Ma peinture de mai: "merci mon Dieu".
Mai réveille en moi mes émotions d'enfance devant les merveilles de la nature. L'AVC que j'ai subi m'a fait découvrir un goût pour la peinture que j'ignorais et une spiritualité que je souhaite partager dans mon blog en même temps que ma soif de connaissances.
Je viens de peindre une huile que j'ai un peu honte de présenter ici dans un article, vu ses défauts. Mais elle exprime ce que je ressens: "Merci mon Dieu".
Je rends ici un hommage à Van Gogh. C'est un peintre que j'admire dont les peintures expriment bien ce qui anime son être: passion, instabilité, déchirements intérieurs, goût pour les plaisirs. Je pense aussi à ce qu'a dû être sa spiritualité (il a voulu être prédicateur).
Fils de pasteur protestant, il est l'aîné d'une famille de 6 enfants dont Théo, de quatre ans son cadet, qui le soutiendra et avec qui il correspondra tout au long de sa vie. Il reçoit une bonne instruction et devient, en 1869, commis dans une galerie d'art. Il mène une vie instable, changeant plusieurs fois de pays et de ville. Son caractère impulsif et passionné le conduit à se faire prédicateur: trop exalté, il est bientôt relevé de ses fonctions. Profondément marqué par cette expérience apostolique, il décide à vingt-six ans de devenir peintre.
Hollande (1881-1885). Il peint quelque 200 toiles aux tonalités sombres et terreuses privilégiant les thèmes de la vie paysanne et la nature morte. En avril et mai 1885, il peint Les Mangeurs de pommes de terre qui sera l'oeuvre la plus représentative de la période hollandaise. Sa vie amoureuse est tumultueuse et il est sans le sou. Dépressif, il part pour Paris le 1er mars 1886.
Paris (1886-1887). Il s'installe chez son frère Théo à Montmartre où il dispose d'un atelier. Par l'entremise de Théo, il fait rapidement connaissance avec les jeunes peintres à la mode (Toulouse-Lautrec, Monet, Renoir, Degas, Seurat...). Influencé par la technique néo-impressionniste, sa touche se morcèle et sa palette s'éclaircit. Pendant cette période de bohème parisienne, il réalise quelque 220 toiles dont Le Père Tanguy qui exprime l'évolution rapide de son style. Mais son ardeur au travail et son attrait pour tous les plaisirs le conduisent au surmenage. En février 1888, il décide de partir pour le sud de la France où il pense trouver le repos et un climat plus clément.
Arles et Saint-Rémy (1888-1889). N'ayant pour toute ressource que la rente versée par Théo, il se met au travail dès son arrivée. Invité à plusieurs reprises, Paul Gauguin, qu'il avait rencontré à Paris, arrive à Arles le 23 octobre 1888 où les deux artistes vont vivre et peindre ensemble. Après deux mois de vie commune, leurs relations se détériorent et s'achèvent par une dispute éclatante où il menace Gauguin avec un rasoir. La même nuit, en proie à une violente crise de folie, il se tranche l'oreille gauche. Il rentre à l'hôpital. Bientôt rétabli, il peint un autoportrait présentant bien en évidence son pansement. Les crises de folie se succèdent et en février 1889, il entre de plein gré à l'asile d'aliénés de Saint-Rémy-en-Provence. Malgré sa détresse mentale, il continue à peindre avec acharnement. Le style devient plus personnel. Il commence à employer des touches courbes et la couleur jaune, symbole de lumière et de chaleur, est présente dans la majorité de ses oeuvres. Elle devient fleur dans Les Tournesols et éclats lumineux dans La Nuit étoilée.
Auvers-sur-Oise (1890). En mai, il se rend chez son frère Théo à Paris puis s'installe dans la région parisienne, près de la maison du docteur Gachet, admirateur de peinture, qui veut s'occuper de lui. Il travaille avec ardeur. Plus de 80 toiles seront exécutées à Auvers dont le Portrait du Dr Gachet et Les Champs de blé aux corbeaux. Ces compositions sont marquées par un retour à la tradition, cependant que la touche se fait plus appuyée et que perce un sentiment d'angoisse. Le 23 juillet, il écrit la dernière de ses quelques sept cents lettres à Théo. Le 27, il se tire une balle de revolver dans la poitrine et succombe deux jours plus tard.