La grande hypothèse 9 Partie 1): L'ère du Bélier Moïse le Rebelle
La partie 2 traitera: Et Dieu oublia l'Egypte (Cambyse le fou).
la traversée de la mer rouge. |
La Bible est présente parmi les grands mythes de l'humanité, mais le mythe de l'Atlantide représente beaucoup pour moi.
Je l'ai découvert en lisant les livres d'Albert Slosman, la grande hypothèse, le trilogie des origines (le grand cataclysme - les survivants de l'Atlantide - ...et Dieu ressuscita à Dendhéra), la vie extraordinairede Pythagore, Moîse l'Egyptien. Dix livres étaient prévus après Moîse, mais cette série a été interrompue par la mort de Slosman en 1981. Le dernier livre que Slosman avait prévu devait s'intituler l'Eternité n'appartient qu'à Dieu.
Dans les autres publications, on trouve l'astronomie selon les Egyptiens, le livre de l'au-delà de la vie et le zodiaque de Dendhéra.
Ma lecture de "La grande hypothèse" va porter surtout sur le grand cataclysme qui est sans doute une autre façon de voir le Déluge de la Bible. Je crois que tous les grands mythes de l'humanité parlent de ce qui a dû être une catastrophe naturelle que la terre aurait subi il y a 14000 ans selon Slosman. Les 3 grandes pyramides d'Egypte et le Sphinx seraient selon lui un témoignage des survivants de ce évènement à l'adresse des générations futures et un avertissement qui a un écho particulier aujourd'hui où on parle de plus en plus de fin du monde . L'émission de la chaîne 4 (apocalypse en 2012) est significative à cet égard.
De "la grande hypothèse", le Figaro écrivait alors: la "construction qui s'accomplît devant nous est peut être un des évènements de notre temps". Et Slosman le définissait ainsi: "c'était en définitive une histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'éternel était Yahvé, mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moise, d'Abraham mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures! A chaque ère céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie".
"C'est une Histoire du monothéisme des origines à la fin du monde que j'étais en train d'écrire, en voulant démontrer que le Dieu des chrétiens était le même que le Créateur originel. L'Eternel était Yahvé mais aussi Ptah. Dieu était celui de Jésus, de Moise, d'Abraham, mais aussi d'Osiris. Et ce Dieu Un avait déjà été l'unique Créateur de la Création, celui qui inspira la Loi à ses créatures. A chaque être céleste correspondait un Fils de Dieu, un Messie". Albert Slosman
Sommaire de mes messages:11-b) Pour notre tempshttp://secretebase.free.fr/complots/zodiac/denderah/denderah.htm (LE SECRET DU TEMPLE D'HATHORLa Porte des Etoiles et le Message des Dieux LE ZODIAQUE DE DENDERAH)
9) Partie 1: L'ère du Bélier Moïse le Rebelle
Exergue: "Car la soin du troupeau est aussi un exercice préparatoire à la royauté pour qui doit prendre la tête du troupeau des hommes, le premier de tous, de même que la chasse l'est pour les natures qui se dessinent à la guerre." Philon d'Alexandrie (La vie de Moise).
