale correspondante dans le cerveau. Une connaissance complète des événements neuronaux ne permet pas, en soi, de décrire ou de prédire l'expérience consciente.
Mais est-ce si sûr que le saut dans le temps ne se produit pas dans le monde physique? Cela paraît difficile à concevoir. La seule conclusion logique (dit Jean Staune), s'il est bien confirmé qu'il faut bien 500 ms à la conscience pour être consciente de quelque chose, est qu'un retour en arrière dans le temps permet de synchroniser nos sensations avec les événements, que ce saut dans le temps est réel, que la conscience peut l'accomplir facilement parce qu'elle n'est pas (totalement) immergée dans le monde physique et que, donc, elle n'est pas une production du cerveau  et que donc, le cerveau est davantage un poste de radio qu'un lecteur de disque en faisant référence à notre image "Le cerveau est-il un IPOD ou une radio?dans  l'article 13-2.

     4Article 13-2Dur, dur le problème (la conscience 2ème partie avec quelques personnalités)
4-a) Rappel: Pour l'évolution, nous avons vu dans les articles précédents qu'il y a une théorie hégémonique prétendant tout expliquer: le darwinisme (Notre existence a t-elle un sens? 12-1 et Notre existence a-t-elle un sens? 12-2)Le tour d'horizon que nous venons de faire dans l'article 13-1) montre que pour les neurosciences ce n'est pas le cas. Il n'y a pas de théorie hégémonique mais des hypothèses ne reposant sur aucun mécanisme précis et indubitable. Cela n'a pas empêché Searle de répéter que "le cerveau cause la conscience."  Est-ce, comme le dit Jean Staune, pour s'auto-persuader ou pour montrer qu'il ne verse pas dans le spiritualisme malgré son insistance sur l'irréductibilité de la conscience? Il exprime malgré tout l'opinion que partagent malgré leur différences Dennett, Crick, Edelman et beaucoup d'autres et même Sperry. Nous avons conclu l'article 13-1) par: et s'ils se trompaient tous? Recourons ici à une métaphore en imaginant des extraterrestres examinant nos objets. En examinant un CD et son lecteur, ils peuvent apprendre rapidement que des sons y sont codés sous forme numérique et que le lecteur effectue un décodage permettant de restituer les sons. L'analyse d'un IPOD les mènera à une conclusion similaire. Le système de stockage y est technologiquement plus avancé  et permet de stocker une plus grande quantité de sons, mais la technique de stockage et de lecture sont aussi compréhensibles. Par contre, la radio plongera certainement ces extraterrestres dans la perplexité. En effet, d'où arrivent les sons et comment sont-ils lus? Ils resterons sans doute persuadés que, comme le CD ou LIPOD, la radio émet des sons qui sont stockée en son sein, surtout en constatant que s'ils emportent ces trois objets dans l'espace, la radio ne fonctionne plus alors que l'IPOD et le lecteur de CD fonctionnent encore, ils en déduiraient que cela est peut-être dû à la sensibilité de la radio. Sans doute traiteraient-t-ils de magique, de préscientifique, ou de mystique toute théorie envisageant que les sons les sons ne soient pas stockés dans la radio, mais émis par une source mystérieuse.
Vis à vis du cerveau, ne sommes-nous pas dans la situation de ces extra-terrestres? La conscience est modifiée lorsque certaines zones du cerveau le sont, mais cela ne prouve pas que le cerveau produise la conscience de même que le fait que la musique se modifie quand on modifie les composants de la radio ne prouve que la radio produise la musique. 
4-b) Peu de neurologues n'hésitent pas à franchir le pas et à considérer le cerveau non comme la cause ultime de la conscience, mais seulement comme une de ses conditions.
Parmi eux, le neurologue Sir Jonh Eccles et le philosophe Karl Popper développent dans "The self and its brain" développent un modèle où trois mondes sont en interaction:    
     - le monde 1: c'est le monde des objets physiques (le monde matériel);
     - le monde 2: c'est le monde de l'esprit humain (les états de conscience)
     - le monde 3: c'est le monde des produits de l'esprit humain (notamment les théories scientifiques et l'art mais aussi les idéologies politiques). 
Mais cette conception dualiste est confrontée à la question: comment l'esprit s'il existe peut-il influencer le cerveau sans violer les lois physiques et en particulier celle de la conservation de l'énergie. Eccles a trouvé le solution grâce à Frédérick Beck: Voir mon article 13-2 paragraphe b). Il ne prouve pas que l'esprit agisse sur le cerveau mais il montre que c'est théoriquement possible. Ainsi, depuis 1992, le dualisme (corps-esprit) est redevenu, sur le plan scientifique, une possibilité. Pour Eccles, «l'esprit serait comme un scanner qui lit l'état d'activation des neurones et qui influence cette activation d'une façon analogue à un champ de probabilité quantique (champ qui n'a ni masse ni énergie, mais qui exerce pourtant une influence causale en modifiant la probabilité que certaines événements se produisent).» Ainsi selon Eccles, «le cerveau est une machine qu'un fantôme peut faire marcher.» Dans "comment la conscience contrôle le cerveau" Eccles écrit: "l'idéation pure, active effectivement certaines régions déterminées du cortex cérébral. [...] Et voilà que pour la première fois se trouve formulée une hypothèse sur la manière dont le mental influence l'activité cérébrale sans enfreindre les lois de conservation de l'énergie. La critique matérialiste du dualisme par DennettchangeuxEdelman perd tout son fondement  scientifique [...]. j'en suis réduit à conclure que l'unicité de la conscience ou de l'âme provient d'un autre niveau de réalité [...] rendue nécessaire par la certitude de l'existence d'un noyau de cette individualité [...].
4-c) La solution de Dominique Laplane,
Sa solution---> la transformation (L’hypothèse de transformation): l y aurait dans l'Univers, de la matière et de l'énergie d'un côté, et de  l'autre, de la pensée et de la conscience. Le couple matière-énergie peut se transformer en pensée et réciproquement, de la même manière que la matière se transforme en énergie (équivalence E=mc2). Mais, de même que la matière-énergie est quantifiable, la pensée doit être quantifiable. Et si la pensée peut créer de l'énergie, cela ne viole-t-il pas la principe de conservation de l'énergie. Laplane pense que son hypothèse apporte à un grand nombre de problèmes qui peuvent ainsi être surmontés, même si elle n'est pas scientifiquement testable pour l'instant. Elle permet par ailleurs de concilier matérialisme et spiritualisme et d'effacer la barrière que le dualisme a introduit entre eux. Laplane, en affirmant l'existence de consciences individuelles peut ainsi rejeter le panpsychisme. Ce n'est pas une simple spéculation, il s'appuie sur des observations fascinantes qui montrent l'existence d'une conscience pure (voir aussi "penser c'est-à-dire? enquête neurophilosophique". 
Ainsi Laplane établit une distinction fondamentale entre le conscience et les contenus de la conscience avec l'existence d'une "conscience pure" ou d'un état de "conscience vide" pendant lequel le sujet reste conscient bien que rien ne se passe dans son esprit (des spécialistes comme Dennett, Damasio ou Crick ne peuvent même pas imaginer que de tels états existent). Cela se rapproche des témoignages de méditants orientaux et des écrits bouddhistes sur les états de "non-pensée". De même que l'énergie peut exister sans matière et pas l'inverse, la conscience peut exister sans pensée, mais pas l'inverse. 
Pour lui, le cerveau est la condition de l'existence de la conscience et non pas sa cause. Il utilise des métaphores telles que:  "Si [...] vous découvrez que votre frigidaire est en panne et que les fusibles ont sauté, vous n'allez pas dire, après les avoir changés,  "les fusibles sont la cause du froid."." De la même façon, le cerveau n'est pas la cause de la conscience même si elle ne peut exister sans lui. Cette position n'est pas dualiste car Lambert ne conçoit pas que la conscience puisse exister sans le cerveau. Et si d'autre part, elle implique l'existence d'une dimension autre que celle physico-chimique de l'activité neuronale qui serait la cause de la conscience (qui conduit au dualisme), elle est nécessaire et ineffable sur le plan empirique. En fait Lambert reproche à Eccles de vouloir objectiver ce qui n'est pas objectivable et aux matérialistes leur certitude de pouvoir de pouvoir clore le monde physico-chimique sur lui-même pour ce qui concerne la conscience., ce qui pour lui est impossible. 
Ceci amène Lambert à proposer une autre alternative à la logique qui préside aux rapports cerveau-pensée, celle de l'absence comme témoin d'une présence, l'incomplétude, un nouveau paradigme. La pensée, l'esprit et le sujet ne peuvent être circonscrits et leur présence n'est pas à rechercher dans, ou à côté des processus, mais dans l'impossibilité pour les processus de s'auto-justifier. Loin de constituer un échec de la raison, l'incomplétude du sujet empirique, évoquée aussi par Erwin Schrödinger dans l'esprit et la matière (l'élision du sujet), désigne ici un espace offert, au coeur de la rationalité, à la révélation d'un sens. Cette démarche est équivalente à celle de Ludwig Wittgenstein montrant l'incomplétude du langage ou celle de Kurt Gödel montrant celle de la logique
Mario de Beauregard a affirmé en octobre 2008, que le cerveau ne produit pas l'esprit mais que l'esprit influence le cerveau. Ses recherches montrent à quel point les facteurs psychologiques peuvent avoir un impact sur le plan physique. Ils indiquent que la volonté, les croyances, les attentes (variables mentalistes) et leur contenu intentionnel ne sont ni identiques, ni réductibles aux processus cérébraux (propagation d'un influx nerveux, libération de neurotransmetteurs par les vésicules).Mais les processus et événements mentaux exercent une influence causale sur les niveaux de fonctionnement du cerveau (niveaux moléculaire, cellulaire, systémique), et la valeur prédictive et explicative des variables mentalistes soutient la vision dualiste selon laquelle les contenus de l'expérience subjective consciente peuvent influencer causalement les processus électriques et chimiques du cerveau. C'est pourquoi, pour interpréter ces résultats, Mario de Beauregard  a proposé l'hypothèse de la traduction "psychoneurale" (HTP) selon laquelle le monde psychologique, le "je", la perspective à la 1ère personne, et le cerveau (la perspective à la troisième personne qui elle, fait partie du monde) représentent deux domaines distincts sur les plans ontologique et épistémologique. Ces deux domaines peuvent interagir parce qu'ils constituent des aspects complémentaires d'une même réalité sous-jacente; L'activité mentale, qui inclue la conscience, représente un aspect irréductible et fondamental de l'Univers. L'HTP postule aussi que les processus et événements conscients et inconscients sont traduits de manière sélective, par le biais d'un code spécifique, en processus et événements neuronaux dans les divers niveaux d'organisation du cerveau (biophysique, moléculaire, cellulaire, circuits). Mario de Beauregard et aussi (avec Jeffrey Schwartz et Henri Stapp), le coauteur d'un article sur les liens existant entre la physique quantique et les neurosciences qui affirme que l'espoir des matérialistes d'expliquer par l'une des différentes hypothèses que nous avons mentionnées dans l'article 13-1), la connexion entre nos sentiments et nos émotions et l'activité cérébrale est condamné d'avance par la physique quantique: "La conception classique suppose que les choix faits par les être humains à propos du comment ils vont agir soient déterminés par des variables microscopiques qui, d'après la théorie quantique sont, par principe, indéterminées. La supposition réductionniste que le cours de l'expérience humaine est déterminé par des processus mécaniques locaux est la chose qui est la plus fortement réfutée par la structure des phénomènes naturels telle que la dévoile la physique contemporaine. Espérer que les connexions entre l'esprit et le cerveau seront comprises dans un cadre conceptuel si contraire aux principes de la physique n'est ni raisonnable ni crédible au plan scientifique."

