La renaissance du temps article 5 (Lee Smolin: Partie II chap. 12)
La mécanique quantique et la libération de l'atome
La mécanique quantique et la libération de l'atome
La réalité du monde physique et la gravité quantique: par delà le visible par calo Rovell |
Préambule: Ceci est la suite des articles de mon blog à propos des univers multiples d'Aurélien Barrau pour les quels je retiens ici les commentaires suivants: -D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1): les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes de la physique "peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde". -D'après Aurélien Barrau, Univers multiples. La gravitation quantique chp. 9 L):: aujourd'hui, la physique est en crise, le monde est en crise. Avec Lee Smolin et son "rien ne va plus en physique", Carlo rovelli Parle de la schizophrénie bipolaire des physiciens (voir une révolution inachevée). La vision anthropique de Trin Xhuan Thuan et ma vision évangélique du monde, qui s'origine dans les mythes de l'Un et de l'ordre, émergeant du Chaos initial, semblent exclus de la vision de bien des physiciens et cosmologues qui découvrent, comme l'a fait Jean Pierre Luminet, que l'Univers ne peut avoir été infiniment dense et donc que le big bang ne peut avoir été tel qu'on se l'imaginait depuis de nombreuses décennies. La possibilité d'un avant big bang a été mise en évidence avec un univers précédent qui se serait condensé jusqu'à une taille extrêmement petite mais non nulle et qui aurait "rebondi" en un big bounce pour donner notre Univers actuel en expansion après le phénomène d'inflation cosmique. Un des derniers rebondissements de ces recherches, avec Lee Smolin, pourrait bien aboutir avec sa "renaissance du temps" à une solution de la contradiction entre la physique quantique et la théorie de la relativité. A priori, ce serait une théorie unifiée des interactions fondamentales. Nous avons vu , au cours de ce long article, de nombreuses théories nouvelles ou hypothèses qui proposent l'unification de la physique ou tout au moins des explications aux dilemmes et paradoxes que la cosmologie moderne a mis en évidence. Mais, au chapitre 8, dans "la renaissance du temps", Lee Smolin prévient: Le paradigme newtonien ne peut même pas apporter un embryon de réponse à ces questions et dilemmes: Pourquoi ces lois? Pourquoi ces conditions initiales de l'univers? Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi une multitude infinie de possibilités? etc. Il appelle ceci "l'erreur cosmologique": appliquer à l’Univers entier dans sa globalité des lois établies et vérifiées sur des sous-systèmes. Dans le paradigme newtonien, ce que nous appelons une loi doit s'appliquer dans tous les cas. Mais l'application d'une loi à n'importe quel morceau d'univers implique une approximation, parce que nous devons négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc les applications vérifiables d'une loi sont toutes des approximations. Smolin fait remarquer en particulier que les lois se vérifient sur beaucoup de sous-systèmes. Mais si on veut appliquer une loi de la nature sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer, alors que nous n’avons qu’un seul Univers sous la main. Et un seul cas n'apporte pas suffisamment d'indices pour justifier l'affirmation qu'une loi particulière de la nature s'applique. C'est ce que Lee Smolin appelle le dilemme cosmologique (faire de la physique dans une boite: on considère un petit sous-système isolé du reste de l’univers dans lequel on néglige certains effets pour ne s’intéresser qu’à certaines variables qui définissent un espace de configuration, atemporel. ). Et pourquoi cette loi et pas une autre? De plus, beaucoup de théories cosmologiques (théorie des cordes, équation d’Einstein …) admettent en réalité une infinité de solutions, parmi lesquelles une seule correspond à notre univers. Doit-on se résoudre à admettre l’existence d’une infinité d’Univers inaccessibles pour pouvoir justifier le notre par un principe anthropique?
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Nous avons vu , au cours du long article consacré au chapitre 9 du livre "les mpndes multiples", de nombreuses théories nouvelles ou hypothèses qui proposent l'unification de la physique ou tout au moins des explications aux dilemmes et paradoxes que la cosmologie moderne a mis en évidence. Mais, dans "la renaissance du temps", au chapitre 8 qui fait l'objet de cet article, Lee Smolin prévient: Le paradigme newtonien ne peut même pas apporter un embryon de réponse à ces questions et dilemmes: Pourquoi ces lois? Pourquoi ces conditions initiales de l'univers? Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi une multitude infinie de possibilités? etc. Il appelle ceci "l'erreur cosmologique": appliquer à l’Univers entier dans sa globalité des lois établies et vérifiées sur des sous-systèmes. Dans le paradigme newtonien, ce que nous appelons une loi doit s'appliquer dans tous les cas. Mais l'application d'une loi à n'importe quel morceau d'univers implique une approximation, parce que nous devons négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc les applications vérifiables d'une loi sont toutes des approximations. Smolin fait remarquer en particulier que les lois se vérifient sur beaucoup de sous-systèmes. Mais si on veut appliquer une loi de la nature sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer, alors que nous n’avons qu’un seul Univers sous la main. Et un seul cas n'apporte pas suffisamment d'indices pour justifier l'affirmation qu'une loi particulière de la nature s'applique. C'est ce que Lee Smolin appelle le dilemme cosmologique (faire de la physique dans une boite: "on considère un petit sous-système isolé du reste de l’univers dans lequel on néglige certains effets pour ne s’intéresser qu’à certaines variables qui définissent un espace de configuration, atemporel"). Et pourquoi cette loi et pas une autre? De plus, beaucoup de théories cosmologiques (théorie des cordes, équation d’Einstein …) admettent en réalité une infinité de solutions, parmi lesquelles une seule correspond à notre univers. Doit-on se résoudre à admettre l’existence d’une infinité d’Univers inaccessibles pour pouvoir justifier le notre par un principe anthropique?
Nous pensions, dit Lee Smolin, savoir comment répondre à ces questions. Une théorie unique mathématiquement cohérente pourrait incorporer les 4 lois fondamentales de la nature. Mais cet espoir a été anéanti. On se trouve face à ce qu'il appelle "le défi cosmologique". On vient de voir qu'il faudrait étendre la science à une théorie de l'Univers entier. Le défi est qu'il ne peut pas exister de composante statique qui puisse servir de cadre de référence, car tout dans l'Univers change et il n'existe aucun extérieur, rien qui puisse être qualifié de fond par rapport auquel les mouvements du reste de l'Univers (que nous négligeons). Or, toutes les théories physiques divisent le monde en deux parties, une partie « dynamique », qui change, et une statique, qui contient un « fond » de choses immuables, comme les constantes fondamentales. Le « défi cosmologique » consiste à formuler une théorie de l’univers « indépendante du fond », purement dynamique afin de ne rien supposer d’extérieur à l’Univers: " Lorsqu’on fait de la « physique dans une boite », le « fond » comprend notamment les conditions initiales, et la méthode expérimentale permet de contrôler les conditions initiales afin de s’assurer que les lois sont indépendantes de ces conditions. En cosmologie, cette distinction entre « lois » et « conditions initiales » aggrave le problème qu’elle résout « dans une boite »: si nos observations du fond diffus cosmologique ne correspondent pas bien à la théorie de l’inflation cosmologique, faudra-il corriger la loi ou les conditions initiales? Smolin critique aussi les théories effectives qui décrivent bien ce qui se passe à une certaine échelle de grandeur, mais en négligeant l’influence de ce qui est beaucoup plus grand ou plus petit." Pour Smolin, la théorie issue du défi cosmologique doit tenir compte de tout, sans rien négliger."
Je vais maintenant retracer "ma lecture" plus complète du livre de Lee Smolin d'une manière peu orthodoxe en ne commençant pas par la partie I ("le poids: le mort du temps), mais par la partie II "Lumière: la renaissance du temps". La partie I fera l'objet d'autre articles. Cette "mort du temps" est comme l'épilogue de la constatation de Lee Smolin traduite par son livre "rien ne va plus en physique (l'échec de la théorie des cordes)" Cette partie I explique pourquoi depuis la naissance de la science moderne, avec l'effet Copernic et Galilée, le paradigme newtonien sous-tend toutes les théories y compris les théories quantiques et la relativité (le « paradigme newtonien » et ce qu'il a impliqué, dont l'hypothèse des multivers, est utile pour décrire l'évolution d'un système dans un laboratoire, mais il perd tout sens appliqué à l'univers entier. Il n'explique pas pourquoi telles ou telles lois sont choisies parmi l'infinité de lois possibles.Selon celui-ci, un système, quel qu'il soit, pourrait être décrit par un ensemble d'états initiaux qui lui sont attribués, puis par les lois présidant à son évolution en fonction du temps. Mais si ces données sont utilisées initialement pour décrire le système, il n'est pas possible de considérer qu'elles pourraient aussi être le résultat de son évolution. Il faut rechercher d'autres lois, ce que je vais tenter de faire maintenant en commentant celui qui ose affronter un nouveau paradigme, Lee Smolin.
(La renaissance du temps le livre numérique: https://books.google.fr/books?id=O3z1nXjcDu4C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false)
http://grit-transversales.org/article.php3?id_article=210
Lee Smolin et la physique contemporaine par matierevolution.fr
http://www.drgoulu.com/2015/01/28/la-renaissance-du-temps/#.WEuqNNThA_7 (la renaissance du temps 1/2)
http://www.drgoulu.com/2015/12/31/la-renaissance-du-temps-22/ (la renaissance du temps 2/2)
http://medias.dunod.com/document/9782100706679/Feuilletage.pdf (la renaissance du temps Dunod: quelques pages à feuilleter)
http://www.paris8philo.com/article-33714241.html: à propos de rien ne va plus en physique: billet de Jean Zin, pour une physique pluraliste, qui nous paraît essentiel pour comprendre les enjeux des théories physiques actuelles qui souvent tendent vers l'impossible, hors toute avancée, toute brèche se fait par dissymétrie, sans souci du qu'en-dira-t-on il suffit de voir l'attitude de Grigori Perelman, si non-chalante vis-à-vis de la communauté scientifique, ou devrait-on dire l'etablishment. Jean Zin reste un grand guetteur de ce qui se passe en science, nous vous recomandonsses articles.
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"Toute cette discussion, conclut Lee Smolin en fin du chapitre 11 n'est pas tant la création d'univers à partir de trous noirs ou à partir de bulles durant l'inflation que du rôle joué par le temps et la dynamique dans la logique par laquelle les scénarios expliquent des propriétés connues de l'univers et en prédisent de nouvelles. Une théorie qui postule une évolution continue au cours du temps fait mieux que la théorie intemporelle pour expliquer les éléments de preuve observationnels. Elle fait une prédiction propre, tandis que les prédications de l'argument anthropique sont ajustables, comme on l'a vu, selon l'utilisation que nous voulons en faire. Les hypothèses basées sur l'idée que les lois de la nature évoluent avec le temps sont plus vulnérables à la falsification que les scénarios de cosmologie intemporelle, donc plus scientifiques au sens de Popper.
Pour Smolin, la réalité du temps est donc la clef pour affronter le mystère de "CE" qui sélectionne les lois de la physique. Nous allons maintenant voir, en commençant par le domaine quantique comment s'y prendre pour relever le défi lancé par le "rien ne va plus en physique" et comment Lee Smolin ose affronter un nouveau paradigme qu'il appelle de ses voeux dans ce nouvel article: La renaissance du temps article 5 (Lee Smolin: Partie II chap. 12) - La mécanique quantique et la libération de l'atome".
1) Commençons par le temps et ce qu'en disent les physiciens.
Dans son cours de philo, PJ Dessertine conclut: "Le temps n'est ni simplement une réalité objective ou subjective, il ne peut non plus être seulement une forme transcendantale au sens kantien. Et pourtant, il est indéniable qu'il possède toutes ces facettes contradictoires. Et si le temps défie ainsi la logique, c'est parce qu'il renvoie à une réalité plus fondamentale. L'homme vit dans le temps et met l'ensemble des réalités dans le temps parce qu'il existe (étymologiquement ek-sistere: être hors de soi), c'est-à-dire parce qu'il est continuellement contraint de confronter son "infini intérêt à vivre" (Kierkegaard) avec une réalité qui par sa nature changeante lui est inadéquate. Il convient d'insister : il ne s'agit pas d'un retour au temps subjectif. L'existence, le désir, le changement, réalités qui contribuent à l'élucidation du temps, sont préalables à la formation du sujet. Ce qu'exprime la notion de temps, au-delà de toute caractérisation du monde ou du moi, c'est un pathétique proprement métaphysique du vivre humain."
La science, depuis Copernic, Galilée et Newton n'a vu dans le temps que ce paramètre t, temps de newton et de toutes les théories scientifiques depuis lors. Mais la question fait débat. Nous avons vu dans l'article précédent, La renaissance du temps: Les lois évolutives (Partie II chap. 11), que la réalité du temps, selon Lee Smolin, est la clef pour affronter le mystère de ce qui sélectionne les lois de la physique. « Il est temps que la physique reconnaisse que le temps est réel » (26 April 2013 par Lee Smolin). Pour cela, il fait l'hypothèse que les lois évoluent. Continuons de le suivre sur ce chemin. Il se trouve que le fait de considérer que le temps est fondamental peut aider, comme nous allons le voir plus loin à résoudre l'énigme de la signification à donner à la mécanique quantique. La réalité du temps permet même une nouvelle formulation de la théorie quantique comme nous allons le voir aux chapitres 3) et 4) et cela peut nous éclairer sur la façon dont les lois évoluent avec le temps.
liens:
Une nouvelle classe de modèles d'espace-temps quantifiés basé sur des ensembles de causalité énergétiques: (l'Univers en tant que processus des événements uniques) par Marina Cortês , Lee Smolin (https://arxiv.org/pdf/1307.6167v3.pdf)
http://www.matierevolution.fr/spip.php?article598 (qu'est-ce que le temps? voir comment Lee Smolin montre que le temps physique est la clef de la nouvelle révolution indispensable à la Physique moderne)
https://actualite.housseniawriting.com/science/2016/07/28/un-debat-sur-la-physique-du-temps/16984/ (Selon nos meilleures théories de la physique, l’univers est un bloc fixe où le temps ne fait que passer. Mais quelques physiciens, dont lee smolin veulent remplacer cet univers-bloc avec une théorie physique du temps)
2) La théorie quantique
2-1) Etienne Klein explique ici que "c'est en 1900 que le physicien allemand Max Planck utilise pour la première fois le terme « quanta » pour désigner les « paquets » d'énergie échangés entre la lumière et la matière. Cette idée nouvelle, qui lui sert d'artifice de calcul, sera exploitée en 1905 par Albert Einstein dans sa démonstration expérimentale de l'existence de l'atome : la physique quantique vient de naître." La physique quantique? Une révolution scientifique et philosophique "si l’on devait choisir un seul qualificatif pour définir le monde moderne depuis le XVIe s jusqu'à nos jours, avec en point d’orgue le XIXe, ce serait assurément celui de "matérialiste". Le matérialisme a vraiment imprégné les mentalités et les idéologies propres à la Modernité (on pense par exemple au " matérialisme historique" si cher à Engels et a Marx) mais également la science qui fut, en quelque sorte, son bras armé [...] C’est alors que des le début du XXe siècle se mettra en place une toute nouvelle approche scientifique qui, s’intéressant à "l’infiniment petit", prendra le nom de "physique quantique" ou de "théorie des quanta" et mettra à bas les certitudes de la physique ’classique’ matérialiste. Cette nouvelle approche fut tellement révolutionnaire à l’époque qu’elle remit en cause beaucoup de nos paradigmes anciens et qu’elle constitue, aujourd'hui plus que jamais, un véritable pont entre la science et la religion."
2-2) La théorie quantique est certainement la théorie physique la plus performante jamais inventée, avec un degré de précision inouï (par exemple le moment magnétique de l'électron est connu avec une précision de 4 10-9, ce qui représente 1 mm sur 4 000 km) ou comme Bernard Dugué le dit: dans agoravox.fr "Le modèle standard peut se prévaloir d’une efficacité inouïe pour prédire certains résultats avec une précision qui la place au sommet des théories scientifiques sur ce point. Un golfeur aussi précis pourrait mettre la balle dans un trou situé sur la planète mars". Il n'y a guère de technologie numérique, chimique, ou biologique, médicale, du système GPS à l'Internet haut débit à la boite quantique et bientôt au calculateur quantique, encore embryonnaire (?) avec microsoft dans la course et dont nous dépendons de plus en plus qui ne doive son existence à la physique quantique.
Pourtant Lee Smolin, tout comme Einstein, mais avec la conscience des problèmes et paradoxes que nous avons vu en préambule et que David Louapre appelle Les 7 merveilles de la mécanique quantique, (Lee Smolin) affirme qu'il y a de fortes raisons de croire que la mécanique quantique est incomplète: Il écrit dans « La renaissance du temps »: "Einstein mit en lumière il y a longtemps que la mécanique quantique est incomplète parce qu’elle échoue à donner une description de ce qui se passe dans une expérience individuelle. Que fait au juste l’électron lorsqu’il saute d’un état d’énergie à un autre ? Comment des particules trop éloignées l’une de l’autre parviennent-elles à communiquer instantanément ? Comment semblent-elles apparaître en deux endroits à la fois ? La mécanique quantique ne fournit pas de réponse… La mécanique quantique est une théorie problématique pour trois raisons étroitement liées. La première est son échec à donner une image physique de ce qui se passe dans un processus ou une expérience individuels : contrairement aux théories physiques précédentes, le formalisme que nous utilisons en mécanique quantique ne peut pas être lu comme nous montrant ce qui se passe à chaque instant. Deuxièmement, dans la plupart des cas elle échoue à prédire le résultat précis d’une expérience ; plutôt que de nous dire ce qui va se passer, elle ne nous donne que des probabilités pour les différentes choses susceptibles de se produire. La troisième et plus problématique caractéristique de la mécanique quantique est que les notions de mesure, d’observation ou d’information sont nécessaires pour exprimer la théorie. Elles peuvent être vues comme des notions primitives ; elles ne peuvent pas être expliquées en termes de processus quantiques fondamentaux… Si vous voulez décrire complètement un système en physique classique, vous répondez à toutes les questions, et ceci vous donne toutes les propriétés. Mais en physique quantique, le dispositif dont vous avez besoin pour poser une question peut vous empêcher de répondre aux autres questions. Par exemple, vous pouvez demander ce qu’est la position d’une particule, ou vous pouvez demander ce qu’est le moment, mais vous ne pouvez pas poser ces deux questions à la fois. C’est ce que Niels Bohr a appelé la complémentarité, et c’est aussi ce que les physiciens signifient lorsqu’ils parlent de « variables non-commutatives »… En embrassant la réalité du temps, nous ouvrons un chemin pour comprendre la théorie quantique qui éclaire ses mystères et pourrait bien les résoudre. Je crois que la réalité du temps rend possible une nouvelle formulation de la mécanique quantique… Nous sommes habitués à l’idée de lois intemporelles de la nature agissant à l’intérieur du temps, et nous ne trouvons plus cela étrange. Mais prenez suffisamment de recul, et vous verrez que cela repose sur de grandes suppositions métaphysiques qui sont loin d’être évidentes… Il est une tradition – commençant avec Niels Bohr – d’affirmer que l’échec de la théorie quantique à donner une image de ce qui se passe au cours d’une expérience individuelle est l’une de ses vertus et non pas un défaut. Bohr a argumenté avec talent que le but de la physique n’est pas de fournir une telle image mais plutôt de créer un langage grâce auquel nous pouvons parler entre nous de notre préparation des expériences sur des systèmes atomiques et de ce que les résultats nous ont donné. Je trouve les écrits de Bohr fascinants mais peu convaincants. Je ressens la même chose à propos de certains théoriciens contemporains, qui disent que la mécanique quantique ne porte pas « sur » le monde physique, mais sur l’ « information » que nous avons sur le monde physique. Ces théoriciens avancent que l’état quantique ne correspond à aucune réalité physique ; il ne fait que coder l’information que nous, observateurs, avons sur un système… Après tout, quelque chose se passe lors d’une expérience individuelle. Quelque chose, et seulement ce quelque chose, est la réalité que nous dénommons électron ou photon. Ne devrions-nous pas être capables de saisir l’essence de l’électron individuel dans un langage conceptuel et un cadre mathématique ? … Alors je me range aux côtés d’Einstein. Je crois qu’il existe une réalité physique objective et que quelque chose qu’on peut décrire se produit quand un électron saute d’un état d’énergie dans un autre. Et je cherche une théorie qui en donne cette description. Bernard Dugué dit la même chose: "La physique quantique va permettre à la science occidentale de sortir de l’impasse moderniste et j’en suis certain. Vous n’en saurez pas plus. Ce court billet a vocation à susciter la curiosité. La solution de l’énigme sera révélée dans un livre assez consistant qui parlera aussi de cosmologie et qui dénotera avec des contrastes dans le contenu. Ne voyez aucune vanité dans ces propos." Voir en complément les liens en fin de ce chapitre.
