Notre existence a t-elle un sens? 11 partie 1) Un point sur les articles déjà parus
(la naissance de la physique quantique et la connaissance du réel)
Il y a un parallélisme surprenant entre le concept philosophique de la réalité de Nagarjuna et le concept physique de la réalité de la physique quantique.
https://www.youtube.com/watch?v=ao27tXN6dQ8 Quantum Reality and the Spiritual Mind, Lothar Schäfer
Cette série d'articles dans la catégorie "notre existence a t-elle un sens"? est l'expression de ce que j'ai écrit dans la présentation de mon blog: "Les merveilles de la nature me fascinent. Mes réflexions: le sens de l'Univers et de l'existence. En moi, il y a deux mondes: le monde extérieur du "faire" et le monde de l'intérieur, non conscient, mais tout autant réel. Ma devise: l'essentiel, c'est l'amour, amour du sacré. Mes modèles: Jésus (l'amour),Pythagore (la mathématique), Einstein (la physique)".
Je voudrais faire partager la lecture du livre de Jean Staune, notre existence a-t-elle en sens, avec mes réflexions et les liens qu'elle m'a permis découvrir à travers internet. Ma quête est de retrouver (avec Jean Staune), le réenchantement du monde au cours des articles.
Science et religion, les éléments d’un rapprochement
Quelle réponse à « la question la plus importante qui soit » ?
https://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_12/i_12_m/i_12_m_con/i_12_m_con.html#:~:text=On%20parle%20de%20%C2%ABl'effondrement,ind%C3%A9termin%C3%A9e%20vers%20des%20valeurs%20d%C3%A9finitives. DES EFFETS QUANTIQUES À LA BASE DE LA CONSCIENCE?
martial-versaux.net/wp-content/uploads/2011/12/2009.pdf quoi de neuf à propos de l'homme?
armand-colin.com/sens-de-lexistence-9782200262020 le sens de l'existence
http://www.uip.edu/blog/physique-quantique-et-valeurs-humaines Physique quantique et valeurs humaines par Henry Stapp
Le réel voilé et la fin des certitudes, ou la vraie défaite d'Alan Sokal. Par Jean Staune et Bernard d'Espagnat. Convergences, n° 6, printemps 1998: voir http://peccatte.karefil.com/SBPresse/SokalBricmontPresse.html Sokal & Bricmont dans la presse francophone
gisnt.org/pdf/L'importance%20des%20%C3%A9tats%20virtuels.pdf L'importance des états virtuels dans l'émergence de l'ordre complexe dans l'univers
http://www.jeanstaune.fr/towards-non-physical-realismnouvelle-page.html Le réalisme classique et le réalisme non physique
isalisea.over-blog.com -Isalisëa, fille de Sûl parle de "notre existence a-t-elle un sens?"
http://www.nidhalguessoum.org/content/notre-existence-t-elle-un-sens-une-enqu%C3%AAte-scientifique-et-philosophique Notre existence a t-elle un sens? lecture de nidhalguessoum
http://www.jeanstaune.fr/towards-non-physical-realismnouvelle-page.html Le réalisme classique et le réalisme non physique
isalisea.over-blog.com -Isalisëa, fille de Sûl parle de "notre existence a-t-elle un sens?"
http://www.nidhalguessoum.org/content/notre-existence-t-elle-un-sens-une-enqu%C3%AAte-scientifique-et-philosophique Notre existence a t-elle un sens? lecture de nidhalguessoum
https://fr.soc.religion.narkive.com/44nUnvyp/la-science-conduit-elle-a-la-transcendance-par-jean-staune La science conduit-elle à la transcendance ?" Par Jean Staune
academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/2001/02/20/implications-philosophiques-de-la-science-contemporaine/ Implications philosophiques de la science contemporaine
academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/wp-content/uploads/2019/01/6-debat_final.pdf [6- Débat d'ensemble Intervenants : Jean Bricmont, Michel Bitbol, Pierre Perrier, Jean Staune, Bernard d’Espagnat, Anne Dambricourt, Dominique Laplane, Hervé Zwirn, Jean Petitot et Jean-François Lambert.]
astrosurf.com/quasar95/exposes/philo_sciences.pdf Une introduction à la philosophie des sciences
https://islam-science.net/fr/notre-existence-a-t-elle-un-sens-une-enquete-scientifique-et-philosophique-1120/ Notre existence a-t-elle un sens? Une enquête scientifique et philosophique
https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/philosophie_de_labsurde/17968 La philosophie de l’absurde procède du sentiment d’une existence injustifiée. La conscience alors du défaut d’être se substitue à celle de la plénitude, toute finalité s’absente et le langage, privé de ses fins communicatives et signifiantes, se consume en lui-même et se défait.
L’Ascension, l’art de voir l’invisible
I) Faisons une halte dans cette série d'articles pour faire le point sur ma lecture de cette première partie de l'ouvrage de Jean Staune, notre existence a-t-elle en sens.
Je fais cette halte en deux étapes. Dans cette première étape (article 11 partie 1), je résume les articles au cours desquels nous avons assisté à la naissance de la science qui a finalement abouti à un désenchantement du monde. Nous nous sommes intéressés à la physique quantique, à l'infiniment petit et à la connaissance en nous posant la question "qu'est-ce que le réel?". Dans la deuxième partie de cette halte, nous examinerons l'infiniment grand et l'origine de l'Univers.
I-1) Dans l'article 1 j'ai présenté la préface du livre de jean staune par Trinh Xuan Thuan.
I-2) Dans l'article 2) nous avons abordé la question la plus importante qui soit": le désenchantement du monde (et de l'homme!)
1) Comment naquirent les dieux? Pendant des millénaires, l'homme, face aux phénomènes inexpliqués ne pouvait faire autrement que d'en attribuer la cause à l'action de forces invisibles, qui, bien que ne faisant pas partie du monde, avaient un effet sur le monde. C'est ainsi que naquirent les dieux. On peut le voir à travers deux intuitions et concepts: l'existence de sépultures où l'on déposait des offrandes de nourriture auquel s'est très vite rajouté celui de la survie de l'homme après la mort
2) Le développement de la pensée rationnelle à partir des penseurs grecs.
C'est il y a environ 2500 ans que les premiers philosophes matérialistes ce sont attaqués à ces deux intuitions. Bernard Pullman a bien analysé leur but. C'est pour délivrer leurs contemporains de la peur qui découlait de la croyance selon laquelle leur destin dépendait du bon vouloir des dieux que Démocrite, Leucippe, Epicure défendent leur théorie, la première "théorie atomique", qui explique la genèse du monde dans lequel nous vivons, par l'interaction aléatoire de composants élémentaires: les atomes. Pour ces penseurs, il n'y a pas lieu de craindre les dieux, parce que le monde suffit pour expliquer le monde.
C'est il y a environ 2500 ans que les premiers philosophes matérialistes ce sont attaqués à ces deux intuitions. Bernard Pullman a bien analysé leur but. C'est pour délivrer leurs contemporains de la peur qui découlait de la croyance selon laquelle leur destin dépendait du bon vouloir des dieux que Démocrite, Leucippe, Epicure défendent leur théorie, la première "théorie atomique", qui explique la genèse du monde dans lequel nous vivons, par l'interaction aléatoire de composants élémentaires: les atomes. Pour ces penseurs, il n'y a pas lieu de craindre les dieux, parce que le monde suffit pour expliquer le monde.
3) Une "fin de l'histoire?". Les années 1900 marquent l'aboutissement de cette progression de la connaissance depuis les penseurs grecs atomiste: c'est l'époque des certitudes. Elles firent dire à Lord Kelvin, l'un des plus grands physiciens du XIXè siècle: "La physique a fourni une explication cohérente et à priori complète de l'Univers." ou encore "There is nothing new to be discovered in physics now, All that remains is more and more precise measurement."
4) Le désenchantement. Cette vision du monde issue de l'évolution des sciences n'aboutit pas exactement au résultat qu'auraient pu espérer le philosophes grecs. Elle a eu, au XIXè siècle, un énorme retentissement artistique, intellectuel, philosophique (on a pu assister au développement des philosophies de l'absurde). Ces domaines ont connu une progression du "non-sens" qui eut une influence en matière d'éthique alors que les objectifs du projet d'explication du réel par le réel tels qu'ils étaient énoncé par certains philosophes grecs étaient de libérer l'homme de la peur, des dieux et de l'au-delà pour lui permettre de mener une vie sage et responsable [...] Avec la vision réductionniste ("nous ne sommes rien d'autre que [...] un paquet de neurones."), un garde-fou essentiel vient de disparaître. Rappelons-nous aussi l'eugénisme nazi et la volonté des staliniens de créer un homme nouveau...
Antoine de Saint Exupéry était un ceux qui avaient le mieux perçu ce problème, il y a plus d'un demi-siècle. Puis il perçoit le "drame de l'humanisme athée": l'impossibilité de donner un fondement solide à l'humanisme dans un monde où l'homme ne serait "rien d'autre que...", ce que des philosophes matérialistes contemporains lucides comme André Comte-Sponville ont admis.
5) Conclusion: Ce que dit Saint Exupéry est terrible. Ses propos écrits en 1940, au coeur d'une lutte contre la nazisme qui semblait sans espoir, constituent un avertissement essentiel.
Le nazisme et le communisme ont été vaincus, mais il semble qu'aujourd'hui nous soyons dans la situation de ces personnages de dessins animés qui courent sur une falaise, puis courent un certain temps au-dessus du vide, s'aperçoivent qu'il n'y a rien et tombent à la verticale. Nous n'avons plus de fondements pour notre humanisme, mais nous ne nous sommes pas encore aperçus. On peut entrevoir, comme le suggère presque Joël de Rosnay, l'hybridation homme-machine et l'émergence d'un nouvel être, avec un saut dans l'évolution, contrairement à ce qu'affirment la plupart des Darwinistes. Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley est à nos portes et face à lui, nous sommes désarmés, car nos "garde-fous éthiques" ont disparu.
I-3) Dans l'article 3 nous avons examiné comment on peut réagir face à ce désenchantement du monde.
1) La philosophie et la question "comment vivre?": nous avons ainsi progressivement assisté au triomphe du "faire", et à des progrès fulgurants du "vivre" et de la technologie, mais le "comment vivre?" de toutes les doctrines a plutôt été laissé-pour-compte. Il reste donc une question fondamentale: celle de la condition humaine. Sommes nous, comme le pensent Jacques Monod, Francis Crick et Jean-Pierre Changeux, des "paquets de neurones perdus dans l'immensité indifférente de l'Univers"? Ou existe-t-il un autre niveau de réalité que celui dans lequel nous vivons actuellement? Si oui, pouvons-nous entrer en contact avec lui, comment le pensent tours les grandes traditions de l'humanité?
2) La question fondamentale: la condition humaine. Si les réponses à la question "comment vivre", apportées depuis les millénaires par des conceptions non matérialistes du monde s'avèrent être des illusions, les valeurs minimales à respecter ne vont-elles pas voler en éclat, au profit de conceptions d'apprentis sorciers désireux de modifier l'être humain et d'adeptes de l'intelligence artificielle désireux de nous remplacer par des robots?
-Ni sur l'histoire (comme le pensent les marxistes) car elle ne possède pas un sens précis.
-Ni sur la science (comme le pensent les scientistes) car, comme la nature, elle ne peut aborder les questions de morale.
Le nazisme et le communisme ont été vaincus, mais il semble qu'aujourd'hui nous soyons dans la situation de ces personnages de dessins animés qui courent sur une falaise, puis courent un certain temps au-dessus du vide, s'aperçoivent qu'il n'y a rien et tombent à la verticale. Nous n'avons plus de fondements pour notre humanisme, mais nous ne nous sommes pas encore aperçus. On peut entrevoir, comme le suggère presque Joël de Rosnay, l'hybridation homme-machine et l'émergence d'un nouvel être, avec un saut dans l'évolution, contrairement à ce qu'affirment la plupart des Darwinistes. Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley est à nos portes et face à lui, nous sommes désarmés, car nos "garde-fous éthiques" ont disparu.
I-3) Dans l'article 3 nous avons examiné comment on peut réagir face à ce désenchantement du monde.
1) La philosophie et la question "comment vivre?": nous avons ainsi progressivement assisté au triomphe du "faire", et à des progrès fulgurants du "vivre" et de la technologie, mais le "comment vivre?" de toutes les doctrines a plutôt été laissé-pour-compte. Il reste donc une question fondamentale: celle de la condition humaine. Sommes nous, comme le pensent Jacques Monod, Francis Crick et Jean-Pierre Changeux, des "paquets de neurones perdus dans l'immensité indifférente de l'Univers"? Ou existe-t-il un autre niveau de réalité que celui dans lequel nous vivons actuellement? Si oui, pouvons-nous entrer en contact avec lui, comment le pensent tours les grandes traditions de l'humanité?
2) La question fondamentale: la condition humaine. Si les réponses à la question "comment vivre", apportées depuis les millénaires par des conceptions non matérialistes du monde s'avèrent être des illusions, les valeurs minimales à respecter ne vont-elles pas voler en éclat, au profit de conceptions d'apprentis sorciers désireux de modifier l'être humain et d'adeptes de l'intelligence artificielle désireux de nous remplacer par des robots?
