28 nov. 2012

Accidents, suicides et « maladits » sont ils des malédictions ?




Accidents, suicides et « maladits » sont ils des malédictions ? Cet article D'Elizabeth Berger. m'a beaucoup intéressé et j'ai voulu le partager avec mes lecteurs. 

Je pense que ce qui se passe dans le quatrième plan (plan du mental) est en relation avec tous les plans et agit sur le plan matériel en particulier. 

Accidents, suicides et « maladits » sont ils des malédictions ?


Certaines lignées sont visiblement marquées par le destin qui semble s’acharner sur elles. Certaines maladies, certaines morts brutales, certains suicides qui se répètent relèvent-ils du hasard ou d’une malédiction ? En vérité, il ne s’agit ni de hasard ni de malédiction au sens habituel du terme.
Il s’agit d’un conflit qui se transmet de génération en génération parce qu’il n’a pas été résolu, parce qu’il n’a pas été dit ou parce qu’il a été « mal dit ». C’est en ce sens qu’on peut parler de malédiction. Mais, ce qu’il faut savoir c’est qu’il suffit de prendre conscience du conflit et de le dépasser pour conjurer définitivement le mauvais sort.
« Roi Philippe et toi, Pape Clément, je vous convie avant un an devant le tribunal de Dieu. Quant à ta descendance, roi Philippe, qu’elle soit maudite jusqu’à la treizième génération ! »
Tout le monde connaît cette célèbre malédiction lancée en 1314, sur le bûcher, par Jacques de Molay, Grand maître de l’Ordre des Templiers. Et chacun sait qu’en effet le roi Philippe IV le Bel et le pape Clément V devaient mourir dans l’année qui suivit.
La suite de la malédiction s’est bien accomplie puisque les trois fils de Philippe moururent sans descendance mâle. Charles IV fut le dernier des Capétiens directs à régner. Quant aux Capétiens Valois, qui leur succédèrent, leur règne s’acheva avec Louis XII, mort sans descendance en 1515, c’est-à-dire très exactement la treizième génération après celle — comprise — de Philippe.
Bien entendu, tout le monde connaît aussi la malédiction des Kennedy qui s’est poursuivie de John à son fils, en passant par ses frères. Le père Joe, qui souffrait d’un grave conflit de dévalorisation, voulait à tout prix, pour le compenser mais non pour le résoudre, que son premier fils fût président des Etats-Unis. En 1941, sa femme fut internée, en 1944, son fils Joseph, pilote de chasse, fut abattu, à 29 ans, au-dessus de l’Allemagne.
En 1948, Kathleen est tuée dans un accident d’avion à 28 ans. En 1963, Patrick, le premier fils de John Kennedy, né prématuré, meurt trois jours après sa naissance. En novembre de la même année, John est assassiné à Dallas, à 46 ans. Son frère Edward est grièvement blessé dans un accident d’avion. En 1968, Robert Kennedy, qui tente de succéder à son frère John, est assassiné, à 42 ans.
En 1969, Edward, dit Ted, a un accident de voiture dans lequel sa compagne illégitime périt. En 1973, le fils de Robert, Joseph, a un accident de voiture : la femme qui l’accompagne restera paralysée. Le fils d’Edward doit être amputé d’une jambe après un accident. En 1984, David, le fils de Robert, meurt d’une overdose. En 1991, Willima, le neveu d’Edward, est accusé de viol. En 1997, Michael, le fils de Robert, se tue en faisant du ski. En 1999, John John, le fils de John, et son épouse se tuent dans un accident d’avion.
De nombreux auteurs ont souligné ces « malédictions » qui semblent poursuivre certaines familles et, parmi eux, la célèbre psychanalyste Françoise Dolto, qui fut l’une des premières à parler de secrets de famille et de transmission transgénérationnelle de conflits non résolus. Depuis, de nombreux auteurs ont repris et développé cette thèse. Notamment l’Allemand Bert Hellinger et les psychologues ou psychanalystes français Anne Ancelin Schützenberger, auteur deAïe mes aïeux !, Nina Canault, auteur de Comment paie-t-on les fautes de ses ancêtres et Didier Dumas, auteur de l’Ange et le fantôme.
Dans son assez stupéfiant ouvrage, Aïe mes aïeux !, la psychothérapeute Anne Ancelin Schützenberger démontre, au moyen de multiples exemples, que les « maladies », les accidents, l’orientation professionnelle et même le mariage sont programmés par l’invisible mémoire des ancêtres. Elle appelle cela la « loyauté familiale inconsciente et invisible ». La méthode d’investigation qui permet d’en faire la démonstration est très simple en dépit de son nom complexe : le génosociogramme qui consiste à rechercher chez les aïeux les mêmes événements.