     5Article 13-1) Dur, dur le problème (la conscience 2ère partie)
5-1) Le problème de la conscience.
Jusqu'à présent dans cette série d'articles, nous n'avons abordé que des questions afférentes au monde et à l'objectivité, depuis l'infiniment petit jusqu'à l'infiniment grand. Nous avons évoqué au départ le désenchantement du monde. Nous nous sommes posés la question qu'est-ce que le réel? Puis nous avons examiné l'Univers et son origine (d'où venons-nous où allons nous?). Les derniers articles ont été consacrés à la question "sommes-nous ici par hasard?", avec un regard sur l'évolution et ses explications. Maintenant nous allons aborder la question: "qui sommes-nous?". La conscience est peut-être le problème le plus difficile à appréhender. Nous éprouvons la sensation d'être une entité unique, un « soi » conscient avec l'expérience de sensations subjectives de douleur, de joie, de contentement, de perceptions. Pour l'expliquer, la plupart des civilisations ont fait intervenir deux entités, un esprit, siège unique de notre moi et de nos émotions et un corps contrôlé par cet esprit. Descartes a théorisé cela en séparant la "chose pensante" ("res cogitans") du corps (la "res extensa", ce qui est étendue), les deux interagissant via la glande pinéalestructure unique dans le cerveau alors que les que les autres sont doubles car elles existent dans les deux hémisphères La recherche a pris une autre direction, grâce récemment aux progrès fulgurants de l'imagerie cérébrale. Une carte du cerveau a pu être établie. Il existe une spécialisation des deux hémisphères. Examinons le de Phinéas Gage (voir mon article 13-1 chapitre1). " Le 13 septembre 1848, Phineas Gage travaille à la construction d'une ligne de chemin de fer. Une barre de fer lui perfora le crâne, en le traversant complètement en lui provoqua des dommages irréversibles au lobe frontal gauche de son cerveau. Cependant il survécut, mais il meurt douze ans après son accident, dans une grande crise d'épilepsie. 130 ans après, Hanna Damasio a pu reconstituer les dommages subis par le cerveau de Cage qui se trouvent dans la région ventro-médiane des lobes frontaux. Une autre source d'information provient maintenant des nouvelles techniques comme la résonance magnétique nucléaire et la recherche biomédicale, notamment les neurosciences cognitives La technique d'IRM fonctionnelle, permet maintenant de mesurer l'activité des différentes zones du cerveau, et a en permis des progrès importants dans l'étude des fondements neurobiologiques de la pensée
Mais il reste au moins deux gros problèmes: en premier lieu, pour qui le monde existe-t-il? D'où provient la conscience, c'est à dire le fait d'éprouver quelque chose? C'est ce que le philosophe David Chalmer a appelé le "hard problem" (le dur problème).
A l'heure actuelle, quasiment tous les spécialistes s'accordent pour dire que dans le cerveau il n'y a aucun "lieu de la conscience", où un "soi" en prendrait conscience (Il existe deux grandes catégories de chercheurs ou philosophes qui travaillent sur la conscience: les "identitaires" et les "émergentistes".
5-2) Les identitaires: "rien d'autre que les neurones".
Pour eux, dans le discours scientifique, le mental est identique au cérébral. Douglas Hofstadter et Daniel Dennett peuvent dire, dans "vues de l'esprit", que "l'esprit humain est un objet physique": seules les connections neuronales sont responsables des états mentaux produit par la perception des sens ou de la pensée. La théorie identitaire se base uniquement sur les phénomènes physiques, ce qui élimine en grande partie le problème de l’origine de la conscience. Pour eux, le "problème difficile" de David Chalmer est un faux problème, il n'y a rien à expliquer, juste des processus physiques.
5-3) Les émergentistes: le tout est plus que la somme des parties. 
Pour les émergentistes, "les sensations conscientes subjectives ne peuvent pas être réduites à des états physiques, même si elles sont produites par eux. Ils proposent alors la théorie de l’émergence, qui se résume par : le tout est plus que la somme des parties.
5-4) Les neurones et le message nerveux.
5-5) Les positions de quelques personnalités.
     a) Francis Crick, prix Nobel de médecine pour la découverte de la structure hélicoïdale de l'ADN appelle ceci 
"l'hypothèse stupéfiante à la recherche scientifique de l'âme": Il écrit "nous ne sommes rien d'autre que qu'un paquet de neuronesAinsi, la conscience serait un sous-ensemble accessoire de l'activité neuronale (position "locationniste") qui est testable, puisqu'une anesthésie de ces seuls neurones devrait priver une personne de conscience. mais Crick n'a pas l'air de vraiment y croire car il écrit: "si qui que ce soit me soumettait cette théorie, je la condamnerais à l'instant et la traiterais de château de cartes. Touchez-la, elle s'écroule." Il représente la tendance "éliminationniste" dont le réductionnisme est plutôt extrême. Il considère comme "mystique" une définition de la conscience correspondant non seulement à l'émergence forte, mais déjà à l'émergence faible
     b) Gérald Edelman, prix Nobel de médecine, eut l'idée de la "théorie de la sélection des groupes neuronaux." La structure du cerveau n'est pas totalement déterminée à la naissance . Des groupes de neurones sont en compétition Il parle de "darwinisme neuronal". C'est possible pour le développement pour l'organe qu'est le cerveau, mais comment passer de ce phénomène à la conscience? Il utilise les concepts de catégorisation, de réentrance ou de la rétroactionLa vision globale d'un objet émerge ainsi au niveau du cerveau sans être localisée nulle part. Les catégories ainsi obtenues sont ensuite mémorisées. Il distingue la conscience primaire, et la conscience d’ordre supérieur, grâce l'ajout du langage, qui sera à l'origine de nouvelles boucles dans le circuit allant de la mémoire aux perceptions. (voir plus dan mon article 13-1 au chapitre 5-b. Mais, comme le souligne Jonh Searle, Edelman ne dit pas comment tous ces mécanismes de réentrées causent les états conscients. On peut imaginer un cerveau (un ordinateur?) ayant les mêmes mécanismes sans avoir de conscience. On pourrait résumer son raisonnement par: 1) nous savons que la conscience existe; 2) Il faut qu'elle émerge des processus cérébraux; 3) De nombreux processus complexes interagissent eux; 4) La conscience doit donc émerger de ces interactions
L'approche d'Edelman est un exemple d'émergence faible. L'approche d'Edelman est un exemple d'émergence faible. Il s'oppose au réductionnisme au fonctionnalisme, aux "identitaires" et à tous ceux qui assimilent l'esprit à un programme d'ordinateur, même s'il pense qu'une machine possédant une conscience supérieure puisse un jour être construite. Il attache une grande importance au corps et à la structure du cerveau pour l'apparition de la conscience. Il croit en l'existence d'une certaine forme de libre-arbitre et rejette le déterminisme psychologique de Freud. Il pense aussi que sa théorie implique une certaine incomplétude de la connaissance.
     c) Roger Sperry, prix Nobel de médecine, représente l'émergence forte. Il se dit mentaliste tout en rejetant le dualisme: "je soutiens que les phénomènes mentaux subjectifs, tels qu'on en fait l'expérience subjective, représentent une réalité primordiale exerçant un effet causal et qu'ils sont distincts de leurs éléments physico-chimiques, auxquels ils ne peuvent être ramenés".  Il affirme (ce que Crick qualifierait certainement de super-mystique) qu'il y a une réalité non physico-chimique qui précède et détermine nos pensées et nos actions, même si celles-ci laissent des traces détectables par divers moyens dans notre cerveau. "Il me paraît indispensable de contester avec la dernière rigueur la conception matérialiste et réductionniste de la nature et de l'esprit humain, conception issue semble-t-il de l'attitude objective et analytique aujourd'hui prédominante dans les sciences du cerveau et du comportement [...]. Je soupçonne que nous avons été dupés, qu'à la société et à elle-même la science n'a fourgué que de la camelote.
     d) le philosophe Philip Clayton a développé des conceptions à l'image de celles de Sperry, et qui aboutissent à une théorie de l'émergence forte. L'être humain est constitué de toute une série de niveaux et chaque niveau doit être expliqué par une science adaptée à ce niveau. 
     e) Pour Antonio Damasio, les émotions sont essentielles. Dans "l'erreur de Descartes", il écrit que "la passion fonde la raison". L’émotion donnerait du poids aux différentes solutions d’avenir en termes de survie et d’intérêt propre (marquage émotionnel factuel acquis par la personne et sur marquage émotionnel inné de l'espèce). Dans son deuxième livre, intitulé «le sentiment même de soi», Damasio "se propose de comprendre comment les individus s’avancent dans la pleine lumière de la conscience [...]. Dans son troisième ouvrage intitulé «Spinoza avait raison», Damasio reprend sa théorie évolutionniste et homéostatique de l’émotion pour affiner la compréhension des sentiments et leur signification universelle.et il établit un lien original avec la philosophie de Spinoza.
     f) Jean-Pierre Changeux représente le courant "identitaire fort": "l'identité entre les états mentaux et les états physico-chimiques du cerveau s'impose en toute légitimité". Comme Crick il est réductionniste sans être "localiste" et, comme Edelman, utilise l'idée de "réentrée
Sa "vision" va jusqu'à dire: "[...] lorsque nous connaîtrons toutes les interactions neuronales ayant lieu dans votre cerveau, je saurai non seulement ce que vous pensez, mais aussi ce que vous allez penser [...]. Cdéterminisme est fondé une vision du monde proche de celle de LaplaceComment évoluera t-il?
     g) Voyons maintenant la position de quelques philosophes?
          g1) Danniel Dennett
Est-il le dernier des scientifiques matérialistes? Dans son livre la conscience expliquée, il élimine tout simplement la conscience plutôt que de l'expliquer comme le montre son dernier sous-titre "la conscience expliquée ou éliminée?". Mais nier le problème, est-ce le résoudre?
           g2) C'est David Chalmers qui a posé le problème de la conscience sous forme de "dur problème", qui s'oppose aux « problèmes faciles » relatifs aux explications de la capacité de discerner, d'assimiler des informations, de rendre compte d'états mentaux, de l'attention, etc. Les problèmes difficiles s'en distinguent du fait qu'ils «persistent même quand toutes les fonctions en question sont expliquées», c'est-à-dire que personne, selon le constat de Ned Block, n'est parvenu à en fournir la moindre explication [...] Block est noté pour présenter l' argument de Blockhead contre le test de Turing comme un test d' intelligence dans un article intitulé " Psychologism and Behaviorism".
La position de Chalmer (l'antimatérialisme de Chalmer), est un mélange de fonctionnalisme (en fait une position identitaire) et de dualisme (entre une signification physique telle celle de Dennett et une signification qui dépend de la conscience). La conscience serait présente partout dans l'Univers où de l'information est présente. On peut dire que c'est une vision panspshychique du monde.
          g3) Jonh Searle: Searle défend ainsi une position «émergentiste». L'émergentisme développe l'idée qu'il y a continuité et non dualité entre le corps et l'esprit. Il s'oppose ainsi aussi bien aux conceptions dualistes et à l'héritage cartésien qu'aux conceptions réductionnistes des relations entre l'esprit et le corps. Pour lui, les états mentaux qui caractérisent notre vie subjective sont aussi réels que les autres phénomènes biologiques,  Mais ils ne sont pas réductibles aux processus tels que les neurosciences les conçoivent: "toutes ces tentatives réductionnistes pour éliminer la conscience sont aussi désespérées que le dualisme qu'elles étaient censées supplanter. En un sens, elles sont pires, parce qu'elles nient l'existence réelle des états conscients qu'elles étaient supposées supplanter." Searle rejette aussi le matérialisme au sens classique du terme: "Les matérialistes veulent aussi [...] nier que la conscience soit une partie réelle et irréductible du monde réel. Ils veulent soutenir que ce n'est "rien que...", puis ils choisissent [...] e comportement, les états neuro-chimiques du cerveau, les programmes d'ordinateur, etc.[...] " Le deni de l'existence de la conscience par Dennett est pour Searle "non pas une découverte sérieuse [...], mais plutôt une forme de pathologie intellectuelle."
Mais comment expliquer l'émergence de la conscience? "Il nous faut franchement avouer notre ignorance. Ni moi, ni qui que ce soit d'autre ne sait à ce jour à quoi ressemblerait une telle théorie. [ ...]. Nous ne disposons pas jusqu'ici de principe théorique unificateur des neurosciences [...] nous n'avons pas une théorie du fonctionnement du cerveau. "