3) Sauvegarder les valeurs? Comment? Seule une transcendance peut servir de fondement. Si elle n'existe pas, il nous faut respecter "une morale sans fondement". André Comte-Sponville montré dans "une morale sans fondement" que nous ne pouvions fonder nos valeurs et notre morale:
-Ni sur l'homme (comme le pensent les humanistes matérialistes) car il est capable du pire.
-Ni sur la nature (comme le pensent les écologistes) car elle est amorale. -Ni sur l'histoire (comme le pensent les marxistes) car elle ne possède pas un sens précis.
-Ni sur la science (comme le pensent les scientistes) car, comme la nature, elle ne peut aborder les questions de morale.
Saint Exupéry nous a déjà dit que l'humanisme matérialiste est sans issue et que le fondement de la liberté, de l'égalité et de la fraternité provient de notre "grande image de l'homme né de Dieu", en fait de la laïcisation d'un concept judéo-chrétien. Donc, si les fondements disparaissaient, toute forme d'humanisme risquerait bien d'être engloutie. Lorsque les religions dominaient les sociétés humaines, celles-ci n'étaient guère brillantes en termes de droits de l'homme, mais c'était bien parce que ceux qui les représentaient faisaient exactement le contraire de ce que disaient les textes sacrés qu'ils devaient enseigner!
Pour mieux en discrner les effets, relisons Fédor Dostoïevski et la légende du grand inquisiteur. C'est un des plus profonds écrits sur la condition humaine. C'est l'un des points forts du roman et un conte philosophique remarquable de la littérature moderne traitant de la nature humaine, de la liberté et de la manipulation. L'auteur imagine que Jésus est revenu sur terre pour voir de plus près l'inquisition espagnole, cet épisode historique si peu conforme à son enseignement.
I-4) Dans l'article 4, "vers de nouvelles lumières", nous avons commencé à explorer notre connaissance du réel.
1) Le XXè siècle a vécu en science un événement rare: un changement de paradigme. Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). Au xxe siècle, le mot paradigme était employé comme terme épistémologique pour désigner un modèle de pensée dans des disciplines scientifiques.
Pour mieux en discrner les effets, relisons Fédor Dostoïevski et la légende du grand inquisiteur. C'est un des plus profonds écrits sur la condition humaine. C'est l'un des points forts du roman et un conte philosophique remarquable de la littérature moderne traitant de la nature humaine, de la liberté et de la manipulation. L'auteur imagine que Jésus est revenu sur terre pour voir de plus près l'inquisition espagnole, cet épisode historique si peu conforme à son enseignement.
4) La question "notre existence a-t-elle un sens?" est donc de la plus grande importance, car elle a un effet sur notre vie de tous les jours et peut-être la survie de notre civilisation dans le long terme en dépend-elle? la condition humaine est certainement la question fondamentale. Si la science est à même d'apporter des réponses à la question Notre existence a-t-elle un sens?, Seule une transcendance peut servir de fondement pour vivre mieux notre condition humaine.
1) Le XXè siècle a vécu en science un événement rare: un changement de paradigme. Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). Au xxe siècle, le mot paradigme était employé comme terme épistémologique pour désigner un modèle de pensée dans des disciplines scientifiques.
Sur le plan scientifique, un paradigme est donc l'ensemble des règles et des conceptions (ou des croyances!), qui constituent les fondements d'une science. Au "paradigme ptoloméen" qui fut en vigueur pendant plus de1500 ans, succédera le "paradigme newtonien" qui lui-même a été remplacé par "le paradigme einsteinien."
Comment un paradigme se substitue-t-il à un autre? La thèse de Kunh sur la structure des révolutions scientifiques est que l'évolution des idées scientifiques sont le produit d'une dynamique discontinue, dont le cours s'organise en deux grandes phases alternatives : la science normale ("science classique" et la science extraordinaire
2) Résistances aux changements de paradigme? Le passage d'un paradigme à un autre est loin d'être un "fleuve tranquille", processus cumulatif, réalisable à partir de variantes de l'ancien paradigme. C'est plutôt une reconstruction sur de nouveaux fondements, reconstruction qui change des généralisations théoriques les plus élémentaires. Quand la transition est complète, les spécialistes du domaine ont une toute autre façon de considérer leur domaine, ses méthodes et ses buts. Mais les résistances au changement de paradigme sont nombreuses et empêchent souvent les scientifiques de voir les faits.
Doit-on pour autant accepter les idées relativistes, telles celles de Feyerabend pour qui "tout se vaut" ou accepter des spéculations absurdes sous prétexte qu'il s'agit peut-être de nouveaux paradigmes à venir? Pour terminer, rappelons ARISTOTE, DESCARTES, KORZYBSKI, c'est à dire "trois visions de l'homme et du monde". [wikipedia.org la sémantique générale de Alfred Korzybski La sémantique générale est une forme de pensée non aristotélicienne, élaborée par Alfred Korzybski.La sémantique générale cherche à étendre le cadre de la sémantique classique (étude de la signification des termes du vocabulaire et des modifications qu'elle peut subir). Korzybski entendait conceptualiser une logique correspondant aussi au niveau d'évolution scientifique de son époque, permettant selon lui de résoudre plus efficacement les problèmes humains qu'avec les logiques précédentes d'Aristote et Descartes et des physiques aristotélicienne et newtonienne. Ces logiques conceptualisées de l'Antiquité jusqu'au xviie siècle, Korzybski ne les considérait plus efficaces pour décrire et traiter les problèmes propres aux découvertes de son siècle. Korzybski l'appliqua en psychiatrie, Henri Laborit en biologie (théorie de l'inhibition de l'action) et agressologie (étude des réactions des organismes vivants en condition d'agression.]
Que sera le XXIè siècle, sera t-il spirituel eu ne sera t-il pas?
3) Nouveaux paradigmes au XXè siècle: dans les nouveaux concepts, il est question d'incomplétude, d'imprédictibilité, d'incertitude, d'indécidabilité... On pourrait croire qu'il s'agit d'un recul du savoir, d'une abdication de l'homme devant des mystères qui le dépassent. Au contraire, la méthode scientifique permet de savoir les raisons pour lesquelles nous ne savons pas, et souvent, les raisons pour lesquelles nous ne saurons jamais certaines choses. C'est un renversement de perspective qui est un progrès et non un échec de la science. Malgré leur diversité, leur convergence nous permet de parler d'un nouveau paradigme global. Ce phénomène est semblable à celui du passage de la vision du monde du Moyen-Âge à celle des Temps Modernes
a) -Nous vivons dans un univers où le temps, l'espace, l'énergie et la matière forment le cadre de ce qui est.
-Le principe de causalité règne en maître absolu: tout ce qui se produit dans l'univers a une cause physique.
-L'Univers repose sur des bases sûres telle que les notions de force, de "trajectoire" et de point matériel, claires et distinctes et qui permettent de comprendre comment il fonctionne.
-Le réductionnisme est une méthode adéquate pour explorer la réalité.
3) Nouveaux paradigmes au XXè siècle: dans les nouveaux concepts, il est question d'incomplétude, d'imprédictibilité, d'incertitude, d'indécidabilité... On pourrait croire qu'il s'agit d'un recul du savoir, d'une abdication de l'homme devant des mystères qui le dépassent. Au contraire, la méthode scientifique permet de savoir les raisons pour lesquelles nous ne savons pas, et souvent, les raisons pour lesquelles nous ne saurons jamais certaines choses. C'est un renversement de perspective qui est un progrès et non un échec de la science. Malgré leur diversité, leur convergence nous permet de parler d'un nouveau paradigme global. Ce phénomène est semblable à celui du passage de la vision du monde du Moyen-Âge à celle des Temps Modernes
I-5) article 5) première partie: Au-delà de cette limite, notre vision du monde n'est plus valable. Naissance de la mécanique quantique
1) Quel est le cadre conceptuel auquel a abouti l'évolution des connaissances Jusqu'aux années 1900 (wikipedia.org -années 1900 en science): a) -Nous vivons dans un univers où le temps, l'espace, l'énergie et la matière forment le cadre de ce qui est.
-Le principe de causalité règne en maître absolu: tout ce qui se produit dans l'univers a une cause physique.
-L'Univers repose sur des bases sûres telle que les notions de force, de "trajectoire" et de point matériel, claires et distinctes et qui permettent de comprendre comment il fonctionne.
-Le réductionnisme est une méthode adéquate pour explorer la réalité.
b) Le déroulement de la science était plutôt serein au point qu'en 1900, Lord Kelvin annonçait que la fin de la physique était proche. Pourtant, il était préoccupé par deux petits "nuages sombres", deux problèmes encore inexpliqués: l'expérience de Michelson et Morley et celle du rayonnement du corps noir. Or ces deux petits nuages deviendront deux tornades qui balayeront les conceptions de la physique de Newton: le relativité et la physique quantique
2) Des notions de base étranges.
a) Le problème du rayonnement du corps noir. A la fin du XIXè siècle, le problème du "rayonnement du corps noir" reposait sur les anomalies du spectre d'un corps noir lorsqu'il est chauffé. Le rayonnement qu'il émet se situe d'abord dans le visible, puis dans l'ultraviolet. Il était alors impossible d'établir une loi rendant compte à la fois des observations dans l'ultra-violet et dans l'infrarouge. Pour résoudre ce problème, Planck proposa en 1900 l'hypothèse des quanta: le rayonnement du corps se fait par quanta (entités invisibles) contenant chacune une énergie égale à hv. L'énergie est donc émise de façon discontinue. Ce problème, qui semblait mineur, déclencha le cataclysme conceptuel qui devait conduire à l'élaboration de la mécanique quantique. Georges Gamow a imaginé la vie dans un univers où la constante de Planck serait plus élevée dans Mr Tompkins au pays des merveilles.
b) Mais les ravages de h ne faisaient que commencer. En 1905, Einstein découvrait l'effet photo-électrique. Ce résultat était encore plus surprenant que le précédent car, si Newton avait conçu la lumière comme ayant une nature corpusculaire, cette conception avait été abandonnée avec le succès de la théorie ondulatoire de Maxwell. L'expérience des fentes d'Young confirmait largement cette dernière théorie. Einstein, en montrant que la lumière est composée de particules, jeta un grand trouble chez les physiciens.
c) Puis ce fut le tour de la matière d'être prise dans le tourmente, en 1913, lorsque Niels Bohr introduit la discontinuité au coeur de l'atome, encore avec l'aide de h, en montrant que les électrons ne peuvent occuper que des orbites particulières autour du noyau, et qu'ils passent de l'une à l'autre sans passer par des orbites intermédiaires.
d) Mais ça n'était pas terminé. Là où la certitude régnait, dans les lois newtoniennes sur le mouvement et les trajectoires, Werner Heisenberg établit son fameux "principe d'incertitude" dans lequel h joue un rôle central. Et un deuxième bouleversement se produisit lorsque, partant de l'idée que la lumière, considérée comme une onde, pouvait être également considérée comme formée de particules, Louis de Broglie montra en 1923 qu'il était possible d'attribuer une fréquence, et donc des ondes, aux particules matérielles.
3) Lorsqu'un électron se rencontre lui-même. La matière s'évanouit? Onde ou corpuscule? Dans l'expérience des fentes d'Young remplaçons maintenant la source de lumière par un canon à électrons capable d'envoyer des électrons un par un et donc ne pouvant pas interférer avec d'autres électrons.
a) lorsqu'une seule fente est ouverte, les électrons sont ondulatoires dès qu'ils quittent le canon et passent en état ondulatoire par la fente ouverte. Ils diffractent, ce qui leur permet d'aller sur tout l'écran.
b) Lorsque les deux fentes sont ouvertes, "il n'y a pas d'autre issue possible, la dure conclusion est inévitable...que nous le voulions ou non, cet électron isolé est passé par les deux ouvertures en même temps, et à la sortie, il a interféré avec lui-même." Bien sûr, il ne se coupe pas en deux, mais il y passe sous forme ondulatoire.
c) Lorsque le contrôle est mis en place sur les fentes, un première réduction du paquet d'ondes a lieu L'électron se réduit et passe par une fente et une seule sous forme de particule. Dès qu'il a quitté la fente, il redevient sous forme ondulatoire, mais il ne peut plus interférer avec lui-même, étant passé sous une seule fente. il ne peut que diffracter. Le résultat est le même que si une seule fente est ouverte.
Tout se passe comme si l'électron était une onde lorsqu'on ne l'observe pas, ce qui lui permet de passer par les deux trous en même temps et d'interférer (se rencontrer) avec lui-même. Mais dès qu'il est observé, ou qu'il interagit avec quelque chose (un photon par exemple), il montre son visage de particule. Une telle transition est possible car il se produit un phénomène étonnant: la "réduction du paquet d'ondes". Ce qui vient d'être dit est vrai pour toutes les particules. Selon le principe de complémentarité de Bohr, il faut imaginer que l'électron est à la fois onde et particule. On ne peut donc même plus se représenter ce que l'électron (ou tout autre particule) est réellement, sa nature est contradictoire avec le sens commun. Les objets que nous connaissons, les êtres vivants, ne sont pas des assemblages de micro-objets mais des combinaisons d'entités élémentaires qui, elles, ne sont pas des objets. Non seulement la notion d'objet est remise en cause, mais c'est la notion de trajectoire qui disparaît. La physique quantique introduit donc un indéterminisme radical dans notre monde. Mais elle pourra prédire avec précision les figures que formeront des milliers de particules arrivant sur un écran.