Deux exemples

Voici le cas d’un jeune homme dynamique, souriant, séduisant et sportif, Marc, trente-deux ans, célibataire et sans enfant, qui, hélas, se déplace en fauteuil roulant, ce qui ne l’empêche d’ailleurs pas de conduire sa voiture et de faire, seul, des trajets de plusieurs centaines de kilomètres. Il est en fauteuil roulant à cause d’une paraplégie contractée à la suite d’une réception au sol en deltaplane. Il avait oublié de s’attacher et à l’atterrissage il s’est retrouvé sur le dos et gravement blessé.
Lorsque Anne Ancelin Schützenberger lui parle de génosociogramme et lui demande si quelqu’un, dans sa famille, s’est jamais trouvé en fauteuil roulant, Marc commence par dire non. Elle insiste. Il se rappelle alors que son père a été condamné, comme lui-même, au fauteuil roulant. Soulignons incidemment que la conscience commence par refuser le souvenir qui se trouve dans la mémoire de l’inconscient. Ce qui est tout à fait stupéfiant lorsqu’il s’agit d’un souvenir aussi remarquable et aussi récent concernant le père même de la personne interrogée.
Le père était en fauteuil roulant à la suite d’un accident. Emmené en Allemagne, durant la guerre, au titre du S.T.O. (Service du travail obligatoire), il était employé dans une fonderie. Un jour, son équipe n’ayant pu se rendre à la fonderie, il y travaillait seul en compagnie d’un autre ouvrier qui oublia d’attacher le creuset de fonte, comme c’était l’habitude. Le père reçut le liquide en fusion sur les pieds. Cela se passait en juillet et le père avait trente-deux ans. Le fils a eu son accident également au cours d’un mois de juillet, alors qu’il était également âgé de trente-deux ans.
Voici le cas de Jacqueline, contrainte de porter une minerve — qui lui soutient le cou — à la suite d’un accident de voiture qu’elle a eu peu de temps après la mort de sa petite fille âgée de dix ans. Curieusement sa petite fille était née avec le cordon ombilical enroulé autour du cou, ce qui avait entraîné une asphyxie et l’enfant est longtemps demeurée dans le coma. Elle a tout de même survécu mais, infirme moteur, elle a vécu ses dix années de vie dans une institution spécialisée, avant de mourir en avril 1986. Quelle est la profession de Jacqueline ? Coiffeuse.
Jacqueline n’a jamais eu d’autres enfants après avoir vu la fille de sa sœur qui était née avec une hernie cervicale : « la cervelle qui dégouline de la tête », dit-elle. Chacune des deux sœurs a assisté à l’accouchement de l’autre. Toutes deux ont eu un accouchement difficile et ont mis au monde « un enfant à problème grave autour de la tête », dès la naissance. Les deux sœurs se sont mariées le même jour.
Nantie de ces renseignements, Anne Ancelin Schützenberger bâtit le génosociogramme. Elle constate alors que les arrière-arrière grands-parents sont des Arméniens d’Arménie. L’arrière-grand-mère paternelle a été décapitée avec deux de ses filles, lors du génocide, le 24 avril 1915. La grand-mère paternelle, Galine, avait sept ans, lorsqu’elle a vu la tête de sa mère et de ses deux sœurs, âgées de 13 et 11 ans, tordues d’horreur et « la cervelle dégoulinante » portées sur des piques par des Turcs. Jacqueline et sa sœur Germaine, qui ont eu, chacune, un enfant né avec un problème à la tête, se sont mariées le même jour. Jacqueline est coiffeuse.