2-3) C'est sûr, la physique quantique est un défi dans les efforts pour comprendre le monde. Villemin.Gérard le résume:"De manière particulièrement précise, elle permet: de comprendre la chimie, la découverte du transistor, la mise au point des lasers, le développement de la physique nucléaire, d'expliquer l'univers de façon cohérente. Mais, elle échappe à l'entendement. Elle est très difficile à comprendre. Elle ne traite pas de notre univers quotidien. Aucune image possible. C'est une création de l'esprit humain: Avec utilisation de mathématiques sophistiquées; Sans relation directe avec la réalité; Théorie faite de symboles; et Utilisant une équation donnant des probabilités: l'équation de Schrödinger" Dans Agoravox.fr, Bernard Dugué continue: "Seconde révolution quantique : Les particules et les champs n’existent pas ! La « déchirure ontologique » dans la matière et la revanche de Platon [... ] La théorie quantique des champs (QFT) a abouti au modèle standard et peut se prévaloir d’une efficacité inouïe pour prédire certains résultats avec une précision qui la place au sommet des théories scientifiques sur ce point. Un golfeur aussi précis pourrait mettre la balle dans un trou situé sur la planète mars. D’où une situation assez étrange car malgré cette théorie qui n’a fait qu’accumuler des succès expérimentaux et qui est d’une précision incroyable, les physiciens ne savent toujours pas quelle est la réalité qu’elle décrit. Ils savent l’utiliser mais sans comprendre ce qui se trame derrière, autrement dit ce qu’elle révèle de la nature [. .] Cette physique triomphe en laissant derrière elle une métaphysique très incertaine, pour ne pas dire absente... Le principal enseignement à retenir, c’est que la représentation et la compréhension de l’univers acquises depuis les débuts de la science moderne au 17ème siècle sont sur le point de basculer. Le monde avec ses objets basiques, ses interactions, ses forces, perd son statut ontologique. Le champ matériel et l’étendue ne sont que des propriétés dérivées et non plus fondamentales, même en les considérant sous l’angle des théories quantiques conventionnelles. L’illusion scientifique moderne s’effondre Elle a consisté pendant quatre siècles à faire comme si le monde physique étendu de Descartes, Newton puis Einstein, avec l’espace-temps et la matière, était le monde fondamental, un peu comme si on observait l’écume au dessus des océans pour en conclure que les fonds marins sont fait de cette même écume. Nous ne sommes qu’au début d’une immense révolution des connaissances."
2-4) Tout ceci n'est pas débattu. La physique quantique ne donne effectivement aucune image physique de ce qui se passe dans une expérience individuelle. Que fait au juste l'électron lorsqu'il saute d'un niveau d'énergie à un autre? Comment des particules l'une de l'autre parviennent t-elles à communiquer instantanément? Comment semblent apparaître en deux endroits à la fois? La mécanique quantique ne fournit pas de réponse.
Partons du Dyptique de la mécanique quantique. Elle décrit une physique:
"Déterministe : La physique quantique est un modèle qui estime l'évolution des systèmes physiques isolés. Espace de dimension infinie (espace de Hilbert), Équation déterministe: équation de Schrödinger. La physique quantique serait purement déterministe, s'il n'y avait pas d'observateur. Un tout global, holistique. Le vecteur d'état est la somme des divers états propres du système. Une somme des états propres de la grandeur que l'on va mesurer. Statistique de tous les états.
Probabiliste: L'aspect probabilistique se manifeste lors des opérations de mesure. On mesure les grandeurs: Position, vitesse, énergie …Projette le système dans l'un de ses états propres par une sorte de tirage au sort. La physique quantique serait purement déterministe, s'il n'y avait pas d'observateur. Mesurer, c'est tirer au sort. C'est observer le tout sous l'une de ses facettes. C'est faire un instantané photo d'un des états compris dans le tout. Faire la mesure, projette le système vers l'un de ses états propres. Une instance de ces états.
La description du monde microscopique que fournit la mécanique quantique s'appuie sur une vision radicalement nouvelle, et s'oppose en cela à la mécanique classique. Elle repose sur des postulats et "Notions fondamentales sur la mécanique quantique.
*Un état quantique est ce qui quantifie ce que l'on peut savoir d'un système quantique. Il permet de calculer les probabilités et les valeurs moyennes mesurées des observables (position, quantité de mouvement etc.). Les états quantiques sont décrits mathématiquement par un vecteur d'état dans un espace de Hilbert, représenté par une notation dédiée introduite par Dirac, dite notation bra-ket7. Un état quantique s'écrit alors sous la forme . L'évolution dans le temps de ce vecteur d'état est décrit mathématiquement par la fonction d'onde, gouvernée par l'équation de Schrödinger. Ces deux représentations concernent les états purs, c'est-à-dire les états de systèmes quantiques simples idéalisés et isolés, où chaque composante peut être quantifiée et observée. Pour les états mixtes, représentant les états quantiques en interaction complexe avec un environnement ou un appareil de mesure, où les composantes sont trop nombreuses ou inaccessibles à l'observation, l'état quantique est plutôt représenté par une matrice densité.
*Un état quantique est ce qui quantifie ce que l'on peut savoir d'un système quantique. Il permet de calculer les probabilités et les valeurs moyennes mesurées des observables (position, quantité de mouvement etc.). Les états quantiques sont décrits mathématiquement par un vecteur d'état dans un espace de Hilbert, représenté par une notation dédiée introduite par Dirac, dite notation bra-ket7. Un état quantique s'écrit alors sous la forme . L'évolution dans le temps de ce vecteur d'état est décrit mathématiquement par la fonction d'onde, gouvernée par l'équation de Schrödinger. Ces deux représentations concernent les états purs, c'est-à-dire les états de systèmes quantiques simples idéalisés et isolés, où chaque composante peut être quantifiée et observée. Pour les états mixtes, représentant les états quantiques en interaction complexe avec un environnement ou un appareil de mesure, où les composantes sont trop nombreuses ou inaccessibles à l'observation, l'état quantique est plutôt représenté par une matrice densité.
*Principe de superposition: C'est le plus important postulat de la mécanique quantique. Selon ce principe, si un système physique peut se trouver dans un état , , et si de même il peut se trouver dans un état alors il peut aussi se trouver dans un état linéairement composé : où où et sont deux nombres complexes quelconques.
Autrement dit, l'ensemble des états possibles d'un système physique est un espace vectoriel, dont la dimension peut être quelconque.
Le point important est qu'un état superposé n'est pas un état traduisant une ignorance vis-à-vis de l'état réel du système, mais bien une indétermination intrinsèque au système, qui n'est ni , ni dans l'état . En particulier, le principe de superposition est à l'origine de ce qu'on appelle le problème de la mesure quantique, que Schrödinger popularisa en l'appliquant à un chat qui ne serait, selon le désormais fameux paradoxe de Schrödinger, ni mort, ni vivant.
*La règle de Born, du nom du physicien Max Born, est une interprétation probabiliste des coefficients linéaires du principe de superposition. Elle est d'ailleurs souvent appelée interprétation probabiliste. Pour un système dont le vecteur d'état est une combinaison linéaire d'états distinguables la probabilité pour que le résultat de la mesure définissant la distinguabilité soit le même que si le système avait été dans l'état est : ,.La règle de Born est l'un des postulats de la mécanique quantique les plus difficiles à appréhender. Il fait aussi l'objet de controverses, ne serait-ce que parce que son statut axiomatique est mis en doute par au moins deux interprétations : l'interprétation des mondes multiples et l'interprétation transactionnelle. Selon ces deux interprétations, la règle de Born peut être déduite à partir de considérations mathématiques et physiques plus profondes".
Autrement dit, l'ensemble des états possibles d'un système physique est un espace vectoriel, dont la dimension peut être quelconque.
Le point important est qu'un état superposé n'est pas un état traduisant une ignorance vis-à-vis de l'état réel du système, mais bien une indétermination intrinsèque au système, qui n'est ni , ni dans l'état . En particulier, le principe de superposition est à l'origine de ce qu'on appelle le problème de la mesure quantique, que Schrödinger popularisa en l'appliquant à un chat qui ne serait, selon le désormais fameux paradoxe de Schrödinger, ni mort, ni vivant.
*La règle de Born, du nom du physicien Max Born, est une interprétation probabiliste des coefficients linéaires du principe de superposition. Elle est d'ailleurs souvent appelée interprétation probabiliste. Pour un système dont le vecteur d'état est une combinaison linéaire d'états distinguables la probabilité pour que le résultat de la mesure définissant la distinguabilité soit le même que si le système avait été dans l'état est : ,.La règle de Born est l'un des postulats de la mécanique quantique les plus difficiles à appréhender. Il fait aussi l'objet de controverses, ne serait-ce que parce que son statut axiomatique est mis en doute par au moins deux interprétations : l'interprétation des mondes multiples et l'interprétation transactionnelle. Selon ces deux interprétations, la règle de Born peut être déduite à partir de considérations mathématiques et physiques plus profondes".
2-5) Résumé: La physique quantique ne donne que des prédictions statistiques des résultats d'expériences. Elle est extraordinairement utile et efficace parce qu'elle fournit à la physique un langage et un cadre pour organiser d'immenses quantités de données empiriques. Si elle ne permet ni d'expliquer ni de montrer ce qui se déroule réellement au niveau subatomique, elle fournit un algorithme qui, jusqu'à ce jour fonctionne admirablement, pour prédire les probabilités des résultats d'une expérience. Mais l'efficacité n'est pas forcément un gage de véracité. Aussi, au vu des difficultés que nous avons évoquées au long de ce chapitre et dans le chapitre 11, Lee Smolin en est venu à croire que la mécanique quantique connaîtra le même sort que les théories de Ptolémée et de newton. "Peut-être ne pouvons-nous pas la comprendre tout simplement parce qu'elle n'est pas vraie? Au lieu de cela, il est vraisemblable que qu'elle soit une approximation d'une théorie plus profonde qui sera plus simple à comprendre. Cette théorie plus profonde est la théorie cosmologique inconnue que désignent tous les arguments de cet ouvrage (la renaissance du temps). La clef est, ici encore, la réalité du temps".
liens:
Trois mots-clef: principe d'incertitude Intrication quantique Non-localité
Indéterminisme ou L'Univers irrésolu (Plaidoyer pour l'indéterminisme Autour de la lecture d'un livre de Karl Popper(1) par Lydia JAEGER)
http://education.francetv.fr/matiere/physique-chimie/cinquieme/video/les-nouvelles-perspectives-de-la-physique-moderne#xtor=SEC-191221-GOO-[physique-quantique]-[%2Bphysique%20%2Bquantique] (Les nouvelles perspectives de la physique moderne. Les grands entretiens - Etienne Klein : Einstein)
http://www.math.sciences.univ-nantes.fr/~robert/trcours_upn_08.pdf (quantique: physiique discrète!)
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-l-etrangete-quantique-juste-une-impression-32441.php (l'étrangeté quantique, juste une impression?)
http://www.astrosurf.com/luxorion/quantique-comprendre.htm (comprendrons-nous jamais la physique quantique et son étrangeté?)
http://www.rtflash.fr/physique-quantique-l-etrangete-theorique-nous-conduit-revolution-technologique/article (l'étrangeté théorique de la physique quantique)
https://www.phys.ens.fr/~dalibard/Notes_de_cours/X_MQ_2003.pdf (quantique: quelques outils mathématiques)
http://sboisse.free.fr/science/physique/physique-quantique-pour-les-nuls-1.php (la physique quantique pourles nuls.
https://www.phys.ens.fr/cours/notes-de-cours/fl-mq/mq.PDF (comprenons-nous vraiment la physique quanntique? par F. Laloe; écoles, difficultés, paradoxesn théorème de bell, où en sommes-nous, les difficultés, les failles, les alternatives, variables cachées, everett...)
http://villemin.gerard.free.fr/Scienmod/Quantiqu.htm (la physique quantique: De manière particulièrement précise, elle permet: de comprendre la chimie, la découverte du transistor, la mise au point des lasers, le développement de la physique nucléaire, d'expliquer l'univers de façon cohérente. Mais, elle échappe à l'entendement. Elle est très difficile à comprendre. Elle ne traite pas de notre univers quotidien. Aucune image possible. C'est une création de l'esprit humain: Avec utilisation de mathématiques sophistiquées; Sans relation directe avec la réalité; Théorie faite de symboles; et Utilisant une équation donnant des probabilités: l'équation de Schrödinger)
https://sciencetonnante.wordpress.com/2013/09/30/les-7-merveilles-de-la-mecanique-quantique/ (les 7 merveilles de la mécanique quantique: le principe de superposition, le l'indéterminisme de la mesure, la dualité onde-corpuscule, l'effet tunnel, l'intégrale de chemin, la quantification, le principe d'incertitude de Heisenberg)
http://www.rtflash.fr/physique-quantique-l-etrangete-theorique-nous-conduit-revolution-technologique/article (Physique quantique : L'étrangeté théorique nous conduit à la révolution technologique: simuler le cerveau humain 2024?)
http://bio.m2osw.com/gcartable/physique/mecquantique.htm (A voir: Brève histoire de la mécanique quantique 1900 : Max Planck montre que les échanges d'énergie entre matière et rayonnement sont quantifié.(ces échanges ne peuvent se faire de manière continue).Les valeurs de l'énergie transférée ne peuvent être que des multiples de hv ou h represente la constante de Planck1905 : Albert Einstein à partir de l'effet photo électrique repose l'aspect corpusculaire de la lumière. 1924 : Louis de Broglie généralise la dualité onde corpuscule et montre qu' à chaque particule est associée une onde avec E = h1926 : Erwin Schrödinger pose son équation de la fonction d'onde1927 : Paul Adrien Dirac applique cette fonction d'onde aux particules relativist 1927 : Niels Borh, Werner Heisenberg et Max Born entre autre posent les fondements de la mécanique quantique.: Interprétation de Copenhague 1948 : Richard Feynman résout les difficiles calculs de l'électrodynamique quantiquee 1970 : Alain Aspect par son expérience sur le paradoxe E.P.R. confirme la non localité de la mécanique quantique)
http://villemin.gerard.free.fr/Scienmod/Quantiq1.htm (DIPTYQUE de la physique quantique La physique. C'est un modèle qui estime l'évolution des systèmes physiques isolés. Espace de dimension infinie (espace de Hilbert), Il obéit à une Équation déterministe, l'équation de Schrödinger. La physique quantique serait purement déterministe, s'il n'y avait pas d'observateur. Un tout global, holistique. Le vecteur d'état est la somme des divers états propres du système. Une somme des états propres de la grandeur que l'on va mesurer. Statistique de tous les états: L'aspect probabilistique se manifeste lors des opérations de mesure. On mesure les grandeurs: Position, vitesse, énergie …Projette le système dans l'un de ses états propres par une sorte de tirage au sort. La physique quantique serait purement déterministe, s'il n'y avait pas d'observateur. Mesurer, c'est tirer au sort. C'est observer le tout sous l'une de ses facettes. C'est faire un instantané photo d'un des états compris dans le tout. Faire la mesure, projette le système vers l'un de ses états propres. Une instance de ces états)^
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/seconde-revolution-quantique-les-141982 (bernard dugué: Seconde révolution quantique : Les particules et les champs n’existent pas ! La « déchirure ontologique » dans la matière et la revanche de Platon [... ] La théorie quantique des champs (QFT) a abouti au modèle standard et peut se prévaloir d’une efficacité inouïe pour prédire certains résultats avec une précision qui la place au sommet des théories scientifiques sur ce point. Un golfeur aussi précis pourrait mettre la balle dans un trou situé sur la planète mars. D’où une situation assez étrange car malgré cette théorie qui n’a fait qu’accumuler des succès expérimentaux et qui est d’une précision incroyable, les physiciens ne savent toujours pas quelle est la réalité qu’elle décrit. Ils savent l’utiliser mais sans comprendre ce qui se trame derrière, autrement dit ce qu’elle révèle de la nature [. .] Cette physique triomphe en laissant derrière elle une métaphysique très incertaine, pour ne pas dire absente... Le principal enseignement à retenir, c’est que la représentation et la compréhension de l’univers acquises depuis les débuts de la science moderne au 17ème siècle sont sur le point de basculer. Le monde avec ses objets basiques, ses interactions, ses forces, perd son statut ontologique. Le champ matériel et l’étendue ne sont que des propriétés dérivées et non plus fondamentales, même en les considérant sous l’angle des théories quantiques conventionnelles. L’illusion scientifique moderne s’effondre Elle a consisté pendant quatre siècles à faire comme si le monde physique étendu de Descartes, Newton puis Einstein, avec l’espace-temps et la matière, était le monde fondamental, un peu comme si on observait l’écume au dessus des océans pour en conclure que les fonds marins sont fait de cette même écume. Nous ne sommes qu’au début d’une immense révolution des connaissances)
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-grande-enigme-de-la-physique-154655 (bernard dugué pense que la grande énigme de la physique quantique va être résolue prochainement, mais pour le moment il n'en dit pas plus)
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3850 (lee smolin et la physique contemporaine...dans la renaissance du temps: ...Einstein mit en lumière il y a longtemps que la mécanique quantique est incomplète parce qu’elle échoue à donner une description de ce qui se passe dans une expérience individuelle. Que fait au juste l’électron lorsqu’il saute d’un état d’énergie à un autre ? Comment des particules trop éloignées l’une de l’autre parviennent-elles à communiquer instantanément ? Comment semblent-elles apparaître en deux endroits à la fois ? La mécanique quantique ne fournit pas de réponse… La mécanique quantique est une théorie problématique pour trois raisons étroitement liées. La première est son échec à donner une image physique de ce qui se passe dans un processus ou une expérience individuels : contrairement aux théories physiques précédentes, le formalisme que nous utilisons en mécanique quantique ne peut pas être lu comme nous montrant ce qui se passe à chaque instant. Deuxièmement, dans la plupart des cas elle échoue à prédire le résultat précis d’une expérience ; plutôt que de nous dire ce qui va se passer, elle ne nous donne que des probabilités pour les différentes choses susceptibles de se produire. La troisième et plus problématique caractéristique de la mécanique quantique est que les notions de mesure, d’observation ou d’information sont nécessaires pour exprimer la théorie. Elles peuvent être vues comme des notions primitives ; elles ne peuvent pas être expliquées en termes de processus quantiques fondamentaux… Si vous voulez décrire complètement un système en physique classique, vous répondez à toutes les questions, et ceci vous donne toutes les propriétés. Mais en physique quantique, le dispositif dont vous avez besoin pour poser une question peut vous empêcher de répondre aux autres questions. Par exemple, vous pouvez demander ce qu’est la position d’une particule, ou vous pouvez demander ce qu’est le moment, mais vous ne pouvez pas poser ces deux questions à la fois. C’est ce que Niels Bohr a appelé la complémentarité, et c’est aussi ce que les physiciens signifient lorsqu’ils parlent de « variables non-commutatives »… En embrassant la réalité du temps, nous ouvrons un chemin pour comprendre la théorie quantique qui éclaire ses mystères et pourrait bien les résoudre. Je crois que la réalité du temps rend possible une nouvelle formulation de la mécanique quantique… Nous sommes habitués à l’idée de lois intemporelles de la nature agissant à l’intérieur du temps, et nous ne trouvons plus cela étrange. Mais prenez suffisamment de recul, et vous verrez que cela repose sur de grandes suppositions métaphysiques qui sont loin d’être évidentes… Il est une tradition – commençant avec Niels Bohr – d’affirmer que l’échec de la théorie quantique à donner une image de ce qui se passe au cours d’une expérience individuelle est l’une de ses vertus et non pas un défaut. Bohr a argumenté avec talent que le but de la physique n’est pas de fournir une telle image mais plutôt de créer un langage grâce auquel nous pouvons parler entre nous de notre préparation des expériences sur des systèmes atomiques et de ce que les résultats nous ont donné. Je trouve les écrits de Bohr fascinants mais peu convaincants. Je ressens la même chose à propos de certains théoriciens contemporains, qui disent que la mécanique quantique ne porte pas « sur » le monde physique, mais sur l’ « information » que nous avons sur le monde physique. Ces théoriciens avancent que l’état quantique ne correspond à aucune réalité physique ; il ne fait que coder l’information que nous, observateurs, avons sur un système… Après tout, quelque chose se passe lors d’une expérience individuelle. Quelque chose, et seulement ce quelque chose, est la réalité que nous dénommons électron ou photon. Ne devrions-nous pas être capables de saisir l’essence de l’électron individuel dans un langage conceptuel et un cadre mathématique ? … Alors je me range aux côtés d’Einstein. Je crois qu’il existe une réalité physique objective et que quelque chose qu’on peut décrire se produit quand un électron saute d’un état d’énergie dans un autre. Et je cherche une théorie qui en donne cette description".
http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article697 (Henry P. Stapp: Le monde quantique et la conscience)
http://www.astrosurf.com/luxorion/ordinateur-quantique.htm (de l'ordinateur quantique et sa fabrication, des thèses de church et turing aux problèmes de la conscience)
http://www.chm.ulaval.ca/~chm13212/Notes05/Notes.pdf (chimie quantique théorie)
https://www.phys.ens.fr/~dalibard/Notes_de_cours/X_MQ_2003.pdf (Mécanique quantique Cours de l’Ecole polytechnique par Jean-Louis Basdevant et Jean Dalibard Février 2002) http://www.astrosurf.com/luxorion/menu-quantique.htm (autour de la théorie quantique, conjectures et démonstrations, théories unitaires, histoire et taxonomie, interprétations)
https://arxiv.org/vc/arxiv/papers/1310/1310.1728v1.pdf (Mioara Mugur-Schächter: PRINCIPES D’UNE 2 ÈME MÉCANIQUE QUANTIQUE Construction des fondements d’une formulation Hilbert-Dirac intelligible)
3) Les débats sur la physique quantique et nouvelle formulation possible de celle-ci.