I-6) Article 5 deuxième partie: Au-delà de cette limite, notre vision du monde n'est plus valable - la non-localité.
1) Le paradoxe EPR et la découverte de la non-localité, porte ouverte vers une autre réalité.
a) La controverse Einstein-Bohr: Einstein réfutait les idées de Bohr en mettant au point des "expériences de pensée" dont le simple énoncé devait démontrer que la physique quantique était incomplète et Bohr démontrait illico que la physique quantique répondait à ces objections et donc gardait son statut de théorie achevée. La cible prioritaire d'Einstein était le principe d'incertitude ("Dieu ne joue pas au dés" disait-il). En 1935, il pensa frapper le coup décisif avec le "paradoxe EPR", du nom d'Einstein et de deux de ses collaborateurs, Boris Podolsky et Nathan Rosen.
b) Le paradoxe EPR. Leur article, l'un des plus célèbres de l'histoire de la physique, s'intitule: "Peut-on considérer que la mécanique quantique donne de la réalité physique une description complète?". Le but premier était de réfuter l'interprétation de Copenhague de la physique quantique. L'argument EPR, tel que présenté en 1935, est fondé sur le raisonnement suivant. tout d'abord il faut rappeler que le principe d'indétermination interdit de connaître simultanément la valeur précise de deux quantités physiques dites incompatibles (typiquement, la vitesse et la position d'une particule). Plus on mesure avec précision une quantité, plus la mesure de l'autre est indéterminée. En conséquence de ce principe, EPR en déduit deux affirmations mutuellement exclusives :
-Soit la description de la réalité donnée par la mécanique quantique n'est pas complète.
-Soit les deux quantités physiques incompatibles n'ont pas simultanément une réalité objective.
Niels Bohr répondit immédiatement. Sa réponse est relativement obscure, même pour des physiciens professionnels: "La question essentielle est celle d'une influence sur les conditions même qui définissent les types possibles de prédiction relatives au comportement futur du système." Il semble affirmer que la mesure sur une particule aura bien un effet sur l'autre, où qu'elle se trouve.
Einstein n'accepta jamais cette réponse. En effet, une telle influence doit être supra-lumineuse. Il soutenait le "principe de localité" et raillait cette "action fantôme à distance". La position d'Einstein est qu'il existe des variables cachées, qui, si elle étaient connues, permettraient de prédire le résultat des mesures
c) Jonh Bell apporte une réponse en 1965. Il montra qu'un test expérimental était possible, non avec des positions et des vitesses, mais avec les polarisations des photons.
Il existe des relations entre les résultats des mesures sur certains couples de photons, qui doivent être toujours être respectées si les deux photons possèdent dès le début une polarisation. Ces relations sont exprimées par les "inégalités de Bell". Si ces inégalités sont violées, c'est une démonstration de la fausseté de cette hypothèse (Dans ce cas, cela signifierait que les particules portent en elles des propriétés bien déterminées avant la mesure). voir les détails dans l'article 5 deuxième partie 1 c).
d) Les expériences d'Alain Aspect: La réalisation d'expériences EPR a commencé à être techniquement envisageable à partir de 1969, mais en 1980, il manquait encore une expérience décisive vérifiant la réalité de l'état d'intrication quantique, sur la base de la violation des inégalités de Bell. Alain Aspect, philippe Grangier et Gérard Roger ont mis au point une expérience de ce type à l'université Paris XI. En 1982, l'expérience livra un verdict implacable: si l'on choisit d'effectuer ces mesures sur les photons dans certaines directions, les résultats violent les inégalités de Bell. Einstein avait tort, le principe de localité vole en éclats. Ainsi, la prédiction la plus incroyable de la physique quantique était vérifiée. Un des fondements de la science classique et de toute conception "raisonnable" du monde et du réel (selon la conception d'Einstein), venait de disparaître.
2) La non-localité: Dorénavant, toute théorie physique relative à la nature du monde se devra d'intégrer la non-localité. Jonh Bell lui-même l'a proclamé à plusieurs reprises dans "speakable and unspeakable in quantum mechanics":
a) Le problème du rayonnement du corps noir. A la fin du XIXè siècle, le problème du "rayonnement du corps noir" reposait sur les anomalies du spectre d'un corps noir lorsqu'il est chauffé. Le rayonnement qu'il émet se situe d'abord dans le visible, puis dans l'ultraviolet. Il était alors impossible d'établir une loi rendant compte à la fois des observations dans l'ultra-violet et dans l'infrarouge. Pour résoudre ce problème, Planck proposa en 1900 l'hypothèse des quanta: le rayonnement du corps se fait par quanta (entités invisibles) contenant chacune une énergie égale à hv. L'énergie est donc émise de façon discontinue. Ce problème, qui semblait mineur, déclencha le cataclysme conceptuel qui devait conduire à l'élaboration de la mécanique quantique. Georges Gamow a imaginé la vie dans un univers où la constante de Planck serait plus élevée dans Mr Tompkins au pays des merveilles.
b) Mais les ravages de h ne faisaient que commencer. En 1905, Einstein découvrait l'effet photo-électrique. Ce résultat était encore plus surprenant que le précédent car, si Newton avait conçu la lumière comme ayant une nature corpusculaire, cette conception avait été abandonnée avec le succès de la théorie ondulatoire de Maxwell. L'expérience des fentes d'Young confirmait largement cette dernière théorie. Einstein, en montrant que la lumière est composée de particules, jeta un grand trouble chez les physiciens.
c) Puis ce fut le tour de la matière d'être prise dans le tourmente, en 1913, lorsque Niels Bohr introduit la discontinuité au coeur de l'atome, encore avec l'aide de h, en montrant que les électrons ne peuvent occuper que des orbites particulières autour du noyau, et qu'ils passent de l'une à l'autre sans passer par des orbites intermédiaires.
d) Mais ça n'était pas terminé. Là où la certitude régnait, dans les lois newtoniennes sur le mouvement et les trajectoires, Werner Heisenberg établit son fameux "principe d'incertitude" dans lequel h joue un rôle central. Et un deuxième bouleversement se produisit lorsque, partant de l'idée que la lumière, considérée comme une onde, pouvait être également considérée comme formée de particules, Louis de Broglie montra en 1923 qu'il était possible d'attribuer une fréquence, et donc des ondes, aux particules matérielles.
3) Lorsqu'un électron se rencontre lui-même. La matière s'évanouit? Onde ou corpuscule? Dans l'expérience des fentes d'Young remplaçons maintenant la source de lumière par un canon à électrons capable d'envoyer des électrons un par un et donc ne pouvant pas interférer avec d'autres électrons.
a) lorsqu'une seule fente est ouverte, les électrons sont ondulatoires dès qu'ils quittent le canon et passent en état ondulatoire par la fente ouverte. Ils diffractent, ce qui leur permet d'aller sur tout l'écran.
b) Lorsque les deux fentes sont ouvertes, "il n'y a pas d'autre issue possible, la dure conclusion est inévitable...que nous le voulions ou non, cet électron isolé est passé par les deux ouvertures en même temps, et à la sortie, il a interféré avec lui-même." Bien sûr, il ne se coupe pas en deux, mais il y passe sous forme ondulatoire.
c) Lorsque le contrôle est mis en place sur les fentes, un première réduction du paquet d'ondes a lieu L'électron se réduit et passe par une fente et une seule sous forme de particule. Dès qu'il a quitté la fente, il redevient sous forme ondulatoire, mais il ne peut plus interférer avec lui-même, étant passé sous une seule fente. il ne peut que diffracter. Le résultat est le même que si une seule fente est ouverte.
Tout se passe comme si l'électron était une onde lorsqu'on ne l'observe pas, ce qui lui permet de passer par les deux trous en même temps et d'interférer (se rencontrer) avec lui-même. Mais dès qu'il est observé, ou qu'il interagit avec quelque chose (un photon par exemple), il montre son visage de particule. Une telle transition est possible car il se produit un phénomène étonnant: la "réduction du paquet d'ondes". Ce qui vient d'être dit est vrai pour toutes les particules. Selon le principe de complémentarité de Bohr, il faut imaginer que l'électron est à la fois onde et particule. On ne peut donc même plus se représenter ce que l'électron (ou tout autre particule) est réellement, sa nature est contradictoire avec le sens commun. Les objets que nous connaissons, les êtres vivants, ne sont pas des assemblages de micro-objets mais des combinaisons d'entités élémentaires qui, elles, ne sont pas des objets. Non seulement la notion d'objet est remise en cause, mais c'est la notion de trajectoire qui disparaît. La physique quantique introduit donc un indéterminisme radical dans notre monde. Mais elle pourra prédire avec précision les figures que formeront des milliers de particules arrivant sur un écran.
I-6) Article 5 deuxième partie: Au-delà de cette limite, notre vision du monde n'est plus valable - la non-localité.
1) Le paradoxe EPR et la découverte de la non-localité, porte ouverte vers une autre réalité.
a) La controverse Einstein-Bohr: Einstein réfutait les idées de Bohr en mettant au point des "expériences de pensée" dont le simple énoncé devait démontrer que la physique quantique était incomplète et Bohr démontrait illico que la physique quantique répondait à ces objections et donc gardait son statut de théorie achevée. La cible prioritaire d'Einstein était le principe d'incertitude ("Dieu ne joue pas au dés" disait-il). En 1935, il pensa frapper le coup décisif avec le "paradoxe EPR", du nom d'Einstein et de deux de ses collaborateurs, Boris Podolsky et Nathan Rosen.
b) Le paradoxe EPR. Leur article, l'un des plus célèbres de l'histoire de la physique, s'intitule: "Peut-on considérer que la mécanique quantique donne de la réalité physique une description complète?". Le but premier était de réfuter l'interprétation de Copenhague de la physique quantique. L'argument EPR, tel que présenté en 1935, est fondé sur le raisonnement suivant. tout d'abord il faut rappeler que le principe d'indétermination interdit de connaître simultanément la valeur précise de deux quantités physiques dites incompatibles (typiquement, la vitesse et la position d'une particule). Plus on mesure avec précision une quantité, plus la mesure de l'autre est indéterminée. En conséquence de ce principe, EPR en déduit deux affirmations mutuellement exclusives :
-Soit la description de la réalité donnée par la mécanique quantique n'est pas complète.
-Soit les deux quantités physiques incompatibles n'ont pas simultanément une réalité objective.
Niels Bohr répondit immédiatement. Sa réponse est relativement obscure, même pour des physiciens professionnels: "La question essentielle est celle d'une influence sur les conditions même qui définissent les types possibles de prédiction relatives au comportement futur du système." Il semble affirmer que la mesure sur une particule aura bien un effet sur l'autre, où qu'elle se trouve.
Einstein n'accepta jamais cette réponse. En effet, une telle influence doit être supra-lumineuse. Il soutenait le "principe de localité" et raillait cette "action fantôme à distance". La position d'Einstein est qu'il existe des variables cachées, qui, si elle étaient connues, permettraient de prédire le résultat des mesures
c) Jonh Bell apporte une réponse en 1965. Il montra qu'un test expérimental était possible, non avec des positions et des vitesses, mais avec les polarisations des photons.
Il existe des relations entre les résultats des mesures sur certains couples de photons, qui doivent être toujours être respectées si les deux photons possèdent dès le début une polarisation. Ces relations sont exprimées par les "inégalités de Bell". Si ces inégalités sont violées, c'est une démonstration de la fausseté de cette hypothèse (Dans ce cas, cela signifierait que les particules portent en elles des propriétés bien déterminées avant la mesure). voir les détails dans l'article 5 deuxième partie 1 c).
d) Les expériences d'Alain Aspect: La réalisation d'expériences EPR a commencé à être techniquement envisageable à partir de 1969, mais en 1980, il manquait encore une expérience décisive vérifiant la réalité de l'état d'intrication quantique, sur la base de la violation des inégalités de Bell. Alain Aspect, philippe Grangier et Gérard Roger ont mis au point une expérience de ce type à l'université Paris XI. En 1982, l'expérience livra un verdict implacable: si l'on choisit d'effectuer ces mesures sur les photons dans certaines directions, les résultats violent les inégalités de Bell. Einstein avait tort, le principe de localité vole en éclats. Ainsi, la prédiction la plus incroyable de la physique quantique était vérifiée. Un des fondements de la science classique et de toute conception "raisonnable" du monde et du réel (selon la conception d'Einstein), venait de disparaître.