     6) article 12-2  Recherchons  Einstein de l'évolution (urgent).
6-1) Rappel: Les 11 premiers articles de cette série ont été consacrés à "ma lecture" des trois premiers chapitres de l'ouvrage (Chapitres I à III) de Jean Staune Notre existence a -t-elle un sens?. Nous avons traité des questions fondamentales du chapitre I du livre (articles 1 à 4): 1) Le désenchantement du monde (et de l'homme!), 2) Comment ébaucher un "traité de la condition humaine", 3) "Vers de nouvelles lumières?".  Puis nous avons longuement examiné le chapitre II: "qu'est-ce que le réel?" (articles 5 à 7) et le chapitre III: "d'où venons-nous? où allons nous?" (articles 8 à 11). Je n'ai pas écrit d'article au sujet du chapitre IV : "Sommes-nous ici par hasard?", consacré aux théories de l'évolution, question à laquelle Jean Staune répond "La vie consciente n'est pas le fruit du hasard". J'écris seulement deux articles pour donner "ma lecture" du dernier paragraphe de ce chapitre IV 12: "recherchons Einstein de l'évolution (urgent!)." dont c'est ici la deuxième partie (article 12-1)
6-2) Comment le darwinisme conserve-t-il une position hégémonique?
6-2-1) "Le terme darwinisme, fondé sur le nom du naturaliste Charles Darwin peut désigner :
     -Au sens strict, la théorie explicatrice de l'évolution des espèces formulée en 1859 par Charles Darwin.
     -Le darwinisme étendu (Universal Darwinism) qui est l'application de la théorie darwinienne à d'autres entités que des organismes biologiques. Citons comme exemples l'économie évolutionniste, la théorie du darwinisme neuronal de Gerald Edelman, la mémétique de Richard Dawkins, la cosmologie évolutionniste de Lee Smolin, et les algorithmes évolutionnistes.
     -De manière plus problématique, le darwinisme social est une certaine conception des sociétés humaines, Cette théorie se réclame des idées de Darwin, mais celui-ci la désapprouva explicitement dans son ouvrage La filiation de l'homme et la sélection liée au sexe (1871). Dans la mesure où elle attribuable à Herbert Spencer, il serait ainsi plus correct de parler de spencerisme". 
Le darwinisme explique beaucoup de choses et une nouvelle théorie de l'évolution est loin d'être prête. Dans le chapitre IV -11 (sommes-nous ici par hasard?) du livre de Jean Staune, on voit que le pouvoir explicatif du darwinisme est limité, que ses failles sont connues depuis des décennies et que le progrès de nos connaissances ne les a pas comblées. Mais remettre en cause le darwinisme semble être un crime de "lèse-majesté". Et les darwiniens ont mis en place toute une série de stratégies
      - a) La stratégie de l'inclusion. Tant qu'on ne dit pas que Dieu a créé les être vivants, la darwinisme (et le néo-darwinisme) sont prêts à à accepter même ce qui en contredit l'essence. Ainsi, pour Richard Dawkins, il suffit de dire que les lymphocytes (cellules immunitaires) font maintenant partie des cellules germinales! (belle acrobatie?). Dawkins a également avancé que la reproductibilité de l'évolution telle que la postule Simon Conway-Morris est parfaitement intégrable dans le darwinisme.
      - b) La stratégie de l'exclusion. Mais si les darwiniens pensent qu'on ne peut vraiment pas inclure une approche dans leur théorie, alors ils l'en excluront en arguant par exemple que ces travaux ne sont pas sérieux ou qu'ils visent à prouver un plan divin (même si l'auteur est agnostique) et que l'auteur est complice des créationniste. Ainsi suite aux travaux de Jonh Cairns et  Suzan M. Rosenberg sur les mutations adaptatives, les darwiniens ont crié au scandale à propos de cette "remise en cause des bases de la biologie moderne". Mais aujourd'hui ils considèrent ces expériences comme darwiniennes. 
      - c) La stratégie de la peur consiste à dire: "Tout ce que vous direz contre le darwinisme renforcera le créationnisme et constituera donc un crime contre la science."
      - d) La stratégie du déplacement du problème. 
      - e) La stratégie du "si c'est possible, c'est que ça existe". Paul Kamerer, dans les années 1920 fut l'un des premiers scientifiques à s'intéresser systématiquement aux coïncidences, esquissant le concept de sérialité ou loi des séries, qui sera repris et développé par la suite par C.G. Jung, dans sa théorie de la synchronicitéPartisan de l'hérédité des caractères acquis, il tenta de convaincre la communauté scientifique de la réalité de ce processus censé rendre compte de l'évolution des espècesMais, au cours de ses expériences sur les Ciones, les salamandres et les crapauds accoucheursquelqu'un (on n'a jamais su qui?) injecta de l'encre dans les pattes pour rendre ces ébauches plus convaincantes  et Kammerer se suicida lorsque la supercherie fut découverte.  Sephen Jay Gould a dit qu'il avait fait une expérience darwinienne (stratégie de l'inclusion). Puis il explique que Kammerer a exercé une forte pression de sélection encourageant la sélection des mutations pouvant permettre l'adaptation à la vie aquatique, ce qui a permis aux coussinets de réapparaître. C'est possible, mais on n'a aucune preuve. Mais pour Gould, la cause est entendue. Il s'agit là de la stratégie "s'il y a une explication darwinienne plausible, il s'agit forcément de la solution..."
     - f) La stratégie de la belle histoire. S'il existe une explication de type darwinien non crédible, il s'agira quand même de la solution. Sephen Jay Gould dit, à propos de l'autruche qui, de même que les phacochères, qui s'agenouillent et ont des callosités dès la naissance "L'autruche a pu d'abord présenter ces callosités comme une adaptation non génétique. Mais l'habitude de s'agenouiller, renforcée par ces callosités, exerce de nouvelles pressions sélectives concourant à préserver la variation génétique fortuite [...]. Et de conclure: " les callosités elles-mêmes ne sont pas transmises mystérieusement par l'hérédité des caractères acquis de l'adulte au jeune" (Jean Staune écrit "il n'en sait rien, n'en n'a aucune preuve, mais il en est sûr, car il faut que ce soit comme ça."
     - g) La stratégie du "il suffit d'attendre". Daniel Dennett écrit dans "Darwin est-il dangereux?" que si le darwinisme a tort... il a tout de même raison car il ne saurait y avoir d'autre explication de l'évolution. Il suffit d'attendre le jour où on trouvera une explication darwinienne de ces faits. 
     - h) la stratégie du "vous manquez d'imagination. C'est une réponse souvent faite à ceux qui critiquent le darwinisme. Cela ramène au point g).
     - i)  La stratégie du "vous faites appel au mysticisme." Si on fait appel à des concepts non purement matériels comme les archétypes, les darwiniens crient au mysticisme. Mais C'est oublier qu'une position réaliste se doit aujourd'hui d'intégrer une dimension non physique.(voir mon article "notre existence a-t-elle un sens? 6-2) Vers un réalisme non physique chapitre 3)."
     - j) La stratégie du "vous vous répétez". Selon Patrick Tort, les non-darwiniens ne font rien d'autre que répéter des critiques émises depuis plus d'un siècle telles que celles synthétisées par George Mivart (dans son livre, Genesis of Species, qui contribue au débat sur l'évolution qui règne alors). Pour lui, "la sélection naturelle agit [...] mais elle doit encore, en vue de rendre compte de la production des sortes connues d'animaux et de plantes, être suppléée par l'action de quelque autre loi (ou lois), que l'on pas jusqu'ici découvertes."
 Patrick Tort, note que les scientifiques de 1996, à travers leurs réponses aux non-darwiniens, répondent de nouveau à Mivart. Mais pour Tort, la science s'arrête-t-elle là où le darwinisme s'arrête? 
     - k) La stratégie du "darwinisme insaisissable. Un darwinien prétexte souvent: "Il y a désormais nombre de nouveaux concepts" ou "vous critiquez votre conception du darwinisme et non pas ce que la darwinisme est réellement."  Ainsi le darwinisme devient insaisissable et toute critique récusée d'avance. 
6-2-2) Y a-t-il une forme de néo-darwinisme qui soit scientifiquement crédible?
Le néo-darwinisme peut être regroupé en deux grandes écoles, l'une incarnée par DawkinsWilson et Denett et l'autre par GouldLewontinEldredge
En fait toutes deux ne s'accordent que sur une chose: il n'y a pas d'autre chose qui agisse sur l'évolution que les mutations au hasard et la sélection naturelle. Mais elles sont en désaccord sur presque tout le reste, sur le pouvoir de la sélection naturelle, sur le niveau auquel elle agit (sur les gènes ou sur les populations?), s'il existe de vrais sauts dans l'évolution (voir Les théories de l’évolution), sur le % de structures complexes qui soient des adaptations
D'un côté, Gould et Lewontin ont démontré le caractère naïf du "tout-sélectionnisme" de Dennet et Dawkins et de l'autre, Dennet et Dawkins ont montré que l'évolution non graduelle fondée sur les monstres prometteurs de gould est incohérente si on ne sort pas du cadre conceptuel dans lequel toutes les mutations sont dues au hasard. Lewontin est particulièrement virulent à l'égard de la "sociobiology" et de "l'human nature" de Wilson ainsi que du darwinisme de Dawkins. Un autre chef de file du néo-darwinisme, John Maynard Smith écrit même: "les biologistes  de l'évolution avec qui j'ai discuté des travaux de Gould tendent à le considérer comme un homme dont les idées sont si confuses qu'elles ne valent pas la peine qu'on s'y attarde, mais [...] il a au moins l'avantage d'être de notre côté face aux créationnistes."  Ainsi, selon Lewontin, Dawkins et Wilson donnent une image fausse de l'évolution et selon Maynard Smith, Gould donne lui aussi une image fausse de l'évolution. Etant donné qu'il n'existe pas de véritable troisième alternative à l'intérieur du néo-darwinisme, malgré des positions moins extrêmes comme celle de Ernst Mayr, on peut se demander quelle forme du néo-darwinisme est scientifiquement crédible?
6-3) Darwinisme et religion.
a) misère et médiocrité du créationnisme. Le mouvement créationniste, né au xixe siècle, en réaction contre le darwinisme. Le fameux débat d'Oxford du 30 juin 1860 est le premier affrontement direct entre les darwinistes et les créationnistes. Ces derniers étaient représentés par l'évêque Samuel Wilberforce. Ses partisans affirment que le monde a été créé par Dieu en six jours et soutiennent que les théories transformistes s'opposent à la Bible, selon laquelle Dieu aurait créé chaque espèce végétale ou animale de façon individuelle. À l'heure actuelle, des créationnistes essaient d'apporter des éléments pour défendre leur thèse face à la théorie de l'évolution, mais leurs théories sont rejetées par la communauté scientifique : ils sortent en effet du champ de la rationalité en invoquant l'intervention miraculeuse de Dieu durant la « semaine de la création ». La démarche est également qualifiée de non-scientifique, car elle est basée sur l'a priori que les faits scientifiques doivent concorder avec les écrits saintsJean Staune écrit: "[...] non seulement ces gens nous désinforment et répandent des inexactitudes, des absurdités, voire des mensonges, dans des proportions jamais atteintes même par les darwiniens les plus délirants, mais, de surcroît, ils le font au nom de la défense d'une foi qui est également la mienne!"
b) Scientifiques Darwiniens et chrétiens. De très nombreux scientifiques, philosophes et théologiens sont darwiniens et chrétiens avec, en général, une position proche du schéma suivant:  -Il faut séparer la science et l'idéologie (ce que ne font pas Dawkins ou Dennet qui proposent à la fois les résultats scientifiques du darwinisme et leur interprétation matérialiste)
-Il faut différentier la notion de "hasard intrinsèque" d'un hasard qui ne serait que la conséquence de notre ignorance. 
-Rien ne prouve que l'évolution soit due à un hasard intrinsèque. On peut donc penser que le processus n'est pas livré à la seule Contingence?
-D'autres, tels Ken Miller ou Robert Russell pensent qu'en dernière analyse toute mutation est un phénomène quantique (la grande source d'indétermination dans l'Univers).
Les positions des darwiniens comme Dennett, Dawkins ou Gould sont certainement plus crédibles si on se limite uniquement aux faits scientifiques qu'ils utilisent. En effet, tout se passe comme si l'évolution était due à des événements contingents. En effet, tout se passe comme si l'évolution était due à des événements contingents. Même si Dieu peut agir par l'intermédiaire de l'indéterminisme quantique, pourquoi faire appel à ce concept? Dans ce cas, il est plus probable que nous soyons bien ici par hasard.
Il serait plus crédible d'intégrer, comme le fait Christian de Duve, une canalisation du hasard ou une analyse des phénomènes de convergence comme le passage des reptiles aux mammifères (à voir aussi la position du paléontologue Marc Godinot). Par ailleurs, Dieu n'intervient sans doute pas directement (via des mutations quantiques par exemple), mais plutôt par le fait qu'il a créée les lois de la nature qui génèrent les choses telles qu'elles sont. Ce sont alors elles qui guident l'évolution. 
c) Le pape et Darwin. 
Un texte de référence est la lettre de Jean-Paul II à l'académie pontificale des sciences le 22 octobre 1996 dans lequel il reconnaît que que l'évolution est un fait, alors qu'en 1950Pie XII y voyait "une hypothèse parmi d'autres." [...] Et, à vrai dire, plus que de la théorie de l'évolution, il convient de parler des théories de l'évolution. [...] Il existe ainsi des lectures matérialistes et réductionnistes et des lectures spiritualistes [...]. C'est donc un démenti cinglant à une affirmation clé des darwiniens pour qui il ne saurait qu'une seule théorie susceptible d'expliquer l'évolution, le néodarwinisme, et une seule sorte de mécanisme, le hasard et la sélection naturelle, tout le reste n'étant que secondaire. [...] "En conséquence, dit le Pape, "les théories de l'évolution qui, en fonction des philosophies qui les inspirent, considèrent l'esprit comme émergeant des forces de la matière vivante ou comme un simple épiphénomène de cette matière sont incompatibles avec la vérité de l'homme. Elles sont d'ailleurs incapables de fonder la dignité de la personne." Jean-Paul II semble dire ici que le darwinisme est incompatible avec la foi chrétienne puisqu'il affirme que les seules forces de la matière vivante permettent l'émergence de toutes les formes vivantes et de leurs caractéristiques, l'une d'entre elles étant justement l'esprit qui est associé à la forme homo sapiens. Jean Staune précise que le cardinal Georges Cottier lui a expliqué qu'il ne s'agissait pas d'une condamnation du néodarwinisme stricto sensu, qui est une des possibilités existant parmi d'autres, mais de l'extension du néodarwinisme aux théories sur l'origine de l'esprit. On peut donc dire que si le texte de Jean-Paul II soutient l'évolution, il est très loin d'en constituer un soutien inconditionnel.  
6-4) Alors finalement, est-on là par hasard ou non?
Que conclure après ce tour d'horizon des questions relatives à l'évolution? 
     -Nous ne sommes pas contraints d'accepter une théorie unique qui serait le néodarwinisme.
     -De grands chercheurs dont certains se réclament encore du néodarwinisme soutiennent des concepts poussant à crédibiliser, sans le prouver le finalisme.
     -Une nouvelle théorie de la biologie est nécessaire, car nous pouvons déduire des faits, que d'autres forces s'exercent sur l'évolution que les processus darwiniens, mais nous ne savons pas lesquels (une conception de l'évolution se déroulant sous l'influence de formes préexistantes pourrait faire partie de cette nouvelle théorie). 
     -Toutes ces approches doivent se situer au sein de la science et de la biologie, ce qui n'est pas le cas de la majorité des positions des tenants de l'intelligent design, qui sont créationnistes ou néocréationnistes.
Quelles sont les réponses à la question est-on là par hasard?
     -Pour l'ensemble des darwiniens et malgré les subtilités développées par les darwiniens chrétiens, il est très probable que nous soyons là par hasard. 
     -Dans la conception de Christian de Duve, un être pourvu de conscience devait apparaître; nous avons eu de la chance qu'il s'agisse de nous. 
     - Pour Conway-Morris ou Michel Denton, nous ne sommes pas là par hasard, un hominidé pourvu de conscience devait apparaître un jour ou l'autre, d'une façon ou d'une autre. 
     -Rémi Chauvin ou Rosine Chandebois postulent l'existence d'un programme interne donc, non seulement nous ne sommes pas là par hasard, mais le moment de notre apparition était plus ou moins déterminé. 