3-1) Comme on vient de la voir, toutes ces caractéristiques et questions ont été le centre des débats depuis les 9 décennies qui ont suivi la la formulation de la physique quantique (L'expression « physique quantique » fut employée pour la première fois dans le Planck's Universe in Light of Modern Physics traduit par Johnston (1931). Elle fonctionne admirablement bien et donne des résultats d'une précision fantastique. Mais, comme il est dit dans "le mur de la quantique": «Si un physicien prétend comprendre quelque chose aux phénomènes quantiques alors c’est un menteur ! » (Richard Feynman -Prix Nobel de physique 1965). Avec humour, Feynman commençait ses conférences ainsi (vu dans le site "onnouscachetout-la-suite.com"): « Ce que je vais vous raconter n'est autre que ce que nous enseignons aux étudiants qui sont en train de préparer une thèse de physique. Croyez-vous vraiment que je puisse vous expliquer tout cela de manière que vous le compreniez ? Non, ce n'est pas sérieux : vous n'allez certainement pas comprendre. Mais alors, direz vous, pourquoi vous donnez-vous tant de mal ? Pourquoi passer tant de temps devant nous, si c'est pour que nous ne comprenions rien à ce que vous allez dire ?" Avec le théorème du libre-arbitre que nous allons découvrir ci-dessous, personne ne pourra plus parler ainsi.
De nombreuses approches ont été proposées pour une meilleure compréhension de l'étrangeté et des spécificités de la théorie quantique qui bouleversent le sens commun. Mais on vient de le voir, Lee Smolin pense qu'elles sont dans l'erreur. Pour lui, toutes ces étrangetés sont là car la théorie quantique correspond à la subdivision d'une théorie cosmologique, la théorie qu'il appelle de ses voeux. En prenant au sérieux la réalité du temps, nous ouvrons une voie pour comprendre la théorie quantique, éclairer ses mystères et qui pourrait peut-être les résoudre alors que nous en utilisons seulement les performances. La réalité du temps rendrait ainsi possible une nouvelle formulation de la mécanique quantique.
3-2) Pour une explication plus technique: voir Lee Smolin Précédence et la liberté dans la physique quantique (https://arxiv.org/pdf/1205.3707v1.pdf: "Une nouvelle interprétation de la mécanique quantique est proposée selon laquelle la priorité, la liberté et le jeu de la nouveauté jouent le rôle central. Ceci est basé sur une modification des postulats de la théorie quantique donnés par Lluís Masanes, Markus P. Müller. Nous soutenons que la mécanique quantique se caractérise uniquement comme la théorie probabiliste dans laquelle les systèmes individuels ont une liberté maximale dans leurs réponses à expérimenter, compte tenu des axiomes raisonnables pour le comportement des probabilités dans une théorie physique. Ainsi, dans la mesure où les systèmes quantiques sont libres, dans le sens de Conway et Kochen, il y a un sens dans lequel ils sont au maximum libres. Nous proposons également que les lois de l' évolution quantique résultent d'un principe de priorité, selon laquelle le résultat d'une mesure sur un système quantique est choisi au hasard parmi l'ensemble des résultats des exemples précédents de la même mesure sur le même système quantique. Cela implique que les lois dynamiques pour les systèmes quantiques peuvent évoluer en tant que l'univers évolue, parce que de nouveaux précédents sont générés par la formation de nouveaux états intriqués.")
Ces deux chercheurs, dans "Une dérivation de la théorie quantique à partir des exigences physiques" affirment: "la théorie quantique est généralement formulée en termes de postulats mathématiques abstraits, impliquant des espaces de Hilbert, vecteurs d'état, et les opérateurs unitaires. Dans ce travail, nous montrons que le formalisme complet de la théorie quantique peut plutôt être dérivé de cinq exigences physiques simples fondées sur des hypothèses élémentaires: la préparation, les transformations et les mesures. Ceci est plus similaire à la formulation habituelle de la relativité restreinte, où deux exigences physiques simples - les principes de la relativité et de l'invariance de la vitesse de lumière - sont utilisées pour calculer la structure mathématique de l'espace-temps de Minkowski. Notre calcul donne un aperçu de l'origine physique de la structure des espaces d'états quantiques (y compris une explication basée sur la théorie des groupes de la sphère Bloch et sa tri-dimensionnalité), et il suggère plusieurs possibilités naturelles pour construire des modifications constantes de la théorie quantique." (https://arxiv.org/pdf/1004.1483v4.pdf).
les 5 exigences physiques sont: "1. In systems that carry one bit of information, each state is characterized by a finite set of out come probabilities. 2. The state of a composite system is characterized by the statistics of measurements on the individual components. 3. All systems that effectively carry the same amount of information have equivalent state spaces. 4. Any pure state of a system can be reversibly transformed into any other. 5. In systems that carry one bit of information, all mathematically well-defined measurements are allowed by the theory."
3-3) Cette nouvelle formulation est spéculative et de plus, nouvelle. Elle n'a pas encore conduit à des prédictions expérimentales, donc pas non plus à des tests. Personne ne peut affirmer, y compris Smolin, qu'elle est correcte. Mais elle offre une perspective radicalement différente sur la nature des lois physiques à partir de l'idée neuve que les lois évoluent dans le temps. Et nous verrons qu'elle doit pouvoir être testable, mais elle élimine a priori celle de variables cachées. Cela peut aussi mettre sur les rails la théorie de la double causalité: "Le libre arbitre ne pourrait-il pas tout simplement s'exprimer par l'intermédiaire d'une influence du futur ?". Mais, faut-t-il vraiment abandonner les lois intemporelles? Ne perdra t-on pas la force qu'a la physique à expliquer, puis comprendre autant du monde et la nature, même si cela pose les questions philosophiques et épistémologiques que nous avons examinées? Nous avons pris l'habitude de penser que les lois sont déterministes. Mais qu'est ce que le déterminisme pour la science actuelle? Selon Hubert Reeves, La cosmologie d’Einstein c'est faire confiance aux équations. Einstein n'arrivera pas à rejeter le hasard ("Dieu ne joue pas aux dés"!). Se pose aussi la question de Spinoza (déterminisme et liberté). Mais si on est vraiment déterministe, une des conséquences est qu'il ne peut "rien avoir de nouveau" dans l'univers. Tout ce qui arrive est le réarrangement des particules élémentaires, qui ont des propriétés immuables et qui sont soumises à des lois immuables. Tels sont les nouveaux principes DE PHYSIQUE ET DE METAPHYSIQUE présentés par Jean-Jack Micalef,, spécialiste en histoire des sciences et épistémologie de la physique. Il est vrai qu'i y a de nombreuses situations où le futur reflète avec fiabilité le passé lorsque une expérience répétée de nombreuses fois donne toujours le même résultat par exemple. En physique quantique le résultat est probabiliste. Il en va ainsi car si on observe le mouvement par exemple, celui-ci est déterminé par une loi de nature intemporelle, par conséquent, agira dans le futur exactement comme elle a agi dans le passé. Donc une loi intemporelle exclut toute réelle nouveauté.
Mais a t-on vraiment besoin de cette hypothèse pour que le passé se reflète dans le présent? La loi est nécessaire pour expliquer les cas où un processus ou une expérience sont répétés de nombreuses fois et donnent le même résultat. Mais affirme Lee Smolin, on peut avoir un principe explicatif beaucoup moins "fort" qu'une loi intemporelle. Ce principe serait un principe affirmant que des mesures répétées produisent les mêmes résultats qu'une loi (intemporelle), et non parce qu'elles suivent une loi, mais parce que la seule loi est un principe de "précédence".
Nous verrons plus sur ce principe au chapitre suivant.
4) Que peut apporter la précédence pour comprendre la physique quantique et avec cette nouvelle formulation éclairer l'énigme de ses mystères?
4-1) Le principe de "précédence" se résume ainsi par Lee Smolin lui-même: "A new interpretation of quantum mechanics is proposed according to which precedence, freedom and novelty play central roles. This is based on a modification of the postulates for quantum theory given by Masanes and Muller. We argue that quantum mechanics is uniquely characterized as the probabilistic theory in which individual systems have maximal freedom in their responses to experiment, given reasonable axioms for the behaviour of probabilities in a physical theory. Thus, to the extent that quantum systems are free, in the sense of Conway and Kochen, there is a sense in which they are maximally free. We also propose that laws of quantum evolution arise from a principle of precedence according to which the outcome of a measurement on a quantum system is selected randomly from the ensemble of outcomes of previous instances of the same measurement on the same quantum system. This implies that dynamical laws for quantum systems can evolve as the universe evolves, because new precedents are generated by the formation of new entangled states".
Un tel principe ne contredit pas le déterminisme et explique tous les exemples dans lequel le déterminisme par des lois fonctionne. Mais il n'interdit pas que de nouvelles mesures produisent de nouveaux résultats non prédictibles à partir de la connaissance du passé. C'est ce que Smolin appelle freedom and novelty: il pourrait y avoir au moins un petit degré de liberté dans l'évolution de nouveaux états, sans contredire l'application des lois aux circonstances qui se sont produites de façon répétitive dans le passé. Le principe de précédence ou règle du précédent est une règle de droit s'appliquant particulièrement dans les pays de "common law". Cette règle veut que les tribunaux rendent des décisions conformes aux décisions antérieures lorsqu'ils sont confrontés à des cas similaires. L'idée de Smolin sur la précédence suggère que quelque chose de similaire pourrait bien opérer dans la nature. Il a même eu la surprise de découvrir que Charles Sanders Peirce a parlé des lois de la nature comme d'habitudes prises au cours du temps (cité dans drgoulu.com): "Toutes choses ont une tendance à prendre des habitudes. Pour les atomes et leurs constituants, les molécules et les groupes de molécules, et en bref chaque objet réel concevable, il y a une plus grande probabilité d’agir comme lors d’une occasion antérieure semblable qu’autrement. Cette tendance elle-même constitue une régularité, et ne cesse de s’intensifier. En regardant dans le passé nous regardons où il s'agissait d'une tendance de moins en moins décidée." (voir note 4 page 312: "A Guess at the Riddle" dans The Essential Peirce, Selected Philosophical Writings. Les écrits de Pierce étant rarement clairs, voici un résumé tire de la Stanford Encyclopedia of Philosophy: http://plato.stanford.edu/entries/peirce/)
Mais c'est dans les cas vraiment nouveaux que le principe deviendrait crucial, car si la nature opère selon ce principe plutôt que selon une loi intemporelle, alors il ne peut y avoir de prédiction sur la manière dont un système se comportera s'il n'y a aucun précédent à ce nouveau cas. La réponse à la mesure ne peut être prédite à partir de l'information dont nous disposons déjà. Mais si on peut produire de nombreuses copies de ce système, on pourra utiliser et appliquer le principe de précédence et le système deviendra prédictible.
Si la nature obéit à ce principe, alors le futur est réellement ouvert. On garde le bénéfice de lois fiables dans les cas où il y a assez de précédents, mais on n'a plus le joug du déterminisme.
En mécanique classique, on peut penser que toute réelle nouveauté est exclue. Tout mouvement d'une particule se fait selon des lois fixes. Mais en physique quantique, il y a deux façons de remplacer les lois intemporelles par un principe de précédence.
a) L'intrication peut produire des propriétés vraiment nouvelles. "L'intrication est un phénomène observé en mécanique quantique dans lequel l'état quantique de deux objets doit être décrit globalement, sans pouvoir séparer un objet de l'autre, bien qu'ils puissent être spatialement séparés. Lorsque des objets quantiques sont placés dans un état intriqué (ou état enchevêtré), il existe des corrélations entre les propriétés physiques observées de ces objets qui ne seraient pas présentes si ces propriétés étaient locales. En conséquence, même s'ils sont séparés par de grandes distances spatiales, deux objets intriqués O1 et O2 ne sont pas indépendants et il faut considérer {O1+O2} comme un système unique." En physique classique, une propriété d'une paire de particules est réductible à une description des propriétés de chaque particule. Mais ceci n'est plus vrai pour les systèmes quantiques. On peut créer, à travers l'intrication, de nouvelles propriétés dans la nature. Si on intrique deux systèmes quantiques qui n'ont jamais interagi l'un avec l'autre auparavant, on peut les préparer avec une propriété qu'on appellera "contraire" par exemple. On crée alors une propriété qui n'a jamais encore existé dans la nature.
b) Il y a une dimension aléatoire dans la réponse des systèmes quantiques à leur environnement. Même si on sait tout sur le passé d'un système quantique, on ne peut prédire le résultat de son comportement lorsqu'une propriété sera mesuré. Comme on l'a vu en 1 c) on ne peut connaître que la probabilité de ce résultat par la règle de Born.
Ces deux caractéristiques de la mécanique quantique nous autorisent, affirme Smolin, à remplacer le postulat (le dogme?) des lois intemporelles par un principe, le principe de précédence. Celui-ci agit dans la nature pour assurer que le futur ressemble au passé. Ce principe permet de maintenir le déterminisme là où il est nécessaire, mais implique que la nature peut faire émerger de nouvelles lois lorsqu'elle fait face à la nouveauté et à l'imprévu.
4-2) La liberté quantique.
a) Illustration de ce que peut apporter la précédence en mécanique quantique. Considérons un processus quantique dans lequel un système est préparé puis mesuré et ceci de nombreuses fois. La règle de Born donne les probabilités pour chacune des mesures faites dans le passé. Le résultat pour toute occurrence future de ce processus est alors choisi aléatoirement dans la collection de résultats des cas passés. Mais s'il n'y a pas de précédent, par exemple dans le cas où le système a été préparé avec une valeur d'une propriété vraiment nouvelle, alors le résultat de la mesure sera libre (dans le sens où il ne peut être déterminé par rien dans le passé).
b) On ouvre donc une porte vers la liberté quantique. Huw Price, dans des articles et des conférences où il revisite le modèle de rétrocausalité d'Olivier Costa de Beauregard (l'Einstein de la télépathie), afin de montrer que notre passé pouvant être localement aussi incertain que notre futur (au sens quantique), montre que notre libre arbitre peut agir sur notre futur, puisque les causes réelles de nos décisions peuvent reposer sur un passé resté incertain (au sens quantique). Philippe Guillemant va même jusqu'à parler de l'intention des systèmes quantique. Cela ouvre peut-être une autre porte de la physique de demain. Sera t-elle en accord avec celle que Lee Smolin appelle de ses voeux? J'écrirai bientôt un article à propos de la théorie de la double causalité, de la rétrocausalité, sur les idées de Costa de Beauregard et aussi sur David Bohm et les variables cachées et l'ordre implicite. Mais retournons d'abord vers l'aspect libre de la mesure quantique lorsqu'elle concerne un processus vraiment nouveau sans précédent, crée par l'intrication.
c) Le théorème de Jonh Conway (wikipédia: J.K.) et Simon Kochen (wikipédia: S. K..)
John Conway et Simon Kochen définissent tout d'abord le libre arbitre (en mécanique quantique) d'une entité quelle quelle soit (particule, être humain...) comme une propriété selon laquelle l'état de cette entité à un instant donné ne peut pas être décrit comme résultant d'une fonction (au sens mathématique) portant sur l'état de l'univers. Ils démontrent le théorème du libre-arbitre (https://arxiv.org/pdf/quant-ph/0604079v1.pdf) qui peut se résumer ainsi: "Sur la base des trois axiomes physiques, nous prouvons que si le choix d'un type particulier de spin 1, le résultat expérimental n'est pas une fonction de l'information accessible aux expérimentateurs, puis son résultat n'est également pas une fonction de l'information accessible aux particules. Nous montrons que ce résultat est solide, et en déduit que ni les théories de variables cachées, ni les mécanismes du type GRW pour fonction d'onde effondrement peuvent être relativiste. Nous établissons également la cohérence de nos axiomes et de discuter les implications philosophiques."
Ce théorème exprime "qu'une entité dispose de libre arbitre à l'instant t si son état ne peut pas être décrit comme résultat de l'application d'une fonction, au sens mathématique, portant sur l'état de l'Univers avant l'instant t. Ce libre arbitre, qui n'a rien à voir avec les probabilités puisqu'il affirme juste la non-existence d'une certaine fonction, est un indéterminisme logique (ou si l'on veut préciser, fonctionnel).
Bien sûr, ce libre arbitre-là n'est pas exactement celui qu'on évoque en philosophie et en droit où, par exemple, il fonde la notion de responsabilité. Cependant, J. Conway considère qu'il n'est pas sans rapport et met en évidence un point qui n'était pas clair avant ces travaux : l'indéterminisme que la physique moderne semble obligée d'accepter est une notion fonctionnelle et logique. Cet indéterminisme est l'impossibilité logique qu'il existe certaines fonctions reliant les états de l'Univers, impossibilité qui signifie que d'instant en instant l'Univers n'est pas contraint par son passé, mais libre de son évolution."ll semble cependant que Klaas Landsman trouve qu'une formulation récente montre qu'il est incompatible avec la physique (si je comprend l'article). De même, Sheldon Goldstein, Daniel V. Tausk, Roderich Tumulka, et Nino Zanghì dans l'article "que prouve vraiment le théorème?-affirment que cela n'est vrai que dans les modèles déterministes, ce qui est connu, alors que ce n'est pas vrai dans les modèles stochastiques. Je ne suis pas à même ni de vraiment comprendre en totalité, mais je suis attiré par ce que je ressens de ce théorème et je partage l'avis de Lee Smolin quand il dit "Je trouve merveilleux d'imaginer qu'une particule élémentaire est vraiment libre, même dans ce sens étroit? Cela implique qu'il n'y a rien qui explique ce que l'électron choisit de faire lorsqu'on le mesure, et donc qu'IL Y A PLUS dans le déroulement de n'importe quel petit système que qui pourrait être saisi par tout cadre déterministe ou algorithmique. C'est à la fois enthousiasmant et terrifiant, car l'idée que les choix faits par les atomes sont réellement libres (c'est à dire sans cause ne satisfait pas la demande pour une raison suffisante, pour une réponse à toute question que nous pourrions poser à la nature." Ce principe est un principe philosophique (ou axiome). Dans sa formulation originelle, par Leibniz, il affirme que « jamais rien n'arrive sans qu'il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c'est-à-dire qui puisse servir à rendre raison a priori pourquoi cela est existant plutôt que non existant et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon » Il y a de quoi être troublé car selon Leibniz, le principe de raison suffisante est un des « deux grands principes de nos raisonnements », avec le principe de non-contradiction et la science faisant un usage extensif du principe de causalité et du principe de raison suffisante, ces deux principes s’avèrent être particulièrement bien fondés. Mais c'est déjà le cas avec la spontanéité de la désintégration d'un atome. C'est un mystère, La désintégration radioactive est aléatoire, on ne peut pas prévoir quand va se produire la désintégration d'un noyau . Elle est spontanée, elle se produit sans aucune intervention extérieure. Elle ne dépend pas ni de son environnement chimique, de l'espèce chimique qui contient le noyau radioactif ; ni des conditions extérieures ( pression ou température), mais on peut prévoir i'évolution statistique d'un grand nombre de désintégrations. Le moment de la désintégration d'une particule individuelle est totalement imprévisible alors que la demi-durée de vie donne un résultat statistique mais calculable, mais cela n'est pas une explication.
d) Pourrait-il exister une forme de la physique dans laquelle la nature a encore plus d'un degré de liberté? Lee Smolin répond par l'affirmative en évoquant des travaux récents qui donnent une définition précise de la notion de degrés de liberté dont dispose un système quantique. Il faut partir de Lucien Hardy qui, dans les années 2000 conçut une catégorie générale de théories qui prédisent les probabilités pour les résultats de mesure. Cela inclue les théories classiques et quantique, mais aussi d'autres théories. Il avait besoin que les théories fassent un usage cohérent de la notion de probabilité et se comportent "raisonnablement" lorsqu'on les applique à un système isolé ou à une combinaison de systèmes. Ces prérequis constituent quelques hypothèses, ou axiomes appelés "axiomes raisonnables" par Hardy. Ils sont résumés ci-après: "Quantum Theory from Five Reasonable Axioms" 2001 (https://arxiv.org/pdf/quant-ph/0101012v4.pdf):
"La formulation habituelle de la théorie quantique est basée sur des axiomes plutôt obscurs (complexes utilisant des espaces de Hilbert, les opérateurs hermitiques, et la règle de trace pour le calcul des probabilités). Dans cet article, il est démontré que la théorie quantique peut être dérivée de cinq axiomes très raisonnables.L es quatre premiers sont évidemment compatibles avec la théorie quantique et la théorie des probabilités classique. L'axiome 5 (qui exige qu'il existe des transformations réversibles en continu entre les états purs) exclut la théorie des probabilités classique. Si l' axiome 5 (ou même simplement le mot "continu" de cet axiome 5) "tombe", alors nous obtenons la théorie des probabilités classique à la place. Ce travail fournit un aperçu des raisons pour lesquelles la théorie quantique est ce qu'elle est. Par exemple, il explique la nécessité des nombres complexes et d'où la formule des traces vient. Nous gagnons également un aperçu de la relation entre la théorie quantique et la théorie des probabilités classique."