2) La non-localité: Dorénavant, toute théorie physique relative à la nature du monde se devra d'intégrer la non-localité. Jonh Bell lui-même l'a proclamé à plusieurs reprises dans "speakable and unspeakable in quantum mechanics":
Pour Jean Brickmont, l'un des porte-drapeau des physiciens les plus rationalistes et matérialistes: "La non-localité est une propriété de la nature établie à partir d'expériences et de raisonnements élémentaires, indépendamment de l'interprétation que l'on donne au formalisme quantique. Par conséquent, toute théorie ultérieure qui pourrait remplacer la mécanique quantique devra également être non-locale". Il rajoute:"La majorité des physiciens n'est pas dérangée par l e paradoxe EPR. Mais cette majorité se divise en deux types. Ceux du premier type expliquent pourquoi cela ne les dérange pas. Leurs explications tendent à être entièrement à côté de la question ou à contenir des assertions dont on peut montrer qu'elles sont fausses. Ceux du deuxième type ne sont pas dérangés et refusent de dire pourquoi. Leur position est inattaquable (il existe une variante de ce type qui dit que Bohr a tout expliqué mais refuse de dire comment)."
La désinformation la plus grave consiste à affirmer: "il n'y a aucune action à distance dans les expériences de type EPR" et à ne rien rajouter. C'est ce que fait Murray Gell-Man dans un ouvrage de vulgarisation où il affirme: "nul signal ne passe d'un photon à l'autre. Il n'y a aucune action à distance", laissant ainsi le lecteur penser que rien ne vient perturber notre vision du monde. Ce qui paraît incroyable, c'est qu'il est l'auteur, avec Jim Hartle d'une interprétation de la mécanique quantique visant à à restaurer l'objectivité forte (La nature possède une réalité objective, indépendante de nos perceptions sensorielles ou de nos moyens d'investigation). Or, dans ce cas, l'action à distance est la seule interprétation possible, comme l'a montré Bernard d'Espagnat!
Rappelons ce que disent Sven Ortoli et Jean Pierre Pharabod: "La physique quantique porte en elle les germes d'une immense révolution culturelle qui, pour le moment, n'a été réalisée qu'à l'intérieur d'un petit cénacle de scientifiques. "Alors, la non-localité, porte ouverte vers une autre réalité?
I-7) Article 6 première partie: Vers un réalisme non physique première partie.
1) Quels sont les faits? (Qu’est-ce que le Réel ?)
• Le Principe d’incertitude de Heisenberg nous enseigne qu’une incertitude fondamentale existe dans l’Univers au niveau des particules élémentaires. Le déterminisme n’est pas universel.
La majorité des physiciens adoptent l'interprétation la plus classique de la physique quantique dite "interprétation de Copenhague" (à cause de Niels Bohr). Pour Bohr, "La physique quantique porte non pas sur la réalité, mais sur la connaissance que nous en avons"; donc "la physique quantique permet simplement à des observateurs disposant d'appareils de mesure de représenter correctement les observations. Il est vain et sans signification de chercher à expliquer pourquoi elle marche. Il suffit de constater qu'elle marche et d'appliquer son formalisme." Elle prévoit les résultats des expériences, mais il est vain de chercher à se représenter la réalité qui pourrait exister (ou ne pas exister) derrière les phénomènes observés. Mais pour ceux qui voudraient comprendre la nature du monde, c'est selon l'expression d'Etienne Klein, une "machine à fabriquer des frustrés". Certains, tels Pascual Jordan, plongent dans l'idéalisme et vont jusqu'à ôter toute signification à la question de l'existence d'une réalité. La causalité du sens commun semble remise en cause et Bernard d'Espagnat parle de causalité élargie. Il a pu écrire: "[...] les physiciens font usage de la mécanique quantique plus qu'ils ne cherchent à en étudier les fondements. Même les physiciens qui se disent réalistes adoptent volontiers une telle attitude. Savent-ils tous à quel point ils s'écartent de tout réalisme - ou matérialisme! [...]. Savent-ils tous à quel point ils s'écartent de tout réalisme - ou matérialisme! [...] Heisenberg -à une variante près - se range sous la bannière de Kant. De sorte que le réalisme de tous les physiciens [...] ( qui ) font confiance à leurs aînés, ce réalisme c'est c'est celui [...] de la philosophie connue sous le nom d'idéalisme kantien...Cette position ("Tais-toi et calcule!" a été illustrée par le prix Nobel de physique Richard Feynmann dans son allégorie portant sur les mayas: ils savaient prévoir les éclipses, mais n'avaient pas la moindre idée de la nature réelle de la Terre et du soleil. Supposons qu'un étudiant maya dise à son directeur de thèse que la Terre, la Lune et le Soleil puissent être envisagées comme trois boules flottant dans l'espace, ce qui expliquerait les éclipses. "pourriez-vous prévoir autre chose que nous prévoyons déjà? lui demande le directeur?
-Non.
-Alors votre théorie ne sert à rien car seule compte l'expérience, s'occuper de la nature des choses est une attitude pré-scientifique, c'est une question qui relève de la métaphysique.
3) Le réalisme non physique.
La question du réalisme en science physique, c'est-à-dire celle qui postule l'existence d'une réalité indépendante des observateurs a été remise en cause par l'interprétation de Copenhague. Alors, que reste-t-il pour ceux qui veulent aller au-delà de l'idéalisme?
Il existe une position de type réaliste, mais elle est aux aux antipodes de la pensée réaliste classique (souvent associée au matérialisme), c'est un "réalisme non physique" étudié de façon approfondie par Bernard d'Espagnat dans "à la recherche du réel."
Dans le réalisme non physique, les particules élémentaires ou les atomes ne sont pas des créations de notre esprit, mais certaines de leurs caractéristiques essentielles dépendent de la façon dont nous allons les observer. C'est une différence radicale avec le but habituel de la science tel qu'on le trouve chez Albert Messiah: "Au départ de toute entreprise scientifique, on pose comme postulat fondamental que la nature possède une réalité objective, indépendante de nos perceptions sensorielles ou de nos moyens d'investigation; l'objet de la théorie physique est de faire un compte-rendu intelligible de cette réalité objective."
Dans la science classique, on considère des "énoncés à objectivité forte" (les masses et les positions des objets macroscopiques ne varient pas quand on les mesure). Mais les énoncés de la théorie quantique font référence à nos perceptions ou à nos instruments. Ils sont objectifs seulement parce qu'ils sont vrais pour n'importe quel observateur. Donc on ne peut pas dire qu'ils sont vrais dans l'absolu puisque leur vérité nécessite une référence à la communauté des observateurs humains. Ce sont des énoncés à objectivité faible.
Le réalisme physique (réalisme classique), même s'il abandonne la prétention matérialiste à décrire le fondement de ce qui est constitué d'objets, ne peut donc être compatible avec la physique quantique. Cette nouvelle forme de réalisme se caractérise par son caractère "conceptuellement lointain" où nos concepts familiers, ceux qui sont proches de nos sens, ne s'appliquent plus. On pourrait parler d'un "réalisme étrange" comme on peut le voir dans le paradoxe de de Broglie
Le réalisme tel que celui décrit par Messiah postule l'existence d'une réalité indépendante de nos perceptions et de nos moyens d'observation. S'il existe une telle réalité, il ne s'agit donc pas de la réalité physique que nous pouvons voir, toucher, mesurer! Car justement, cette réalité-là, n'est pas indépendante de nos moyens d'observation. Mais les expériences que nous avons évoquées montrent dans les phénomènes, quelque chose, dont la physique montre l'existence (sans pouvoir le décrire), et qui échappe au temps, à l'espace et même à la matière et à l'énergie. Est-ce cette réalité indépendante évoquée par Messiah? C'est un bon candidat, cependant, elle doit être non physique, lointaine. Elle ne peut être décrite par la science, mais elle peut, au mieux, être approchée par une science à objectivité faible (non descriptive d'objets) et non à objectivité forte. Cette conception d'un réalisme non physique, qui souligne le caractère non ontologique du monde dans lequel nous vivons, est bien exprimé dans un passage de Bernard d'Espagnat: "Un des enseignements des sciences modernes dites "de la matière" est celui-ci: la "chose", s'il en est une, qui se conserve n'est pas le concret mais l'abstrait, non pas ce qui est proche des sens mais au contraire le nombre pur dans toute son abstraction mathématique telle que nous la révèle la physique théorique. En d'autre termes, par rapport à nos sens et à nos concepts familiers, le réel, indéniablement, est lointain. Et cette découverte, une des manières les plus pertinentes de l'évoquer est, selon moi, de reconnaître que le mot matière est mauvais et de réintroduire le beau mot d'Être."
I-7) Article 6 première partie: Vers un réalisme non physique première partie.
1) Quels sont les faits? (Qu’est-ce que le Réel ?)
• Le Principe d’incertitude de Heisenberg nous enseigne qu’une incertitude fondamentale existe dans l’Univers au niveau des particules élémentaires. Le déterminisme n’est pas universel.
• L’expérience des fentes de Young nous montre que les fondements de la matière ne sont pas des objets matériels.
• L’existence d’une dimension non-locale ou holistique dans l’Univers a été démontrée expérimentalement. Toute future théorie relative à la réalité devra tenir compte du fait que, dans certaines situations, deux particules doivent être considérées comme un unique objet quelle que soit la distance qui les sépare.
• Nos concepts traditionnels concernant le temps, l’espace, les objets, les trajectoires, la causalité ne s’appliquent plus au niveau microphysique.
• Le monde qui nous entoure, celui des phénomènes, ne peut être décrit sans tenir compte de la façon dont nous le mesurons. On dit qu’il a une objectivité faible.
• La réalité véritable est, par définition, à objectivité forte : elle ne dépend pas de la façon dont nous l’observons. Si une telle réalité existe, elle ne peut être identifiée à la réalité phénoménale, celle où nous vivons.
• Si l’on veut rester réaliste, il faut donc postuler un réalisme non-physique dans lequel la réalité véritable ne correspond pas à ce que l’on peut voir, mesurer, toucher. Elle est en grande partie voilée.
• A moins d’adopter des modèles cohérents en terme de formalisme mais ayant des conséquences absurdes (univers parallèles…) ou des modèles dont le formalisme pose des problèmes (potentiel quantique), il semble bien que cette réalité indépendante ne puisse être conçue comme étant immergée dans l’espace-temps. Et qu’il en est de même pour les particules élémentaires qui constituent le fondement de tout ce que nous pouvons observer.
• Toutes les recherches actuelles semblent montrer que loin de revenir aux conceptions classiques, la physique se dirige vers des visions encore plus éloignées de nos concepts familiers.
2) Et si la science n'avait rien à dire sur la réalité?La majorité des physiciens adoptent l'interprétation la plus classique de la physique quantique dite "interprétation de Copenhague" (à cause de Niels Bohr). Pour Bohr, "La physique quantique porte non pas sur la réalité, mais sur la connaissance que nous en avons"; donc "la physique quantique permet simplement à des observateurs disposant d'appareils de mesure de représenter correctement les observations. Il est vain et sans signification de chercher à expliquer pourquoi elle marche. Il suffit de constater qu'elle marche et d'appliquer son formalisme." Elle prévoit les résultats des expériences, mais il est vain de chercher à se représenter la réalité qui pourrait exister (ou ne pas exister) derrière les phénomènes observés. Mais pour ceux qui voudraient comprendre la nature du monde, c'est selon l'expression d'Etienne Klein, une "machine à fabriquer des frustrés". Certains, tels Pascual Jordan, plongent dans l'idéalisme et vont jusqu'à ôter toute signification à la question de l'existence d'une réalité. La causalité du sens commun semble remise en cause et Bernard d'Espagnat parle de causalité élargie. Il a pu écrire: "[...] les physiciens font usage de la mécanique quantique plus qu'ils ne cherchent à en étudier les fondements. Même les physiciens qui se disent réalistes adoptent volontiers une telle attitude. Savent-ils tous à quel point ils s'écartent de tout réalisme - ou matérialisme! [...]. Savent-ils tous à quel point ils s'écartent de tout réalisme - ou matérialisme! [...] Heisenberg -à une variante près - se range sous la bannière de Kant. De sorte que le réalisme de tous les physiciens [...] ( qui ) font confiance à leurs aînés, ce réalisme c'est c'est celui [...] de la philosophie connue sous le nom d'idéalisme kantien...Cette position ("Tais-toi et calcule!" a été illustrée par le prix Nobel de physique Richard Feynmann dans son allégorie portant sur les mayas: ils savaient prévoir les éclipses, mais n'avaient pas la moindre idée de la nature réelle de la Terre et du soleil. Supposons qu'un étudiant maya dise à son directeur de thèse que la Terre, la Lune et le Soleil puissent être envisagées comme trois boules flottant dans l'espace, ce qui expliquerait les éclipses. "pourriez-vous prévoir autre chose que nous prévoyons déjà? lui demande le directeur?
-Non.
-Alors votre théorie ne sert à rien car seule compte l'expérience, s'occuper de la nature des choses est une attitude pré-scientifique, c'est une question qui relève de la métaphysique.
3) Le réalisme non physique.
La question du réalisme en science physique, c'est-à-dire celle qui postule l'existence d'une réalité indépendante des observateurs a été remise en cause par l'interprétation de Copenhague. Alors, que reste-t-il pour ceux qui veulent aller au-delà de l'idéalisme?
Il existe une position de type réaliste, mais elle est aux aux antipodes de la pensée réaliste classique (souvent associée au matérialisme), c'est un "réalisme non physique" étudié de façon approfondie par Bernard d'Espagnat dans "à la recherche du réel."