"Tu n'auras pas l'Egyptien en abomination car tu as été un résident dans son pays. Les fils qui lui naîtront à la troisième génération, auront accès à l'ensemble de Yahvé." Ancien Testament (Deutéronome, XXIII- 8/9)Aucun pays n'a connu une longévité et une durée de stabilité historique dans sa vénération monothéiste qu'Ath-Kâ-Ptah. Siècle après siècle, millénaire après millénaire, dynastie après dynastie, qu'elles aient été memphites, Saïtiques étiopiennes, hycksos ou ptolémaïques, seule l'Egypte survécut tant que le culte de Ptah symbolisa le pays en même temps que sa création, qui provenait de Créateur unique de tout ce qui s'y trouvait. Cette indestructibilité dura le temps de la croyance monothéiste, ce qui confirme que les civilisations les plus avancées meurent de leur impiété avant toute autre considération. Cette vérité était flagrante au moment de la naissance de Moïse, qui nous amène au XVIéme siècle avant Christ. La chronologie officielle, dite courte (dont l'actuelle), ne diffère plus ici que d'un siècle, bien qu'il y ait eu un changement de dynastie: elle donne la naissance de Moïse sous Ramsès II. Or, nulle part dans la bible, ce nom n'est cité, mais seulement "Pharaon". Ensuite, si on admet que la mort de ce Roi dans la mer Rouge, ll ne peut s'agir d'aucun des souverains de la XIXéme dynastie, puisque tout ce qui concerne leur décès est connu. Il n'en va pas de même avec le Pharaon Thoutmôsis II, de la XVIIIème dynastie, dont les annales ont délibérément disparu et dont les textes gravés ont été martelés.
Pour le détail, il faut se référer au livre de Slosman: "Moise l'Egyptien. Ce qui suit est ma lecture de "la grande hypothèse".
Chronologie des Pharaons de la XVIIème dynastie selon A. Slosman:
Manéthon: N° xxx Noms grecs durée de règne Datation Fait marquant
171 Amosis 25 ans 1480-1555 Naissance de Moîse
172 Aménophis I 23 ans 1558-1532 Fut co-gérant pendant 3 ans
173 Thoutmôsis I 12 ans 1532-1520
174 Thoutmôsis II 20 ans 1520-1500 Mort dans la mer Rouge
175 Hatchepsout 23 ans 1500-1477 C'est l'Amenset de Manéthon
et de Champollion.
176 Thoutmôsis III 30 ans 1477-1447
177 Aménophis II 35 ans 1447-1412
178 Thoutmôsis IV 9 ans 1412-1403
179 Aménophis III 36 ans 1403-1367
180 Aménophis IV 16 ans 1367-1351 Transforma son nom en Akenathon
1500 est donc la date essentielle de l'histoire de Moise, puisqu'elle situe le passage de la Mer rouge. Les erreurs commises à ce sujet proviennent d'une tentative d'interpréter les textes de Manéthon. D'après ce prêtre Sybarite, ce fut sous un roi de la XVIII ème dynastie qu'eut lieu l'insurrection, celle des juifs, mais aussi celle de tous les fellahs opprimés également par les usurpateurs. Or, ce fut bien Amosis qui mit les Hyksos hors du pays, et ce fut Thoutmôsis qui poursuivit Moise. Mais les auteurs grecs qui compilèrent Manéthon sont tombés sur plusieurs méprises comme dans tant d'autres papyrus! Ils transcrivirent Aménophis au lieu d'Amosis, et lisant de gauche à droite au lieu du contraire, ils placèrent l'Aménophis comme libérateur de Moîse, et un Thoutmôsis comme poursuivant les Hyksos! Ainsi, Théophile et l'Africain, évaluant une chronologie de Manéthon, d'après l'énumération transcrite par Flavius Josèphe, s'embarquèrent dans des calculs prouvant que cela étant impossible, il s'agissait plutôt de Séthi et de Ramsès.de la XIX ème dynastie! Cela a aussi faussé les données bibliques compulsées par les Pères de l'Eglise qui furent obligés de restreindre encore un peu plus l'antiquité des temps.
Du point de vue du calendrier astronomique, Clément d'Alexandrie, qui avait en main tous les éléments originaux conservés dans la bibliothèque d'Alexandrie dont il était le conservateur, assurait que l'exode des juifs survint deux siècles après le renouvellement de l'année caniculaire retranchée de 22. Cela est clair si on se réfère à l'Année du Chien dont on a parlé précédemment. Ce furent les grecs qui imaginèrent ainsi Anubis, le Gardien des âmes pures. Il s'agit donc de la révolution céleste de Sirius, son début ayant eu lieu en l'an 139 de notre ère. sa fin intervenant en 1 322 avant notre ère. Si on retranche encore les 178 années écoulées après son renouvellement, il est obtenu...1 500 soit l'année de la mort de Thoutmôsis II sans que les annales ne disent ni comment ni par qui?
a) Maintenant reportons nous au règne de Thoutmôsis Ier et au récit qu'en fait A. Slosman en page 194 de "la Grande Hypothèse".