Ces axiomes on été développés et modifiés par d'autres théoriciens. Ruediger Schack, dans l'article "théorie quantique de quatre des axiomes de Hardy [https://arxiv.org/pdf/quant-ph/0210017v1.pdf]" a écrit: 'Dans un article récent, Hardy a donné une dérivation de "la théorie quantique de cinq axiomes raisonnables". Ici , nous montrons que le premier axiome de Hardy, qui identifie la probabilité de limitation de fréquence dans un ensemble, ne sont pas nécessaires à sa dérivation. En reformulant les hypothèses de Hardy, et la modification d' une partie de sa preuve, en termes de probabilités bayésienne, nous montrons que son travail peut être facilement conciliable avec une interprétation bayésienne de la probabilité quantique." Cela revient à n'avoir besoin que de 4 axiomes dans une formulation bayésienne. C'est ainsi nous dit Lee Smolin, que "je fus capable d'utiliser une "élaboration" des axiomes de Hardy inventée par Lluis Masanes et Markus Muller afin de quantifier avec précision la "quantité de liberté" qu'une théorie possède [nous l'avons déjà vu appréhendé en 1c)]. Voir "A Derivation of Quantum Theory from Physical Requirements" (https://arxiv.org/pdf/1004.1483v4.pdf): "Dans ce travail, nous montrons que le formalisme complet de la théorie quantique peut être dérivé de cinq exigences physiques simples fondées sur des hypothèses élémentaires sur la préparation, les transformations et les mesures. Ceci est plus similaire à la formulation habituelle de la relativité restreinte, où deux exigences physiques simples - les principes de la relativité et de l'invariance de la vitesse de lumière - sont utilisées pour calculer la structure mathématique de l'espace-temps de Minkowski. Notre calcul donne un aperçu de l'origine physique de la structure des espaces d'états quantiques (y compris une explication de groupe théorique de la sphère Bloch et sa tri-dimensionnalité ), et il suggère plusieurs possibilités naturelles pour construire des modifications constantes de la théorie quantique." Un travail en lien avec tout ceci été réalisé par Borivoje Dakic & Caslav Brukner dans 'Quantum Thery and Beyond:Is Entanglement Special?" (https://arxiv.org/pdf/0911.0695v1.pdf): "La théorie quantique fait des prédictions empiriques les plus précises et pourtant il manque des principes simples, compréhensibles physiques dont la théorie peut être dérivée de manière unique. Une large classe de théories probabilistes existent qui partagent certaines caractéristiques avec la théorie quantique, comme des prédictions probabilistes pour les résultats individuels (indéterminisme), l'impossibilité de transfert de l'information plus rapidement que la vitesse de la lumière (pas de signalisation) ou de l'impossibilité de la copie d'états inconnus (pas de clonage). Une grande majorité des tentatives de trouver des principes physiques derrière la théorie quantique soit sont en deçà de dériver la théorie unique des principes ou soit sont basées sur des hypothèses mathématiques abstraites qui elles-mêmes nécessitent une motivation physique plus concluante. Ici, nous montrons que la théorie des probabilités classique et la théorie quantique peuvent être reconstruites à partir de trois axiomes raisonnables: (1) (capacité d'information) Tous les systèmes d'information dont la capacité est de un bit sont équivalents. (2) (Localité) L'état d'un système composite est complètement déterminée par des mesures sur ses sous-systèmes. (3) (Réversibilité) Entre deux états purs, il existe une transformation réversible. Si l'on exige que la transformation du dernier axiome soit continue, on sépare la théorie quantique de la théorie probabiliste classique. Un résultat remarquable suivant de notre reconstruction est qu'aucune théorie des probabilités autre que la théorie quantique ne peut présenter un enchevêtrement sans contredire un ou plusieurs axiomes." Pour poursuivre avec ce que découvre Lee Smolin, "la quantité de liberté est exprimée par la quantité d'informations sur un système dont on a besoin pour faire des prédictions sur son futur. Cette information peut être obtenue en préparant de nombreuses copies identiques au système et en posant différentes questions sur chacune. Les prédictions rendues permises par cette interrogation seront peut-être encore probabilistes, mais elles sont les meilleures prédictions possibles au sens qu'aucune observation supplémentaire du système n'améliorera leur précision. Pour chaque système étudié par Hardy, il y a une certaine quantité d'information finie dont vous aurez besoin pour mieux vérifier ce que le système fera face à toute mesure possible. Plus il vous faut mesurer de choses à propos d'un système avant que vous puissiez faire les meilleure prédictions possibles, plus il a de liberté."
Le taux de liberté peut s'évaluer en comparant les quantités d'information dont on a besoin pour faire des prédictions relatives à la mesure de la taille du système. Par exemple, une mesure utile est le nombre de réponses que le système peut donner quand on l'interroge "via l'expérience". Le cas le plus simple est celui pour lequel il n'y a que deux choix: oui-on ou 1,2..." Ce que j'ai montré", dit Smolin, "c'est que la mécanique quantique maximise la quantité d'information dont vous avez besoin pour pour chaque choix". L'univers quantique est un univers dans lequel on peut faire des prévisions probabilistes sur le comportement du système, ce que traduit bien la règle de Born qu'on a évoqué au début de l'article. Ce que Smolin rajoute, c'est que les systèmes quantiques peuvent disposer d'autant de liberté par rapport au déterminisme que c'est possible pour un système physique quelconque décrit par des probabilités.
liens:
https://arxiv.org/pdf/1205.3707v1.pdf: La précédence et la liberté dans la physique quantique par Lee Smolin:
http://iopscience.iop.org/article/10.1088/1367-2630/13/6/063001/meta;jsessionid=A90969E515ADDA669679DBC20F32FF20.c5.iopscience.cld.iop.org -Voir en PDF: http://iopscience.iop.org/article/10.1088/1367-2630/13/6/063001/pdf (A derivation of quantum theory from physical requirements)
https://en.wikipedia.org/wiki/Free_will_theorem (Le théorème du libre-arbitre de John H. Conway et Simon B. Kochen déclare que, si nous avons un libre-arbitre en ce sens que nos choix ne sont pas en fonction du passé, alors, sous réserve de certaines hypothèses, il doit en être des particules élémentaires)
http://www.informationphilosopher.com/freedom/free_will_theorem.html (le théorème du libre-arbitre))
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-libre-arbitre-et-mecanique-quantique-23796.php (libre-arbitre et mécanique quantique)
Three-dimensionality of space and the quantum bit: an information-theoretic approach par Markus P. Mueller , Lluis Masanes (https://arxiv.org/pdf/1206.0630v4.pdf)
http://scientia.blog.lemonde.fr/2010/02/19/a-propos-de-rien-ne-va-plus-en-physique-de-lee-smolin-i/ (A propos de « Rien ne va plus en physique ! », de Lee Smolin (I) Je découvre par un site qui parle de mon travail : http://grit-transversales.org/article.php3?id_article=210 un livre de Lee Smolin que je n’avais pas lu, mais qui peut être téléchargé en français chez Scribd (tous les articles de Luis Gonzalez-Mestres: https://arxiv.org/)
http://www.doublecause.net/index.php?page=theoreme_libre_arbitre.htm (Deux mathématiciens, John Conway et Simon Kochen, ont démontré en 2006 un théorème appelé "Théorème du Libre Arbitre") voir aussi:
---->Le théorème du libre arbitre exposé dans la revue "Pour la Science"
---->Quelques réflexions sur le théorème du libre arbitre, par Serge Boissehttp://sboisse.free.fr/science/physique/theoreme-du-libre-arbitre.php (Quelques réflexions sur le théorème du libre-arbitre démontré en 2006 par Conway et Simon Kochen)
http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article697 (Henry P. Stapp: Le monde quantique et la conscience Sommes-nous des robots ou des acteurs de notre propre vie ? 15/2016, par Thibaut Gress)
http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2009/12/04/a-propos-des-variables-cachees-en-physique (A propos des variables cachées en physique Entretien avec Michel Gondran Expériences EPR, interaction d’échange et non-localité propos recueillis par Jean-Paul Baquiast 03/12/2009)
5) Conclusion. Cette nouvelle formulation de la physique quantique tiendra t-elle ses promesses?
5-1) En résumé, si les systèmes quantiques sont libres, ils le sont de façon maximale. Et en combinant le principe de précédence avec ce principe de liberté maximale, on obtient une nouvelle formulation de la mécanique quantique.
Lee Smolin affirme que cette formulation ne peut qu'être exprimée dans un cadre où le temps est réel, parce qu'il est indispensable de distinguer entre le passé et le futur pour exprimer le précédence. En conséquence, nous pouvons,ce qui constitue l'essence de la renaissance du temps, abandonner l'idée qu'il existe des lois de la nature intemporelles, sans perdre du pouvoir explicatif de la physique. Et c'est la réalité du temps qui constitue une nouvelle perspective par rapport aux travaux antérieurs de Hardy, Massanes et Muller. Il faudra encore affiner la façon dont la précédence se renforce du premier cas nouveau rencontré, à travers les quelques cas qui le suivent et ceci jusqu'aux cas bien établis ayant de nombreux précédents. Les recherches et publications effectuées Markus Muller dans ce sens seront a suivre.
Mais, au-delà de ces détails, Lee Smolin pense qu'il reste des interrogations sur le principe de précédence. En effet, comment un système reconnaît-il tous ses précédents? Quel est le mécanisme qui lui permet de choisir qui lui permet de choisir un élément au hasard parmi la collection de ses précédents? Cela semble nécessiter une nouvelle forme d'interaction qui permettrait à un système physique d'interagir avec lui-même dans le passé. De plus, le principe n'explique pas comment le mécanisme se déroule. Ce n'amène donc aucun progrès par rapport à la formulation standard de la mécanique quantique. Dans cette formulation, "mesurer une particule" est une notion primitive (à l'origine du résultat), de même que dans la nouvelle formulation, "être un système quantique préparé et transformé de la même façon" est une notion primitive.Mais si on y réfléchit, on peut se poser des questions semblables sur des lois de la nature intemporelle dont l'action est à l'origine du mouvement ou du changement des objets physiques: Comment un électron sait-il qu'il est un électron et que l'équation de Dirac s'applique à lui plutôt qu'une autre loi? etc... Et comment une loi de la nature, entité intemporelle, parvient-elle à opérer par le temps pour agir sur chaque électron du monde?
Pour les lois intemporelle agissant dans (à l'intérieur) le temps, nous sommes habitués et nous ne trouvons pas cela étrange. Mais Smolin à juste raison nous dit que cela repose sur des principes métaphysiques. Déjà Epicure affirmait: "si tous les êtres avaient naturellement en eux-mêmes, au lieu de l’emprunter du dehors, une puissance spontanée (τὸ αὐτόματον) d’où dériveraient leurs propres mouvements, n’échapperait-on pas ainsi à l’enchaînement universel des causes et des effets ? La nature, dans son fond, ne pourrait-elle pas être conçue à la fois sans les dieux et sans la nécessité ?" Et selon Kant, la métaphysique est dès lors possible comme science et devient même la plus simple des sciences, puisque la raison ne s’y applique qu’à elle-même, et ne prétend rien " connaître " de plus que son propre contenu. Et Voltaire, dans ce magnifique texte où il convoque nombre de philosophes, écrit: "En effet, il serait bien singulier que toute la nature, tous les astres obéissent à des lois éternelles, et qu'il y eût un petit animal haut de cinq pieds, qui au mépris de ces lois put agir comme il lui plairait au gré de son caprice. Il agirait au hasard, et on sait que le hasard n'est rien. Nous avons inventé ce mot pour exprimer l'effet connu de toute cause inconnue."
Le principe de précédence repose, lui-aussi, sur des suppositions métaphysiques, mais elles nous sont moins familières que celles qui nous ont été habituelles depuis la que la science nous a imprégné avec les lois de la physiques (de nature intemporelles).
'La métaphysique impliquée par le principe de précédence est beaucoup plus "parcimonieuse" et économique (au sens du "rasoir d'Occam") que certaines approches quasiment fantastiques de la mécanique quantique dans lesquelles il faut adopter des notions très étranges. Il est à prévoir que le principe de précédence générera de nouvelles idées et des expériences seront faites qui pourraient ouvrir un chemin vers une physique au-delà du modèle standard et de la mécanique quantique. Supposons que nous produisions, dans un ordinateur quantique, une sorte d'état intriqué nouvelle, jamais vue auparavant dans la nature. La mécanique quantique standard permet de calculer comment ce système intriqué se comportera lorsqu'il sera mesuré. Le principe de précédence que propose Lee Smolin suggère que ces prédictions pourraient ne pas être confirmées par l'expérience. Est-ce que cela veut dire ces nouveaux états donnent naissance à de nouvelles interactions dans la nature ou à des modifications d'interactions existantes en fonction du contexte? Il y a de quoi être sceptique, car de telles nouvelles interactions ou des modifications existences n'ont jamais été observées. La nouvelle hypothèse qu'on vient de faire (prédictions non confirmées de la mécanique quantique), semble possible avec l'ordinateur quantique. De tels cas s'offrent certainement à la falsification par de tels dispositifs quantiques qui produisent de nouveaux états intriqués. Mais ceci contredit un principe de base du réductionnisme selon lequel pour un système composé, quelle que soit sa complexité, le futur peut être prédit en connaissant uniquement les forces existant entre particules élémentaires (Le réductionnisme, c’est le fait de réduire l’explication des choses, du monde au plus simple, au plus élémentaire : on pourrait ainsi expliquer le monde et les différents évènements grâce au niveau d’organisation le plus élémentaire. Dans ce cadre, la pensée, par exemple, peut être expliquée suffisamment par son organe, le cerveau, et, au coeur de celui-ci, par les échanges électriques au niveau des éléments physiques. C’est notamment la thèse de J-P CHANGEUX, in L’homme neuronal). Il faut reconnaître, nous dit Lee Smolin, que les violations du réductionnisme sont rares et légères, alors laissons l'expérience décider!
5-2) Cette nouvelle compréhension de la physique quantique réalise deux critères que Smolin recherche pour la théorie cosmologique à laquelle il aspire:
*Elle satisfait la fermeture explicative: "Pour être scientifique, une théorie n'a pas à donner une réponse précise à n'importe quelle question que vous pouvez imaginer, mais il devrait y avoir un grand nombre de questions auxquelles nous pensons pouvoir répondre si nous connaissons plus de détails sur l'univers...". Nous avons vu que c'est dans une forme restreinte qui autorise une réelle liberté dans les cas inédits. Le principe de précédence dit alors que ce qui détermine le résultat des mesures futures pour ces cas, c'est la collection de tous les cas antérieurs. Ces cas étaient réels, donc nous avons seulement une effet de choses qui étaient réelles dans le passé sur des choses qui seront réelles dans le futur.
* Elle satisfait le critère que les lois évoluent. Cela se produit lorsque des mesures inédites, sans cas précédent ne sont gouvernées par aucune loi antérieure. Lorsqu'on obtient une collection de résultats, un précédent est établi. C'est seulement lorsqu'on a une précédence suffisante que les résultats futurs acquièrent "un parfum" de loi. (la notion de loi semble pleine de métaphysique implicite et même d’idéologie. Elle a tout pour déplaire, en théorie de la connaissance comme en philosophie des sciences : une origine cartésienne-médiévale, que l’on pressent théologique et obscure, accompagnée de connotations juridiques, que l’on imagine idéologiques et répressives, sans même parler des fantasmagories conceptuelles de la psychanalyse).
6) Epilogue.
Ainsi, alors que de nouveaux états émergent dans la nature, de nouvelles lois évoluent pour les guider. Cela suggère que les interactions fondamentales de la physique que nous expliquons pour le moment par le modèle standard de la physique des particules, résultent de ce que Lee Smolin appelle "le verrouillage" (locking-in) de lois qui étaient encore nouvelles lorsque toutes ces particules apparurent pour la toute première fois dans un univers terriblement chaud qui se refroidissait peu à peu après le big bang. On l'a déjà dit précédemment, une chose que cette hypothèse proposée ne satisfait pas, c'est le principe de raison suffisante. Rapellons que dans sa formulation originelle par Leibniz, il affirme que « jamais rien n'arrive sans qu'il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c'est-à-dire qui puisse servir à rendre raison a priori pourquoi cela est existant plutôt que non existant et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon ». Or, quand un système quantique est vraiment libre, les résultats individuels, d'une mesure par exemple, sont indéterminés. Le principe de raison suffisante, (vu sous son angle logique et métaphysique) est contrecarré, car il n'existe aucune raison rationnelle pour le résultat d'une expérience individuelle. Dans l'exemple que nous avons vu, celle du noyau radioactif, il n'y a pas de raison expliquant l'instant qu'il choisit pour se désintégrer, ni par ailleurs, pour anticiper les résultats précis de tout autre cas pour lesquels la mécanique quantique ne fait que donner de résultats probabilistiques (résultats d'une mesure par exemple). Hervé Zwirn, à ce sujet, s'interroge sur le statut de la réalité.
Nous sommes arrivés au point où, pour aller vers une théorie qui puisse aller au-delà des théories existantes et pour éviter les problèmes, limites et paradoxes, une nouvelle idée a germé en faisant l'hypothèse de la réalité du temps. Tiendra t-elle ses promesses? Permettra t-elle de donner une réponse au combat de la relativité et du quantum? C'est ce que nous examinerons dans le prochain article où je donnerai "ma lecture" du chapitre 13 du livre Lee Smolin "la renaissance du temps" que Bernard Dugué commente dans agoravox.fr: "dans ce chapitre, Smolin s’attaque au conflit persistant depuis un siècle entre la mécanique quantique et la relativité et aux tentatives de résoudre ce conflit par les « théories des variables cachées » comme la théorie de De Broglie-Bohm. Pour Smolin, le principal défaut de cette théorie est de ne pas satisfaire le critère des actions réciproques (action = réaction). L'interprétation statistique de la mécanique quantique corrige ce défaut, mais nécessite de considérer que la réalité « choisit » au hasard le résultat d’une expérience individuelle parmi la collection de tous les résultats possibles, ce qu’Einstein avait déjà compris". Cette approche par Lee Smolin n'a pas encore permis de solutionner le conflit par une théorie universelle (Comment la physique se prépare à une nouvelle révolution conceptuelle fondamentale), mais par ces développements sur la liberté, je ressens qu'on évolue vers ce que je trouve perdu dans la science explicative actuelle, le "sacré", mais sans le dogmatisme que les religions on introduit.
liens:
http://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1997_num_95_4_7062 (par Michel Ghins -Bas van Fraassen: les lois et la symétrie. Les tentatives de fonder philosophiquement les lois de la nature se sont soldées par un échec)
http://www.matierevolution.fr/spip.php?article3814 (Comment la physique se prépare à une nouvelle révolution conceptuelle fondamentale -17 septembre 2015, par Robert Paris) (La relativité d’Einstein n’est pas la bonne théorie pour décrire le cosmos et la gravité par Bernard Dugué)
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-relativite-d-einstein-n-est-pas-162829
http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2007/07/11/pourquoi-les-lois-fondamentales-de-la-physique-paraissent-elles-ajustees-pour-permettre-la-vie-et-la-conscience/ (Pourquoi les lois fondamentales de la physique paraissent-elles ajustées pour permettre la vie et la conscience ? Jean Paul Baquiast 11/07/07 Mots clefs : lois fondamentales bio-friendly, principe anthropique, multivers, quantum post-selection, flexi-laws, darwinisme quantique, décohérence)
http://www.cnrs.fr/inp/IMG/pdf/reflets_43_machefert.pdf (Recherche d’une physique au-delà du modèle standard et étude de la violation de symétrie CP avec l’expérience LHCb au CERN)
http://www.unige.ch/communication/communiques/2012/CdP121027.html (Université de Genève: Les chercheurs vont au-delà du temps et de l’espace pour expliquer la mécanique quantique)
http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2015/154/rovelli.htm (Par delà le visible La réalité du monde physique et la gravité quantique Carlo Rovelli)
http://bdugue.typepad.com/ (bernard dugué: AU COMMENCEMENT ETAIT LE QUANTUM ! IL FAUT RECOMMENCER L’AVENTURE SCIENTIFIQUE !)http://guillemant.net/index.php?cate=articles&part=synchronicite&page=Esprit_et_conscience.htm (esprit et conscience...et le théorème de gödel)
http://www.philosciences.com/Pss/philosophie-et-science/methode-scientifique-paradigme-scientifique/116-le-reductionnisme-dogmatique (le réductionnisme dogmatique)
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9ductionnisme (Selon l'analyse classique de Ernest Nagel, le développement des sciences obéit à un programme de réductions interthéoriques consistant à traduire une théorie dans les termes d'une autre théorie plus générale ou plus fondamentale. La réduction d'une théorie à une autre est réussie si on peut expliquer la première à partir de la seconde par un ensemble de lois de correspondance entre les entités des deux domaines théoriques. La théorie réduite doit alors être logiquement déductible de la théorie réductrice et des lois de connexion entre elles)
http://djaphil.fr/sujets/les-reductionnismes-scientifiques-399 (Les réductionnismes scientifiques)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_raison_suffisante (principe de raison suffisante)
http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1902_num_9_35_1755 (Le principe de raison suffisante en Logique et en Métaphysique G. Simons) Revue néo-scolastique
https://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2003-3-page-389.htm (Du nouveau sur le principe de raison suffisante (G. W. Leibniz, Sämtliche Schriften, VI, 4) par André ROBINET)
Liens sur la philosophie et l'épistémologie:
http://sos.philosophie.free.fr/presocra.php (les présocratiques précèdent Socrate dans la chronologie philosophique et sont donc les vrais premiers philosophes. S'ils relèvent d'une sorte de préhistoire de la philosophie, c'est surtout parce que de leurs œuvres ne nous restent souvent que très peu de choses)
http://www.philo5.com/Penser%20par%20soi-meme/Les%20grandes%20questions%20des%20philosophes.htm: (Penser par soi-même, les grandes questions des philosophes: 1. De quoi le monde est-il fait ? 2. Nos sens peuvent-ils nous indiquer de quoi le monde est réellement fait ? 3. Sommes-nous libres ? 4. Existe-t-il une façon de vivre correcte ? 5. Dieu existe-t-il ? 6. Qu'est-ce que le temps ? 7. Qu'est-ce que l'espace ? 8. Que suis-je ? 9. Comment vivre ensemble ? 10. Qu'en pensez-vous ? — Dressez votre portrait philosophique)
http://www.lemonde.fr/revision-du-bac/annales-bac/philosophie-terminale/une-connaissance-scientifique-du-vivant-est-elle-possible_t-irde74.html ( Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ? Question de annales bac philo sophie terminale: Conclusion : l y a sans doute une contradiction indépassable entre l'essence de la science et la nature du vivant. Cela ne signifie pas que le biologiste se trompe, ou que le savoir accumulé par la science biologique doive être réputé nul et non avenu. Mais ce savoir, parce qu'il est théorique, objectif et détaché de la vie elle-même, n'est justement pas une connaissance du vivant en tant que vivant. Si une telle connaissance doit être trouvée, c'est bien plutôt dans l'acte du médecin qui redonne la santé au patient, que dans le laboratoire du généticien qui détruit la vie à mesure qu'il l'explique, puisque pour l'expliquer il doit nécessairement l'objectiver et la changer en un mécanisme sans vie)
http://www.unisson06.org/dossiers/science/physique_science.htm (la physique est t-elle une science? ...Et les débats continuent, et l'ignorance s'accentue, et ceux qui ont un vrai coeur et une vraie intuition se rendent de plus en plus compte que tant les physiciens quantiques, que les physiciens « holistiques », sont dans la même impasse, dans le même refus de comprendre et de se rendre à l'évidence : la Physique est depuis longtemps disqualifiée, inadaptée à l'étude de l'esprit, et son illégitimité dans ce domaine ne peut déboucher que sur la charlatannerie, comme c'est également toujours le cas pour ce qui est de l'étude de l'univers dans son ensemble....l'UNIVERS N'EST PAS UN OBJET DU DOMAINE PHYSIQUE, et que donc l'épistémologie physicienne ne peut en aucun cas s'appliquer à lui..l.e physicien fait partie de l'univers, et que donc en aucun cas il ne peut considérer l'univers comme un objet physique...)