       7) article 12-1  Recherchons  Einstein de l'évolution (urgent).
7-1) Prologue.
Les 11 premiers articles de cette série ont été consacrés à "ma lecture" des trois premiers chapitres de l'ouvrage de Jean Staune Notre existence a -t-elle un sens? Nous avons traité des questions fondamentales du chapitre 1 du livre (article 1 à 4): le désenchantement du monde (et de l'homme!), comment ébaucher un "traité de la condition humaine", allons-nous vers de nouvelles lumières? Puis nous avons longuement examiné le chapitre II: "qu'est-ce que le réel?" (articles 5 à 7) et le chapitre III: "d'où venons-nous? où allons nous?" (articles 8 à 11).  
Je n'ai pas écrit d'article au sujet du chapitre IV : "d'où venons-nous? où allons nous?" consacré aux théories de l'évolution. Mais je vais consacrer un article pour donner "ma lecture" du dernier paragraphe de ce chapitre: "recherchons Einstein de l'évolution (urgent!)."
7-2) NewtonDarwin > Ptolémée.
Dans le chapitre 11 de son livre (Notre existence a -t-elle un sens?): "des histoires comme ça", Jean Staune analysé un certain nombres de faits qui montrent que le darwinisme (et aujourd'hui le néo-darwinisme) est devenu hégémonique. Tant de choses pouvaient soudain être expliquées grâce au couple mutation-sélection, qu'il fallait absolument que cela puisse tout expliquer. Il ne doit pas exister "d'espace" pour d'autres mécanismes agissant dans la nature selon des principes totalement différents.  le darwinisme est maintenant confronté à un certain nombre de difficultés. Si la sélection naturelle peut faire énormément de choses, elle ne peut toutefois pas faire apparaître la forme exacte d'une espèce de champignon sur les ailes du papillon Kallima (voir photo en entête du chap. 2), ni faire ce que que est décrit dans d'autres exemples du chapitre 11 du livre de Jean Staune. Etant donné que les darwiniens ne veulent pas s'ouvrir à d'autres explications susceptibles de transformer notre vision du monde, ils racontent ainsi de jolies histoires qui n'ont rien à envier à celles de Kipling. Tous ces faits sont "comme autant de trous dans la "chambre à air" du néodarwinisme et pour l'empêcher de se dégonfler, il faut en permanence coller des rustines ("les Histoires comme ça"), tout comme la théorie de Ptolémée a dû multiplier les "épicycles" afin de sauver la cohérence du système". Darwin connaîtra-t-il le sort de Ptolémée ou celui de Newton. Je ne sais pas si Jean Staune a raison en pronostiquant que le théorie de Darwin se situe entre les deux et ne disparaîtra pas comme celle de Ptolémée parce qu'elle explique et continuera à expliquer de très nombreux faits et restera un outil très important pour comprendre le monde du vivant, mais elle sera remise en cause plus profondément que celle de Newton (celle-ci a été appelée à être intégrée dans une synthèse plus vaste, la théorie de la relativité générale, passant ainsi d'un statut de "théorie absolue" à celui de "théorie expliquant des cas particuliers.") Jean Staune pense qu'une nouvelle théorie de l'évolution est nécessaire, théorie qu'il nomme NTENouvelle Théorie de l'Evolution. C'est un Einstein qu'il faudrait trouver et non un Newton, car les éléments qu'on possède déjà montrent que la NTE sera aussi étrange et éloignée de nos concepts familiers que le sont la relativité générale et la physique quantique.
Voir la discussion (mon article 12-1 chapitre 2) NewtonDarwin > Ptolémée). C'est une fiction qui se passe sur la planète PlutonLa vie existe et a conduit, par un remarquable phénomène de convergence, semblable aux idées émises par Simon Conway-Morris. et  à des êtres proches de nous mais adaptés (de façon darwinienne) aux grands froids.  Les changements climatiques ont donc une grande importance et toutes les religions tournent autour du climat: on prie les dieux depuis des milliers d'années pour que le climat se réchauffe. Mais un jour , un jeune scientifique, Dharles Carwin fait le tour de Pluton et découvre, en mesurant la pression atmosphérique, l'existence de fronts froids et de fronts chauds. Il élabore une théorie révolutionnaire: l'alternance des périodes froides et chaudes. [...] Un siècle plus tard, les météorologues carwinistes sont capables de prédire le temps et surtout la température 3 à 4 jours à l'avance. La météorologie est enseignée dans toutes les écoles et parallèlement on assiste à l'effondrement des systèmes de croyance traditionnels. Mais il y a débat  avec les fondamentalistes adeptes d'une interprétation littérale de le religion selon laquelle ce sont les dieux qui régissent le climat, car les météorologues se trompent assez souvent. Mais un jour, un météorologue un peu excentrique, Dichael Manton (le michael Denton de Pluton), remarque que le climat sur Pluton était en moyenne plus froid il y a 200 ans qu'à présent. Il affirme que des forces inconnues coordonnent le climat dans le long terme et que les météorologues carwiniens ne peuvent l'expliquer puisqu'ils font appel à des processus dus au déplacement aléatoire des masses d'air. Ils peuvent expliquer l'évolution du temps dans le court terme et non dans le long terme. Aussitôt il est dénoncé comme hérétique par les carwinistes. Postuler des forces inconnues! C'est une position digne de l'âge pré-scientifique! Mais ses idées obtiennent l'adhésion d'un certain nombre d'anti-météorologistes et d'une minorité de météorologistes non carwinienne et ils créent ensemble un nouveau mouvement "l'intelligent climate" ("IC"). Menton, lui, s'éloigne maintenant des supporters de l'IC (ils vont trop vite en besogne en affirmant qu'un agent intelligent contrôle le climat dans le long terme). Il pense plutôt à une loi naturelle, une "horloge interne" à Pluton [... ].Pendant ce temps, les écoles carwinniennes se développent, un énorme arsenal de simulations sur ordinateur (elles ont de gros moyens de recherches) qui donnent des résultats partiels que les carwiniens présentent comme suffisants pour prouver que le climat de Pluton peut être expliqué uniquement par par des mécanismes carwiniens.  
La clé de l'énigme, c'est, bien sûr, que Pluton met 248 ans pour tourner autour du soleil. En fait, ce que les plutoniens essayent de découvrir c'est le concept de saison. Mais ils n'ont pas la moindre idée que tout un univers existe à l'extérieur de leur planète et les différences de température moyennes entre été et hiver sont faibles et séparées par une durée largement supérieure à la vie humaine. Il faudra attendre que les plutoniens découvrent l'espace. En traversant les nuages, ils auront un choc identique à celui de l'humanité terrienne lorsqu'elle est passée d'un monde de petite taille à un Univers gigantesque composé de milliards de galaxies. Les scientifiques découvriront la théorie du big Bang et le principe anthropique et ils se reposeront à nouveau la question de l'existence de Dieu et de son action dans le monde, mais de façon infiniment plus subtile que que les "non-météorologistes". 
Pour faire un parallèle avec la Terre, on peut résumer ce conte:
-Les carwinistes correspondent aux darwiniens qui affirment que les mutations dues au hasard et à la sélection naturelle sont les principales forces qui dirigent l'évolution.
-Les météorologues non carwiniens correspondent aux biologistes évolutionnistes non darwiniens. Parmi eux, les "mentoniens" correspondent à ceux, qui comme Michael Denton 
Rémi ChauvinPierre-Paul GrasséChristian de DuveSimon Conway MorrisAnne Dambricourt  ou Jean Chaline, pensent que l'évolution est orientée ou est prévisible quand on la regarde sur une échelle de temps suffisamment grande. 
-Le mouvement IC correspond à l'Intelligent Design (ID) dont les tenants déduisent que, du fait que l'évolution est canalisée, voire orientée, elle est dirigée par un agent intelligent. Michael Behe postule qu'un concepteur intelligent a permis l'apparition des structures complexes sur Terre.
Le premier point pour élaborer une nouvelle théorie de l'évolution (NTE) semble être: qu'est-ce qui constitue sur Terre et en biologie l'équivalent de la mystérieuse coordination du climat en météorologie sur Pluton?
Ce sont les trois types de phénomènes décrits dans le chapitre 11 du livre de Jean Staune (des "histoires comme ça"):
-Ceux qui montrent que l'évolution est canalisée ou régulée par quelque chose (l'horloge moléculaire qui suit le temps astronomique, le passage des reptiles aux mammifères)
-Ceux qui montrent que des formes, voire des organes peuvent s'incarner ou se développer sans que la sélection naturelle y soit pour quoi que ce soit (le cristallin du triton, les papillons comestibles qui imitent les papillons comestibles, la présence d'une imitation d'uns espèce particulière de champignon sur les ailes du Kallima).
-Ceux qui plaident en faveur du néolamarckisme (les mutations adaptatives des bactéries, les callosités sur les genoux du phacochère...).
Il semble donc que trois sortes de théories seront nécessaires pour expliquer l'évolution: 
-Le néodarwinisme, théorie de référence pour expliquer la plupart des micro-évolutions et des adaptations. 
-Le néolamarckisme qui expliquera la raison pour laquelle, dans une situation donnée, des animaux survivent grâce à de nouvelles adaptations à un rythme beaucoup plus rapide que celui des schémas darwiniens. Mais néodarwinisme comme néolamarckisme seront incapables d'expliquer les grandes transitions ou les grandes tendances évolutives. 
-La NTE, elle, devra expliquer "la macro-évolution, qu'elle soit non graduelle, comme la naissance de monstres prometteurs (voir le chapitre 11) ou qu'elle soit graduelle mais canalisée, comme le passage des reptiles aux mammifères ou qu'elle regroupe ces deux types de processus, comme le passage des prosimiens à l'homme."