Il eut trois fils et une fille. Les deux fils aînés étant décédés jeunes, il reporta toute son affection sur sa fille. la délicieuse Hatchepsout, semblant ignorer son dernier fils. Mais, de santé délicate, il mourut dans la douzième année de son règne en 1520, et son fils cadet fut déclaré roi sous le nom de Djhathimes ou Thoutmôsis II dans la phonétisation de Manéthon. Or la mère de celui-ci n'était qu'une concubine de Thoutmôsis Ier alors qu Hatchepsout était la fille de Hemtenphout, fille d'Amosis, et demi-soeur du Pharaon. Elle était donc de sang bien plus noble. A son grand dépit, alors que la reine mère voulait faire d'elle la porteuse du sceptre, elle fut obligée par les prêtres de se marier avec son demi-frère, Thoutmôsis II, âgé de 20 ans, devenant ainsi la reine consort. Lui, faible de caractère devant son épouse aigrie, l'amour ne régna pas chez ce couple. Néanmoins, 2 ans plus tard, naquit une fille Nefrouret. Puis, le ménage cessa de vivre en communauté. Ce Thoutmôsis fut peu à peu repoussé de tous au profit de son épouse: "une forte tête" dont les revendications contre la faiblesse de son époux portèrent leurs fruits. Elle faillit réussir lors de la 17ème année du règne qui était la date du jubilé. Mais le mari, averti du complot, montra une force inhabituelle. Elle fit contre mauvaise fortune bonne mine en se réconciliant avec son époux. Il en résulta la naissance d'un enfant qui fut malheureusement une autre fille, et la mésentente revint dans le ménage.
A ce moment, un fils (qu'il avait eu avec une concubine) atteignit ses 16 ans au cours de son noviciat dans la Maison-de-Vie des prêtres d'Amon. Son père le désigna comme co-régent à son côté en signe d'opprobre contre Hatchespout. Il est probable que sa (juste?) colère la poussa, par l'entremise du conseil des nobles à sa solde à faire que Thoutmôsis poursuive les juifs qui s'enfuyaient d'Egypte, entraînant avec eux tous les Egyptiens monothéistes de Ptah-Un. Ceux-ci ne pouvaient plus supporter la montée impie d'Amon à l'azur de ce "Coeur" donné par Dieu à ses créatures. La mort du Pharaon souhaitée par la reine consort survint alors brutalement et nul ne fit mention de de la façon dont cela se produisit, et pour cause!
Thoutmôsis III monta alors sur le trône, mais, écrit l'architecte royal dans sa biographie: "...la reine Hatchepsout gouverna cependant l'Egypte à cause de ses capacités". C'est ainsi que, dans la neuvième année du règne de Thoutmôsis III, elle réussit enfin à se faire proclamer Pharaon en titre, sous le nom de Maatkara.
b) Revenons maintenant à Moise et à l'ère du Bélier, qui inspira sa rébellion contre le culte de Amon-Râ.