http://coursphilosophie.free.fr/philosophes/spinoza.php (ontologie et philosophie de spinoza)
https://fr.wikisource.org/wiki/La_Contingence_dans_les_lois_de_la_nature_et_la_libert%C3%A9_dans_l%E2%80%99homme_selon_%C3%89picure (LA CONTINGENCE DANS LA NATURE ET LA LIBERTÉ DANS L’HOMME SELON ÉPICURE)
http://www.societe-voltaire.org/phil-ig.php (Voltaire, Le Philosophe ignorant, 1766)
https://leportique.revues.org/593(La notion de loi a tout pour déplaire, en théorie de la connaissance comme en philosophie des sciences : une origine cartésienne-médiévale, que l’on pressent théologique et obscure, accompagnée de connotations juridiques, que l’on imagine idéologiques et répressives)
http://www.matierevolution.fr/spip.php?article7 (faut t-il une philosophie en sciences?)
http://www.automatesintelligents.com/interviews/2004/juil/bitbol.html (Michel Bitbol: Des "phénomènes" de Kant à la théorie quantique de l'information Le rôle de la philosophie des sciences)
https://indecise.hypotheses.org/358 (Physique quantique et Vedanta : une mise en perspective avec le « réel voilé » de B.d’Espagnat)
http://michel.bitbol.pagesperso-orange.fr/Physique_quantique_et_cognition.pdf (Physique quantique et cognition Michel Bitbol)
http://michel.bitbol.pagesperso-orange.fr/Relations_Mauss.pdf (La mécanique quantique comme théorie essentiellement relationnelle1 Michel Bitbol)
http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2009/12/04/a-propos-des-variables-cachees-en-physique/ (A propos des variables cachées en physique Entretien avec Michel Gondran Expériences EPR, interaction d’échange et non-localité propos recueillis par Jean-Paul Baquiast 03/12/2009)
Conscience.
http://intellectica.org/fr/system/files/pdf/55_9_uzan.pdf (Conscience et physique quantique Pierre UZAN voir B.III.1. La théorie de l’ordre implié )
http://www.implications-philosophiques.org/implications-epistemologiques/une-approche-quantique-du-probleme-corps-esprit-1/ (pierre uzan: Une approche quantique du problème corps-esprit (1)
http://www.theses.fr/2010PA040153 (Conscience et physique quantique par Pierre Uzan
http://www.implications-philosophiques.org/implications-epistemologiques/une-approche-quantique-du-probleme-corps-esprit-2/ (Une approche quantique du problème corps-esprit (2)
Liens en rapport avec l'article de mon blog "réenchanter le monde" que j'ai trouvés en écrivant cet article sur le sujet: décroissance et resacralisation:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicholas_Georgescu-Roegen (mathématicien et économiste hétérodoxe américain d'origine roumaine dont les travaux ont servi d'inspiration au mouvement de la décroissance)
http://www.alternatives-economiques.fr/nicholas-georgescu-roegen_fr_art_633_36953.html - mathématicien en rupture avec la théorie économique orthodoxe et incompris par ses pairs, a attiré l'attention, vingt ans avant tout le monde, sur les dégâts de la croissance sur l'environnement.
http://www.iri.centrepompidou.fr/evenement/entretiens-du-nouveau-monde-industriel-2016-penser-lexosomatisation/ (Penser l’exosomatisation pour défendre la société)
http://www.humanite.fr/puissance-impuissance-pensee-et-avenir-586852 (puissance, impuissance, pensée et avenir- Un texte de Bernard Stiegler, philosophe et président du groupe de réflexion Ars Industriali)
http://www.lesinrocks.com/2016/06/14/idees/bernard-stiegler-gens-lucides-honnetes-eux-memes-ont-aujourdhui-moral-a-zero-11845663/ (Dans la disruption », le philosophe Bernard Stiegler diagnostique la démoralisation d’un monde fondé sur le data et la calculabilité. Il appelle à renouer avec ce qui fait l’humain : la capacité à échapper à l' »entropie » en inventant de nouvelles formes d’existence)
https://economierurale.revues.org/4413 (Antoine Missemer - Nicholas Georgescu-Roegen, pour une révolution bioéconomique suivi de De la science économique à la bioéconomie de Nicholas Georgescu-Roegen)
http://classiques.uqac.ca/contemporains/georgescu_roegen_nicolas/decroissance/decroissance_intro_2e_ed.html (livre de Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994). La décroissance. Entropie - Écologie - Économie)
http://www.arsindustrialis.org/
https://enmi-conf.org/wp/enmi16/argumentaire/ (arsindustrialis: penser l'exsomisation: André Leroi-Gourhan décrivit comme un processus d’extériorisation, et Alfred Lotka comme un processus d’exosomatisation – au cours duquel l’organique se dote d’organes inorganiques, poursuivant sa différenciation par d’autres moyens que la vie)
A voir aussi: méthode wittoz (thérapie)
http://www.vittoz-irdc.net/-Mme-Caroline-Chapelle-.html (Formation Vittoz IRDC)
http://galerie-carolinechapelle.blogspot.fr/
http://www.methodevittoz.ch/index.php?pg=presentation.php (rééducation du "contrôle cérébral". Cette thérapie s'adresse à la personne entière, physique, morale, intellectuelle et spirituelle. Il ne s'agit pas d'une autocensure rigide, du genre : "Je-me-contrôle". Il s'agit, tout au contraire, d'une faculté destinée à équilibrer le cerveau inconscient et le cerveau conscient. On comprend alors que cette rééducation agit non sur l'idée mais sur l'organe lui-même : le cerveau.
La rééducation du contrôle cérébral est une méthode de synthèse et de restructuration: entre les deux principales fonctions du cerveau: la réceptivité et l'émissivité, au moyen d'exercices simples et pratiques, que l'on intègre dans la vie courante. Elle est fonctionnelle: elle redonne au cerveau sa souplesse, réactive les fonctions naturelles et ainsi permet de retrouver l'équilibre psychique.
Cette méthode est basée sur le fait que le cerveau ne peut en même temps recevoir et émettre. Il suffit alors d'être dans la réceptivité pour mettre au repos l'autre fonction du cerveau: l'émissivité. Une des particularités de la méthode a été la découverte de "vibration cérébrale" ou "onde cérébrale".
Le contrôle cérébral : "Le contrôle cérébral est une faculté inhérente à l'homme, destinée à équilibrer le cerveau inconscient et le cerveau conscient. L'équilibre cérébral normal est atteint lorsque chaque idée, impression ou sensation peut être contrôlée par la raison, le jugement, la volonté, c'est-à-dire qu'elle peut être jugée, modifiée ou écartée."L'émissivité :
L'émissivité, c'est la pensée, le raisonnement. La concentration fait partie de l'émissivité, de même que l'énergie de la volonté.La qualité de l'émissivité est inhérente à celle de la réceptivité : vous aurez plus d'émissivité quand vous aurez plus de réceptivité.La mémoire :
La mémoire n'est pas une faculté, c'est la façon d'enregistrer et elle dépend de l'état de calme et de l'ordre dans le cerveau.
Lire la chroniqueLa réceptivité :La réceptivité est la faculté que nous avons de recevoir par les cinq sens les vibrations du monde extérieur, sans interprétation intellectuelle ou réaction personnelle. Nous sentons au lieu de penser. Dans la réceptivité le cerveau reçoit, accueille consciemment; le mental est au repos.La vibration cérébrale, (ou "onde cérébrale") :
Le Dr Vittoz avait découvert que le cerveau émet une "onde", ou "vibration", perceptible dans la main du thérapeute. Ses caractéristiques correspondent à la nature de l'activité cérébrale. C'est grâce à cette découverte qu'il put mettre au point sa Méthode. C'est en utilisant cette perception de la vibration cérébrale que le thérapeute va suivre le patient tout au long de la cure.
Un article en préparation sur Informatique, calculabilité, décidabilité, machines
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9terminisme_(calculabilit%C3%A9) (Le déterminisme comme notion mathématique vit le jour avec la formalisation des mathématiques à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle et devint une notion centrale de la calculabilité avec l'apparition de la théorie des automates au milieu du xxe siècle. L'apparition de l'informatique quantique à la fin du xxe siècle et celle de la conception forte de la thèse de Church-Turing, baptiséethèse de Church–Turing–Deutsch (en), permet de concevoir une synthèse entre le déterminisme calculatoire et le déterminisme physique promus par l'école de la physique numérique dont la proposition « it from bit » est devenu l'emblème)
https://hal.inria.fr/inria-00549416/file/Chapitre_DecidabiliteComplexite.pdf (Décidabilité et Complexité Olivier Bournez, Gilles Dowek, R´emi Gilleron, Serge Grigorieff, Jean-Yves Marion, Simon Perdrix, Sophie Tison)
http://www-irma.u-strasbg.fr/~belaga/CoursED.html (Initiation à l'Algorithmique Avancée : Calculabilité, Complexité, Décidabilité par Édouard BELAGA (publications))
https://philosophiascientiae.revues.org/347 (Physique, information statistique et complexité algorithmique
Pierre Uzan)
http://www.implications-philosophiques.org/implications-epistemologiques/une-approche-quantique-du-probleme-corps-esprit-1/ (par pierre uzan: Une approche quantique du problème corps-esprit)
http://www.anciens-amis-cnrs.com/bulletin/b68/DELAHAYE.pdf (Jean-Paul Delahaye: L'informatique et les mathématiques : une relation passionnée)
ftp://www-bsg.univ-paris1.fr/pub/mse/cahiers2003/B03119.pdf (Machines de Turing et complexité algorithmique Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications)
http://www.mountvernon.fr/Complexite_emergence_systeme_informatiques/Complexite_emergence_systemes_informatiques.pdf (Complexité, émergence, hasard, chaos, irréversibilité, ... dans les systèmes informatisés Groupe Émergence, le 10 janvier 2011 J.Printz, Professeur Émérite du Cnam)
http://pierrelaurent.borel.free.fr/accueil/sciences/Kolmogorov/KOLMO.pdf (DEA informatique -physique et calcul, l'exemple du temps par Pierre Laurent BOREL): Information et physique Matière Energie Information (shannon, kolmogoroc, chaitin....zurek distance informatique) lien information/hasard temps, flèches (temps, statistique, thermodynamique, radiative, informatique, cosmologique, quantique, microscopique..)
http://wordpress.belhamissi.com/entre-le-certain-et-lincertain-un-siecle-de-controverses-sur-la-fondation-des-mathematiques-et-de-la-physique-ou-une-petite-histoire-un-peu-philosophique-de-lordinateur-2/ (entre le certain et l’incertain, un siècle de controverses sur la fondation des Mathématiques (et de la physique) ou une petite histoire (un peu ) philosophique de l’ordinateur)
http://fr.unionpedia.org/Th%C3%A9orie_de_la_complexit%C3%A9_(informatique_th%C3%A9orique) (La théorie de la complexité est un domaine des mathématiques, et plus précisément de l'informatique théorique, qui étudie formellement la quantité de ressources (en temps et en espace) nécessaire pour la résolution de problèmes au moyen de l'exécution d'un algorithme)
http://intellectica.org/SiteArchives/archives/n35/35_6_Commentaire%20Longo%20MMS.pdf (En marge de l’article de Giuseppe Longo sur Laplace, Turing et la géométrie impossible du « jeu de l’imitation » Mioara Mugur-Schächter)
http://excerpts.numilog.com/books/9782705667269.pdf (Complexité et algorithmique avancée une introduction Ivan Lavallée)
http://olivier.teytaud.pagesperso-orange.fr/publis/serpilliere.pdf (Thèse de Olivier TEYTAUD le 18 décembre 2001 Apprentissage, Réseaux de Neurones et Applications Directeur de thèse : H. Paugam-Moisy)
http://www.automatesintelligents.com/echanges/2005/nov/prob.pdf (PROBABILITES, RELATIVISATIONS DESCRIPTIONNELLES, ET REPRESENTATION DES COMPLEXITES ET DE LEURS MESURES SANS AMPUTATION DU SENS Mioara Mugur-Schächter)
http://www.mathrix.org/zenil/thesisphilo.pdf (Thèse de Hector ZENIL L’APPROCHE ALGORITHMIQUE DE L’ALÉATOIRE Peut-elle expliquer la nature organisée du monde ? Directeur de thèse : M. Jean MOSCONI)
http://www.lmm.jussieu.fr/~sagaut/epistemologie-v14.pdf (Introduction à la pensée scientifique moderne Pierre Sagaut Institut Jean Le Rond d’Alembert Université Pierre et Marie Curie – Paris 6)
Pour préparer mon deuxième cours MOOC:
http://www.sup-numerique.gouv.fr/cid98712/mooc-introduction-a-la-physique-quantique-partie-1.html (MOOC physique quantique)
liens:
Trois mots-clef: principe d'incertitude Intrication quantique Non-localité
Indéterminisme ou L'Univers irrésolu (Plaidoyer pour l'indéterminisme Autour de la lecture d'un livre de Karl Popper(1) par Lydia JAEGER)
http://education.francetv.fr/matiere/physique-chimie/cinquieme/video/les-nouvelles-perspectives-de-la-physique-moderne#xtor=SEC-191221-GOO-[physique-quantique]-[%2Bphysique%20%2Bquantique] (Les nouvelles perspectives de la physique moderne. Les grands entretiens - Etienne Klein : Einstein)
http://www.math.sciences.univ-nantes.fr/~robert/trcours_upn_08.pdf (quantique: physiique discrète!)
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-l-etrangete-quantique-juste-une-impression-32441.php (l'étrangeté quantique, juste une impression?)
http://www.astrosurf.com/luxorion/quantique-comprendre.htm (comprendrons-nous jamais la physique quantique et son étrangeté?)
http://www.rtflash.fr/physique-quantique-l-etrangete-theorique-nous-conduit-revolution-technologique/article (l'étrangeté théorique de la physique quantique)
https://www.phys.ens.fr/~dalibard/Notes_de_cours/X_MQ_2003.pdf (quantique: quelques outils mathématiques)
http://sboisse.free.fr/science/physique/physique-quantique-pour-les-nuls-1.php (la physique quantique pourles nuls.
https://www.phys.ens.fr/cours/notes-de-cours/fl-mq/mq.PDF (comprenons-nous vraiment la physique quanntique? par F. Laloe; écoles, difficultés, paradoxesn théorème de bell, où en sommes-nous, les difficultés, les failles, les alternatives, variables cachées, everett...)
http://villemin.gerard.free.fr/Scienmod/Quantiqu.htm (la physique quantique: De manière particulièrement précise, elle permet: de comprendre la chimie, la découverte du transistor, la mise au point des lasers, le développement de la physique nucléaire, d'expliquer l'univers de façon cohérente. Mais, elle échappe à l'entendement. Elle est très difficile à comprendre. Elle ne traite pas de notre univers quotidien. Aucune image possible. C'est une création de l'esprit humain: Avec utilisation de mathématiques sophistiquées; Sans relation directe avec la réalité; Théorie faite de symboles; et Utilisant une équation donnant des probabilités: l'équation de Schrödinger)
https://sciencetonnante.wordpress.com/2013/09/30/les-7-merveilles-de-la-mecanique-quantique/ (les 7 merveilles de la mécanique quantique: le principe de superposition, le l'indéterminisme de la mesure, la dualité onde-corpuscule, l'effet tunnel, l'intégrale de chemin, la quantification, le principe d'incertitude de Heisenberg)
http://www.rtflash.fr/physique-quantique-l-etrangete-theorique-nous-conduit-revolution-technologique/article (Physique quantique : L'étrangeté théorique nous conduit à la révolution technologique: simuler le cerveau humain 2024?)