     7-3) De quels concepts disposons-nous déjà pouvant servir à ébaucher la NTE?
a) L'évolution de la vie serait "canalisée" vers des formes de plus en plus complexes amenant à l'existence d'être conscients. On doit ces conceptions à Christian de Duve et Simon Conway Morris. Le nombre de formes possibles dans la nature est bien plus réduit que ne le pensent les darwiniens. Le processus est un simple processus "d'exploration des possibles" par des voies darwinniennes. Mais, comme le nombre de possibles est assez limité, on est sûr de tomber dessus par hasard. L'évolution aurait certes pu être comme cela, due au seul hasard, mais l'existence de tendances qui se prolongent sur des millions d'années comme celles des  celles des  reptiles thériodontes (voir chapitre 2-4 Contribution de Jean STAUNE au colloque des 24-25 mars 2007 mars 2007) montre qu'il y a quelque chose de plus. Conway-Morris parle de "navigation de l'évolution d'une solution fonctionnelle à une autre". Pour lui, ce ne sont pas les possibilités dues au hasard qui sont limitées, c'est le "paysage évolutif" qui préexiste sous forme virtuelle et qui canalise les trajectoires évolutives vers des formes cohérentes et viables (des "noeuds stables de fonctionnalité"). Ce n'est donc plus un processus aveugle de d'exploration d'un nombre limité de possibles. En fonction de la structure de ce paysage, on connait à l'avance l'ensemble des routes que peuvent parcourir des billes et les zones où elles n'iront jamais (dans les années 1950, Waddington a appliqué ce concept à la biologie sous le nom de "chréodes"). Conway Morris évoque aussi l'existence de très nombreuses convergences survenues au cours de l'évolution.
b) Selon les conceptions de Michael Denton et de D'Arcy Thompson, il existe des formes  platoniciennes ou des archétypes dans la nature et des lois mathématiques qui influent sur les formes des êtres vivants.
c) Les conceptions de Richard GoldschmidtStephen Jay Gould et Denis Duboule portent sur la nécessité de sauts dans l'évolution pour effectuer certains passages d'un type à l'autre. Si pour Conway Morris et Christian de Duve, il n'existe pas de différence entre micro et macroévolution, cela semble incompatible avec les constatations: la structure des fossiles déjà trouvés s'écarte fortement du gradualisme. Par ailleurs, plus génome est complexe, plus plus ses gènes interagissent en grand nombre et moins une transformation graduelle est possible selon Denis Duboule. et selon D'Arcy Thompson, le nombre de choses relatives aux êtres vivants est basée sur des formules mathématiques.  Or, on ne passe pas graduellement d'une structure mathématique à l'autre..
d) Le modèle de Vincent Fleury concernant l'origine des formes des être vivants est un autre concept à notre disposition.  Fleury a étudié les mécanismes physiques de la croissance des cristaux et les bases physiques du développement embryonnaire [...] Il a ainsi mis en évidence un mécanisme simple de formation des vertébrés  tétrapodes qui a de nombreuses implications scientifiques et philosophiques.
e) Les constatations des mathématiciens ou modélisateurs comme Marcel-Paul Schützenberger ou Pierre Perrier montrent que dans sa croissance vers plus de complexité, l'évolution suit un algorithme de contrôle optimal (algorithme allant vers un but intégré au processus et qui "connaît" le paysage dans lequel il évolue)."
     7-4) Quelques pistes pour une NTE?