Son éducation dans les Maisons-de-Vie des temples égyptiens en avaient fait un initié, un sage doublé d'un grand-prêtre. Mais Moïse était aussi prince héritier du trône, il avait appris l'art de la guerre et tous les moyens de conserver intact le royaume de Dieu. Dès son plus jeune âge, il avait acquit la conscience de la vanité de certains principes érigés en dogme. Avant qu'il naisse et qu'Amosis prenne le sceptre pour refaire une unité d'Ath-Kâ-Ptah, la décadence avait bouleversé le pays, occupé par les Hyksos, ces rois pasteurs venus de l'est. L'oubli de Ptah avait modifié les rites, les idées et la vie, d'autant plus facilement que cela avait déjà été prôné 3 siècles avant cette occupation étrangère. Comme une affinité zoolâtre reliait les Adorateurs du Soleil, dont le Bélier était l'idole, aux Hyksos, Thèbes prit prédominance totale. A la mort d'Amosis, suite à un traquenard contre l'héritier, ce fut Aménophis Ier qui monta sur le trône, et Moîse dut s'enfuir. Ce fut durant cette époque que le dur labeur des ouvriersse transforma en esclavage. Il comprenait les juifs, les esclaves et les Egyptiens qui n'étaient pas disciples d'Amon-Râ. Alors, Dendérah entra pour deux siècles dans l'oubli, jusqu'à la grande fête de 1322 ouvrant "la nouvelle année de Sirius". Thoutmôsis Ier remplaça Aménophis. Les campagnes militaires portèrent à son comble l'esclavage interne de tout un peuple, Egyptiens et juifs confondus. Au bout de 12 ans de règne, son dernier fils vivant monta sur le trône sous le nom de Thoutmôsis II. Il entreprit de grands travaux qui accablèrent une population déjà misérable. Les juifs y étaient devenus des autochtones à part entière. La fameuse fresque de thèbes, reproduite en noir et blanc, sont dessinés les "esclaves juifs" occupés à la fabrication des tuiles sous la surveillance des gardes a aidé à colporter cette légende. Or, les reproductions originales des peintures des hypogées de la région Thébaine furent effectuées en polychromie par M. Caillaud, selon les couleurs exactes qu'il avait dans les tombes. Les profils y sont nettement différentiés entre Sémites, Egyptiens et captifs, mais leurs chevelures montrent que tous étaient confondus sous la même dénomination. Les sémites ont leurs cheveux peints en jaune, les fellahs en noir, et les prisonniers de guerre en blanc. Les gardiens, qui ont un bâton ou un fouet à la main, ont leurs chevelures noires. Cette vérité, à savoir que le peuple mosaïque était composé indifféremment de juifs et d'Egyptiens, sera la base angulaire de l'avènement de Moîse. Son envolée vers la gloire éternelle n'a été possible que parce que "son" peuple était issu de tous les opprimés . Il ne faut pas oublier que Moise était prince héritier de l'Egypte et qu'il avait été élevé "dans toute la sagesse" de ce pays. "Son peuple était celui qui croyait dans le monothéisme des "Aînés", qu'ils soient nés d'Abraham ou d'Osiris, car ils avaient le même Dieu-Un.
Bien avant l'arrivée d'Abraham sur les rives du Nil, l'Egypte était connue pour sa terre noire fertile par le limon, qui était le don divin à son peuple fidèle, mais aussi parce que les invasions incessantes avaient fait un énorme brassage de populations. Les mélanges entre sémites et égyptiens furent incessants que ce soit avec les incursions continuelles en Palestine, en Assyrie ou chez les Hittites, ou par les famines qui précipitaient les tribus nomades de Chanaan sur les bords accueillants du Nil, ou enfin durant cette occupation sémite de l'Egypte, qui dura près de 3 siècles avec les rois Hyksos. Aussi, après le départ de ces derniers, lorsque Amosis, au nom d'Amon prit le sceptre, le peuple vénérant Ptah ainsi que les juifs devenus leurs frères consanguins subirent le joug des "Impies", après celui des "maudits"!
Pour mieux comprendre la vie en Egypte au temps de Moise, il convient de remonter quelques décennies auparavant, en pleine décadence de la XVII ème dynastie. L'impressionnante liste de rois que Manéthon énumère, comprenait ceux de tous les roitelets qui tinrent un gouvernement dans un ou plusieurs nomes, sous leur seule autorité, dan une Egypte déchirée.