Elle voulait être professeur de gymnastique mais, comme par hasard, la veille de l’examen, elle s’est foulé une cheville et n’a pu se présenter. Elle a finalement choisi de devenir coiffeuse comme son père et sa mère. Eh oui, déjà sa mère et son père étaient coiffeurs ! Et même sa grand-mère paternelle, Galine, était coiffeuse ! Mieux encore, les deux frères de Jacqueline, Jean-Jacques et Christian, sont également coiffeurs !
Comment se fait-il qu’un fils de Galine, elle-même coiffeuse, l’épouse de son fils et trois de ses petits enfants soient coiffeurs et coiffeuses ? Pourquoi tant de coiffeurs, dont le métier est d’embellir les têtes, dans la descendance de Galine qui a vu la tête de sa mère et de ses deux jeunes sœurs, défigurées
et « la cervelle dégoulinante » portées au bout de piques par des Turcs, le 24 avril 1915 ?
Au fait, quand donc est morte la fille de Jacqueline ? Le… 24 avril 1983 ! Pour le soixante-huitième anniversaire du génocide ! La coïncidence frappe Jacqueline, qui ne s’en était jamais aperçu. Anne Ancelin Schützenberger en conclut — et moi avec elle — que tout se passe dans cette famille comme si une mystérieuse mémoire des ancêtres, une mémoire collective de famille — était à l’œuvre pour réparer symboliquement le massacre, à travers la coiffure, pour le rappeler et — ce que ne dit pas Anne Ancelin Schützenberger — pour le perpétuer et même le reproduire à travers les naissances des nouveaux enfants, à travers un étranglement provoqué par le cordon ombilical et une hernie cervicale !
Bien évidemment, on peut conclure de ces faits que le choix de la profession de coiffeur est une sorte de culture familiale. Certes ! Mais on en voit clairement la signification. Quant aux naissances dramatiques des enfants, si elles font partie d’une culture familiale, cette culture n’est pas consciente.
Elle relève à l’évidence d’une mémoire collective inconsciente, qui n’est pas dans le cerveau — puisqu’il a été jusqu’ici impossible d’y découvrir les fameux « engrammes » (les traces de la mémoire), en dépit d’un siècle de recherches — et qui n’est évidemment pas transmise pas les gènes !
Pas plus que l’accident du deltaplane, reproduisant à l’identique l’accident de la fonderie allemande, n’a été inscrit dans les gènes de Marc ou dans sa mémoire : non seulement il avait bien pris soin d’oublier le souvenir, de le refouler dans l’inconscient, mais encore ce n’est pas lui qui a empêché le camarade, qui n’oubliait jamais de lui demander s’il s’était bien attaché, de venir l’aider le jour de l’accident, où il n’était précisément pas attaché.
Tout se passe — ainsi que dans la pièce de Bob Wilson, Einstein on the beach — comme si un événement — qui, semblable à la femme de Verlaine, n’est jamais ni tout à fait le même ni tout à fait un autre — ne cessait pas d’inlassablement se reproduire, dans un milieu et parmi des personnages qui ne sont pas non plus les mêmes mais ne sont pas non plus tout à fait autres, selon la loi d’une pansémiotique — où tout devient signe chargé d’une signification inconsciente à destination de la conscience qui a pour objet de la décoder — jusqu’à ce que la conscience parvienne à le comprendre et, du même coup, à le dépasser et, par conséquent, à enrayer sa tragique répétition.
Tout se passe comme si le sens même des vies de la lignée était de parvenir à l’intelligence de la mémoire, à inverser la mémoire – c’est-à-dire le simple souvenir inlassablement reproduit et ressassé – en intelligence, par la simple prise de conscience, et, du même coup, à dépasser le passé maléfique pour aller vers le futur bénéfique.