http://bio.m2osw.com/gcartable/physique/mecquantique.htm (A voir: Brève histoire de la mécanique quantique 1900 : Max Planck montre que les échanges d'énergie entre matière et rayonnement sont quantifié.(ces échanges ne peuvent se faire de manière continue).Les valeurs de l'énergie transférée ne peuvent être que des multiples de hv ou h represente la constante de Planck1905 : Albert Einstein à partir de l'effet photo électrique repose l'aspect corpusculaire de la lumière. 1924 : Louis de Broglie généralise la dualité onde corpuscule et montre qu' à chaque particule est associée une onde avec E = h1926 : Erwin Schrödinger pose son équation de la fonction d'onde1927 : Paul Adrien Dirac applique cette fonction d'onde aux particules relativist 1927 : Niels Borh, Werner Heisenberg et Max Born entre autre posent les fondements de la mécanique quantique.: Interprétation de Copenhague 1948 : Richard Feynman résout les difficiles calculs de l'électrodynamique quantiquee 1970 : Alain Aspect par son expérience sur le paradoxe E.P.R. confirme la non localité de la mécanique quantique)
http://villemin.gerard.free.fr/Scienmod/Quantiq1.htm (DIPTYQUE de la physique quantique La physique. C'est un modèle qui estime l'évolution des systèmes physiques isolés. Espace de dimension infinie (espace de Hilbert), Il obéit à une Équation déterministe, l'équation de Schrödinger. La physique quantique serait purement déterministe, s'il n'y avait pas d'observateur. Un tout global, holistique. Le vecteur d'état est la somme des divers états propres du système. Une somme des états propres de la grandeur que l'on va mesurer. Statistique de tous les états: L'aspect probabilistique se manifeste lors des opérations de mesure. On mesure les grandeurs: Position, vitesse, énergie …Projette le système dans l'un de ses états propres par une sorte de tirage au sort. La physique quantique serait purement déterministe, s'il n'y avait pas d'observateur. Mesurer, c'est tirer au sort. C'est observer le tout sous l'une de ses facettes. C'est faire un instantané photo d'un des états compris dans le tout. Faire la mesure, projette le système vers l'un de ses états propres. Une instance de ces états)^
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/seconde-revolution-quantique-les-141982 (bernard dugué: Seconde révolution quantique : Les particules et les champs n’existent pas ! La « déchirure ontologique » dans la matière et la revanche de Platon [... ] La théorie quantique des champs (QFT) a abouti au modèle standard et peut se prévaloir d’une efficacité inouïe pour prédire certains résultats avec une précision qui la place au sommet des théories scientifiques sur ce point. Un golfeur aussi précis pourrait mettre la balle dans un trou situé sur la planète mars. D’où une situation assez étrange car malgré cette théorie qui n’a fait qu’accumuler des succès expérimentaux et qui est d’une précision incroyable, les physiciens ne savent toujours pas quelle est la réalité qu’elle décrit. Ils savent l’utiliser mais sans comprendre ce qui se trame derrière, autrement dit ce qu’elle révèle de la nature [. .] Cette physique triomphe en laissant derrière elle une métaphysique très incertaine, pour ne pas dire absente... Le principal enseignement à retenir, c’est que la représentation et la compréhension de l’univers acquises depuis les débuts de la science moderne au 17ème siècle sont sur le point de basculer. Le monde avec ses objets basiques, ses interactions, ses forces, perd son statut ontologique. Le champ matériel et l’étendue ne sont que des propriétés dérivées et non plus fondamentales, même en les considérant sous l’angle des théories quantiques conventionnelles. L’illusion scientifique moderne s’effondre Elle a consisté pendant quatre siècles à faire comme si le monde physique étendu de Descartes, Newton puis Einstein, avec l’espace-temps et la matière, était le monde fondamental, un peu comme si on observait l’écume au dessus des océans pour en conclure que les fonds marins sont fait de cette même écume. Nous ne sommes qu’au début d’une immense révolution des connaissances)
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-grande-enigme-de-la-physique-154655 (bernard dugué pense que la grande énigme de la physique quantique va être résolue prochainement, mais pour le moment il n'en dit pas plus)
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3850 (lee smolin et la physique contemporaine...dans la renaissance du temps: ...Einstein mit en lumière il y a longtemps que la mécanique quantique est incomplète parce qu’elle échoue à donner une description de ce qui se passe dans une expérience individuelle. Que fait au juste l’électron lorsqu’il saute d’un état d’énergie à un autre ? Comment des particules trop éloignées l’une de l’autre parviennent-elles à communiquer instantanément ? Comment semblent-elles apparaître en deux endroits à la fois ? La mécanique quantique ne fournit pas de réponse… La mécanique quantique est une théorie problématique pour trois raisons étroitement liées. La première est son échec à donner une image physique de ce qui se passe dans un processus ou une expérience individuels : contrairement aux théories physiques précédentes, le formalisme que nous utilisons en mécanique quantique ne peut pas être lu comme nous montrant ce qui se passe à chaque instant. Deuxièmement, dans la plupart des cas elle échoue à prédire le résultat précis d’une expérience ; plutôt que de nous dire ce qui va se passer, elle ne nous donne que des probabilités pour les différentes choses susceptibles de se produire. La troisième et plus problématique caractéristique de la mécanique quantique est que les notions de mesure, d’observation ou d’information sont nécessaires pour exprimer la théorie. Elles peuvent être vues comme des notions primitives ; elles ne peuvent pas être expliquées en termes de processus quantiques fondamentaux… Si vous voulez décrire complètement un système en physique classique, vous répondez à toutes les questions, et ceci vous donne toutes les propriétés. Mais en physique quantique, le dispositif dont vous avez besoin pour poser une question peut vous empêcher de répondre aux autres questions. Par exemple, vous pouvez demander ce qu’est la position d’une particule, ou vous pouvez demander ce qu’est le moment, mais vous ne pouvez pas poser ces deux questions à la fois. C’est ce que Niels Bohr a appelé la complémentarité, et c’est aussi ce que les physiciens signifient lorsqu’ils parlent de « variables non-commutatives »… En embrassant la réalité du temps, nous ouvrons un chemin pour comprendre la théorie quantique qui éclaire ses mystères et pourrait bien les résoudre. Je crois que la réalité du temps rend possible une nouvelle formulation de la mécanique quantique… Nous sommes habitués à l’idée de lois intemporelles de la nature agissant à l’intérieur du temps, et nous ne trouvons plus cela étrange. Mais prenez suffisamment de recul, et vous verrez que cela repose sur de grandes suppositions métaphysiques qui sont loin d’être évidentes… Il est une tradition – commençant avec Niels Bohr – d’affirmer que l’échec de la théorie quantique à donner une image de ce qui se passe au cours d’une expérience individuelle est l’une de ses vertus et non pas un défaut. Bohr a argumenté avec talent que le but de la physique n’est pas de fournir une telle image mais plutôt de créer un langage grâce auquel nous pouvons parler entre nous de notre préparation des expériences sur des systèmes atomiques et de ce que les résultats nous ont donné. Je trouve les écrits de Bohr fascinants mais peu convaincants. Je ressens la même chose à propos de certains théoriciens contemporains, qui disent que la mécanique quantique ne porte pas « sur » le monde physique, mais sur l’ « information » que nous avons sur le monde physique. Ces théoriciens avancent que l’état quantique ne correspond à aucune réalité physique ; il ne fait que coder l’information que nous, observateurs, avons sur un système… Après tout, quelque chose se passe lors d’une expérience individuelle. Quelque chose, et seulement ce quelque chose, est la réalité que nous dénommons électron ou photon. Ne devrions-nous pas être capables de saisir l’essence de l’électron individuel dans un langage conceptuel et un cadre mathématique ? … Alors je me range aux côtés d’Einstein. Je crois qu’il existe une réalité physique objective et que quelque chose qu’on peut décrire se produit quand un électron saute d’un état d’énergie dans un autre. Et je cherche une théorie qui en donne cette description".
http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article697 (Henry P. Stapp: Le monde quantique et la conscience)
http://www.astrosurf.com/luxorion/ordinateur-quantique.htm (de l'ordinateur quantique et sa fabrication, des thèses de church et turing aux problèmes de la conscience)
http://www.chm.ulaval.ca/~chm13212/Notes05/Notes.pdf (chimie quantique théorie)
https://www.phys.ens.fr/~dalibard/Notes_de_cours/X_MQ_2003.pdf (Mécanique quantique Cours de l’Ecole polytechnique par Jean-Louis Basdevant et Jean Dalibard Février 2002) http://www.astrosurf.com/luxorion/menu-quantique.htm (autour de la théorie quantique, conjectures et démonstrations, théories unitaires, histoire et taxonomie, interprétations)
https://arxiv.org/vc/arxiv/papers/1310/1310.1728v1.pdf (Mioara Mugur-Schächter: PRINCIPES D’UNE 2 ÈME MÉCANIQUE QUANTIQUE Construction des fondements d’une formulation Hilbert-Dirac intelligible)
3) Les débats sur la physique quantique et nouvelle formulation possible de celle-ci.
3-1) Comme on vient de la voir, toutes ces caractéristiques et questions ont été le centre des débats depuis les 9 décennies qui ont suivi la la formulation de la physique quantique (L'expression « physique quantique » fut employée pour la première fois dans le Planck's Universe in Light of Modern Physics traduit par Johnston (1931). Elle fonctionne admirablement bien et donne des résultats d'une précision fantastique. Mais, comme il est dit dans "le mur de la quantique": «Si un physicien prétend comprendre quelque chose aux phénomènes quantiques alors c’est un menteur ! » (Richard Feynman -Prix Nobel de physique 1965). Avec humour, Feynman commençait ses conférences ainsi (vu dans le site "onnouscachetout-la-suite.com"): « Ce que je vais vous raconter n'est autre que ce que nous enseignons aux étudiants qui sont en train de préparer une thèse de physique. Croyez-vous vraiment que je puisse vous expliquer tout cela de manière que vous le compreniez ? Non, ce n'est pas sérieux : vous n'allez certainement pas comprendre. Mais alors, direz vous, pourquoi vous donnez-vous tant de mal ? Pourquoi passer tant de temps devant nous, si c'est pour que nous ne comprenions rien à ce que vous allez dire ?" Avec le théorème du libre-arbitre que nous allons découvrir ci-dessous, personne ne pourra plus parler ainsi.
De nombreuses approches ont été proposées pour une meilleure compréhension de l'étrangeté et des spécificités de la théorie quantique qui bouleversent le sens commun. Mais on vient de le voir, Lee Smolin pense qu'elles sont dans l'erreur. Pour lui, toutes ces étrangetés sont là car la théorie quantique correspond à la subdivision d'une théorie cosmologique, la théorie qu'il appelle de ses voeux. En prenant au sérieux la réalité du temps, nous ouvrons une voie pour comprendre la théorie quantique, éclairer ses mystères et qui pourrait peut-être les résoudre alors que nous en utilisons seulement les performances. La réalité du temps rendrait ainsi possible une nouvelle formulation de la mécanique quantique.
3-2) Pour une explication plus technique: voir Lee Smolin Précédence et la liberté dans la physique quantique (https://arxiv.org/pdf/1205.3707v1.pdf: "Une nouvelle interprétation de la mécanique quantique est proposée selon laquelle la priorité, la liberté et le jeu de la nouveauté jouent le rôle central. Ceci est basé sur une modification des postulats de la théorie quantique donnés par Lluís Masanes, Markus P. Müller. Nous soutenons que la mécanique quantique se caractérise uniquement comme la théorie probabiliste dans laquelle les systèmes individuels ont une liberté maximale dans leurs réponses à expérimenter, compte tenu des axiomes raisonnables pour le comportement des probabilités dans une théorie physique. Ainsi, dans la mesure où les systèmes quantiques sont libres, dans le sens de Conway et Kochen, il y a un sens dans lequel ils sont au maximum libres. Nous proposons également que les lois de l' évolution quantique résultent d'un principe de priorité, selon laquelle le résultat d'une mesure sur un système quantique est choisi au hasard parmi l'ensemble des résultats des exemples précédents de la même mesure sur le même système quantique. Cela implique que les lois dynamiques pour les systèmes quantiques peuvent évoluer en tant que l'univers évolue, parce que de nouveaux précédents sont générés par la formation de nouveaux états intriqués.")
Ces deux chercheurs, dans "Une dérivation de la théorie quantique à partir des exigences physiques" affirment: "la théorie quantique est généralement formulée en termes de postulats mathématiques abstraits, impliquant des espaces de Hilbert, vecteurs d'état, et les opérateurs unitaires. Dans ce travail, nous montrons que le formalisme complet de la théorie quantique peut plutôt être dérivé de cinq exigences physiques simples fondées sur des hypothèses élémentaires: la préparation, les transformations et les mesures. Ceci est plus similaire à la formulation habituelle de la relativité restreinte, où deux exigences physiques simples - les principes de la relativité et de l'invariance de la vitesse de lumière - sont utilisées pour calculer la structure mathématique de l'espace-temps de Minkowski. Notre calcul donne un aperçu de l'origine physique de la structure des espaces d'états quantiques (y compris une explication basée sur la théorie des groupes de la sphère Bloch et sa tri-dimensionnalité), et il suggère plusieurs possibilités naturelles pour construire des modifications constantes de la théorie quantique." (https://arxiv.org/pdf/1004.1483v4.pdf).
les 5 exigences physiques sont: "1. In systems that carry one bit of information, each state is characterized by a finite set of out come probabilities. 2. The state of a composite system is characterized by the statistics of measurements on the individual components. 3. All systems that effectively carry the same amount of information have equivalent state spaces. 4. Any pure state of a system can be reversibly transformed into any other. 5. In systems that carry one bit of information, all mathematically well-defined measurements are allowed by the theory."
3-3) Cette nouvelle formulation est spéculative et de plus, nouvelle. Elle n'a pas encore conduit à des prédictions expérimentales, donc pas non plus à des tests. Personne ne peut affirmer, y compris Smolin, qu'elle est correcte. Mais elle offre une perspective radicalement différente sur la nature des lois physiques à partir de l'idée neuve que les lois évoluent dans le temps. Et nous verrons qu'elle doit pouvoir être testable, mais elle élimine a priori celle de variables cachées. Cela peut aussi mettre sur les rails la théorie de la double causalité: "Le libre arbitre ne pourrait-il pas tout simplement s'exprimer par l'intermédiaire d'une influence du futur ?". Mais, faut-t-il vraiment abandonner les lois intemporelles? Ne perdra t-on pas la force qu'a la physique à expliquer, puis comprendre autant du monde et la nature, même si cela pose les questions philosophiques et épistémologiques que nous avons examinées? Nous avons pris l'habitude de penser que les lois sont déterministes. Mais qu'est ce que le déterminisme pour la science actuelle? Selon Hubert Reeves, La cosmologie d’Einstein c'est faire confiance aux équations. Einstein n'arrivera pas à rejeter le hasard ("Dieu ne joue pas aux dés"!). Se pose aussi la question de Spinoza (déterminisme et liberté). Mais si on est vraiment déterministe, une des conséquences est qu'il ne peut "rien avoir de nouveau" dans l'univers. Tout ce qui arrive est le réarrangement des particules élémentaires, qui ont des propriétés immuables et qui sont soumises à des lois immuables. Tels sont les nouveaux principes DE PHYSIQUE ET DE METAPHYSIQUE présentés par Jean-Jack Micalef,, spécialiste en histoire des sciences et épistémologie de la physique. Il est vrai qu'i y a de nombreuses situations où le futur reflète avec fiabilité le passé lorsque une expérience répétée de nombreuses fois donne toujours le même résultat par exemple. En physique quantique le résultat est probabiliste. Il en va ainsi car si on observe le mouvement par exemple, celui-ci est déterminé par une loi de nature intemporelle, par conséquent, agira dans le futur exactement comme elle a agi dans le passé. Donc une loi intemporelle exclut toute réelle nouveauté.
Mais a t-on vraiment besoin de cette hypothèse pour que le passé se reflète dans le présent? La loi est nécessaire pour expliquer les cas où un processus ou une expérience sont répétés de nombreuses fois et donnent le même résultat. Mais affirme Lee Smolin, on peut avoir un principe explicatif beaucoup moins "fort" qu'une loi intemporelle. Ce principe serait un principe affirmant que des mesures répétées produisent les mêmes résultats qu'une loi (intemporelle), et non parce qu'elles suivent une loi, mais parce que la seule loi est un principe de "précédence".
Nous verrons plus sur ce principe au chapitre suivant.
4) Que peut apporter la précédence pour comprendre la physique quantique et avec cette nouvelle formulation éclairer l'énigme de ses mystères?
4-1) Le principe de "précédence" se résume ainsi par Lee Smolin lui-même: "A new interpretation of quantum mechanics is proposed according to which precedence, freedom and novelty play central roles. This is based on a modification of the postulates for quantum theory given by Masanes and Muller. We argue that quantum mechanics is uniquely characterized as the probabilistic theory in which individual systems have maximal freedom in their responses to experiment, given reasonable axioms for the behaviour of probabilities in a physical theory. Thus, to the extent that quantum systems are free, in the sense of Conway and Kochen, there is a sense in which they are maximally free. We also propose that laws of quantum evolution arise from a principle of precedence according to which the outcome of a measurement on a quantum system is selected randomly from the ensemble of outcomes of previous instances of the same measurement on the same quantum system. This implies that dynamical laws for quantum systems can evolve as the universe evolves, because new precedents are generated by the formation of new entangled states".
Un tel principe ne contredit pas le déterminisme et explique tous les exemples dans lequel le déterminisme par des lois fonctionne. Mais il n'interdit pas que de nouvelles mesures produisent de nouveaux résultats non prédictibles à partir de la connaissance du passé. C'est ce que Smolin appelle freedom and novelty: il pourrait y avoir au moins un petit degré de liberté dans l'évolution de nouveaux états, sans contredire l'application des lois aux circonstances qui se sont produites de façon répétitive dans le passé. Le principe de précédence ou règle du précédent est une règle de droit s'appliquant particulièrement dans les pays de "common law". Cette règle veut que les tribunaux rendent des décisions conformes aux décisions antérieures lorsqu'ils sont confrontés à des cas similaires. L'idée de Smolin sur la précédence suggère que quelque chose de similaire pourrait bien opérer dans la nature. Il a même eu la surprise de découvrir que Charles Sanders Peirce a parlé des lois de la nature comme d'habitudes prises au cours du temps (cité dans drgoulu.com): "Toutes choses ont une tendance à prendre des habitudes. Pour les atomes et leurs constituants, les molécules et les groupes de molécules, et en bref chaque objet réel concevable, il y a une plus grande probabilité d’agir comme lors d’une occasion antérieure semblable qu’autrement. Cette tendance elle-même constitue une régularité, et ne cesse de s’intensifier. En regardant dans le passé nous regardons où il s'agissait d'une tendance de moins en moins décidée." (voir note 4 page 312: "A Guess at the Riddle" dans The Essential Peirce, Selected Philosophical Writings. Les écrits de Pierce étant rarement clairs, voici un résumé tire de la Stanford Encyclopedia of Philosophy: http://plato.stanford.edu/entries/peirce/)
Mais c'est dans les cas vraiment nouveaux que le principe deviendrait crucial, car si la nature opère selon ce principe plutôt que selon une loi intemporelle, alors il ne peut y avoir de prédiction sur la manière dont un système se comportera s'il n'y a aucun précédent à ce nouveau cas. La réponse à la mesure ne peut être prédite à partir de l'information dont nous disposons déjà. Mais si on peut produire de nombreuses copies de ce système, on pourra utiliser et appliquer le principe de précédence et le système deviendra prédictible.
Si la nature obéit à ce principe, alors le futur est réellement ouvert. On garde le bénéfice de lois fiables dans les cas où il y a assez de précédents, mais on n'a plus le joug du déterminisme.
En mécanique classique, on peut penser que toute réelle nouveauté est exclue. Tout mouvement d'une particule se fait selon des lois fixes. Mais en physique quantique, il y a deux façons de remplacer les lois intemporelles par un principe de précédence.
a) L'intrication peut produire des propriétés vraiment nouvelles. "L'intrication est un phénomène observé en mécanique quantique dans lequel l'état quantique de deux objets doit être décrit globalement, sans pouvoir séparer un objet de l'autre, bien qu'ils puissent être spatialement séparés. Lorsque des objets quantiques sont placés dans un état intriqué (ou état enchevêtré), il existe des corrélations entre les propriétés physiques observées de ces objets qui ne seraient pas présentes si ces propriétés étaient locales. En conséquence, même s'ils sont séparés par de grandes distances spatiales, deux objets intriqués O1 et O2 ne sont pas indépendants et il faut considérer {O1+O2} comme un système unique." En physique classique, une propriété d'une paire de particules est réductible à une description des propriétés de chaque particule. Mais ceci n'est plus vrai pour les systèmes quantiques. On peut créer, à travers l'intrication, de nouvelles propriétés dans la nature. Si on intrique deux systèmes quantiques qui n'ont jamais interagi l'un avec l'autre auparavant, on peut les préparer avec une propriété qu'on appellera "contraire" par exemple. On crée alors une propriété qui n'a jamais encore existé dans la nature.
b) Il y a une dimension aléatoire dans la réponse des systèmes quantiques à leur environnement. Même si on sait tout sur le passé d'un système quantique, on ne peut prédire le résultat de son comportement lorsqu'une propriété sera mesuré. Comme on l'a vu en 1 c) on ne peut connaître que la probabilité de ce résultat par la règle de Born.
Ces deux caractéristiques de la mécanique quantique nous autorisent, affirme Smolin, à remplacer le postulat (le dogme?) des lois intemporelles par un principe, le principe de précédence. Celui-ci agit dans la nature pour assurer que le futur ressemble au passé. Ce principe permet de maintenir le déterminisme là où il est nécessaire, mais implique que la nature peut faire émerger de nouvelles lois lorsqu'elle fait face à la nouveauté et à l'imprévu.
4-2) La liberté quantique.
a) Illustration de ce que peut apporter la précédence en mécanique quantique. Considérons un processus quantique dans lequel un système est préparé puis mesuré et ceci de nombreuses fois. La règle de Born donne les probabilités pour chacune des mesures faites dans le passé. Le résultat pour toute occurrence future de ce processus est alors choisi aléatoirement dans la collection de résultats des cas passés. Mais s'il n'y a pas de précédent, par exemple dans le cas où le système a été préparé avec une valeur d'une propriété vraiment nouvelle, alors le résultat de la mesure sera libre (dans le sens où il ne peut être déterminé par rien dans le passé).
b) On ouvre donc une porte vers la liberté quantique. Huw Price, dans des articles et des conférences où il revisite le modèle de rétrocausalité d'Olivier Costa de Beauregard (l'Einstein de la télépathie), afin de montrer que notre passé pouvant être localement aussi incertain que notre futur (au sens quantique), montre que notre libre arbitre peut agir sur notre futur, puisque les causes réelles de nos décisions peuvent reposer sur un passé resté incertain (au sens quantique). Philippe Guillemant va même jusqu'à parler de l'intention des systèmes quantique. Cela ouvre peut-être une autre porte de la physique de demain. Sera t-elle en accord avec celle que Lee Smolin appelle de ses voeux? J'écrirai bientôt un article à propos de la théorie de la double causalité, de la rétrocausalité, sur les idées de Costa de Beauregard et aussi sur David Bohm et les variables cachées et l'ordre implicite. Mais retournons d'abord vers l'aspect libre de la mesure quantique lorsqu'elle concerne un processus vraiment nouveau sans précédent, crée par l'intrication.
c) Le théorème de Jonh Conway (wikipédia: J.K.) et Simon Kochen (wikipédia: S. K..)
John Conway et Simon Kochen définissent tout d'abord le libre arbitre (en mécanique quantique) d'une entité quelle quelle soit (particule, être humain...) comme une propriété selon laquelle l'état de cette entité à un instant donné ne peut pas être décrit comme résultant d'une fonction (au sens mathématique) portant sur l'état de l'univers. Ils démontrent le théorème du libre-arbitre (https://arxiv.org/pdf/quant-ph/0604079v1.pdf) qui peut se résumer ainsi: "Sur la base des trois axiomes physiques, nous prouvons que si le choix d'un type particulier de spin 1, le résultat expérimental n'est pas une fonction de l'information accessible aux expérimentateurs, puis son résultat n'est également pas une fonction de l'information accessible aux particules. Nous montrons que ce résultat est solide, et en déduit que ni les théories de variables cachées, ni les mécanismes du type GRW pour fonction d'onde effondrement peuvent être relativiste. Nous établissons également la cohérence de nos axiomes et de discuter les implications philosophiques."