Il y avait tout d'abord les chefs "collaborateurs", encore assez puissants pour sauvegarder leur propre patrimoine; puis les adorateurs du Bélier-Amon, ceux de Set; enfin, ceux qui, envers et contre tout continuaient de vénérer Ptah, ceux d'Osiris. C'est donc dans la confusion qu'eurent lieu les règlements de compte qui achevèrent cette XVIII ème dynastie, où le chaos ne fut évité qu'à l'ultime seconde.
La lutte d'un Apépi, ou Apophis, contre un "collaborateur" des Hyksos vaincus, et ce à propos d'un hippopotame et l'acharnement des troupes sur le corps du chef en est le témoignage le plus flagrant! Si dans cette guerre aussi acharnée que sanguinaire, Apépi n'eut pas le dernier mot, ce fut par Kamenset ou Kamose ou Kamès, son jeune fils plébiscité comme chef des armées que les hordes sémites furent poursuivies jusque devant leur citadelle-capitale des Avaris. Les textes racontent les hauts faits d'arme, le nombre de mains coupées aux immondes...Et le jeune chef des armées et roi mourut dans une embuscade.
Ce ne fut qu'avec la succession du jeune Nek-Iâmet, le descendant de Kek-Bet, la Nephtys des grecs, donc avec celui qui était né d'une "étoile", que la situation évolua de la façon la plus favorable pour ce Deuxième-Coeur qui en avait grandement besoin. Ce fut pourquoi Iâmer, phonétisé Ahmès par les grecs, et Amosis par Manéthon, fut considéré comme le premier pharaon de la XVIII ème dynastie (le 7ème jour du mois de Choiak de l'an 1580 avant notre ère).
Moise sauvé des eaux (Nicolas Poussin) |
Laissons un instant la vie de Moses pour retracer son environnement futur, car entre sa naissance et sa fuite dans le désert du Sinaî, 4 pharaons se succédèrent: Amosis (-1580 à 1555), Aménophis 1er (-1555 à -1532), Thoutmôsis 1er (- 1532 à -1520), Thoutmôsis II (- 1520 à -1500). Quelques mois avant la naissance de Moïse, Amosis accéda à la royauté en en épousant Néfertari, la "Belle Compagne" ( à ne pas confondre avec Néfertiti, l'épouse d'Akhénaton). Ce jeune mais fougueux 171e pharaon inspira un grand espoir pour tous les citoyens du pays. Son nom, "né de l'étoile", était un appel à la neutralité entre ceux de Soleil et ceux de Ptah pour achever de bouter hors d'Egypte les Hyksos, ces envahisseurs impies.
Le malheur, ou le bonheur selon que l'on se place dans le contexte israélite ou égyptien, voulut qu'Aménophis n'eut aucun enfant. Cela déchaîna contre Moise la toute-puissance des prêtres d'Amon qui ne voulaient en aucun cas d'un pharaon élevé dans la vénération de Ptah. Aussi organisèrent-ils un traquenard afin de le discréditer honteusement auprès de la faction du peuple fidèle envers la princesse Thermoutis et son fils adoptif. La réussite fut totale et Moise dut s'enfuir. N'étant pas mort dans l'odieux attentat où il était impliqué, il put prendre la tournure d'esprit nécessaire à l'exode de son peuple et en devenir le législateur terrestre, tel que Dieu l'avait voulu. Il devint le rebelle classique en entrant en lutte, d'abord clandestine, contre ceux du Bélier.
Après la mort d'Aménophis, le sceptre fut donné à un demi-frère éloigné, qui était entièrement sous la volonté des prêtres d'Amon, à Thèbes, sous le nom de Thoutmôsis 1er "fils de Théta", donc de Thot, ce qui laissait entendre qu'il était destiné à revenir aux traditions ancestrales. La vie de ce Thoutmôsis 1er a été décrite précédemment, ainsi l'affection qu'il porta à sa fille Hatchespout et les démêlés de celle-ci avec son frère qui devient Thoutmôsis II à la mort de son père.