Dans le réalisme non physique, les particules élémentaires ou les atomes ne sont pas des créations de notre esprit, mais certaines de leurs caractéristiques essentielles dépendent de la façon dont nous allons les observer. C'est une différence radicale avec le but habituel de la science tel qu'on le trouve chez Albert Messiah: "Au départ de toute entreprise scientifique, on pose comme postulat fondamental que la nature possède une réalité objective, indépendante de nos perceptions sensorielles ou de nos moyens d'investigation; l'objet de la théorie physique est de faire un compte-rendu intelligible de cette réalité objective."
Dans la science classique, on considère des "énoncés à objectivité forte" (les masses et les positions des objets macroscopiques ne varient pas quand on les mesure). Mais les énoncés de la théorie quantique font référence à nos perceptions ou à nos instruments. Ils sont objectifs seulement parce qu'ils sont vrais pour n'importe quel observateur. Donc on ne peut pas dire qu'ils sont vrais dans l'absolu puisque leur vérité nécessite une référence à la communauté des observateurs humains. Ce sont des énoncés à objectivité faible.
Le réalisme physique (réalisme classique), même s'il abandonne la prétention matérialiste à décrire le fondement de ce qui est constitué d'objets, ne peut donc être compatible avec la physique quantique. Cette nouvelle forme de réalisme se caractérise par son caractère "conceptuellement lointain" où nos concepts familiers, ceux qui sont proches de nos sens, ne s'appliquent plus. On pourrait parler d'un "réalisme étrange" comme on peut le voir dans le paradoxe de de Broglie
Le réalisme tel que celui décrit par Messiah postule l'existence d'une réalité indépendante de nos perceptions et de nos moyens d'observation. S'il existe une telle réalité, il ne s'agit donc pas de la réalité physique que nous pouvons voir, toucher, mesurer! Car justement, cette réalité-là, n'est pas indépendante de nos moyens d'observation. Mais les expériences que nous avons évoquées montrent dans les phénomènes, quelque chose, dont la physique montre l'existence (sans pouvoir le décrire), et qui échappe au temps, à l'espace et même à la matière et à l'énergie. Est-ce cette réalité indépendante évoquée par Messiah? C'est un bon candidat, cependant, elle doit être non physique, lointaine. Elle ne peut être décrite par la science, mais elle peut, au mieux, être approchée par une science à objectivité faible (non descriptive d'objets) et non à objectivité forte. Cette conception d'un réalisme non physique, qui souligne le caractère non ontologique du monde dans lequel nous vivons, est bien exprimé dans un passage de Bernard d'Espagnat: "Un des enseignements des sciences modernes dites "de la matière" est celui-ci: la "chose", s'il en est une, qui se conserve n'est pas le concret mais l'abstrait, non pas ce qui est proche des sens mais au contraire le nombre pur dans toute son abstraction mathématique telle que nous la révèle la physique théorique. En d'autre termes, par rapport à nos sens et à nos concepts familiers, le réel, indéniablement, est lointain. Et cette découverte, une des manières les plus pertinentes de l'évoquer est, selon moi, de reconnaître que le mot matière est mauvais et de réintroduire le beau mot d'Être."
(voir en début de ce paragraphe l'Article 6 première partie chap 3) Le réalisme non physique. .
4) Notre conscience individuelle est-elle la cause de l'apparence de notre monde?
Une autre interprétation de la physique quantique est que la vérité ultime serait...notre conscience. Le problème de la réduction du paquet d'onde a été formalisé par Erwin Schrödinger dans une expérience de pensée, l'expérience du chat de Schrödinger.
Dans le monde tel qu'il nous apparaît, les chats ne sont jamais dans des états superposés, mais dans des états normaux du type "chat mort" ou "chat vivant". La superposition des états a disparu. Aucune frontière nette n'a jamais pu être définie entre le monde quantique et notre monde ordinaire tel que nous le voyons malgré les apports de la notion de décohérence. Alors, pourquoi notre monde a-t-il cette apparence de matérialité? Pour certains physiciens comme Eugene Wigner, la réponse est que la disparition de la superposition est due à l'action de notre conscience qui altère le fonction d'onde. Cependant, cette interprétation ne semble plus vraiment en vogue.
Une autre interprétation de la physique quantique est que la vérité ultime serait...notre conscience. Le problème de la réduction du paquet d'onde a été formalisé par Erwin Schrödinger dans une expérience de pensée, l'expérience du chat de Schrödinger.
Dans le monde tel qu'il nous apparaît, les chats ne sont jamais dans des états superposés, mais dans des états normaux du type "chat mort" ou "chat vivant". La superposition des états a disparu. Aucune frontière nette n'a jamais pu être définie entre le monde quantique et notre monde ordinaire tel que nous le voyons malgré les apports de la notion de décohérence. Alors, pourquoi notre monde a-t-il cette apparence de matérialité? Pour certains physiciens comme Eugene Wigner, la réponse est que la disparition de la superposition est due à l'action de notre conscience qui altère le fonction d'onde. Cependant, cette interprétation ne semble plus vraiment en vogue.
Dans le monde de la mécanique quantique, les équations sont temporellement réversibles et la flèche du temps n'y existe pas. Ainsi, selon Olivier Costa de Beauregard le temps est réversible "de fait" et non "de droit". Par ailleurs, des outils de la mécanique quantique, les diagrammes de Feynman montrent que des observations peuvent être interprétées comme des antiparticules allant dans le sens normal du temps, mais aussi comme des particules remontant le temps. Cela pourrait permettre de donner une explication à a non-localité et à l'expérience EPR. C'est ce qu'affirme Olivier Costa de Beauregard.
6) Le potentiel quantique.
a) la théorie de De Broglie-Bohm est une tentative pour conserver le réalisme et pour restaurer l'objectivité forte mais le prix à payer est la non localité et un défi au "bon sens commun" ainsi qu'on peut le voir dans le chapitre 6 de l'Article 6 première partie. Elle repose sur un formalisme différent qui permet de restaurer l'objectivité forte et devrait a priori combler d'aise les matérialistes. On y parle des choses en soi, telles qu'elles sont et non telles qu'on les perçoit; .les particules y ont une trajectoire déterminée. Cela part d'une idée de De Broglie développée par Bohm en 1951 selon laquelle il existerait un "potentiel quantique" champ indétectable, non local, qui ne transporte pas d'énergie et qui peut produire un effet en en lieu très éloigné. Les particules sont accompagnées d'une onde qui guide leur chemin, d'où le terme d'onde pilote. Mathématiquement, l'onde pilote est définie de la même façon que la fonction d'onde de la mécanique quantique. L'influence de l'onde pilote se caractérise sous la forme du potentiel quantique, dérivé de la fonction d'onde, agissant sur la particule de la même façon qu'un champ électrique. Par conséquent, l'onde pilote gouverne le mouvement de la particule en suivant l'équation de Schrödinger. Cette théorie stipule que l'évolution du comportement des particules s'effectue de façon régulière au cours du temps, il n'y a donc pas d'écroulement de la fonction d'onde. Elle s'accorde avec la critique d'Albert Einstein pour qui la mécanique quantique telle qu'interprétée par l'école de Copenhague n'est pas complète. Les particules auraient le pouvoir d'interagir avec le potentiel quantique et s'en serviraient pour recevoir de l'information. Le potentiel quantique permettrait à l'action à distance du paradoxe EPR de se produire et c'est lui qui, lorsque la particule passe par une seule et unique fente, l'informe que l'autre fente est ouverte ou non dans l'expérience des fentes de Young, ce qui permet à la particule "d'adapter" son comportement en conséquence. Malgré son côté quelque peu magique, un certain nombre de physiciens matérialistes soutiennent ce modèle dit "à variables cachées non locales" Physiciens matérialistes qui soutiennent ce modèle dit "à variables cachées non locales" Jean Bricmont, Franco Selleri, Jean-Pierre Vigier.
a) la théorie de De Broglie-Bohm est une tentative pour conserver le réalisme et pour restaurer l'objectivité forte mais le prix à payer est la non localité et un défi au "bon sens commun" ainsi qu'on peut le voir dans le chapitre 6 de l'Article 6 première partie. Elle repose sur un formalisme différent qui permet de restaurer l'objectivité forte et devrait a priori combler d'aise les matérialistes. On y parle des choses en soi, telles qu'elles sont et non telles qu'on les perçoit; .les particules y ont une trajectoire déterminée. Cela part d'une idée de De Broglie développée par Bohm en 1951 selon laquelle il existerait un "potentiel quantique" champ indétectable, non local, qui ne transporte pas d'énergie et qui peut produire un effet en en lieu très éloigné. Les particules sont accompagnées d'une onde qui guide leur chemin, d'où le terme d'onde pilote. Mathématiquement, l'onde pilote est définie de la même façon que la fonction d'onde de la mécanique quantique. L'influence de l'onde pilote se caractérise sous la forme du potentiel quantique, dérivé de la fonction d'onde, agissant sur la particule de la même façon qu'un champ électrique. Par conséquent, l'onde pilote gouverne le mouvement de la particule en suivant l'équation de Schrödinger. Cette théorie stipule que l'évolution du comportement des particules s'effectue de façon régulière au cours du temps, il n'y a donc pas d'écroulement de la fonction d'onde. Elle s'accorde avec la critique d'Albert Einstein pour qui la mécanique quantique telle qu'interprétée par l'école de Copenhague n'est pas complète. Les particules auraient le pouvoir d'interagir avec le potentiel quantique et s'en serviraient pour recevoir de l'information. Le potentiel quantique permettrait à l'action à distance du paradoxe EPR de se produire et c'est lui qui, lorsque la particule passe par une seule et unique fente, l'informe que l'autre fente est ouverte ou non dans l'expérience des fentes de Young, ce qui permet à la particule "d'adapter" son comportement en conséquence. Malgré son côté quelque peu magique, un certain nombre de physiciens matérialistes soutiennent ce modèle dit "à variables cachées non locales" Physiciens matérialistes qui soutiennent ce modèle dit "à variables cachées non locales" Jean Bricmont, Franco Selleri, Jean-Pierre Vigier.
b) Problèmes posés par la théorie de l'ordre implicite et évolution.
-Lorsque des particules s'approchent de la vitesse de la lumière, des résultats opposés devraient être observés pour le même évènement dans des repères différents, car la théorie n'est pas compatible avec la relativité restreinte, elle nécessite l'existence d'un référentiel absolu.
-Elle implique que dans certains cas les détecteurs soient "trompés" et détectent des particules alors qu'il n'y en a pas.
-Elle implique que dans certains cas les détecteurs soient "trompés" et détectent des particules alors qu'il n'y en a pas.
-Certaines particules, dont les photons sont des abstractions au lieu d'être réelles.
Conscient de l'insuffisance de son modèle; Bohm en développa un second, où les particules ne sont plus ponctuelles et réelles au sens commun, mais sont la manifestation d'un ordre fondamental: "l'ordre impliqué". En se déployant, cet ordre fait émerger le monde dans lequel nous vivons. Cet ordre n'est pas dans notre espace-temps Cette théorie rejette la fragmentation de la physique Newtonienne et se fonde sur le holisme également présent dans la théorie de la relativité et la physique quantique. La théorie rejette aussi le dualisme, la séparation entre la conscience et la matière (que l'ordre implicite expliquerait. Dans ce modèle, l'esprit et la matière sont perçus comme des projections dans notre ordre explicite de la réalité sous-jacente, l'ordre implicite. En fait, si je lis bien Jean Staune, David Bohm, en voulant combler les failles de son modèle, arriva, bien des années après, à retrouver, purement et simplement... le réalisme non physique de notre chapitre 3: l'idée que "ce qui est" n'est pas dans l'espace et dans le temps et n'est pas constitué d'énergie et de matière! Il en arrive à penser que, loin d'être issue de la matière (l'horreur suprême pour un matérialiste), la conscience provient de ce réel primaire qui est voilé pour nous (comme celui de Bernard d'Espagnat): "L'ordre impliqué de l'Univers est sans doute ce qui touche notre conscience en premier, car elle-même semble fondamentalement appartenir à cet ordre. Pourtant, notre intelligence sensorielle s'interpose aussitôt entre le réel primaire et nous pour nous le rendre différencié, mais aussi, du même coup, étranger. Terrible illusion du "bon sens" commun."
7) La Théorie des univers parallèles
Hugh Everett a proposé une interprétation de la fonction d'onde en mécanique quantique: Cette fonction décrit la réalité, et toute la réalité. Simplement, chaque fois qu'un choix doit être fait, l'Univers... se duplique pour permettre à tous les états possibles d'exister simultanément. Fini le problème de la mesure, ou celui de savoir par quelle fente passe l'électron, mais la non-localité est toujours présente dans chacun des Univers. Certains physiciens (de plus en plus?) croient vraiment à cette théorie. Est-ce un besoin irrépressible de se débarrasser des problèmes philosophiques posés par la mécanique quantique?
I-8) Article 6 deuxième partie: Vers un réalisme non physique deuxième partie.
1) Nouvelle physique et apparence du monde qui nous entoure.