Ce théorème exprime "qu'une entité dispose de libre arbitre à l'instant t si son état ne peut pas être décrit comme résultat de l'application d'une fonction, au sens mathématique, portant sur l'état de l'Univers avant l'instant t. Ce libre arbitre, qui n'a rien à voir avec les probabilités puisqu'il affirme juste la non-existence d'une certaine fonction, est un indéterminisme logique (ou si l'on veut préciser, fonctionnel).
Bien sûr, ce libre arbitre-là n'est pas exactement celui qu'on évoque en philosophie et en droit où, par exemple, il fonde la notion de responsabilité. Cependant, J. Conway considère qu'il n'est pas sans rapport et met en évidence un point qui n'était pas clair avant ces travaux : l'indéterminisme que la physique moderne semble obligée d'accepter est une notion fonctionnelle et logique. Cet indéterminisme est l'impossibilité logique qu'il existe certaines fonctions reliant les états de l'Univers, impossibilité qui signifie que d'instant en instant l'Univers n'est pas contraint par son passé, mais libre de son évolution."ll semble cependant que Klaas Landsman trouve qu'une formulation récente montre qu'il est incompatible avec la physique (si je comprend l'article). De même, Sheldon Goldstein, Daniel V. Tausk, Roderich Tumulka, et Nino Zanghì dans l'article "que prouve vraiment le théorème?-affirment que cela n'est vrai que dans les modèles déterministes, ce qui est connu, alors que ce n'est pas vrai dans les modèles stochastiques. Je ne suis pas à même ni de vraiment comprendre en totalité, mais je suis attiré par ce que je ressens de ce théorème et je partage l'avis de Lee Smolin quand il dit "Je trouve merveilleux d'imaginer qu'une particule élémentaire est vraiment libre, même dans ce sens étroit? Cela implique qu'il n'y a rien qui explique ce que l'électron choisit de faire lorsqu'on le mesure, et donc qu'IL Y A PLUS dans le déroulement de n'importe quel petit système que qui pourrait être saisi par tout cadre déterministe ou algorithmique. C'est à la fois enthousiasmant et terrifiant, car l'idée que les choix faits par les atomes sont réellement libres (c'est à dire sans cause ne satisfait pas la demande pour une raison suffisante, pour une réponse à toute question que nous pourrions poser à la nature." Ce principe est un principe philosophique (ou axiome). Dans sa formulation originelle, par Leibniz, il affirme que « jamais rien n'arrive sans qu'il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c'est-à-dire qui puisse servir à rendre raison a priori pourquoi cela est existant plutôt que non existant et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon » Il y a de quoi être troublé car selon Leibniz, le principe de raison suffisante est un des « deux grands principes de nos raisonnements », avec le principe de non-contradiction et la science faisant un usage extensif du principe de causalité et du principe de raison suffisante, ces deux principes s’avèrent être particulièrement bien fondés. Mais c'est déjà le cas avec la spontanéité de la désintégration d'un atome. C'est un mystère, La désintégration radioactive est aléatoire, on ne peut pas prévoir quand va se produire la désintégration d'un noyau . Elle est spontanée, elle se produit sans aucune intervention extérieure. Elle ne dépend pas ni de son environnement chimique, de l'espèce chimique qui contient le noyau radioactif ; ni des conditions extérieures ( pression ou température), mais on peut prévoir i'évolution statistique d'un grand nombre de désintégrations. Le moment de la désintégration d'une particule individuelle est totalement imprévisible alors que la demi-durée de vie donne un résultat statistique mais calculable, mais cela n'est pas une explication.
d) Pourrait-il exister une forme de la physique dans laquelle la nature a encore plus d'un degré de liberté? Lee Smolin répond par l'affirmative en évoquant des travaux récents qui donnent une définition précise de la notion de degrés de liberté dont dispose un système quantique. Il faut partir de Lucien Hardy qui, dans les années 2000 conçut une catégorie générale de théories qui prédisent les probabilités pour les résultats de mesure. Cela inclue les théories classiques et quantique, mais aussi d'autres théories. Il avait besoin que les théories fassent un usage cohérent de la notion de probabilité et se comportent "raisonnablement" lorsqu'on les applique à un système isolé ou à une combinaison de systèmes. Ces prérequis constituent quelques hypothèses, ou axiomes appelés "axiomes raisonnables" par Hardy. Ils sont résumés ci-après: "Quantum Theory from Five Reasonable Axioms" 2001 (https://arxiv.org/pdf/quant-ph/0101012v4.pdf):
"La formulation habituelle de la théorie quantique est basée sur des axiomes plutôt obscurs (complexes utilisant des espaces de Hilbert, les opérateurs hermitiques, et la règle de trace pour le calcul des probabilités). Dans cet article, il est démontré que la théorie quantique peut être dérivée de cinq axiomes très raisonnables.L es quatre premiers sont évidemment compatibles avec la théorie quantique et la théorie des probabilités classique. L'axiome 5 (qui exige qu'il existe des transformations réversibles en continu entre les états purs) exclut la théorie des probabilités classique. Si l' axiome 5 (ou même simplement le mot "continu" de cet axiome 5) "tombe", alors nous obtenons la théorie des probabilités classique à la place. Ce travail fournit un aperçu des raisons pour lesquelles la théorie quantique est ce qu'elle est. Par exemple, il explique la nécessité des nombres complexes et d'où la formule des traces vient. Nous gagnons également un aperçu de la relation entre la théorie quantique et la théorie des probabilités classique."
Ces axiomes on été développés et modifiés par d'autres théoriciens. Ruediger Schack, dans l'article "théorie quantique de quatre des axiomes de Hardy [https://arxiv.org/pdf/quant-ph/0210017v1.pdf]" a écrit: 'Dans un article récent, Hardy a donné une dérivation de "la théorie quantique de cinq axiomes raisonnables". Ici , nous montrons que le premier axiome de Hardy, qui identifie la probabilité de limitation de fréquence dans un ensemble, ne sont pas nécessaires à sa dérivation. En reformulant les hypothèses de Hardy, et la modification d' une partie de sa preuve, en termes de probabilités bayésienne, nous montrons que son travail peut être facilement conciliable avec une interprétation bayésienne de la probabilité quantique." Cela revient à n'avoir besoin que de 4 axiomes dans une formulation bayésienne. C'est ainsi nous dit Lee Smolin, que "je fus capable d'utiliser une "élaboration" des axiomes de Hardy inventée par Lluis Masanes et Markus Muller afin de quantifier avec précision la "quantité de liberté" qu'une théorie possède [nous l'avons déjà vu appréhendé en 1c)]. Voir "A Derivation of Quantum Theory from Physical Requirements" (https://arxiv.org/pdf/1004.1483v4.pdf): "Dans ce travail, nous montrons que le formalisme complet de la théorie quantique peut être dérivé de cinq exigences physiques simples fondées sur des hypothèses élémentaires sur la préparation, les transformations et les mesures. Ceci est plus similaire à la formulation habituelle de la relativité restreinte, où deux exigences physiques simples - les principes de la relativité et de l'invariance de la vitesse de lumière - sont utilisées pour calculer la structure mathématique de l'espace-temps de Minkowski. Notre calcul donne un aperçu de l'origine physique de la structure des espaces d'états quantiques (y compris une explication de groupe théorique de la sphère Bloch et sa tri-dimensionnalité ), et il suggère plusieurs possibilités naturelles pour construire des modifications constantes de la théorie quantique." Un travail en lien avec tout ceci été réalisé par Borivoje Dakic & Caslav Brukner dans 'Quantum Thery and Beyond:Is Entanglement Special?" (https://arxiv.org/pdf/0911.0695v1.pdf): "La théorie quantique fait des prédictions empiriques les plus précises et pourtant il manque des principes simples, compréhensibles physiques dont la théorie peut être dérivée de manière unique. Une large classe de théories probabilistes existent qui partagent certaines caractéristiques avec la théorie quantique, comme des prédictions probabilistes pour les résultats individuels (indéterminisme), l'impossibilité de transfert de l'information plus rapidement que la vitesse de la lumière (pas de signalisation) ou de l'impossibilité de la copie d'états inconnus (pas de clonage). Une grande majorité des tentatives de trouver des principes physiques derrière la théorie quantique soit sont en deçà de dériver la théorie unique des principes ou soit sont basées sur des hypothèses mathématiques abstraites qui elles-mêmes nécessitent une motivation physique plus concluante. Ici, nous montrons que la théorie des probabilités classique et la théorie quantique peuvent être reconstruites à partir de trois axiomes raisonnables: (1) (capacité d'information) Tous les systèmes d'information dont la capacité est de un bit sont équivalents. (2) (Localité) L'état d'un système composite est complètement déterminée par des mesures sur ses sous-systèmes. (3) (Réversibilité) Entre deux états purs, il existe une transformation réversible. Si l'on exige que la transformation du dernier axiome soit continue, on sépare la théorie quantique de la théorie probabiliste classique. Un résultat remarquable suivant de notre reconstruction est qu'aucune théorie des probabilités autre que la théorie quantique ne peut présenter un enchevêtrement sans contredire un ou plusieurs axiomes." Pour poursuivre avec ce que découvre Lee Smolin, "la quantité de liberté est exprimée par la quantité d'informations sur un système dont on a besoin pour faire des prédictions sur son futur. Cette information peut être obtenue en préparant de nombreuses copies identiques au système et en posant différentes questions sur chacune. Les prédictions rendues permises par cette interrogation seront peut-être encore probabilistes, mais elles sont les meilleures prédictions possibles au sens qu'aucune observation supplémentaire du système n'améliorera leur précision. Pour chaque système étudié par Hardy, il y a une certaine quantité d'information finie dont vous aurez besoin pour mieux vérifier ce que le système fera face à toute mesure possible. Plus il vous faut mesurer de choses à propos d'un système avant que vous puissiez faire les meilleure prédictions possibles, plus il a de liberté."
Le taux de liberté peut s'évaluer en comparant les quantités d'information dont on a besoin pour faire des prédictions relatives à la mesure de la taille du système. Par exemple, une mesure utile est le nombre de réponses que le système peut donner quand on l'interroge "via l'expérience". Le cas le plus simple est celui pour lequel il n'y a que deux choix: oui-on ou 1,2..." Ce que j'ai montré", dit Smolin, "c'est que la mécanique quantique maximise la quantité d'information dont vous avez besoin pour pour chaque choix". L'univers quantique est un univers dans lequel on peut faire des prévisions probabilistes sur le comportement du système, ce que traduit bien la règle de Born qu'on a évoqué au début de l'article. Ce que Smolin rajoute, c'est que les systèmes quantiques peuvent disposer d'autant de liberté par rapport au déterminisme que c'est possible pour un système physique quelconque décrit par des probabilités.
liens:
https://arxiv.org/pdf/1205.3707v1.pdf: La précédence et la liberté dans la physique quantique par Lee Smolin:
http://iopscience.iop.org/article/10.1088/1367-2630/13/6/063001/meta;jsessionid=A90969E515ADDA669679DBC20F32FF20.c5.iopscience.cld.iop.org -Voir en PDF: http://iopscience.iop.org/article/10.1088/1367-2630/13/6/063001/pdf (A derivation of quantum theory from physical requirements)
https://en.wikipedia.org/wiki/Free_will_theorem (Le théorème du libre-arbitre de John H. Conway et Simon B. Kochen déclare que, si nous avons un libre-arbitre en ce sens que nos choix ne sont pas en fonction du passé, alors, sous réserve de certaines hypothèses, il doit en être des particules élémentaires)
http://www.informationphilosopher.com/freedom/free_will_theorem.html (le théorème du libre-arbitre))
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-libre-arbitre-et-mecanique-quantique-23796.php (libre-arbitre et mécanique quantique)
Three-dimensionality of space and the quantum bit: an information-theoretic approach par Markus P. Mueller , Lluis Masanes (https://arxiv.org/pdf/1206.0630v4.pdf)
http://scientia.blog.lemonde.fr/2010/02/19/a-propos-de-rien-ne-va-plus-en-physique-de-lee-smolin-i/ (A propos de « Rien ne va plus en physique ! », de Lee Smolin (I) Je découvre par un site qui parle de mon travail : http://grit-transversales.org/article.php3?id_article=210 un livre de Lee Smolin que je n’avais pas lu, mais qui peut être téléchargé en français chez Scribd (tous les articles de Luis Gonzalez-Mestres: https://arxiv.org/)
http://www.doublecause.net/index.php?page=theoreme_libre_arbitre.htm (Deux mathématiciens, John Conway et Simon Kochen, ont démontré en 2006 un théorème appelé "Théorème du Libre Arbitre") voir aussi:
---->Le théorème du libre arbitre exposé dans la revue "Pour la Science"
---->Quelques réflexions sur le théorème du libre arbitre, par Serge Boissehttp://sboisse.free.fr/science/physique/theoreme-du-libre-arbitre.php (Quelques réflexions sur le théorème du libre-arbitre démontré en 2006 par Conway et Simon Kochen)
http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article697 (Henry P. Stapp: Le monde quantique et la conscience Sommes-nous des robots ou des acteurs de notre propre vie ? 15/2016, par Thibaut Gress)
http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2009/12/04/a-propos-des-variables-cachees-en-physique (A propos des variables cachées en physique Entretien avec Michel Gondran Expériences EPR, interaction d’échange et non-localité propos recueillis par Jean-Paul Baquiast 03/12/2009)
5) Conclusion. Cette nouvelle formulation de la physique quantique tiendra t-elle ses promesses?
5-1) En résumé, si les systèmes quantiques sont libres, ils le sont de façon maximale. Et en combinant le principe de précédence avec ce principe de liberté maximale, on obtient une nouvelle formulation de la mécanique quantique.
Lee Smolin affirme que cette formulation ne peut qu'être exprimée dans un cadre où le temps est réel, parce qu'il est indispensable de distinguer entre le passé et le futur pour exprimer le précédence. En conséquence, nous pouvons,ce qui constitue l'essence de la renaissance du temps, abandonner l'idée qu'il existe des lois de la nature intemporelles, sans perdre du pouvoir explicatif de la physique. Et c'est la réalité du temps qui constitue une nouvelle perspective par rapport aux travaux antérieurs de Hardy, Massanes et Muller. Il faudra encore affiner la façon dont la précédence se renforce du premier cas nouveau rencontré, à travers les quelques cas qui le suivent et ceci jusqu'aux cas bien établis ayant de nombreux précédents. Les recherches et publications effectuées Markus Muller dans ce sens seront a suivre.
Mais, au-delà de ces détails, Lee Smolin pense qu'il reste des interrogations sur le principe de précédence. En effet, comment un système reconnaît-il tous ses précédents? Quel est le mécanisme qui lui permet de choisir qui lui permet de choisir un élément au hasard parmi la collection de ses précédents? Cela semble nécessiter une nouvelle forme d'interaction qui permettrait à un système physique d'interagir avec lui-même dans le passé. De plus, le principe n'explique pas comment le mécanisme se déroule. Ce n'amène donc aucun progrès par rapport à la formulation standard de la mécanique quantique. Dans cette formulation, "mesurer une particule" est une notion primitive (à l'origine du résultat), de même que dans la nouvelle formulation, "être un système quantique préparé et transformé de la même façon" est une notion primitive.Mais si on y réfléchit, on peut se poser des questions semblables sur des lois de la nature intemporelle dont l'action est à l'origine du mouvement ou du changement des objets physiques: Comment un électron sait-il qu'il est un électron et que l'équation de Dirac s'applique à lui plutôt qu'une autre loi? etc... Et comment une loi de la nature, entité intemporelle, parvient-elle à opérer par le temps pour agir sur chaque électron du monde?
Pour les lois intemporelle agissant dans (à l'intérieur) le temps, nous sommes habitués et nous ne trouvons pas cela étrange. Mais Smolin à juste raison nous dit que cela repose sur des principes métaphysiques. Déjà Epicure affirmait: "si tous les êtres avaient naturellement en eux-mêmes, au lieu de l’emprunter du dehors, une puissance spontanée (τὸ αὐτόματον) d’où dériveraient leurs propres mouvements, n’échapperait-on pas ainsi à l’enchaînement universel des causes et des effets ? La nature, dans son fond, ne pourrait-elle pas être conçue à la fois sans les dieux et sans la nécessité ?" Et selon Kant, la métaphysique est dès lors possible comme science et devient même la plus simple des sciences, puisque la raison ne s’y applique qu’à elle-même, et ne prétend rien " connaître " de plus que son propre contenu. Et Voltaire, dans ce magnifique texte où il convoque nombre de philosophes, écrit: "En effet, il serait bien singulier que toute la nature, tous les astres obéissent à des lois éternelles, et qu'il y eût un petit animal haut de cinq pieds, qui au mépris de ces lois put agir comme il lui plairait au gré de son caprice. Il agirait au hasard, et on sait que le hasard n'est rien. Nous avons inventé ce mot pour exprimer l'effet connu de toute cause inconnue."
Le principe de précédence repose, lui-aussi, sur des suppositions métaphysiques, mais elles nous sont moins familières que celles qui nous ont été habituelles depuis la que la science nous a imprégné avec les lois de la physiques (de nature intemporelles).
'La métaphysique impliquée par le principe de précédence est beaucoup plus "parcimonieuse" et économique (au sens du "rasoir d'Occam") que certaines approches quasiment fantastiques de la mécanique quantique dans lesquelles il faut adopter des notions très étranges. Il est à prévoir que le principe de précédence générera de nouvelles idées et des expériences seront faites qui pourraient ouvrir un chemin vers une physique au-delà du modèle standard et de la mécanique quantique. Supposons que nous produisions, dans un ordinateur quantique, une sorte d'état intriqué nouvelle, jamais vue auparavant dans la nature. La mécanique quantique standard permet de calculer comment ce système intriqué se comportera lorsqu'il sera mesuré. Le principe de précédence que propose Lee Smolin suggère que ces prédictions pourraient ne pas être confirmées par l'expérience. Est-ce que cela veut dire ces nouveaux états donnent naissance à de nouvelles interactions dans la nature ou à des modifications d'interactions existantes en fonction du contexte? Il y a de quoi être sceptique, car de telles nouvelles interactions ou des modifications existences n'ont jamais été observées. La nouvelle hypothèse qu'on vient de faire (prédictions non confirmées de la mécanique quantique), semble possible avec l'ordinateur quantique. De tels cas s'offrent certainement à la falsification par de tels dispositifs quantiques qui produisent de nouveaux états intriqués. Mais ceci contredit un principe de base du réductionnisme selon lequel pour un système composé, quelle que soit sa complexité, le futur peut être prédit en connaissant uniquement les forces existant entre particules élémentaires (Le réductionnisme, c’est le fait de réduire l’explication des choses, du monde au plus simple, au plus élémentaire : on pourrait ainsi expliquer le monde et les différents évènements grâce au niveau d’organisation le plus élémentaire. Dans ce cadre, la pensée, par exemple, peut être expliquée suffisamment par son organe, le cerveau, et, au coeur de celui-ci, par les échanges électriques au niveau des éléments physiques. C’est notamment la thèse de J-P CHANGEUX, in L’homme neuronal). Il faut reconnaître, nous dit Lee Smolin, que les violations du réductionnisme sont rares et légères, alors laissons l'expérience décider!
5-2) Cette nouvelle compréhension de la physique quantique réalise deux critères que Smolin recherche pour la théorie cosmologique à laquelle il aspire:
*Elle satisfait la fermeture explicative: "Pour être scientifique, une théorie n'a pas à donner une réponse précise à n'importe quelle question que vous pouvez imaginer, mais il devrait y avoir un grand nombre de questions auxquelles nous pensons pouvoir répondre si nous connaissons plus de détails sur l'univers...". Nous avons vu que c'est dans une forme restreinte qui autorise une réelle liberté dans les cas inédits. Le principe de précédence dit alors que ce qui détermine le résultat des mesures futures pour ces cas, c'est la collection de tous les cas antérieurs. Ces cas étaient réels, donc nous avons seulement une effet de choses qui étaient réelles dans le passé sur des choses qui seront réelles dans le futur.
* Elle satisfait le critère que les lois évoluent. Cela se produit lorsque des mesures inédites, sans cas précédent ne sont gouvernées par aucune loi antérieure. Lorsqu'on obtient une collection de résultats, un précédent est établi. C'est seulement lorsqu'on a une précédence suffisante que les résultats futurs acquièrent "un parfum" de loi. (la notion de loi semble pleine de métaphysique implicite et même d’idéologie. Elle a tout pour déplaire, en théorie de la connaissance comme en philosophie des sciences : une origine cartésienne-médiévale, que l’on pressent théologique et obscure, accompagnée de connotations juridiques, que l’on imagine idéologiques et répressives, sans même parler des fantasmagories conceptuelles de la psychanalyse).
6) Epilogue.