Ce fut pendant cette période trouble que Moise revint sur la terre d'Egypte. Ses pourparlers avec les chefs de familles d'Israël passèrent inaperçus ou jugés sans importance. Le pharaon avait d'autres préoccupations avec les plaies qui s'abattaient les unes après les autres sur le pays et et avec l'éducation de son fils dans la Maison-de-Vie du temple d'Amon à Thèbes. Quand il eut 16 ans, il le désigna comme cogérant en opprobre contre Amenset, toujours reine-consort. La violente colère qui secoua la reine commanda sans doute la suite des évènements, le prince héritier rendant l'âme à ce moment-là. Car Moïse, préparant le départ de son peuple, juifs et Egyptiens confondus, était reçu en audience ultime par Thoutmôsis II, déjà vaincu par le sort et par Amenset. Le reine intervenait par conseillers interposés à sa solde. Elle pressa son époux de se débarrasser des importuns qu'elle accusait de mettre le pays à feu et à sang. Puis le roi cédant, elle lui insuffla l'idée de les poursuivre et de les exterminer. La partie était facile à jouer pour la reine, car en plus des juifs, une partie de la population s'enfuyait en leur compagnie: celle des partisans du monothéisme de Ptah. Ils refusaient de se plier à la volonté du pharaon et d'Amon, et devaient être jugés comme impies d'une même rébellion! Il s'agissait d'un crime de lèse-majesté qui ne pouvait rester impuni.Comme c'était la dernière chance pour la future Hatchespout de détenir le sceptre, elle fomenta la mort de son époux qui mourut bien cette année là en 1500, tout juste avant notre ère chrétienne, en traversant la mer Rouge.
Les années qui suivirent furent confuses. Un jeune prince né d'une concubine, soutenu par les prêtres se fit nommer roi en tant que Thoutmôsis III. Il céda le pouvoir à Amenset, qui devint alors le "pharaon". Puis il le reprit après une révolte de palais et la mort de Hatchespout, fomentée par lui. De là également le martelage concernant le règne de Thoutmôsis II par Hatchespout afin d'effacer les traces de sa fin tragique en mer Rouge.
Le prochain article (La grande hypothèse 9) L'ère du Bélier: Moïse le Rebelle. compléments sur Moise) Peut être résumé comme suit:
Ainsi, Slosman a reconstitué la vie de Moîse avec l'aide des faits historiques troublés de ce temps et des écrits contenus dans le deuxième livre de l'Ancien Testament, désigné selon l'antique coutume juive par le mot: Chémot, ou "les noms", que les auteurs grecs ont rendu par Exodos. Les textes bibliques, recueillis oralement, ont été mis par écrit environ quatre siècles après la mort de Moîse par les prêtres lévites, les plus fidèles à l'esprit mosaîque. Mais la crainte d'en laisser perdre quelque bribe véridique vitale, a conduit les rédacteurs du texte définitif à y inclure certains récits en double, ou des variantes sujettes à caution, d'autant plus que cela se passe quelque mille ans après Moïse, au Ve siècle avant Christ.! C'est pourquoi ce fond spirituel du monothéisme, qui remonte à la nuit des temps, doit être lu au travers des pensées qui animaient les prêtre juifs du VIe et Ve siècle, correspondant à la déportation en Babylonie, à l'exil et au retour avec la reconstruction du Temple de Jérusalem. Il est impensable que ces méditations à l'étranger n'aient pas influencé la rédaction du texte d'un exode vieux d'un millénaire, qui rappelait étrangement l'aveuglement et la décadence d'un autre peuple primitivement élu du même Dieu, dont l'origine égyptienne remontait aux temps les plus reculés.
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