Une autre vision de l'évolution: Dans le paysage évolutif de la fig ci-contre, on peut remplacer les embranchements par des escaliers que les billes larguées au sommet de la montagne vont dévaler. 
Si elles roulent sur une marche, cela représente l'évolution darwinienne, puis, si elles tombent sur la marche suivante, cela représente une macromutationA certains endroits, il n'y a plus d'escaliers, mais un chemin en pente reliant deux escaliers (correspondant à des évolutions canalisées mais graduelles comme celles allant des reptiles aux mammifères.(correspondant à des évolutions canalisées mais graduelles comme celles allant des reptiles aux mammifères). Il existe aussi des bifurcations où les billes peuvent choisir plusieurs chemins possibles et des murs qui correspondent 
à des         animaux panchroniques qui n'ont plus de capacités à évoluer. Mais, comment passe-t-on d'un être A à un être B? Il existe deux grande catégories d'hypothèses (on aura peut-être besoin des deux à la fois). 
-Pour la première il s'agit d'un mécanisme très simple comme celui postulé par Vincent Fleury et qui échappe en partie à la génétique (Les organismes seraient des entités holistiques globales et non pas des ensembles d'organes qui s'ajouteraient les uns aux autres par des inductions successives. L'ADN fournirait les "briques de bas" pour construire l'organisme, mais pour l'essentiel, le plan d'ensemble se constituerait tout seul grâce des écoulements, des pliages, des collisions, des poussées de tissus qui constituent l'embryon. (Fleury parle "d'hypogénétique"),
-La seconde, un mécanisme très complexe, (comme pour les plutoniens avec les saisons) fait découvrir une dimension radicalement nouvelle du vivant. Si, contrairement à l'hypothèse de de Fleury, les formes se trouvent bien codées dans le génome, et si A et B sont deux formes préexistantes de la nature, il y a un lien entre ces formes archétypales et leurs génomes pour que, lorsque le génome de A connait une macromutation, celle-ci soit canalisée pour aboutir au génome de B. Pour Lothar Shäfer, la "sélection naturelle" n'est pas la seule à diriger l'évolution, elle est contrôlée par la "sélection quantique". C'est ici une spéculation qu'on peut comparer à celle des "météorologues non carwiniens" du récit de Jean Staune en ce qui concerne la cause des saisons.  
Darwin ne savait rien des lois de l'hérédité ni de la génétique. Mais cela ne l'a pas arrêté car il avait assemblé suffisamment de "pièces du  puzzle" pour voir qu'il y avait une cohérence entre toutes les autres pièces et que même s'il manquait une pièce essentielle, il en savait assez pour en déduire que les choses devaient se passer ainsi. Nous aussi avons de nombreuses pièces qui reposent sur des faits ou sur des théories. L'image d'ensemble montre qu'un mécanisme (?) fondamental reste à trouver pour expliquer l'origine des êtres vivants. On peut être sûr qu'il doit exister, même si on ne sait pas exactement à quoi il peut ressembler.  Notons que Jean Chaline et Laurent Nottale ont calculé sur le base des travaux de Anne Dambricourt que l'arrivée de l'homo-futurus,prochaine mutation de la branche humaine pourrait se produire dans 800 000 ans (Je pense bien avant, au rythme où évoluent les nano-technologies et l'intégration homme-machine!). 
Même si la date d'apparition de nouvelles espèces n'est pas programmée depuis le big bang, l'apparition de certaines d'entre elles semble obéir à des lois sous-jacentes. Parmi la multiplicité de ses mécanismes, on peut postuler qu'il y a une cohabitation de "causes": 
     -Le pur hasard et les apparitions sont totalement imprédictibles, à l'image de la désintégration d'un atome.
     -Des déclencheurs provenant de l'environnement.
     -Un compteur interne qui se déclenche après un certain nombre de générations. 
     -Un compteur externe réglé sur le temps astronomique.
Mais, même si l'apparition d'espèces est programmé, beaucoup de facteurs peuvent interférer. Il est possible que l'homo futurus ne voit jamais le jour,(l'humanité peut s'exterminer dans une guerre thermonucléaire dans 1 000 ans, nous pouvons être détruits par un astéroïde dans 10 000 ans...). Il y a certainement des déterminations dans l'évolution, mais l'évolution n'est pas un phénomène dans lequel tout est déterminé. 