Cela va encore beaucoup plus loin qu’on ne l’imagine

Dans son ouvrage, Comment paye-t-on les fautes de ses ancêtres ? (titre pas très heureux parce
qu’il introduit une notion de culpabilité), Nina Canault raconte qu’un jour, Luc, jeune frère d’un autiste, Jean-Michel, rêve de sorcières. Son rêve le conduit à s’intéresser à ses deux arrière-grand-mères maternelles, en qui il voit les sorcières de son rêve. Elles ont épousé deux hommes nommés
Leroux, quoique sans parenté, et qui se sont tous deux pendus au retour de la guerre 14-18.
Le suicide a été attribué par la mère de Jean-Michel l’autiste, Mme Lebois, à la « misère prolétarienne ». Sceptique, l’analyste de Jean-Michel découvre la vraie raison. Les deux arrière-grand-mères ont trouvé plus commode de vivre ensemble, pendant la guerre.
Privées chacune de son mari, elles se sont « remariées » ensemble, pendant quatre ans. Elles n’ont plus besoin d’époux, au retour des deux Leroux. Et tous deux, qui viennent de vivre et de supporter l’incroyable atrocité d’une guerre épouvantable, ne supportent pas de n’avoir plus de place chez eux. Ils se pendent, chacun de son côté.
Curieusement, dans la génération suivante, ce ne sont plus les hommes qui se suicident par l’ « ascension » qu’est la pendaison mais, au contraire, les filles, et par la chute dans des puits (détail significatif des deux inversions qui a échappé à l’auteur) ! Tandis que les Leroux se sont pendus parce qu’ils étaient de trop, les filles se jettent dans des puits -pour la raison exactement inverse – parce que l’homme leur manque (par abandon ou « faute impardonnable »). D’où l’inversion du mode de suicide.
L’une d’elles épouse son cousin germain, comme pour se protéger du fantôme des pendus et des « empuisées ». Elle met au monde Jean-Michel, autiste dès la naissance. Jean-Michel refuse de la regarder dans les yeux. « L’autisme dans ce cas, est le résultat d’un « inceste” généalogique », commente le chercheur, Didier Dumas, qui s’intéresse aux « fantômes » transgénérationnels. L’inceste laisse entendre à l’enfant qu’il vivra toujours avec ses parents.
Il implique que la mort n’existe pas et empêche l’enfant de se constituer les outils mentaux nécessaires pour vivre adulte, sans ses parents. Et, précisément, un autiste est un enfant dépossédé d’emblée des moyens d’accéder à l’âge adulte ! Il ne peut pas regarder sa mère dans les yeux, à cause de l’inceste. C’est ce qui arrive à Jean-Michel.
Didier Dumas ne s’en aperçoit que le jour où il apprend l’histoire des ancêtres, pendus à une poutre ou chues dans un puits. La mémoire d’une relation d’homosexualité incestueuse inconsciente, c’est précisément celle des deux arrière-grand-mères « mariées ensemble », considérées comme des « saintes », qui, en vérité, ont poussé leurs maris à se pendre, au retour de la guerre. Telle est la cause de l’autisme de Jean-Michel, dont on voit mal quelle médecine, conventionnelle ou non, pourrait le guérir sans l’incroyable analyse faite par Didier Dumas.
Dans son ouvrage, Aïe mes aïeux ! , Anne Ancelin Schützenberger rapporte que, dans une famille, les parents engendrent, toutes les deux générations, des enfants atteints de la maladie bleue (maladie cardiaque avec risque de transmission génétique héréditaire). Ainsi est-ce le cas de Jeanne et de sa grand-mère, qui ont toutes deux été opérées avec succès.
Bien entendu, les savants cardiologues en concluent que la « maladie » est génétique – ils disent très exactement que la « maladie » est inscrite dans les gènes, ce qui est inexact puisqu’il n’y a pas d’autre information dans les gènes que le plan des cellules qu’ils fabriquent – il ne s’agit donc que d’une altération – et que les gènes, comme les touches du piano ou, mieux, comme le sélecteur de la radio et de la télévision n’ont pas d’autre fonction que de relier la cellule à son champ de mémoire – et ils pensent que les futurs parents qui sont venus les consulter courent le risque de mettre au monde un enfant frappé de la même maladie.
Les parents décident alors de ne pas faire d’enfant et d’adopter un petit Indien. Sitôt dit, sitôt fait. Mais, peu de temps après l’adoption, l’enfant fait la maladie bleue. La mémoire des aïeux s’est transmise du champ idéomorphogénétique et comportemental de la lignée des parents au champ de l’enfant !
L’anecdote suivante vient de Claude Sabbah. Un petit garçon de huit ans fait un cancer des os du bras et il faut l’amputer, à hauteur de l’épaule. Pour consoler l’enfant, les parents lui demandent ce qui lui ferait plaisir. « Je veux un serpent ! » dit-il. Un serpent ! Pourquoi
un serpent ?
Mais, bien sûr, parce qu’un serpent n’a pas de membres ! Hélas il faut une autorisation spéciale qui est refusée.
On représente à l’enfant qu’on ne peut pas lui offrir un serpent. Qu’il choisisse un autre animal ! L’enfant porte son choix sur un lézard ! En l’occurrence un limbert brun et vert (dont la taille peut aller jusqu’à 80 cm).
Pourquoi un lézard ? Mais parce que les lézards ont la faculté de faire repousser leur queue lorsqu’elle est coupée. L’enfant se prend d’affection pour son lézard, et le lézard se prend d’une affection réciproque pour son petit maître manchot. D’une affection si forte que, peu de temps après, le lézard fait une nécrose du même membre que son jeune maître et que le vétérinaire déclare qu’il faut l’amputer.
A la même hauteur que le bras de son petit maître ! L’identification entre l’animal et le maître, c’est-à-dire la puissance de la pensée, donc de l’imaginaire, a été telle qu’elle n’a pas permis à l’enfant de faire repousser son bras, comme les lézards ont la possibilité de faire repousser leur queue, mais qu’elle a permis au lézard de perdre le sien, comme son maître. Le lézard amputé par le vétérinaire demeurera manchot, comme son jeune maître.
Il est alors clair que ces séries d’accidents, de suicides, ces « malédictions », ces maladits ont tous pour origine un conflit. Ce ne sont pas seulement des accidents, des suicides, des « malédictions » et des maladits : ce sont encore des signes chargés d’une signification à destination de la conscience qui a pour objet de les décoder. Ces signes sont très exactement l’objet d’étude de la pansémiotique et de la psychosomatique. Ils signifient que le corps devient le lieu de la réalisation d’idées conflictuelles et négatives.
Mais, si l’on voit bien comment le conflit se matérialise de manière tragique, dans l’existence, le fait d’accumuler les exemples ne nous explique en rien comment tout cela fonctionne.
Richard Sünder

1 commentaire:

peintrefiguratif a dit…

un article fort intéressant qui m'a interessé au plus haut point
nous sommes trois soeurs qui avons perdu nos maris juste au moment de la retraite les trois maris mort du cancer
ma fille à 50 ans et elle vit seule
bonne journée