Ainsi, alors que de nouveaux états émergent dans la nature, de nouvelles lois évoluent pour les guider. Cela suggère que les interactions fondamentales de la physique que nous expliquons pour le moment par le modèle standard de la physique des particules, résultent de ce que Lee Smolin appelle "le verrouillage" (locking-in) de lois qui étaient encore nouvelles lorsque toutes ces particules apparurent pour la toute première fois dans un univers terriblement chaud qui se refroidissait peu à peu après le big bang. On l'a déjà dit précédemment, une chose que cette hypothèse proposée ne satisfait pas, c'est le principe de raison suffisante. Rapellons que dans sa formulation originelle par Leibniz, il affirme que « jamais rien n'arrive sans qu'il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c'est-à-dire qui puisse servir à rendre raison a priori pourquoi cela est existant plutôt que non existant et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon ». Or, quand un système quantique est vraiment libre, les résultats individuels, d'une mesure par exemple, sont indéterminés. Le principe de raison suffisante, (vu sous son angle logique et métaphysique) est contrecarré, car il n'existe aucune raison rationnelle pour le résultat d'une expérience individuelle. Dans l'exemple que nous avons vu, celle du noyau radioactif, il n'y a pas de raison expliquant l'instant qu'il choisit pour se désintégrer, ni par ailleurs, pour anticiper les résultats précis de tout autre cas pour lesquels la mécanique quantique ne fait que donner de résultats probabilistiques (résultats d'une mesure par exemple). Hervé Zwirn, à ce sujet, s'interroge sur le statut de la réalité.
Nous sommes arrivés au point où, pour aller vers une théorie qui puisse aller au-delà des théories existantes et pour éviter les problèmes, limites et paradoxes, une nouvelle idée a germé en faisant l'hypothèse de la réalité du temps. Tiendra t-elle ses promesses? Permettra t-elle de donner une réponse au combat de la relativité et du quantum? C'est ce que nous examinerons dans le prochain article où je donnerai "ma lecture" du chapitre 13 du livre Lee Smolin "la renaissance du temps" que Bernard Dugué commente dans agoravox.fr: "dans ce chapitre, Smolin s’attaque au conflit persistant depuis un siècle entre la mécanique quantique et la relativité et aux tentatives de résoudre ce conflit par les « théories des variables cachées » comme la théorie de De Broglie-Bohm. Pour Smolin, le principal défaut de cette théorie est de ne pas satisfaire le critère des actions réciproques (action = réaction). L'interprétation statistique de la mécanique quantique corrige ce défaut, mais nécessite de considérer que la réalité « choisit » au hasard le résultat d’une expérience individuelle parmi la collection de tous les résultats possibles, ce qu’Einstein avait déjà compris". Cette approche par Lee Smolin n'a pas encore permis de solutionner le conflit par une théorie universelle (Comment la physique se prépare à une nouvelle révolution conceptuelle fondamentale), mais par ces développements sur la liberté, je ressens qu'on évolue vers ce que je trouve perdu dans la science explicative actuelle, le "sacré", mais sans le dogmatisme que les religions on introduit.
liens:
http://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1997_num_95_4_7062 (par Michel Ghins -Bas van Fraassen: les lois et la symétrie. Les tentatives de fonder philosophiquement les lois de la nature se sont soldées par un échec)
http://www.matierevolution.fr/spip.php?article3814 (Comment la physique se prépare à une nouvelle révolution conceptuelle fondamentale -17 septembre 2015, par Robert Paris) (La relativité d’Einstein n’est pas la bonne théorie pour décrire le cosmos et la gravité par Bernard Dugué)
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-relativite-d-einstein-n-est-pas-162829
http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2007/07/11/pourquoi-les-lois-fondamentales-de-la-physique-paraissent-elles-ajustees-pour-permettre-la-vie-et-la-conscience/ (Pourquoi les lois fondamentales de la physique paraissent-elles ajustées pour permettre la vie et la conscience ? Jean Paul Baquiast 11/07/07 Mots clefs : lois fondamentales bio-friendly, principe anthropique, multivers, quantum post-selection, flexi-laws, darwinisme quantique, décohérence)
http://www.cnrs.fr/inp/IMG/pdf/reflets_43_machefert.pdf (Recherche d’une physique au-delà du modèle standard et étude de la violation de symétrie CP avec l’expérience LHCb au CERN)
http://www.unige.ch/communication/communiques/2012/CdP121027.html (Université de Genève: Les chercheurs vont au-delà du temps et de l’espace pour expliquer la mécanique quantique)
http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2015/154/rovelli.htm (Par delà le visible La réalité du monde physique et la gravité quantique Carlo Rovelli)
http://bdugue.typepad.com/ (bernard dugué: AU COMMENCEMENT ETAIT LE QUANTUM ! IL FAUT RECOMMENCER L’AVENTURE SCIENTIFIQUE !)http://guillemant.net/index.php?cate=articles&part=synchronicite&page=Esprit_et_conscience.htm (esprit et conscience...et le théorème de gödel)
http://www.philosciences.com/Pss/philosophie-et-science/methode-scientifique-paradigme-scientifique/116-le-reductionnisme-dogmatique (le réductionnisme dogmatique)
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9ductionnisme (Selon l'analyse classique de Ernest Nagel, le développement des sciences obéit à un programme de réductions interthéoriques consistant à traduire une théorie dans les termes d'une autre théorie plus générale ou plus fondamentale. La réduction d'une théorie à une autre est réussie si on peut expliquer la première à partir de la seconde par un ensemble de lois de correspondance entre les entités des deux domaines théoriques. La théorie réduite doit alors être logiquement déductible de la théorie réductrice et des lois de connexion entre elles)
http://djaphil.fr/sujets/les-reductionnismes-scientifiques-399 (Les réductionnismes scientifiques)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_raison_suffisante (principe de raison suffisante)
http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1902_num_9_35_1755 (Le principe de raison suffisante en Logique et en Métaphysique G. Simons) Revue néo-scolastique
https://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2003-3-page-389.htm (Du nouveau sur le principe de raison suffisante (G. W. Leibniz, Sämtliche Schriften, VI, 4) par André ROBINET)
Liens sur la philosophie et l'épistémologie:
http://sos.philosophie.free.fr/presocra.php (les présocratiques précèdent Socrate dans la chronologie philosophique et sont donc les vrais premiers philosophes. S'ils relèvent d'une sorte de préhistoire de la philosophie, c'est surtout parce que de leurs œuvres ne nous restent souvent que très peu de choses)
http://www.philo5.com/Penser%20par%20soi-meme/Les%20grandes%20questions%20des%20philosophes.htm: (Penser par soi-même, les grandes questions des philosophes: 1. De quoi le monde est-il fait ? 2. Nos sens peuvent-ils nous indiquer de quoi le monde est réellement fait ? 3. Sommes-nous libres ? 4. Existe-t-il une façon de vivre correcte ? 5. Dieu existe-t-il ? 6. Qu'est-ce que le temps ? 7. Qu'est-ce que l'espace ? 8. Que suis-je ? 9. Comment vivre ensemble ? 10. Qu'en pensez-vous ? — Dressez votre portrait philosophique)
http://www.lemonde.fr/revision-du-bac/annales-bac/philosophie-terminale/une-connaissance-scientifique-du-vivant-est-elle-possible_t-irde74.html ( Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ? Question de annales bac philo sophie terminale: Conclusion : l y a sans doute une contradiction indépassable entre l'essence de la science et la nature du vivant. Cela ne signifie pas que le biologiste se trompe, ou que le savoir accumulé par la science biologique doive être réputé nul et non avenu. Mais ce savoir, parce qu'il est théorique, objectif et détaché de la vie elle-même, n'est justement pas une connaissance du vivant en tant que vivant. Si une telle connaissance doit être trouvée, c'est bien plutôt dans l'acte du médecin qui redonne la santé au patient, que dans le laboratoire du généticien qui détruit la vie à mesure qu'il l'explique, puisque pour l'expliquer il doit nécessairement l'objectiver et la changer en un mécanisme sans vie)
http://www.unisson06.org/dossiers/science/physique_science.htm (la physique est t-elle une science? ...Et les débats continuent, et l'ignorance s'accentue, et ceux qui ont un vrai coeur et une vraie intuition se rendent de plus en plus compte que tant les physiciens quantiques, que les physiciens « holistiques », sont dans la même impasse, dans le même refus de comprendre et de se rendre à l'évidence : la Physique est depuis longtemps disqualifiée, inadaptée à l'étude de l'esprit, et son illégitimité dans ce domaine ne peut déboucher que sur la charlatannerie, comme c'est également toujours le cas pour ce qui est de l'étude de l'univers dans son ensemble....l'UNIVERS N'EST PAS UN OBJET DU DOMAINE PHYSIQUE, et que donc l'épistémologie physicienne ne peut en aucun cas s'appliquer à lui..l.e physicien fait partie de l'univers, et que donc en aucun cas il ne peut considérer l'univers comme un objet physique...)
http://coursphilosophie.free.fr/philosophes/spinoza.php (ontologie et philosophie de spinoza)
https://fr.wikisource.org/wiki/La_Contingence_dans_les_lois_de_la_nature_et_la_libert%C3%A9_dans_l%E2%80%99homme_selon_%C3%89picure (LA CONTINGENCE DANS LA NATURE ET LA LIBERTÉ DANS L’HOMME SELON ÉPICURE)
http://www.societe-voltaire.org/phil-ig.php (Voltaire, Le Philosophe ignorant, 1766)
https://leportique.revues.org/593(La notion de loi a tout pour déplaire, en théorie de la connaissance comme en philosophie des sciences : une origine cartésienne-médiévale, que l’on pressent théologique et obscure, accompagnée de connotations juridiques, que l’on imagine idéologiques et répressives)
http://www.matierevolution.fr/spip.php?article7 (faut t-il une philosophie en sciences?)
http://www.automatesintelligents.com/interviews/2004/juil/bitbol.html (Michel Bitbol: Des "phénomènes" de Kant à la théorie quantique de l'information Le rôle de la philosophie des sciences)
https://indecise.hypotheses.org/358 (Physique quantique et Vedanta : une mise en perspective avec le « réel voilé » de B.d’Espagnat)
http://michel.bitbol.pagesperso-orange.fr/Physique_quantique_et_cognition.pdf (Physique quantique et cognition Michel Bitbol)
http://michel.bitbol.pagesperso-orange.fr/Relations_Mauss.pdf (La mécanique quantique comme théorie essentiellement relationnelle1 Michel Bitbol)
http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2009/12/04/a-propos-des-variables-cachees-en-physique/ (A propos des variables cachées en physique Entretien avec Michel Gondran Expériences EPR, interaction d’échange et non-localité propos recueillis par Jean-Paul Baquiast 03/12/2009)
Conscience.
http://intellectica.org/fr/system/files/pdf/55_9_uzan.pdf (Conscience et physique quantique Pierre UZAN voir B.III.1. La théorie de l’ordre implié )
http://www.implications-philosophiques.org/implications-epistemologiques/une-approche-quantique-du-probleme-corps-esprit-1/ (pierre uzan: Une approche quantique du problème corps-esprit (1)
http://www.theses.fr/2010PA040153 (Conscience et physique quantique par Pierre Uzan
http://www.implications-philosophiques.org/implications-epistemologiques/une-approche-quantique-du-probleme-corps-esprit-2/ (Une approche quantique du problème corps-esprit (2)
Liens en rapport avec l'article de mon blog "réenchanter le monde" que j'ai trouvés en écrivant cet article sur le sujet: décroissance et resacralisation:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicholas_Georgescu-Roegen (mathématicien et économiste hétérodoxe américain d'origine roumaine dont les travaux ont servi d'inspiration au mouvement de la décroissance)
http://www.alternatives-economiques.fr/nicholas-georgescu-roegen_fr_art_633_36953.html - mathématicien en rupture avec la théorie économique orthodoxe et incompris par ses pairs, a attiré l'attention, vingt ans avant tout le monde, sur les dégâts de la croissance sur l'environnement.
http://www.iri.centrepompidou.fr/evenement/entretiens-du-nouveau-monde-industriel-2016-penser-lexosomatisation/ (Penser l’exosomatisation pour défendre la société)
http://www.humanite.fr/puissance-impuissance-pensee-et-avenir-586852 (puissance, impuissance, pensée et avenir- Un texte de Bernard Stiegler, philosophe et président du groupe de réflexion Ars Industriali)
http://www.lesinrocks.com/2016/06/14/idees/bernard-stiegler-gens-lucides-honnetes-eux-memes-ont-aujourdhui-moral-a-zero-11845663/ (Dans la disruption », le philosophe Bernard Stiegler diagnostique la démoralisation d’un monde fondé sur le data et la calculabilité. Il appelle à renouer avec ce qui fait l’humain : la capacité à échapper à l' »entropie » en inventant de nouvelles formes d’existence)
https://economierurale.revues.org/4413 (Antoine Missemer - Nicholas Georgescu-Roegen, pour une révolution bioéconomique suivi de De la science économique à la bioéconomie de Nicholas Georgescu-Roegen)
http://classiques.uqac.ca/contemporains/georgescu_roegen_nicolas/decroissance/decroissance_intro_2e_ed.html (livre de Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994). La décroissance. Entropie - Écologie - Économie)
http://www.arsindustrialis.org/
https://enmi-conf.org/wp/enmi16/argumentaire/ (arsindustrialis: penser l'exsomisation: André Leroi-Gourhan décrivit comme un processus d’extériorisation, et Alfred Lotka comme un processus d’exosomatisation – au cours duquel l’organique se dote d’organes inorganiques, poursuivant sa différenciation par d’autres moyens que la vie)
A voir aussi: méthode wittoz (thérapie)
http://www.vittoz-irdc.net/-Mme-Caroline-Chapelle-.html (Formation Vittoz IRDC)
http://galerie-carolinechapelle.blogspot.fr/
http://www.methodevittoz.ch/index.php?pg=presentation.php (rééducation du "contrôle cérébral". Cette thérapie s'adresse à la personne entière, physique, morale, intellectuelle et spirituelle. Il ne s'agit pas d'une autocensure rigide, du genre : "Je-me-contrôle". Il s'agit, tout au contraire, d'une faculté destinée à équilibrer le cerveau inconscient et le cerveau conscient. On comprend alors que cette rééducation agit non sur l'idée mais sur l'organe lui-même : le cerveau.
La rééducation du contrôle cérébral est une méthode de synthèse et de restructuration: entre les deux principales fonctions du cerveau: la réceptivité et l'émissivité, au moyen d'exercices simples et pratiques, que l'on intègre dans la vie courante. Elle est fonctionnelle: elle redonne au cerveau sa souplesse, réactive les fonctions naturelles et ainsi permet de retrouver l'équilibre psychique.
Cette méthode est basée sur le fait que le cerveau ne peut en même temps recevoir et émettre. Il suffit alors d'être dans la réceptivité pour mettre au repos l'autre fonction du cerveau: l'émissivité. Une des particularités de la méthode a été la découverte de "vibration cérébrale" ou "onde cérébrale".
Le contrôle cérébral : "Le contrôle cérébral est une faculté inhérente à l'homme, destinée à équilibrer le cerveau inconscient et le cerveau conscient. L'équilibre cérébral normal est atteint lorsque chaque idée, impression ou sensation peut être contrôlée par la raison, le jugement, la volonté, c'est-à-dire qu'elle peut être jugée, modifiée ou écartée."L'émissivité :
L'émissivité, c'est la pensée, le raisonnement. La concentration fait partie de l'émissivité, de même que l'énergie de la volonté.La qualité de l'émissivité est inhérente à celle de la réceptivité : vous aurez plus d'émissivité quand vous aurez plus de réceptivité.La mémoire :
La mémoire n'est pas une faculté, c'est la façon d'enregistrer et elle dépend de l'état de calme et de l'ordre dans le cerveau.
Lire la chroniqueLa réceptivité :La réceptivité est la faculté que nous avons de recevoir par les cinq sens les vibrations du monde extérieur, sans interprétation intellectuelle ou réaction personnelle. Nous sentons au lieu de penser. Dans la réceptivité le cerveau reçoit, accueille consciemment; le mental est au repos.La vibration cérébrale, (ou "onde cérébrale") :
Le Dr Vittoz avait découvert que le cerveau émet une "onde", ou "vibration", perceptible dans la main du thérapeute. Ses caractéristiques correspondent à la nature de l'activité cérébrale. C'est grâce à cette découverte qu'il put mettre au point sa Méthode. C'est en utilisant cette perception de la vibration cérébrale que le thérapeute va suivre le patient tout au long de la cure.
Un article en préparation sur Informatique, calculabilité, décidabilité, machines
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9terminisme_(calculabilit%C3%A9) (Le déterminisme comme notion mathématique vit le jour avec la formalisation des mathématiques à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle et devint une notion centrale de la calculabilité avec l'apparition de la théorie des automates au milieu du xxe siècle. L'apparition de l'informatique quantique à la fin du xxe siècle et celle de la conception forte de la thèse de Church-Turing, baptiséethèse de Church–Turing–Deutsch (en), permet de concevoir une synthèse entre le déterminisme calculatoire et le déterminisme physique promus par l'école de la physique numérique dont la proposition « it from bit » est devenu l'emblème)
https://hal.inria.fr/inria-00549416/file/Chapitre_DecidabiliteComplexite.pdf (Décidabilité et Complexité Olivier Bournez, Gilles Dowek, R´emi Gilleron, Serge Grigorieff, Jean-Yves Marion, Simon Perdrix, Sophie Tison)
http://www-irma.u-strasbg.fr/~belaga/CoursED.html (Initiation à l'Algorithmique Avancée : Calculabilité, Complexité, Décidabilité par Édouard BELAGA (publications))
https://philosophiascientiae.revues.org/347 (Physique, information statistique et complexité algorithmique
Pierre Uzan)
http://www.implications-philosophiques.org/implications-epistemologiques/une-approche-quantique-du-probleme-corps-esprit-1/ (par pierre uzan: Une approche quantique du problème corps-esprit)
http://www.anciens-amis-cnrs.com/bulletin/b68/DELAHAYE.pdf (Jean-Paul Delahaye: L'informatique et les mathématiques : une relation passionnée)
ftp://www-bsg.univ-paris1.fr/pub/mse/cahiers2003/B03119.pdf (Machines de Turing et complexité algorithmique Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications)
http://www.mountvernon.fr/Complexite_emergence_systeme_informatiques/Complexite_emergence_systemes_informatiques.pdf (Complexité, émergence, hasard, chaos, irréversibilité, ... dans les systèmes informatisés Groupe Émergence, le 10 janvier 2011 J.Printz, Professeur Émérite du Cnam)
http://pierrelaurent.borel.free.fr/accueil/sciences/Kolmogorov/KOLMO.pdf (DEA informatique -physique et calcul, l'exemple du temps par Pierre Laurent BOREL): Information et physique Matière Energie Information (shannon, kolmogoroc, chaitin....zurek distance informatique) lien information/hasard temps, flèches (temps, statistique, thermodynamique, radiative, informatique, cosmologique, quantique, microscopique..)
http://wordpress.belhamissi.com/entre-le-certain-et-lincertain-un-siecle-de-controverses-sur-la-fondation-des-mathematiques-et-de-la-physique-ou-une-petite-histoire-un-peu-philosophique-de-lordinateur-2/ (entre le certain et l’incertain, un siècle de controverses sur la fondation des Mathématiques (et de la physique) ou une petite histoire (un peu ) philosophique de l’ordinateur)
http://fr.unionpedia.org/Th%C3%A9orie_de_la_complexit%C3%A9_(informatique_th%C3%A9orique) (La théorie de la complexité est un domaine des mathématiques, et plus précisément de l'informatique théorique, qui étudie formellement la quantité de ressources (en temps et en espace) nécessaire pour la résolution de problèmes au moyen de l'exécution d'un algorithme)
http://intellectica.org/SiteArchives/archives/n35/35_6_Commentaire%20Longo%20MMS.pdf (En marge de l’article de Giuseppe Longo sur Laplace, Turing et la géométrie impossible du « jeu de l’imitation » Mioara Mugur-Schächter)
http://excerpts.numilog.com/books/9782705667269.pdf (Complexité et algorithmique avancée une introduction Ivan Lavallée)
http://olivier.teytaud.pagesperso-orange.fr/publis/serpilliere.pdf (Thèse de Olivier TEYTAUD le 18 décembre 2001 Apprentissage, Réseaux de Neurones et Applications Directeur de thèse : H. Paugam-Moisy)
http://www.automatesintelligents.com/echanges/2005/nov/prob.pdf (PROBABILITES, RELATIVISATIONS DESCRIPTIONNELLES, ET REPRESENTATION DES COMPLEXITES ET DE LEURS MESURES SANS AMPUTATION DU SENS Mioara Mugur-Schächter)
http://www.mathrix.org/zenil/thesisphilo.pdf (Thèse de Hector ZENIL L’APPROCHE ALGORITHMIQUE DE L’ALÉATOIRE Peut-elle expliquer la nature organisée du monde ? Directeur de thèse : M. Jean MOSCONI)
http://www.lmm.jussieu.fr/~sagaut/epistemologie-v14.pdf (Introduction à la pensée scientifique moderne Pierre Sagaut Institut Jean Le Rond d’Alembert Université Pierre et Marie Curie – Paris 6)
Pour préparer mon deuxième cours MOOC:
http://www.sup-numerique.gouv.fr/cid98712/mooc-introduction-a-la-physique-quantique-partie-1.html (MOOC physique quantique)
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