En conclusion - Pistes de réflexion et nouvelles directions de recherche.
La future NTE sera sans doute très différente de ce qu'on peut esquisser aujourd'hui, car elle intégrera des phénomènes aussi impensables que ceux qui étaient inconnus de Darwin et sont  familiers maintenant. Mais elle devra intégrer la plupart des faits que "nous" avons analysés avec l'aide de Jean Staune et que le darwinisme n'explique pas ou dont il ne tient pas compte, en leur donnant sans doute un éclairage différent. La plupart de ces faits plaidant en faveur d'une évolution canalisée, voire en partie prédictible, dans laquelle le hasard joue un rôle moins important que dans le darwinisme, Ce sera sans doute aussi le cas de la NTE. Mais ne tout état de cause, cette NTE devra être une théorie strictement scientifique et ne reposer sur aucun miracle.
-Une tâche fondamentale sera d'établir où se situent les plans d'organisation ou archétypes. Sont-ils au niveau des des embranchements (Dans ce cas, aucun plan nouveau n'est apparu depuis le cambrien il y a 540 millions d'années) ou sont-ils situés à un niveau moins global?
     -Autre domaine essentiel: l'étude des causes de mutation. Y a-t-il des mutations coordonnées par quelque chose comme l'horloge moléculaire ou des mutations adaptatives en réponse directe aux modifications de l'environnement?
     -Une voie de recherche sur l'origine des formes et des régénérations d'organes peut permettre de voir si des théories comme celles de Vincent Fleury sont exactes.
     -Il faudra élaborer une méthode capable de distinguer les situations (évolution due au hasard, évolution graduellement dirigée comme c'est le cas pour le passage des reptile aux mammifères, évolution non graduelle).
     -Il faut concevoir des outils capables de déterminer si si l'imitation d'un organisme par un autre est issue d'un processus darwinien (cas du Lampsilis) ou s'il y a réalisation d'une forme par des voies qui n'ont rien à voir avec la sélection. Une modélisation des processus darwiniens devrait pouvoir démontrer leurs limites et en quoi des algorithmes susceptibles d'expliquer l'évolution doivent intégrer un "non-hasard" contrairement aux algorithmes postulés par Daniel Dennett et Richard Dawkins
     -Un autre sujet d'étude sera le lien entre la biologie et la physique quantique.
     -Mais le plus grand défi qui attend la NTE sera sans doute de: 1) Déterminer les espèces ayant une capacité à évoluer et celles qui l'ont perdue. 2) Déterminer quel pourrait en être le stade futur pour celles qui l'ont perdue. 3) Trouver le moyen, s'il existe, de déclencher le mécanisme permettant l'évolution de l'espèce vers l'état prédit. Un excellent candidat pour cette démarche pourrait être le "gobie marcheur", un poisson periophtalme qui possède une sorte de poumon rudimentaire. Il semble qu'il ait conservé la potentialité à évoluer de ses lointains cousins. Rémy Chauvin réclame depuis des années la réalisation d'expériences pour voir s'il est possible qu'un gobie engendre un jour quelque chose qui sorte de l'eau, mais aucune n'a encore été faite, alors des milliers de chercheurs travaillent sur les mutations des mouches drosophiles ou des bactéries, dont on sait qu'elles n'ont connu aucune évolution depuis des dizaines de millions d'ann
ées (cela rappelle l'histoire de la personne qui cherche ses clés la nuit sous un lampadaire, non parce qu'elle les a perdues à cet endroit, mais parce que c'est le seul endroit où il y ait de la lumière).


Mes articles dans cette rubrique:

Notre existence a t-elle un sens? PAGE 1 https://monblogdereflexions.blogspot.com/p/blog-page.html#.YC6PD-hKiWs

liens https://monblogdereflexions.blogspot.com/2012/06/mes-liens-pour-les-articles-existence-t.html#.YCWURmhKiWt Mes liens pour les articles "notre existence a t-elle un sens?"

Article 16-3) Conclusion du livre existence a-t-elle un sens" Partie 3 Quelle réponse à la question la plus importante qui soit?  
Article 16-2) Conclusion du livre "notre existence a-t-elle un sens ?" partie 2 Science et sens, raison et religion

https://monblogdereflexions.blogspot.com/2013/10/16-2-notre-existence-t-elle-un-sens-16_16.html#.YCw0hGhKiWv

16-1) Conclusion du livre "notre existence a-t-elle un sens" Partie 1: Une nouvelle approche de la science
Article 15) Une voie rationnelle vers le monde de l'esprit?
Article 14-2) L'homme non-neuronal deuxième partie
Article 14-1) L'homme non-neuronal, première partie
Article 13-2) Dur, dur le problème (la conscience 2ème partie)
Article 13-1) Dur, dur le problème (la conscience 1ère partie)
Article12-2) "Recherchons Einstein de l'évolution (urgent).
Article 12-1) "Recherchons Einstein de l'évolution (urgent). Partie 1
Article 11-2) Un point sur les articles déjà parus
(l'infiniment grand et l'origine de l'Univers)
Article 11 - 1) Un point sur les articles déjà parus
(la naissance de la physique quantique et la connaissance du réel)
Article 10) Où il fait plus noir que vous ne l'imaginez
Article 9-2) Dieu revient très fort partie 2
Article 9-1) Dieu revient très fort partie 1
Article 8 partie 2) Le murmure du big bang..
la genèse du big bang
Article 8 partie 1) le murmure du big bang...La deuxième fissure dans les théories classiques 
Entendez-vous le murmure du big bang le soir au fond des radiotélescopes?
Article 7-2) vous qui entrez ici perdez toute espérance...de revenir au monde classique partie 2
Article 7-1) vous qui entrez ici perdez toute espérance... de revenir au monde classique partie 2
Article 6-2) Vers un réalisme non physique...deuxième partie 
Article 6-1) Vers un réalisme non physique...première partie

Article 5-2) Au-delà de cette limite, notre vision du monde n'est plus valable (la non-localité)

Article 5-1) Au-delà de cette limite, notre vision du monde n'est plus valable.
Naissance de la mécanique quantique
Article 4) Vers de nouvelles "lumières"
Article 3) Comment ébaucher un "traité de la condition humaine"?
Article 2)  Le désenchantement du monde (et de l'homme!)
Article 1) à propos de la préface du livre par Trinh Xuan Thuan Le désenchantement de l'homme et du monde.  https://monblogdereflexions.blogspot.com/2012/06/notre-existence-t-elle-un-sens-1-propos.html#.YCWXE2hKiWv




http://reflexionsconditionhumaine.blogspot.com/2013/09/dieu-et-la-condition-humaine.html La condition humaine au XXIè siècleL'avenir de l'humanité est devenu l'enjeu majeur du XXIe siècle. Cette préoccupation nous concerne tous, parce que nous avons atteint les limites de ce que peut supporter notre biosphère, la Terre.
http://www.uip.edu/blog/la-science-a-t-elle-quelque-chose-a-dire-sur-le-sens La science a t-elle quelque chose à dire sur le sens?
astrosurf.com/quasar95/exposes/philo_sciences.pdf Une introduction à la philosophie des sciences
https://excerpts.numilog.com/books/9782081330085.pdf Michel Bitbol: la conscience a t-elle une origine?
jeanstaune.fr/notre-existence-sens.html  17 - Science et sens, raison et religion’
Science et religion, les éléments d’un rapprochement
Quelle réponse à « la question la plus importante qui soit » ?
http://www.uip.edu/blog/physique-quantique-et-valeurs-humaines Physique quantique et valeurs humaines par Henry Stapp
Le réel voilé et la fin des certitudes, ou la vraie défaite d'Alan Sokal. Par Jean Staune et Bernard d'Espagnat. Convergences, n° 6, printemps 1998: voir  http://peccatte.karefil.com/SBPresse/SokalBricmontPresse.html Sokal & Bricmont dans la presse francophone

academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/wp-content/uploads/2019/01/6-debat_final.pdf academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/ academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/wp-content/uploads/2019/01/6-debat_final.pdf academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/ Débat d'ensemble Intervenants : Jean Bricmont, Michel Bitbol, Pierre Perrier, Jean Staune, Bernard d’Espagnat, Anne Dambricourt, Dominique Laplane, Hervé Zwirn, Jean Petitot et Jean-François Lambert.
https://www.kartable.fr/ressources/philosophie/theories/la-matiere-et-lesprit-1/11335 La matière et l'esprit; théories