On peut se satisfaire de l'interprétation de Copenhague et affirmer que la science ne nous dit rien sur la réalité et le réel, mais seulement sur la connaissance que nous pouvons en avoir, mais dans ce cas, il faut en assumer les conséquences. Revenons donc sur les hypothèses vues dans l'article précédent.
a) L'interprétation 4) (Notre conscience individuelle est-elle la cause de l'apparence de notre monde?) devient difficile à accepter, depuis que l'importance du phénomène de décohérence est mieux perçue et explique la disparation de la superposition des états. La réalité classique que nous percevons émergerait naturellement d'une description fondamentalement quantique, réconciliant ces deux visions d'un même monde. La théorie de la décohérence "s'attaque donc au problème de la disparition des états quantiques superposés au niveau macroscopique. Son objectif est de démontrer que le postulat de réduction du paquet d'onde est une conséquence de l'équation de Schrödinger, et n'est pas en contradiction avec celle-ci. L'idée de base de la décohérence est qu'un système quantique ne doit pas être considéré comme isolé, mais en interaction avec un environnement possédant un grand nombre de degrés de liberté. On peut démontrer mathématiquement que chaque interaction « déphase » les fonctions d'onde des états les unes par rapport aux autres, jusqu’à devenir orthogonales et de produit scalaire nul. En conséquence, la probabilité d'observer un état superposé tend rapidement vers zéro. Seuls restent observables les états correspondant aux états observables macroscopiquement, par exemple - dans le cas du Chat de Schrödinger - mort ou bien vivant. Autrement dit, les objets macroscopiques, comme les chats ou les instruments de mesure, ne sont jamais totalement isolés de leur environnement".
Ce résultat nous montre que les lois classiques sont une approximation des lois quantiques, un peu comme les lois de Newton sont une approximation des lois d'Einstein.
b) Mais cela ne permet pas d'affirmer que les propriétés des objets quantiques sont des propriété objectives. Ces propriétés restent dépendantes de la façon dont nous les mesurons. Si on peut éliminer la nécessité de recourir à la conscience individuelle, cela n'élimine pas la nécessité de faire référence à la conscience collective, celle de l'ensemble des observateurs humains. Les caractéristiques de la réalité sont encore "ce que nous pouvons connaître et elles dépendent de la façon dont nous les mesurons". La conscience collective ne rétablit pas "l'objectivité forte", mais joue un rôle de filtre par lequel nous voyons non la réalité en soi mais une projection de celle-ci
c) Le solipsisme convivial (voir chap. IV 4) est une autre interprétation permettant de résoudre les problèmes soulevés par la superposition des états quantiques qui s'intègre dans le cadre de la théorie de la décohérence. Cette position, présentée par Hervé Zwirn suppose qu'on refuse de se placer dans le cadre du réalisme empirique pragmatique, elle se place dans le cadre du réalisme métaphysique qui fournit entre autres une explication de l'intersubjectivité: il n'y a aucun moyen de constater un désaccord. [...] Le solipsisme convivial consiste alors à considérer que la conscience de l'observateur est « accrochée » à l'une des branches de la fonction d'ondes ne lui permettant d'observer que la partie classique correspondante. La conscience joue en quelque sorte le rôle d'un filtre ne permettant de voir qu'une partie de la fonction d'ondes globale [...] chaque observateur vit dans son monde qui peut être totalement différent de celui des autres, mais il n'existe aucun moyen de se rendre compte des désaccords et les observateurs sont en parfait accord. Ceci fournit une nouvelle explication de l'intersubjectivité : il n'y a aucun moyen de constater un désaccord [...].
d) Cette réduction de la place accordée à la conscience permet de supprimer toute nécessité de faire appel à la parapsychologie comme Eugène Wigner qui fixait pour objectif à la physique la mise au point d'un détecteur "psychoélectrique" destiné à enregistrer l'action de la conscience sur les électrons.
b) Mais cela ne permet pas d'affirmer que les propriétés des objets quantiques sont des propriété objectives. Ces propriétés restent dépendantes de la façon dont nous les mesurons. Si on peut éliminer la nécessité de recourir à la conscience individuelle, cela n'élimine pas la nécessité de faire référence à la conscience collective, celle de l'ensemble des observateurs humains. Les caractéristiques de la réalité sont encore "ce que nous pouvons connaître et elles dépendent de la façon dont nous les mesurons". La conscience collective ne rétablit pas "l'objectivité forte", mais joue un rôle de filtre par lequel nous voyons non la réalité en soi mais une projection de celle-ci
c) Le solipsisme convivial (voir chap. IV 4) est une autre interprétation permettant de résoudre les problèmes soulevés par la superposition des états quantiques qui s'intègre dans le cadre de la théorie de la décohérence. Cette position, présentée par Hervé Zwirn suppose qu'on refuse de se placer dans le cadre du réalisme empirique pragmatique, elle se place dans le cadre du réalisme métaphysique qui fournit entre autres une explication de l'intersubjectivité: il n'y a aucun moyen de constater un désaccord. [...] Le solipsisme convivial consiste alors à considérer que la conscience de l'observateur est « accrochée » à l'une des branches de la fonction d'ondes ne lui permettant d'observer que la partie classique correspondante. La conscience joue en quelque sorte le rôle d'un filtre ne permettant de voir qu'une partie de la fonction d'ondes globale [...] chaque observateur vit dans son monde qui peut être totalement différent de celui des autres, mais il n'existe aucun moyen de se rendre compte des désaccords et les observateurs sont en parfait accord. Ceci fournit une nouvelle explication de l'intersubjectivité : il n'y a aucun moyen de constater un désaccord [...].
d) Cette réduction de la place accordée à la conscience permet de supprimer toute nécessité de faire appel à la parapsychologie comme Eugène Wigner qui fixait pour objectif à la physique la mise au point d'un détecteur "psychoélectrique" destiné à enregistrer l'action de la conscience sur les électrons.
e) Que pouvons nous en conclure?
-"Nulle nécessité de faire appel à la parapsychologie".
-"Nulle nécessité de d'adopter une position dualiste dans laquelle matière et conscience seraient deux réalités en soi existant indépendamment l'une de l'autre et où la conscience individuelle [...] serait susceptible d'agir à distance, par télépathie sur la matière."
-"pas de possibilité de communiquer plus vite que la lumière et de créer des paradoxes temporels."
-"Un pont existe entre le monde classique et le monde quantique".
-"Il est parfaitement possible d'adopter une vision réaliste selon laquelle il existerait une réalité indépendante de nous (les observateurs humains ... ou tous les autres)."
-"Nulle nécessité de faire appel à la parapsychologie".
-"Nulle nécessité de d'adopter une position dualiste dans laquelle matière et conscience seraient deux réalités en soi existant indépendamment l'une de l'autre et où la conscience individuelle [...] serait susceptible d'agir à distance, par télépathie sur la matière."
-"pas de possibilité de communiquer plus vite que la lumière et de créer des paradoxes temporels."
-"Un pont existe entre le monde classique et le monde quantique".
-"Il est parfaitement possible d'adopter une vision réaliste selon laquelle il existerait une réalité indépendante de nous (les observateurs humains ... ou tous les autres)."
2) Au coeur de l'inconnaissable.
Voir l'Article 6 deuxième partie chapitre 3:
Voir l'Article 6 deuxième partie chapitre 3:
a) la non-localité (ou non séparabilité).
Avec Henri Stapp, nous pouvons dire que "tout ce que nous savons de la nature s'accorde avec l'idée que son processus fondamental s'établit hors du temps et de l'espace, mais engendre des évènements qui peuvent être situés dans le temps et dans l'espace." Banesh Hoffmann le présente en disant qu'il "n'existe tout simplement aucun moyen satisfaisant de décrire les processus atomiques fondamentaux de la nature en termes d'espace, de temps et de causalité."
Avec Henri Stapp, nous pouvons dire que "tout ce que nous savons de la nature s'accorde avec l'idée que son processus fondamental s'établit hors du temps et de l'espace, mais engendre des évènements qui peuvent être situés dans le temps et dans l'espace." Banesh Hoffmann le présente en disant qu'il "n'existe tout simplement aucun moyen satisfaisant de décrire les processus atomiques fondamentaux de la nature en termes d'espace, de temps et de causalité."
La modernité avait déconstruit toutes les approches pré-scientifiques et avait refermé notre monde sur lui-même (Képler, n'ayant pas à sa disposition les lois de Newton pour expliquer la rotation des planètes, faisait appel à la "poussée des anges)." Mais voilà que nous assistons à nouveau à une "réouverture" du monde sur un ou plusieurs autres niveaux de réalité, non par la mystique ou la philosophie, mais par la science elle-même. Il paraît y avoir un niveau de réalité situé hors de notre monde qui, dans certains cas, peut exercer une sorte d'influence causale sur notre monde. Niels Bohr parle de "la nécessité de renoncer définitivement à l'idéal classique de causalité et de modifier de fond en comble notre attitude à l'égard de la réalité physique." Pour Banesh Hoffmann, "les paradoxes quantiques, c'est nous qui les avons fabriqués, car nous avons essayé de suivre le mouvement des particules individuelles à travers l'espace et le temps alors que ces particules n'ont pas d'existence dans l'espace et le temps. Ce sont l'espace et le temps qui existent en fonction d'elles. Une particule individuelle ne se trouve pas simultanément en deux endroits, elle n'est nulle part."
On ne peut donc se représenter les particules comme des objets, quels qu'ils soient. Comment imaginer des entités qui soient à la fois des ondes et des particules? C'est pourtant ce qui correspond à la notion de complémentarité de Niels Bohr. C'est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas nous représenter les particules comme évoluant dans le temps et l'espace et avec des positions et des trajectoires bien définies hors de l'observation. C'est un peu vertigineux quand on pense qu'il s'agit de ce qui nous constitue. La "couleuvre" de l'indéterminisme est bien plus facile à avaler.
"L'objectivité faible" est une dernière couleuvre de taille respectable à avaler. La décohérence permet de réduire le rôle de la conscience individuelle, mais pas la nécessité de faire référence à la conscience collective pour mesurer les caractéristiques de la réalité empirique. Nous ne pouvons prétendre connaître les caractéristiques "en soi" des particules (dans une réalité indépendante de nous), mais uniquement celles des particules que nous mesurons. Avec, Bernard d'Espagnat, il faut admettre que la réalité est et restera voilée. Elle n'est cependant pas totalement inconnaissable, car nous pouvons avoir des lueurs sur elle, entre autres par le biais de la connaissance scientifique.
3) La physique quantique et la vision des philosophes matérialistes. Dans l'Article 6 deuxième partie chapitre 4 cette question est examinée plus en détail.
3) La physique quantique et la vision des philosophes matérialistes. Dans l'Article 6 deuxième partie chapitre 4 cette question est examinée plus en détail.
a) Beaucoup de personnes semblent ne pas avoir encore intégré ces progrès. C'est le cas de Yvon Quiniou qui affirme "la vérité du matérialisme" (le matérialisme ça ne se discute pas). Pour lui, le matérialisme, refusant toute métaphysique, doit s'interdire toute affirmation transcendant les limites de ce qui est démontrable scientifiquement (il ne peut pas affirmer que "Dieu n'existe pas") "toutes les réalités (connues ou connaissables par l'homme) ne sont, par-delà leur diversité, que des formes diverses d'une même réalité matérielle dont elles sont issues." Cela revient à admettre une réalité matérielle objective extérieure à la pensée humaine et lui préexistant. Or dit Quiniou, "quelle est l'instance qui nous le prouve désormais [...]? La science". Pourtant il ajoute avec prudence que ce n'est pas la science physique qui apporte cette preuve car "elle ne porte que sur la matière inanimée et n'impose qu'un réalisme de la nature physique", mais "la théorie de l'évolution qui se prononce, elle, sur l'origine de la vie et de ses diverses formes, et donc sur le rapport de la pensée humaine à la réalité matérielle." Or, tout ce que la physique peut imposer, c'est "un réalisme de nature non physique" que Hervé Zwirn appelle un "réalisme métaphysique". Ainsi, non seulement, comme l'a dit Quiniou, la preuve "la preuve complète de la matérialité du monde n'a pas été apportée", mais il a plus de 75 ans qu'une preuve quasiment complète du contraire a été avancée! Pour ce qui est de la conscience, on ne peut dire que la pensée est un sous-produit de la matière. En effet, les neurones sont faits de molécules, elles-mêmes constituées d'atomes dont les caractéristiques dépendent... de la façon dont on les observe. Comme le dit Bernard d'Espagnat "[...] Il est clair qu'alors la thèse de la pensée comme simple épiphénomène (émanant d'un cerveau purement composé d'atomes), est logiquement incohérente puisque les objets qui y sont censés expliquer la pensée n'ont eux-mêmes que d'existence relative à la pensée." Avec Jean Staune, on peut dire que ce "matérialisme scientifique" est clairement antiscientifique, il nie une importante partie du progrès de nos connaissances.
b) Le "néo-matérialisme".