 Liens conscience
wikipedia.org -Imagerie par résonance magnétique
http://psychobiologierouen.free.fr/document/S1UE1.pdf  Introduction aux Neurosciences Cognitives Licence 1ère année de Psychologie – S1UE1
svt.leverrier.free.fr -Le traitement des messages visuels dans le cortex cérébral. Notion de perception
timotheecour.com -RECONNAISSANCE DE FORMES PAR RESEAU DE NEURONES
wikipedia.org -Philosophie de l'esprit
https://www.armand-colin.com/penser-cest-dire-9782200265526 
Penser, c'est-à-dire ?
Enquête neurophilosophique dominique laplane
Dominique Laplanehttp://sciences-foi-rbp.org/IMG/pdf/10_juin_08_LilleColloquel_humain_frontieres_juin08-2.pdf Notre reconnaissance des frontières de l’humain est plus que jamais soumise à l’incertitude.
http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/old2/articles.php?lng=fr&pg=19133  
Comment concevoir les relations entre le corps et l’esprit ?
http://www.uip.edu/blog/lincompletude-un-nouveau-paradigme L'incomplétude, un nouveau paradigme
https://www.cairn.info/revue-recherches-de-science-religieuse-2008-1-page-13.htm Le problème de la conscience en neurobiologie et en anthropologie théologiquehttps://www.cortex-mag.net/la-propriete-essentielle-de-la-conscience-cest-de-produire-du-sens/ Lionel Naccache : « La propriété essentielle de la conscience, c’est de produire du sens »
ted.com -A propos de notre conscience" par Dan Dennett 
Vidéo: à propos de notre conscience par Daniel Denett (matérialiste): la conscience et ses illusionsVolontiers provocateur, le philosophe déconstruit le grand "théâtre cartésien" et remet la conscience humaine à sa place 
https://www.lemonde.fr/livres/article/2008/07/03/daniel-dennett-la-conscience-et-ses-illusions_1065783_3260.html Daniel Dennett : la conscience et ses illusions Volontiers provocateur, le philosophe déconstruit le grand "théâtre cartésien" et remet la conscience humaine à sa place : pas question de la considérer comme une expérience indicible. 
https://sites.cvm.qc.ca/encephi/CONTENU/ARTICLES/CORPS1.htm  Le problème de la relation du corps et de l’esprit
max.kistler.free.fr/articles/MK22.pdf Matérialisme et réduction de l'esprit
https://www.persee.fr/doc/intel_0769-4113_1995_num_21_2_1492 Le fonctionnalisme dans les sciences cognitives état des lieux
https://journals.openedition.org/labyrinthe/754 Introduction cognitivisme et sciences cognitives
Pierre Steiner
https://francoisloth.wordpress.com/2007/03/28/une-solution-ontologiquement-serieuse-le-fonctionnalisme-d%E2%80%99armstrong-et-de-lewis/  Une solution ontologiquement sérieuse : le fonctionnalisme d’Armstrong et de Lewis
3)  http://deaneuro.free.fr/downloads/paillard.pdf  L'approche neurobiologique des faits de conscience: vers une science de l'esprit
https://tel.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/696675/filename/manuscript.pdf Par Karim Mahboub: Modélisation des processus émotionnel dans la prise de décision  (une approche émergentiste)
https://link.springer.com/article/10.1007/s10516-019-09454-x  Sur la résolution du problème corps-espri
https://academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/wp-content/uploads/2019/01/8lambert.pdf  7 - Cerveau et conscience : bilan et perspectives par J.F. Lambert
https://www.planetesante.ch/Magazine/Medicaments-examens-et-traitements/Recherche-et-nouveaux-traitements/Science-et-conscience-l-etude-de-la-conscience-est-la-cle-de-nombreux-dilemmes-ethiques  
SCIENCE ET CONSCIENCE: L’ÉTUDE DE LA CONSCIENCE EST LA CLÉ DE NOMBREUX DILEMMES ÉTHIQUES
https://www.larecherche.fr/deux-biologistes-et-un-physicien-en-qu%C3%AAte-de-lame Deux biologistes et un physicien en quête de l'âme
https://bsaulnier.github.io/200306_Saulnier_DarwinismeNeuronal.pdf  Le darwinisme neuronal de Gerald M. Edelman
http://data0.eklablog.com/errata/mod_article23265081_1.pdf Aperçu de la théorie sélectionniste de Gerald Edelman
http://www.revue3emillenaire.com/blog/lhemisphere-gauche-parle-lhemisphere-droit-pense-par-roger-sperry/ 
Roger Sperry : L’hémisphère gauche parle, l’hémisphère droit pense
https://www.informationphilosopher.com/solutions/scientists/sperry/ The information Philosopher Roger Sperry
https://www.atlantico.fr/article/decryptage/la-question-de-la-liberte--quand-les-neurosciences-invalident-les-justifications-traditionnelles-philip-clayton  
PHILO La question de la liberté : quand les neurosciences invalident les justifications traditionnelles
https://www.decitre.fr/livres/les-origines-de-la-liberte-9782706709623.html   
Les origines de la liberté - L'émergence de l'esprit dans le monde naturel
https://plato.stanford.edu/entries/qt-consciousness/ Approches quantiques de la conscience
http://media.automatesintelligents.com/biblionet/2003/sep/damasio.html Spinoza avait raison
osp.revues.org -A. Damasio. L’erreur de Descartes  
A. Damasio. L’erreur de Descartes (1995) ; Le sentiment même de soi (1999) ; Spinoza avait raison (2003)
lexpress.fr -l'homme neuronal  
1983 : L'homme neuronal par Jean-Pierre Changeux
Quand Jean-Pierre Changeux, chef de l'unité de neurobiologie moléculaire de l'Institut Pasteur et professeur au Collège de France, publie son livre fondateur, L'homme neuronal, en 1983, il sait qu'il enfreint un tabou.

https://www.cnam.fr/servlet/com.univ.collaboratif.utils.LectureFichiergw?ID_FICHIER=1295877017907  
Jean-Pierre Changeux, Paul Ricoeur" Ce qui nous fait penser.
La nature et la règle"  
Ce livre est le fruit de la rencontre entre la philosophie et la neurobiologie. Il a pour but de définir les points d’accord et de désigner les lignes de fracture. L’échange est placé sous le signe d’une éthique de la discussion. Paul Ricoeur se rattache lui –même au courant de la philosophie réflexive (Jean Nabert), phénoménologique (Husserl) et herméneutique (Dilthey, Heidegger, Gadamer).
Jean-Paul Changeux est connu pour ses travaux sur les protéines allostériques, protéines à deux têtes qui déterminent une fonction biologique particulière. Il est très attaché aux philosophes atomistes de l’antiquité (Démocrite notamment) et porte un intérêt particulier aux questions d’éthique. Le clivage entre philosophes et scientifiques est récent. Dans l’antiquité, les philosophes Aristote et Démocrite étaient d’excellents observateurs de la nature. Les mathématiciens comme Thalès étaient aussi philosophes. Le clivage a lieu à la renaissance. Bachelard plus récemment porte un regard sur l’activité mentale du scientifique. Le philosophe K. Popper et le neurobiologiste J.Eccles sont tenté de construire un système philosophique qui hiérarchise les niveaux où interfèrent les sciences du cerveau et la philosophie de l’esprit au sens anglo-saxon du mot "mind". Leur ouvrage commun "Le soi et son cerveau" illustrent que la démarche de Jean-Paul Changeux et de Paul Ricoeur n’est pas nouvelle.
http://www.matierevolution.fr/spip.php?article1641 Qu'est-ce que le déterminisme pour la science actuelle?
http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2000/3/publiscopie.htm La conscience expliquée 
https://www.ted.com/talks/dan_dennett_the_illusion_of_consciousness?language=fr Vidéo : 
A propos de notre conscience" par Daniel Dennett
https://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_2000_num_98_4_7332  
La conscience imaginée. Sur l'éliminativisme de Daniel Dennett
https://philopsis.fr/archives-themes/lesprit/le-fonctionnalisme-selon-daniel-dennett-ou-dennett-a-t-il-perdu-lesprit/
 Le fonctionnalisme selon Daniel Dennett ou: Dennett a-t-il perdu l'esprit?
https://francoisloth.wordpress.com/2010/11/16/lesprit-conscient-ou-la-faussete-du-materialisme-selon-david-chalmers/   
L’esprit conscient ou la fausseté du matérialisme selon David Chalmers
https://www.youtube.com/watch?v=C5DfnIjZPGw  Vidéo: Hard Problem of Consciousness — David Chalmers
http://yanko.lib.ru/books/philosoph/chalmers=the_conscious_mind=en.htm   
David J. Chalmers L'esprit conscient À LA RECHERCHE D'UNE THÉORIE FONDAMENTALE

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