C'est ainsi que Bernard d'Espagnat appelle ceux qui ont accepté la mécanique quantique et qui ont renoncé à certains concepts qui étaient les piliers du matérialisme classique. Le principal représentant français de cette position est André Comte-Sponville: "[...] La vraie question n'est pas de savoir quelle est la consistance de la matière [...], ni même quelle est sa structure intime [...] mais si elle est de nature spirituelle, idéelle (autrement dit comparable à l'expérience intérieure [...] ou bien de nature physique (comparable mais pas, bien sûr, identique à l'expérience que nous avons, au niveau macroscopique, des corps ou des forces que nous appelons matérielles). Cette approche part de la définition la plus large qui soit du matérialisme: "Théorie qui affirme qu'il n'existe qu'une seule substance, la matière). L'unique chose qui lui est demandée c'est de ne pas avoir les caractéristiques de ce l'on sait être celles d'un esprit. Car, dit Comte Sponville, le matérialisme est avant tout une théorie de l'esprit, une théorie qui affirme que l'esprit est subordonné à quelque chose n'ayant pas les propriétés de l'esprit et qu'on appelle "matière".
Il semble que le matérialisme soit inattaquable, mais ainsi défini, il n'occupe qu'une toute petite partie de l'immense territoire du matérialisme classique. mais Comte Sponville ajoute une barrière supplémentaire en affirmant que la physique ne peut pas répondre à la question relative à la nature de cette substance primordiale qu'est la matière, tout en bâtissant un "pont-levis" en disant: "nous pouvons opter pour l'une ou l'autre solution en s'appuyant sur la science et non par un choix arbitraire." Ainsi que le dit Jean Staune, la forteresse semble inexpugnable, mais quatre fissures de taille apparaissent dans les murailles.
*"Aucune interprétation de la physique ne repose sur des concepts "comparables à l'expérience que nous avons au niveau macroscopique des corps et des forces que nous appelons matérielles" évoquées par André Comte Sponville.*Si on ne sait pas ce qu'est la matière, comment être sûr qu'elle n'a pas les caractéristiques de l'esprit?
*Pour la physique, la matière et la conscience peuvent toutes deux provenir de quelque chose d'autre, aucune n'engendrant l'autre. C'est une hypothèse soutenue par David Bohm dans la dernière partie de son ouvrage fondamental "la matière, la conscience et leur base commune".
*Alors apparaît la dernière fissure: peut-on être à la fois platonicien et matérialiste? Si on écarte à la fois l'interprétation de Copenhague (car elle interdit d'affirmer quoi que ce soit sur le réalité), celle qui donne la primauté de la conscience individuelle sur la matière, les univers parallèles (pour s'éloigner de la science fiction) ou les particules fantômes de Bohm (on ne veut pas qu'il dépende d'une interprétation dissidente de la mécanique quantique), il ne reste a priori que le réalisme non physique. Or celui-ci repose sur une ontologie de type platonicien comme le dit Bernard d'Espagnat: "Les Idées de Platon ne sont pas dans l'espace-temps mais elles existent indépendamment de l'esprit humain et sont les causes des phénomènes." Reste à savoir si le matérialiste peut avaler cette dernière "couleuvre": être obligé de se prétendre au moins un peu platonicien. Si la réponse est oui, ce serait une évolution radicale, car le matérialisme s'est toujours tenu éloigné du platonisme comme de la peste. Si la réponse est non, il ne reste plus qu'à renoncer au matérialisme ou à adopter des modèles tels que les univers parallèles ou les variables cachées non locales...
4) Conclusion de cette synthèse des conséquences de la physique quantique.
Citons Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod: "quant à la déliquescence de ce qu'on appelle [...] "rationalisme", elle ne gêne guère l'homme de la rue mais perturbe profondément bien des penseurs traditionnels. Mais un autre bouleversement devrait être considéré comme positif: c'est l'abolition du carcan matérialiste et l'émergence de nouvelles possibilités philosophiques...Le matérialisme est encore possible, mais ce serait un matérialisme quantique qu'il faudrait appeler "matérialisme fantastique" ou "matérialisme de science-fiction" (comme la théorie des univers parallèles). Par ailleurs, tout cela redonne une certaine crédibilité à l'idée de l'existence de Dieu comme l'a énonce Sir Athur Eddington dans une phrase célèbre: "La conclusion à tirer de ces arguments de la science moderne est que la religion redevint possible, pour un scientifique raisonnable, autour de l'année 1927."
Nous vivons un changement complet de notre vision du monde, mais un siècle après son origine, elle a aussi peu pénétré les consciences que le firent les idées de Copernic et Galilée, un siècle après qu'elles furent émises. Nous vivons aujourd'hui une situation identique à celle qui existait lorsque les idée de la modernité émergèrent, quand l'inquisition tenta de s'opposer à leur diffusion. Aujourd'hui, ceux qui se trouvent en position dominante sont les matérialistes et les scientistes.
I-9) article 7 première partie: vous qui entrez ici perdez toute espérance...de revenir au monde classique (partie 1)
1) Après avoir évoqué le désenchantement du monde, nous sommes partis du cadre conceptuel auquel a abouti l'évolution des connaissances Jusqu'aux années 1900, puis de la naissance de la physique quantique et de son interprétation orthodoxe. Nous avons été amenés à nous poser la question: et... si la science n'avait rien à dire sur la réalité? Nous avons alors examiné diverses interprétations et théories qui veulent aller plus loin que l'interprétation orthodoxe pour expliquer l'apparence de notre monde et donner une chance de survie au réalisme classique, depuis Le réalisme non physique jusqu'à la théorie des mondes parallèles. Les progrès ont été réduits dans le domaine fondamental de la physique malgré les extraordinaires progrès techniques. Mais depuis les expériences de non-localité d'Alain Aspect de 1982, les énergies et les imaginations se sont libérées. Des concepts nouveaux ont été développés et toute une série d'expériences dignes de la science-fiction a été réalisée.
Citons Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod: "quant à la déliquescence de ce qu'on appelle [...] "rationalisme", elle ne gêne guère l'homme de la rue mais perturbe profondément bien des penseurs traditionnels. Mais un autre bouleversement devrait être considéré comme positif: c'est l'abolition du carcan matérialiste et l'émergence de nouvelles possibilités philosophiques...Le matérialisme est encore possible, mais ce serait un matérialisme quantique qu'il faudrait appeler "matérialisme fantastique" ou "matérialisme de science-fiction" (comme la théorie des univers parallèles). Par ailleurs, tout cela redonne une certaine crédibilité à l'idée de l'existence de Dieu comme l'a énonce Sir Athur Eddington dans une phrase célèbre: "La conclusion à tirer de ces arguments de la science moderne est que la religion redevint possible, pour un scientifique raisonnable, autour de l'année 1927."
Nous vivons un changement complet de notre vision du monde, mais un siècle après son origine, elle a aussi peu pénétré les consciences que le firent les idées de Copernic et Galilée, un siècle après qu'elles furent émises. Nous vivons aujourd'hui une situation identique à celle qui existait lorsque les idée de la modernité émergèrent, quand l'inquisition tenta de s'opposer à leur diffusion. Aujourd'hui, ceux qui se trouvent en position dominante sont les matérialistes et les scientistes.
I-9) article 7 première partie: vous qui entrez ici perdez toute espérance...de revenir au monde classique (partie 1)
1) Après avoir évoqué le désenchantement du monde, nous sommes partis du cadre conceptuel auquel a abouti l'évolution des connaissances Jusqu'aux années 1900, puis de la naissance de la physique quantique et de son interprétation orthodoxe. Nous avons été amenés à nous poser la question: et... si la science n'avait rien à dire sur la réalité? Nous avons alors examiné diverses interprétations et théories qui veulent aller plus loin que l'interprétation orthodoxe pour expliquer l'apparence de notre monde et donner une chance de survie au réalisme classique, depuis Le réalisme non physique jusqu'à la théorie des mondes parallèles. Les progrès ont été réduits dans le domaine fondamental de la physique malgré les extraordinaires progrès techniques. Mais depuis les expériences de non-localité d'Alain Aspect de 1982, les énergies et les imaginations se sont libérées. Des concepts nouveaux ont été développés et toute une série d'expériences dignes de la science-fiction a été réalisée.
2) La non-localité s'échappe des laboratoires. Dans l'expérience initiale de 1982, les deux particules étaient séparées de 12 m lors de mesures qui étaient faites dans un intervalle de un milliardième de seconde. Cela impliquait que la mystérieuse influence aille au moins quarante fois plus vite que la lumière. Mais la mécanique quantique prédit que l'influence est instantanée quelle que soit la distance qui sépare les deux particules. En effet, on peut considérer qu'il s'agit d'un seul et même objet, même si les deux particules se trouvent dans deux galaxies différentes. Mais on ne peut mesurer un temps nul, par contre, rien n'empêche d'éloigner les deux détecteurs. Nicolas Gisin a réussi, en 1998, à l'université de Genève, l'expérience sur une distance de 10 km avec un résultat de mesures faites dans le même milliardième de seconde. L'influence à distance était dans cette expérience, non plus 40 fois, mais au moins 6 millions de fois plus rapide que la lumière.
3) La non-localité dans la panoplie des agents secrets?
Des physiciens comme Abner Shimony ou Bernard d'Espagnat affirmaient dans les années 1980 "qu'il n'y aurait aucune application pratique à la non-localité". Il semble maintenant que des applications pratiques pourraient voir le jour dans un avenir proche. La plus immédiate, qui devient réelle et disponible commercialement concerne la cryptographie (Voir l'art du secret" et Simon Singh avec Histoire des codes secrets: de l'Egypte des pharaons à l'ordinateur quantique ou David Kahn (The Code Breakers: The Compréhensive History of Secret Communication from Ancient Times to the Internet).
(Voir plus de détails dans mon article 7-1 chapitre 3)
4) Le temps n'existe pas. Il s'agit d'une autre expérience de Nicolas Gisin d'après une idée de Antoine Suarez. c'est une expérience de non-localité avec des appareils en mouvement. Jusqu'à maintenant, les expériences prouvaient que l'interaction EPR se jouait de l'espace. Dans celle-ci, elle se joue également du temps. Ce n'est pas surprenant, puisque espace et temps sont liés. Mais ce qui est une surprise, c'est que cette expérience rend impossible toute interprétation en termes de causalité temporelle (quel est l'évènement cause? l'évènement effet?) "Il faut plutôt penser aux corrélations comme un effet dont la cause est un principe ou agent non matériel au-delà de l'espace-temps. Pour ce agent, les particules, bien que localisées à l'intérieur des détecteurs, forment un seul objet au-delà de l'espace. La "non-séparabilité" paraît l'emporter sur le "non-localité". Comme le dit Antoine Suarez, "dans le monde quantique, il y a des choses qui passent, mais le temps, lui, ne passe pas".
5) La téléportation... ça marche! Dès 1997, Anton Zeillinger, à Innsbruck et Francesco De Martini à Rome, effectuèrent les premières téléportations quantiques, et en 2004, la téléportation est elle aussi sortie du laboratoire: Anton Zeillinger a réalisé une téléportation de 600 m. de distance entre des appareils situés sur les deux rives du Danube. Maintenant, (mai 2012), "l’équipe d’Anton Zeilinger vient de présenter une étude affirmant qu’ils ont démontré une "téléportation quantique" sur une distance de 143 km dans les îles Canaries. Si elle est confirmée, cette téléportation ouvre également la voie pour un futur réseau quantique globale destinée aux communications sécurisées par satellite".
6) Un virus peut-il être quantique? La décohérence donne une limite supérieure à la taille des objets pouvant se comporter comme le chat de Schrödinger (un électron, un atome, sous leur forme ondulatoire, le peuvent comme le montre l'expérience des fentes de Young). En 2001, Anton Zeilinger venait de réussir l'expérience des fentes de Young avec des molécules de fullerène C60. Puis en 2004, il a réussi avec une molécule de 256 atomes. Plus la taille des objets qu'il s'agit de faire passer par les deux fentes à la fois augmente, plus les difficultés paraissent insurmontables à cause de la décohérence. Le rêve de Zeilinger serait de réussir l'expérience avec... un virus (affaire à suivre: futura-sciences.com -Après le chat, voici le virus de Schrödinger !)
I-9) article 7 deuxième partie: vous qui entrez ici perdez toute espérance...de revenir au monde classique (partie 2).
1) Quand la lumière va plus vite que la lumière.
Cette formule aurait sans doute plu à Dali et lui aurait peut-être une oeuvre à mettre à ôté de ses "montres molles" qui s'écoulent avec le temps. On sait depuis Einstein que rien ne va plus vite que la lumière (si on excepte le cas douteux de ces neutrinos). Raymond Chiao, professeur à l'université de Berkeley, a réussi cet exploit, démonstration de l'étrangeté radicale de du monde quantique. Dans cette expérience, qui est liée à l'effet tunnel, des électrons ou des photons sont lancés contre un mur (miroir constitué de silice et de titane). La grande majorité rebondit sur le mur et repart en arrière. Mais comme il y a une incertitude sur la position de la particule quand elle aborde le mur, il est possible qu'elle soit en fait située de l'autre côté du mur. C'est comme si un tunnel s'était ouvert devant elle à travers le mur. En pratique c'est bien ce qui se passe puisque l'on récupère quelques particules dur l'écran de l'autre côté du mur! Ce phénomène échappe complètement au sens commun et à la façon dont nous pouvons le représenter. Si on veut en donner une image, on pourrait dire que le photon disparaît quand il touche le mur et réapparaît immédiatement de l'autre côté. On peut ainsi parler des "propriétés magiques" de la mécanique quantique, même si les physiciens disent que cela est très rationnel puisqu'on peut parfaitement décrire le phénomène avec les équations du formalisme quantique. Mais peut-on dire que le photon va plus vite que la lumière (comme dans le cas de la téléportation ou des expériences EPR)? Dans tous ces cas, on ne peut pas s'en servir pour transporter de l'énergie, donc la relativité d'Einstein n'est pas violée.
2) La métamorphose de l'électron: l'expérience du choix retardé.
Dans une variante de L'expérience des fentes de Young, plutôt que de passer par les deux fentes, les électrons peuvent suivre deux chemins, allant d'une même source à un point de croisement, sauf que cette fois-ci, il n'y a qu'un électron dans le dispositif et non deux. Sur l'un des deux chemins, on place, non pas un mur, mais un détecteur capable d'enregistrer le passage de l'électron. Mais, il est possible d'activer ou de ne pas activer le détecteur alors que l'électron a déjà quitté la source et franchi le séparateur (il est alors à l'intérieur du dispositif). Comme on peut montrer que lorsque le détecteur n'est pas activé, l'électron (unique), emprunte les deux chemins à la fois, cela signifie que lorsqu'on active le détecteur sur le chemin B et que l'électron s'y matérialise, "quelque chose" était sur le chemin A et en a disparu instantanément lors de la détection (réduction du paquet d'ondes). Cela confirme bien le fait que l'électron est indivisible (il est "partout" lorsqu'il n'est pas observé). On assiste donc ici aux "métamorphoses de l'électron"! C'est sur ce choix retardé qu'est basé la principe de la gomme quantique.
3) Requiem pour le chat de Schrödinger.
Serge Haroche a permis d'observer la décohérence elle-même, le passage du monde quantique au monde classique. La décohérence prend environ 40 microsecondes pour un champ constitué de 3 particules. "la décohérence protège farouchement le caractère classique du monde macroscopique": La vitesse de la décohérence augmente avec la taille du système: "un chat, qui compte quelques 1027particules, "décohérence" en 10-23 seconde, ce qui explique pourquoi on n'a jamais vu de chats mort-vivants ! Et pourquoi la décohérence est difficile à observer." La théorie de le décohérence est donc confirmée, mais cela ne signifie pas un retour à l'objectivité forte du monde macroscopique. Le monde classique n'est qu'une approximation de ce qui existe vraiment, ce réel fondamental étant mieux décrit par la physique quantique.
6) Un virus peut-il être quantique? La décohérence donne une limite supérieure à la taille des objets pouvant se comporter comme le chat de Schrödinger (un électron, un atome, sous leur forme ondulatoire, le peuvent comme le montre l'expérience des fentes de Young). En 2001, Anton Zeilinger venait de réussir l'expérience des fentes de Young avec des molécules de fullerène C60. Puis en 2004, il a réussi avec une molécule de 256 atomes. Plus la taille des objets qu'il s'agit de faire passer par les deux fentes à la fois augmente, plus les difficultés paraissent insurmontables à cause de la décohérence. Le rêve de Zeilinger serait de réussir l'expérience avec... un virus (affaire à suivre: futura-sciences.com -Après le chat, voici le virus de Schrödinger !)
I-9) article 7 deuxième partie: vous qui entrez ici perdez toute espérance...de revenir au monde classique (partie 2).
1) Quand la lumière va plus vite que la lumière.
Cette formule aurait sans doute plu à Dali et lui aurait peut-être une oeuvre à mettre à ôté de ses "montres molles" qui s'écoulent avec le temps. On sait depuis Einstein que rien ne va plus vite que la lumière (si on excepte le cas douteux de ces neutrinos). Raymond Chiao, professeur à l'université de Berkeley, a réussi cet exploit, démonstration de l'étrangeté radicale de du monde quantique. Dans cette expérience, qui est liée à l'effet tunnel, des électrons ou des photons sont lancés contre un mur (miroir constitué de silice et de titane). La grande majorité rebondit sur le mur et repart en arrière. Mais comme il y a une incertitude sur la position de la particule quand elle aborde le mur, il est possible qu'elle soit en fait située de l'autre côté du mur. C'est comme si un tunnel s'était ouvert devant elle à travers le mur. En pratique c'est bien ce qui se passe puisque l'on récupère quelques particules dur l'écran de l'autre côté du mur! Ce phénomène échappe complètement au sens commun et à la façon dont nous pouvons le représenter. Si on veut en donner une image, on pourrait dire que le photon disparaît quand il touche le mur et réapparaît immédiatement de l'autre côté. On peut ainsi parler des "propriétés magiques" de la mécanique quantique, même si les physiciens disent que cela est très rationnel puisqu'on peut parfaitement décrire le phénomène avec les équations du formalisme quantique. Mais peut-on dire que le photon va plus vite que la lumière (comme dans le cas de la téléportation ou des expériences EPR)? Dans tous ces cas, on ne peut pas s'en servir pour transporter de l'énergie, donc la relativité d'Einstein n'est pas violée.
2) La métamorphose de l'électron: l'expérience du choix retardé.
Dans une variante de L'expérience des fentes de Young, plutôt que de passer par les deux fentes, les électrons peuvent suivre deux chemins, allant d'une même source à un point de croisement, sauf que cette fois-ci, il n'y a qu'un électron dans le dispositif et non deux. Sur l'un des deux chemins, on place, non pas un mur, mais un détecteur capable d'enregistrer le passage de l'électron. Mais, il est possible d'activer ou de ne pas activer le détecteur alors que l'électron a déjà quitté la source et franchi le séparateur (il est alors à l'intérieur du dispositif). Comme on peut montrer que lorsque le détecteur n'est pas activé, l'électron (unique), emprunte les deux chemins à la fois, cela signifie que lorsqu'on active le détecteur sur le chemin B et que l'électron s'y matérialise, "quelque chose" était sur le chemin A et en a disparu instantanément lors de la détection (réduction du paquet d'ondes). Cela confirme bien le fait que l'électron est indivisible (il est "partout" lorsqu'il n'est pas observé). On assiste donc ici aux "métamorphoses de l'électron"! C'est sur ce choix retardé qu'est basé la principe de la gomme quantique.
3) Requiem pour le chat de Schrödinger.
Serge Haroche a permis d'observer la décohérence elle-même, le passage du monde quantique au monde classique. La décohérence prend environ 40 microsecondes pour un champ constitué de 3 particules. "la décohérence protège farouchement le caractère classique du monde macroscopique": La vitesse de la décohérence augmente avec la taille du système: "un chat, qui compte quelques 1027particules, "décohérence" en 10-23 seconde, ce qui explique pourquoi on n'a jamais vu de chats mort-vivants ! Et pourquoi la décohérence est difficile à observer." La théorie de le décohérence est donc confirmée, mais cela ne signifie pas un retour à l'objectivité forte du monde macroscopique. Le monde classique n'est qu'une approximation de ce qui existe vraiment, ce réel fondamental étant mieux décrit par la physique quantique.
4) Requiem pour les supporters du monde classique.
Toutes les expériences que la physique quantique vient de nous décrire montrent qu'il est vain d'espérer un retour sous quelque forme que ce soit à un monde classique que le sens commun pourrait décrire si on cherche à comprendre le monde qui nous environne. La question "qu'est-ce que le réel"? c'est de savoir si le réel peut avoir une existence objective (au sens fort), c'est à dire ontologiquement suffisante, avoir des caractéristiques dont l'existence ne dépend de rien d'autre que lui-même. Que la réponse (a priori définitive...) soit négative et que la réalité échappe en partie à l'espace et au temps, et se situe hors du niveau dans lequel nous évoluons, porte un coup mortel à toute une série de conceptions classiques, parmi lesquelles le matérialisme classique (sauf à imaginer un "matérialisme platonicien" .
Cependant il ne faut pas oublier que:
-La chute du matérialisme n'entraîne pas celle de l'athéisme (rien dans dans la physique quantique ne soutient une conception déiste ou théiste).
-Si la matière n'a pas d'existence propre, cela n'implique pas que le monde soit une illusion, au contraire.
-Le monde n'est pas une création de notre esprit il y a bien une réalité extérieure qui nous résiste, même si elle n'est pas d'ordre physique. C'est ce que montre le fait que tous les physiciens peuvent être d'accord pour affirmer la validité d'une théorie et que celle-ci puisse être réfutée.
I-10) "qu'est-ce que le réel"?
Toutes les expériences que la physique quantique vient de nous décrire montrent qu'il est vain d'espérer un retour sous quelque forme que ce soit à un monde classique que le sens commun pourrait décrire si on cherche à comprendre le monde qui nous environne. La question "qu'est-ce que le réel"? c'est de savoir si le réel peut avoir une existence objective (au sens fort), c'est à dire ontologiquement suffisante, avoir des caractéristiques dont l'existence ne dépend de rien d'autre que lui-même. Que la réponse (a priori définitive...) soit négative et que la réalité échappe en partie à l'espace et au temps, et se situe hors du niveau dans lequel nous évoluons, porte un coup mortel à toute une série de conceptions classiques, parmi lesquelles le matérialisme classique (sauf à imaginer un "matérialisme platonicien" .
Cependant il ne faut pas oublier que:
-La chute du matérialisme n'entraîne pas celle de l'athéisme (rien dans dans la physique quantique ne soutient une conception déiste ou théiste).
-Si la matière n'a pas d'existence propre, cela n'implique pas que le monde soit une illusion, au contraire.
-Le monde n'est pas une création de notre esprit il y a bien une réalité extérieure qui nous résiste, même si elle n'est pas d'ordre physique. C'est ce que montre le fait que tous les physiciens peuvent être d'accord pour affirmer la validité d'une théorie et que celle-ci puisse être réfutée.
I-10) "qu'est-ce que le réel"?
Je reproduis in extenso le texte de jean staune qui conclue le chapitre 6 "qu'est-ce que le réel vous qui entrez ici perdez toute espérance!".
-Le principe d'incertitude de Heisenberg nous enseigne qu'une incertitude fondamentale existe dans l'Univers au niveau des particules élémentaires. Le déterminisme n'est pas universel.
-L'expérience des fentes de Young nous montre que les fondements de la matière ne sont pas des objets matériels.
-L'existence d'une dimension non locale ou holistique dans l'Univers a été démontrée expérimentalement. Toute future théorie relative à la réalité devra tenir compte du fait que, dans certaines situations, deux particules doivent être considérées comme un unique objet quelle que soit la distance qui les sépare.
-Nos concepts traditionnels concernant le temps, l'espace, les objets, les trajectoires, la causalité ne s'appliquent plus au niveau microphysique.
- ,Le monde qui nous entoure, celui des phénomènes, ne peut être décrit sans tenir compte de la façon dont nous le mesurons. On dit qu'il a une "objectivité faible".
-La réalité véritable est, par définition à "objectivité forte": elle ne dépend pas de la façon dont nous l'observons. Si une telle réalité existe, elle ne peut être identifiée à la réalité phénoménale, celle où nous vivons. (noumène de Kant, opposé au phénomène?)
-Si l'on veut rester réaliste, il faut donc postuler un "réalisme non physique" dans lequel la réalité véritable ne correspond pas à ce l'on peut voir, mesurer, toucher. Elle est en grande partie voilée.
-A moins d'adopter des modèles cohérents en terme de formalisme mais ayant des conséquences absurdes (univers parallèles...), ou des modèles dont le formalisme pose des problèmes (potentiel quantique), il semble bien que cette réalité indépendante ne puisse être conçue comme immergée dans l'espace-temps. Et qu'il en est de même pour les particules élémentaires qui constituent le fondement de tout ce que nous pouvons observer.
-Toutes les recherches actuelles semblent montrer que loin de revenir aux conceptions classiques, la physique se dirige vers des visions encore plus éloignées de nos concepts familiers.
- ,Le monde qui nous entoure, celui des phénomènes, ne peut être décrit sans tenir compte de la façon dont nous le mesurons. On dit qu'il a une "objectivité faible".
-La réalité véritable est, par définition à "objectivité forte": elle ne dépend pas de la façon dont nous l'observons. Si une telle réalité existe, elle ne peut être identifiée à la réalité phénoménale, celle où nous vivons. (noumène de Kant, opposé au phénomène?)
-Si l'on veut rester réaliste, il faut donc postuler un "réalisme non physique" dans lequel la réalité véritable ne correspond pas à ce l'on peut voir, mesurer, toucher. Elle est en grande partie voilée.
-A moins d'adopter des modèles cohérents en terme de formalisme mais ayant des conséquences absurdes (univers parallèles...), ou des modèles dont le formalisme pose des problèmes (potentiel quantique), il semble bien que cette réalité indépendante ne puisse être conçue comme immergée dans l'espace-temps. Et qu'il en est de même pour les particules élémentaires qui constituent le fondement de tout ce que nous pouvons observer.
-Toutes les recherches actuelles semblent montrer que loin de revenir aux conceptions classiques, la physique se dirige vers des visions encore plus éloignées de nos concepts familiers.
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